Einvaux
Localisation
Einvaux : descriptif
- Einvaux
Einvaux est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Géographie
Localisation
Einvaux est située au cœur d'une petite vallée du pays bayonnais à 15 kilomètres de Lunéville et à une trentaine de Nancy.
Voies de communication et transports
Ce village d'environ 300 habitants est desservi au nord par la route départementale D 9 et au sud par la D 22.
Une gare, aujourd'hui détruite, était située à l'extérieur du village, le quartier a d'ailleurs conservé le nom La Gare. Un arrêt ferroviaire reste toujours actif, desservi par la ligne 4 Nancy - Épinal - Remiremont.
Hydrographie
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Bremoncourt, le ruisseau de Landecourt, le ruisseau le Fouliot et le ruisseau le Voite Pre,.
Le Badal prend sa source sur le territoire d'Einvaux, non loin de Clayeures, avant de traverser Landécourt et Lamath pour finalement se jeter dans la Mortagne.
Le Chaudrenot prend sa source à Belchamps sur le territoire de Méhoncourt, puis rejoint le Fouliot à la sortie Sud d'Einvaux. Il alimentait autrefois des étangs destinés à la pisciculture pour l'abbaye de Belchamps. Plus en aval, il desservait le moulin d'Einvaux, encore visible en partie aujourd'hui. Sur la route de Brémoncourt, un guéoir était utilisé à la sortie du village.
Le Fouliot traverse le territoire de la commune à l'ouest, cet affluent de l'Euron prend sa source à Brémoncourt.
Dans les années 1960 puis 70, un lac de barrage était en projet et aurait concerné une partie du territoire d'Einvaux (sud-ouest). Ce projet a été abandonné par les services de l'État au profit du lac de Pierre-Percée.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 amplitude thermique annuelle de 17 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Roville », sur la commune de Roville-aux-Chênes à 19 vol d'oiseau, est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 833,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
Dans les documents historiques, on trouve les graphies : Envalis, Envalz, Envau, Envaus, Einvaulz, Einval, Enwal, Enwaux.
Le nom Einvaux proviendrait des mots latins Envas ou Envallis qui signifient « dans la vallée ». Ernest Nègre n'exclut pas une origine différente issue du nom de personne germanique Ansbaldus.
Einvaux se prononçait « Ninvoô » en lorrain roman, la langue locale.
- Henri Lepage, Dictionnaire géographique de la Meurthe, Nancy, Wiener, , 312 lire en ligne), p. 96.
- Nègre, Ernest., Toponymie générale de la France / 2. Formations non-romanes, formations dialectales., Droz, (ISBN et , OCLC 174640771, lire en ligne).
Histoire
Jean Godfrin signale une « viae vicinale », un segment de voie antique probablement pré-romain, reliant Giriviller à Einvaux. Selon lui, il s'agirait de la voie du Chaumontois qui allait de Deneuvre à Toul. Cette affirmation est à considérer avec prudence car elle fait abstraction d'une voie romaine bien connue et parallèle de très peu de distance, celle qui passe à Moyen, Gerbéviller, Mont-sur-Meurthe et Blainville-sur-L'eau.
Le territoire de la commune actuelle comprend en fait deux anciens villages : celui d'Einvaux et celui de Chaumont, situé plus haut, à l'emplacement de l'actuelle rue de Chaumont. Des trouvailles archéologiques à proximité du lieu-dit le Moulin de Chaumont attestent de la présence d'un important fundus gallo-romain. Ces éléments servent d'arguments à ceux qui veulent voir dans cet ancien village de Chaumont, le chef-lieu du Chaumontois mais cette hypothèse n'est pas admise par tous les historiens. Le pagus du Chaumontois était une subdivision de l'Empire romain puis de l'évêché de Toul au haut Moyen Âge.
Pendant l'une des guerres de Religion, Einvaux et Chaumont furent détruit par les reîtres en septembre 1587.
Sous l'ancien régime, le fief d'Einvaux dépendait de la châtellenie de Nancy, du bailliage de cette même ville, du doyenné de Deneuvre et du diocèse de Toul.
À une période plus moderne, la commune d'Einvaux possédait une briqueterie à côté de la gare, elle a été bombardée au cours de la Première Guerre mondiale par les forces alliées, l'armée allemande s'y étant retranchée. Elle est aujourd'hui entièrement rasée.
Légende de la fontaine des Pèlerins
Une source située sur le territoire de la commune était appelée "la fontaine des Pèlerins". Selon la légende, Pierre Fourrier fut saisi d'une soif lors d'une excursion et ne trouvant pas de point d'eau, enfonça son bâton de voyage dans la terre. En jaillit alors une source dont l'eau attira par la suite des visiteurs pour ses vertus miraculeuses. Le sentier emprunté par ces pèlerins porta également le nom de sentier des Pèlerins. Situés à proximité des actuelles rues de Bayon et du Breuil, le sentier et la fontaine ne sont plus visibles aujourd'hui, la source ayant été canalisée.
Le marronnier
Au cœur du village, un marronnier centenaire agrémente la rue principale. Il a été planté en 1907 par l'instituteur du village pour fêter la séparation de l'Église et de l'État. Son emplacement ne semble pas avoir été choisi au hasard : il fait face à l'église et à l'ancienne école.
Les anciens établissements Breton
Cette entreprise a marqué la vie du village pendant plus de 150 ans.
Le 30 août 1826, Charles Breton, natif de Bettegney-Saint-Brice, se marie à Einvaux. Il s'y installe pour exercer le métier de charron. Il s'inspire des expériences de Mathieu de Dombasle pour faire évoluer son activité vers la construction de machines agricoles. Ses descendants continuent dans cette voie et l'entreprise croît jusqu'à la Première Guerre mondiale. À la veille de celle-ci, l'entreprise reçoit de nombreuses récompenses pour ses innovations,. Elle est représentée dans toutes les grandes manifestations agricoles de l'Est de la France.
La période d'entre deux guerres est moins faste. La mésentente familiale empêche l'entreprise d'accompagner les premières grandes mutations mécaniques de l'agriculture.
Après la Seconde Guerre mondiale, les établissements Breton abandonnent peu à peu la construction et se spécialisent dans la distribution et la réparation de machines agricoles. L'entreprise connaît alors un nouvel essor avec son apogée à la fin des années 1970. La décennie suivante est une période noire pour le machinisme agricole dans le monde occidental. Les établissements Breton n'échappent pas à cette crise profonde. La fin du XXe siècle marque le déclin avec la cession de l'entreprise à un concurrent au milieu des années 1990.
- Jean Godfrin, Bulletin archéologique du comité des travaux historiques et scientifiques, Paris, Imprimerie nationale, , 763 lire en ligne), p. 273-274.
- Jean-Marie Yante, « » [PDF], (consulté le ).
- Raymond Lantier, « Recherches archéologiques en Gaule en 1953 (Période historique) », Gallia, DOI 10.3406/galia.1956.1464, lire en ligne, consulté le ).
- L. (18-19 ; directeur d'école) Auteur du texte Jacquot, Simples leçons sur l'histoire de la Lorraine et la géographie du département de Meurthe-et-Moselle (Nouvelle édition, revue et augmentée) / par L. Jacquot. Nouvelle édition, revue et augmentée, (lire en ligne), p. 6.
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- « », sur geneanet.org (consulté le ).
- E. Lecouteux, rédacteur en chef, Journal d'agriculture pratique, Paris, Librairie agricole de la maison rustique, , 928 lire en ligne), p. 62.
- Édouard Sylvin, rédacteur en chef, Le mémorial des Vosges, Épinal, , 4 lire en ligne), p. 2.
Héraldique
Blason | De gueules, à la bande d’or chargée de trois corbeaux de sable posés à plomb, accompagnée en chef d’une croix patriarcale (alias de Lorraine) d’argent et en pointe d’une gerbe de blé d’or. |
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Détails | Le blason date de janvier 2009. La croix patriarcale et la bande évoquent la Lorraine. Le dicton dit « Corbeau d’Einvaux, cache tes pattes sinon t’auras des guêtres » signifiant que les corbeaux s’engluent les pattes sur le sol argileux du territoire. La gerbe de blé indique l’activité agricole de la commune. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Blason populaire
les habitants étaient surnommés « les Crâs » ou « les Croos », c'est-à-dire les corbeaux. Il existait également un quolibet patois : « croo d'Ninvoo, coiche tes paittes, t'aurais des guiettes ».
- Site des généalogistes lorrains
- Jean Vartier, Sobriquets et quolibets de Lorraine et du Bassigny, Jarville-la-Malgrange, Imprimerie Vagner, , 217 ISBN , lire en ligne), p. 179.
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Einvaux dans la littérature
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