Traînel

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Traînel : descriptif

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Traînel

Traînel est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Géographie

Communes limitrophes de Traînel
Gumery Fontenay-de-Bossery Bouy-sur-Orvin
Fontaine-Fourches
Seine-et-Marne
Traînel Soligny-les-Étangs
La Louptière-Thénard Perceneige
Yonne
Trancault

Située sur la frange Ouest du département de l’Aube, le territoire de Traînel d’une superficie de 1 999 hectares s’inscrit dans la région naturelle de la Champagne Crayeuse au cœur d’une petite région naturelle du Pays de l’Orvin. Le finage communal se caractérise par un paysage de plaine largement occupé par les terres agricoles entrecoupé suivant un axe Est-Ouest par la vallée de l’Orvin.

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Orvin, un bras de l'Orvin et le ruisseau de la Madeleine,.

L'Orvin, d'une longueur de 38 Saint-Lupien et se jette dans la Seine à Villiers-sur-Seine, après avoir traversé douze communes.

Réseau hydrographique de Traînel.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassée Voulzie ». Ce document de planification concerne le territoire du bassin versant de l'Armançon qui s’étend sur 1 710 Aube, l'Yonne et la Marne). Le périmètre a été arrêté le , le diagnostic a été validé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Syndicat mixte ouvert de l’eau potable, de l’assainissement collectif, de l’assainissement non collectif, des milieux aquatiques et de la démoustication (SDDEA), dont le siège est à Troyes.

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 15,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bouy-sur-Orvin », sur la commune de Bouy-sur-Orvin à 4 vol d'oiseau, est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,4 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. PLU arrêté au 13 septembre 2012
  2. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
  3. Sandre, «  »
  4. «  », sur gesteau.fr (consulté le ).
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Histoire

Trainel (Traînel, Traynel),, était le nom de l'une des plus anciennes et des plus puissantes lignées de la noblesse champenoise, attestée sans interruption depuis 1079 en la personne de Pons Ier, seigneur de Pont et de Traînel. Mais d'une manière générale, elle préfère recourir au prénom Anseau. La famille fonde alors un chapitre à Traînel.

L'onomastique permet de soupçonner que la famille procède d'un Anseau figurant parmi les individus excommuniés par l'archevêque de Sens en 977, comme étant partisan du comte de Sens et lui interdisant l'entrée dans la cité.

La route de la fortune

Sous le règne de Philippe Pont-sur-Seine) sur le tracé d'une ancienne voie romaine. Le château est édifié dès la fin du XIe siècle.

La maîtrise du franchissement de la Seine, tant à La Motte-Tilly qu'à Pont-sur-Seine est en soi un gage de puissance. Elle devient une source de fortune quand le grand commerce continental s'active à la fin du Venizy. Un décompte fait ressortir que le lignage de Traînel domine une soixantaine de paroisses de Marigny-le-Châtel à La Motte-Tilly, et de Fleurigny à Bagneaux.

La grande partition de l'héritage

Au seigneurie de Traînel fut divisée en branches aînée (dont Anseau II, bouteiller de Champagne vers 1150), et cadette des seigneurs de Marigny, d'où les seigneuries d'Aval (branche aînée : Pons , † vers 1189, mari d'Ermesinde de Bar-sur-Seine, fille du comte < Anseau III, † vers 1210, mari d'Ide de Brienne, fille d'Érard II, comte de Brienne, et d'Agnès de Nevers < Anseau IV le Gros, † 1239 < Henri de Melun fille du vicomte Adam III < Henri II < Henri III, † vers 1315) ;

... et d'Amont (branche cadette : Garnier II, † 1194, frère d'Anseau II, il épouse Alix dame de Marigny < Garnier III (sa sœur Hélisende/Elisabeth épouse Clarembaud V de Chappes, vicomte de Troyes, d'où la suite des sires de Chappes), qui épouse Agnès de Mello dame de Soligny-les-Etangs, fille du connétable Dreu IV de Mello < Garnier IV, † vers la mi comte Hugues II ; avec son frère Dreu Époisses < Agnès de Traînel, qui transmet Marigny à son mari Pons de Thil-en-Auxois et à leur descendance, aussi maîtresse de Châteauvillain et Grancey).

La noble maison de Traînel s'éteignit dans toutes ses branches au début du XVe siècle.

Au milieu du , une première seigneurie essentiellement inscrite dans le diocèse de Sens, et dont le centre demeure Traînel (dite un siècle plus tard d'Aval) ; et au puîné, Garnier II, une seconde seigneurie inscrite pour sa part dans le diocèse de Troyes et centrée sur Marigny-le-Châtel (dite d'Amont). Un cadet, Garin (fils de Garnier Pont-sur-Seine ci-dessous ?) prend place à Venizy près de Saint-Florentin, dans la Fleurigny et Vallières sur l'Oreuse (< père d'Anseau < Adélaïde (1145-1221), épouse en 1167 André de Brienne de Rameru : postérité).

La branche aînée de Traînel a des domaines allant de Foissy (-sur-Vanne ; voir ci-dessous) à Villeneuve-l'Archevêque, Pouy (-sur-Vannes), Pont-sur-Yonne et La Motte-Tilly. La branche cadette aura Soligny.

La branche aînée est en principe avantagée par le fait qu'elle contrôle le chemin de communication reliant deux villes de foires où résident les comtes de Champagne : Provins et Troyes. Ce chemin franchit la Seine au gué de la Motte-Tilly, passe sous les murs du château de Traînel, poursuit par le château de Villechat (à la hauteur du hameau de la Chaume), traverse la forêt de Lancy, et rejoint dans la vallée de la Vanne la voie de Sens à Troyes au château de Mauny (Bagneaux). Ce long parcours de détournement est imposé par le fait que la seigneurie de Nogent-sur-Seine est hostile à la Maison de Champagne.

Ruine du chemin, installation à Villeneuve-aux-Riches-Hommes

Mais avant la fin du Nogent-sur-Seine qui devient une châtellenie comtale, et dès lors, la route peut enfin traverser la Seine à Nogent. En reliant directement Provins et Troyes, elle enrichit la branche cadette, celle des sires de Marigny. Les aînés des Traînel tentent alors de rétablir leur fortune en s'installant vers 1200 dans un nouveau château à Villeneuve-aux-Riches-Hommes, à mi-chemin entre Nogent-sur-Seine et Villeneuve-l'Archevêque/Villeneuve-sur-Vanne. La démarche est vouée à l'échec, car le nouvel axe ne parvient pas à drainer le commerce. De plus Pont-sur-Seine (confié à Garnier Ier, frère d'Anseau Ier < père de Pons II le Jeune), devient une châtellenie comtale avant 1170 (dès 1147 ?), échappant alors aux Traînel. La branche aînée est menacée par le déclin...

Au milieu du Foissy (Erard, frère d'Anseau IV, † vers la mi Pont-sur-Yonne < père de Jean) et de Pouy. Mais la crise de l'économie seigneuriale a raison de son indépendance, et elle disparaît vers 1315. Et dès le début du Marigny (branche cadette : Garnier IV dès 1221, et son frère Dreu Ier < père de Dreu II < Dreu III, † vers 1318) se parent avantageusement et avec succès du titre de seigneur de Traînel ! La dispute cesse avec l'extinction des deux branches au début du XIVe siècle.

La famille de Traînel continue cependant avec un rameau cadet de la branche cadette, qui va reprendre Traînel : Anseau V, frère de Garnier IV et de Dreu Soligny, Voisines et Lézinnes < ses deux fils : - Anseau VI de Traînel seigneur de Voisines et Soligny (< père de Jean < Béatrice dame d'Essoyes et Soligny, † fin Marcilly ?, Esternay, Vauchassis, La Motte-Tilly, Grand-panetier de France, épouse Marie fille de Jean II de Barbançon et Eustachie d'Argies < deux filles : a) Marguerite de Traînel, † vers/après 1380, dame de Traînel, épouse Robert de Châteauvillain, † 1364, sire de Baye et Vauclerc (issu des Thil-en-Auxois et des Traînel-Marigny, voir plus haut) < [ trois enfants : Marie de Châteauvillain, épouse de Gaucher de Conflans (-Maison de Brienne) vicomte d'Ostel ; Béatrice de Châteauvillain, épouse de Jean de Châtillon sire de Dours, arrière-petit-fils du connétable Gaucher V ; et Jean de Châteauvillain, sire de Traînel, mort avant sa mère, qui cède avec elle en 1364 La Motte-Tilly à Guillaume II de Melun archevêque de Sens ]-[certains attribuent parfois cette descendance à Simon de Châteauvillain, le frère de Robert, mais cela est improbable] ; et b) Eustachie de Traînel, † après 1401, épouse Henri du Chastel de Nangis). La Motte-Tilly, Esternay et Soligny sont acquis par la famille Raguier.

Extinction des Traînel aux alentours de 1400.

Une agglomération importante sur l'axe de Sens à Reims

Même mis à mal par la guerre de Cent Ans, Traînel reste la plus grande agglomération située entre Sens et Nogent. Un grand chemin arrive directement de Sens passant par Fleurigny. Des hôteliers hébergent les voyageurs dès 1480. À la fin du XVIIe siècle, les hôtelleries rurales ferment massivement (à Traînel peu après 1690). Elles finiront par être remplacées par des auberges (deux vers 1775). Il se peut que l'arrivée du coche d'eau de Paris, à Nogent-sur-Seine, ait ruiné un chemin arrivant de Bray, passant par Traînel et gagnant Troyes en ligne droite. Deux paroisses sont nécessaires au soin des âmes du lieu : Saint-Gervais (hors les murs) et Notre-Dame (dans l'enceinte du château). L'hôpital dispose d'une chapelle (Saint-Antoine).

Le tissage de la toile de chanvre, et la draperie de la laine sont des activités notables de la ville. Les tisserands sont une vingtaine dans les années 1770-1790. Les drapiers sont entre deux et quatre à exercer. Tannerie et meunerie sont peu actives. La bourgeoisie est en lien avec celle de la cité de Sens.

Au début du Jean puis son fils Guillaume Jouvenel des Ursins, pour rester dans leur descendance jusqu'à la Révolution. La lignée directe s'éteint en François II de marquis de Traînel, baron de Neuilly et seigneur de La Chapelle, fils de Christophe Luxembourg-Brienne (fille d'Antoine II comte de Brienne, et de Marguerite de Savoie-Tende), mort à Paris le âgé de 81 ans après avoir substitué son nom ses armes et ses biens à François de Harville son petit-neveu, marquis de Palaiseau. Les Jouvenel des Ursins d'Harville relèvent donc le nom et continuent la succession...

La famille seigneuriale ne réside plus à Traînel depuis longtemps. Pour autant, les ruines du château sont entretenues.

Jusqu'à la Révolution, Traînel est de l'intendance et de la généralité de Paris, de l'élection de Sens et du bailliage de Troyes. Il est le chef-lieu d'un doyenné appartenant à l'archidiaconé de Sens, membre du diocèse de Sens.

Depuis la Révolution

Chef-lieu de canton pendant la Révolution. Ce statut est perdu durant la réforme du Consulat en 1801.

  1. «  », sur Bienvenue à Fontaine-Fourches.
  2. «  », sur Racines & Histoire.
  3. Charles Lalore, Documents pour servir à la généalogie des anciens seigneurs de Trainel, Dufour-Bouquot (Troyes), (lire en ligne).
  4. Étienne Meunier. Les chevaliers de la famille de Trainel. Cahier de la Société Généalogique de l'Yonne, 2013
  5. Henri Bouvier, « La Tour de Villechat », Bulletin de la Société archéologique de Sens, lire en ligne sur Gallica).
  6. Étienne Meunier. Villeneuve-aux-Riches-Hommes du XIIIe au XVe siècle. Bulletin des Amis de la chapelle de Villeneuve-aux-Riches-Hommes 24, 2010
  7. Étienne Meunier. Voies, chemins et routes du Sénonais. Société archéologique de Sens

Héraldique

Les armes de la ville se blasonnent ainsi :

De contre-vair au chef ondé d’or chargé d’un lion issant de gueules.

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Traînel dans la littérature

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