Saint-Cyr-sur-Loire
Localisation
Saint-Cyr-sur-Loire : descriptif
- Saint-Cyr-sur-Loire
Saint-Cyr-sur-Loire (prononcé /sɛ̃ siʁ syʁ lwaʁ/) est une commune française située dans le département d'Indre-et-Loire en région Centre-Val de Loire
Elle borde la ville de Tours et se place sur la rive droite de la Loire. Saint-Cyr-sur-Loire fait partie de la communauté Tours Métropole Val de Loire qui regroupe 22 communes et près de 300 000 habitants. Ses habitants sont appelés les Saint-Cyriens et Saint-Cyriennes.
Géographie
Située en plein cœur de la France, dans la région centre, Saint-Cyr-sur-Loire se trouve sur les hauteurs de Tours et s'étend au nord de la Loire.
Localisation, communes limitrophes et territoire
Le territoire communal s'étend sur une superficie d'environ 13,5 ,,. Au sud, la commune est bordée par la rive droite de la Loire,,. Saint-Cyr-sur-Loire, qui trouve son emplacement dans la partie centre-nord du département d'Indre-et-Loire, est située au cœur de l'agglomération de Tours. La ville fait partie des 64 communes rattachées au bassin de vie de Tours. Elle fait également partie des 208 communes rattachées au bassin d'emploi de la préfecture tourangelle.
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Par rapport aux principales villes d'Indre-et-Loire, la commune est distante, « à vol d'oiseau », de 1,8 , de 5,7 kilomètres de Joué-lès-Tours, de 8,1 Chambray-lès-Tours, de 24,2 Amboise et enfin de 40,8 Chinon. Par ailleurs, à l'échelle régionale, la cité tourangelle s’établit à 108,5 Orléans, capitale du Centre-Val de Loire.
Saint-Cyr est limitrophe de cinq autres communes, la Loire constituant une frontière naturelle avec deux d'entre elles, La Riche et Tours,,,.
Géologie et relief
La partie centre-ouest du territoire est dominée par la présence de sables et de graviers continentaux (m3p),,. Il s'agit de dépôts post-helvétiens, formés au Mio-Pliocène, présentant une dominante argileuse et qui résultent d'un remaniement de silex daté du Sénonien,. Cette couche de sables associée à du gravier évolue à une profondeur d'un mètre. Les marges méridionales, septentrionales et nord-occidentales de la commune sont marquées par la présence de calcaire lacustre de Touraine (e7b-g1),. Cette couche géologique, à faciès Sannoisien, s'est formée entre Ludien supérieur et le Stampien inférieur. Elle présente une dominante de roches calcaires de couleur blanche ou brun très clair associées à de l'argile, de la marne et des strates de meulière. Le calcaire lacustre de Touraine de Saint-Cyr est observé à des profondeurs de 13 et 23,8 .
Les parties centrales et orientales du territoire communal sont occupées par des couches sédimentaires constituées de limons des plateaux (LP) se trouvant à 2 ,,. La majeure partie des particules composant les limons des plateaux de Saint-Cyr, comme tous ceux des environs de Tours, ont une taille inférieure à 50 ,. La base de la couche de lœss résulte essentiellement des « épandages » détritiques des sables et graviers continentaux (m3p), mélangés à du calcaire lacustre (e7b-g1) altéré,. Une coupe stratigraphique opérée à la clinique de l'Alliance, située dans le nord-est du territoire communal, montre que l'assise de la couche LP, d'une épaisseur de 123 séquence suivante : entre 0 et 66 glosses de couleur grise et des blocs de silex mesurant de 1 à 8 oxydées que celles de l'étage précédent ; entre 85 et 97 nodules d'oxydes ferro-manganésique ; entre 97 et 113 texture limoneuse, voire grumeleuse associés des nodules,. Les dépôts sablo-argileux LP, formés au cours de la glaciation de Würm, au Quaternaire, reposent sur un plateau daté du Tertiaire et composé de calcaire lacustre,. Des affleurements de silex concrétionnés recouvre le plateau au lieu-dit du Clos-Bénard.
Aux extrémités ouest, sud-ouest et sud-est le sous-sol de Saint-Cyr est dominé par de la « craie de Villedieu » (c4-6V) alternée de dépôts siliceux (c4-6S), deux formations datées de l'époque du Crétacé supérieur, étage du Sénonien,. La craie de Villedieu, affleurante au niveau de la vallée de la Loire et celle de la Choisille est constituée de calcaire quartzifère. Ce type de roche calcaire, qui présente quelquefois une granulométrie noduleuse ou sableuse, est fréquemment associée à des gisements de chaille. Sur le territoire communal, la craie de Villedieu s'échelonne à des profondeurs comprises entre 14 et 22 . Les dépôts siliceux, à dominante d'argiles de couleur blanche ou verdâtre, sont riches de silex jaunes ou gris. L'argile contenue dans cette formation géologique est composée de kaolinite et de la montmorillonite. La formation siliceuse de Saint-Cyr est observée à une profondeur de 5 . Par endroits, la « craie de Blois » (c4-6B), également formée au Sénonien et mise en évidence à 5 . Les trois formations géologiques du Sénonien sont ceinturées à l'ouest et au sud-ouest, dans les vallées de la Choisille et de la Loire, par des « alluvions modernes » (Fz),. Ces dépôts sédimentaires du Quaternaire sont observés à des profondeurs de 9,74 et 3,2 ,.
Le relief de Saint-Cyr, marqué par le lit de la Loire, au sud et celui de la Choisille, à l'ouest, s'élève à une altitude entre un minimum de 47 . Au niveau de La Grenardière, dans la partie sud du territoire communal, le coteau se présente sous la forme d'un escarpement constitué de craie blanche siliceuse et s'étageant sur une hauteur de 12 .
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 amplitude thermique annuelle de 14,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Fondettes à 6 vol d'oiseau, est de 11,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2 | 1,8 | 3,4 | 5,3 | 8,8 | 12 | 13,5 | 13,3 | 10,3 | 8,3 | 4,7 | 2,4 | 7,2 |
Température moyenne (°C) | 4,9 | 5,5 | 8,2 | 10,7 | 14,4 | 17,8 | 19,7 | 19,6 | 16,2 | 12,7 | 8,1 | 5,3 | 11,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,8 | 9,2 | 12,9 | 16,2 | 19,9 | 23,6 | 25,9 | 25,9 | 22,1 | 17 | 11,5 | 8,3 | 16,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−14,8 07.01.09 |
−13,5 12.02.12 |
−12 01.03.05 |
−4,1 06.04.21 |
−1,1 02.05.21 |
2,3 01.06.06 |
5,5 15.07.16 |
4 30.08.1993 |
1 25.09.02 |
−3,4 21.10.10 |
−9 24.11.1998 |
−11,5 19.12.09 |
−14,8 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,1 11.01.1998 |
22,6 27.02.19 |
25,5 31.03.21 |
29,6 30.04.05 |
32,6 27.05.05 |
39,2 29.06.19 |
40,5 25.07.19 |
39,9 10.08.03 |
35,3 14.09.20 |
29,6 02.10.11 |
23,2 07.11.15 |
17,9 07.12.00 |
40,5 2019 |
Précipitations (mm) | 68,2 | 57,9 | 53,8 | 56,6 | 62,4 | 53,3 | 46,7 | 47,1 | 53,4 | 69,9 | 76,1 | 80,3 | 725,7 |
Hydrographie
La commune est bordée sur son flanc sud par la Loire (1,086 Choisille (4,788 , : le ruisseau de la Perrée, d'une longueur totale de 5,33 ; la Petite Gironde, également appelée ruisseau de Mié, d'une longueur totale de 5,07 ; le ruisseau Saint-Roch, qui se développe sur 7,27 ; enfin, la Petite Choisille, de 16,62 ,,,.
Le cours de la Loire s’insère dans une large vallée qu’elle a façonnée peu à peu depuis des milliers d’années. Elle traverse d'est en ouest le département d'Indre-et-Loire depuis Mosnes jusqu'à Candes-Saint-Martin, avec un cours large et lent. La Loire présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées. Sur le plan de la prévision des crues, la commune est située dans le tronçon de la Loire tourangelle, qui court entre la sortie de Nazelles-Négron et la confluence de la Vienne, dont la station hydrométrique de référence la plus proche est située à Tours [aval pont Mirabeau]. Le débit mensuel moyen (calculé sur 62 ans pour cette station) varie de 112 ,. La hauteur maximale historique a été atteinte le avec une hauteur inconnue mais supérieure à 6,20 . Sur le plan piscicole, la Loire est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche).
La Choisille, d'une longueur totale de 26,1 altitude sur le territoire de la commune de Nouzilly et se jette dans la Loire à l'extrémité sud-ouest du territoire communal, à 42 m d'altitude, après avoir traversé 8 communes. Ce cours d'eau est classé dans les listes 1 et 2 au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Au titre de la liste 1, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux. Au titre de la liste 2, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l'autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l'exploitant,. Sur le plan piscicole, la Choisille est également classée en deuxième catégorie piscicole. Les mesures hydrométriques de la Choisille ont été réalisées à la station de jaugeage de Mettray, actuellement hors-service,. L'affluent ligérien, au nombre de Strahler de 1, présente un réseau de type « digité ». Les analyses hydrométriques effectuées entre 1977 et 1980 montrent qu'en saison estivale l'écoulement de la Choisille, régulièrement bas, observe un débit spécifique (ou QSP) de 2,74 lit mineur, est soumise à de fréquentes crues, son débit spécifique accuse une forte hausse pour atteindre 12,28 . À l'étiage, d'après des mesures prises en 1976, le débit de la Choisille est de 1,6 . En outre, les estimations réalisées entre 1970 et 1985 à la station de Mettray, mettent en évidence que le module — ou débit interannuel moyen — de la rivière est d'approximativement 0,85 . Sur cette même période, l'écoulement moyen mensuel de la Choisille s'échelonne entre un minimum de 0,37 . Un jaugeage ponctuel opéré à Saint-Cyr dans les années 2010 a permis de mesurer un DCR (débit de crise) de 0,140 , — de 0,395 .
Deux zones humides ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la vallée de la Choisille de Graffin au Moulin de Garot » et « la vallée de la Loire de Mosnes à Candes-Saint-Martin »,.
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Histoire
Préhistoire
Paléolithique
Les traces d'une présence humaine sont attestées sur le territoire communal dès le Paléolithique moyen. Des travaux de fouilles opérés dans les années 2010 à la clinique de l'Alliance ont permis de mettre en évidence une imposante industrie lithique de culture moustérienne,,. La mise au jour des artefacts préhistoriques s'est faite au moyen du creusement de plusieurs tranchées et sondages. Le mobilier lithique collecté, réparti sur une aire s'étendant entre 4 000 et 5 000 lames, 10 nuclei — quatre à débitage Levallois, un à débitage laminaire et cinq indifférenciés —, 444 éclats et 7 blocs gélifs,,.
La plupart des artefacts sont faits en silex local formé au Sénonien, cinq pièces sont conçues dans de la chaille également locale — issue de gisement se trouvant à quelques kilomètres du site de l'alliance — et les objets lithiques sont fabriqués à partir de silex non local. Bien que le corpus archéologique présente une homogénéité technologique avec une prépondérance d'un procédé de débitage de type Levallois et un emploi exclusif de la percussion directe dure, les analyses comparatives de l'assemblage lithique provenant de la tranchée chaîne opératoire différentes,,,,. Le processus de réalisation de l'outillage de la tranchée n° 7 comporte les phases de mise en forme et de production. Cependant, aucun indice ne montre que la chaîne opératoire de ce sous-ensemble inclut la phase dite d'acquisition. Cette étape a très probablement été opérée ex situ. Pour les archéologues, les dissemblences relevées entre le sous-ensemble lithique de la tranchée 8 et celui de la tranchée 7 pourraient indiquer deux occupations distinctes du site durant le Paléolithique moyen.
Néolithique
Au cours du Néolithique, l'occupation du territoire communal est attestée par la présence de silex soit taillés soit polis mis en évidence au sein de la vallée de la Choisille. La présence humaine à Saint-Cyr durant la période néolithique est également documentée par l'existence d'un polissoir fixe,. Le mégalithe, découvert en dans un champ se trouvant à la jonction des lieux-dits de Bois et de Livière, dans la vallée de la Choisille, présente, à sa surface, trois rainures — deux complètes et une tronquée, mesurant respectivement 310 × 60 × 39 ,. La surface du polissoir de Bois-Livière est également marquée de plusieurs traces de cassures, montrant ainsi que le mégalithe est un morceau d'une roche massive ayant été fragmentée de manière intentionnelle. Les autres fragments de la roche, un poudingue de couleur rouge et à compositon silico-calcaire, ont servi à délimiter le champ.
Les silex ont été mis en évidence à proximité de l'outil mégalithique, dans le champ de Bois-Livière et ses alentours. Pour Louis Dubreuil-Chambardel la présence du polissoir associée à celles des silex façonnés, souligne l'existence très probable d'un atelier.
Antiquité
Les Les villæ
L'époque gallo-romaine est marquée par l'existence de six villæ,,,. Cinq des six établissements ruraux antiques sont situés au sein de la vallée de la Choisille, le sixième se trouvant à cheval sur Saint-Symphorien et l'extrémité est de Saint-Cyr-sur-Loire. Trois des six villae recensées — Limeriacus, Bauciacus et Magniacus — ont été identifiées à la fin du .
Villa gallo-romaine de Bezay
Villa gallo-romaine de Meigné
L'établissement rural Magniacus est probablement situé non loin du lieu-dit de Mié, anciennement appelé Meigné. À l'époque de son utilisation, la villa devait probablement englober le lieu-dit saint-cyrien. Des prospections aériennes ont permis de mettre en évidence des traces dans des terres cultivées se trouvant dans un périmètre de 300 à 400 . Dans cette même zone, des fragments de tuiles ont été découverts. Toujours dans la même zone, des prospections au sol plus approfondies ont permis de recueillir des tessons de céramiques, des moellons ainsi que des fragments de tegulae. Ces pièces ont été mis au jour au voisinage d'une haie délimitant un champ de céréales et le domaine de la Moisanderie. Pour autant, le corpus d'artefacts a probablement été déplacé et il est plus probable que l'emplacement d'origine des vestiges se trouve sous la haie de séparation et dans la friche située à l'arrière. Bien que l'emplacement exact de Magniacus ne puisse être confirmé par des travaux de fouilles (non réalisées), il est probable que le centre de la villa gallo-romaine soit situé au niveau du terrain en friche et de la haie de séparation. D'autres pièces fragmentées ont été mises en évidence dans un terrain en dénivellation se trouvant à une distance relativement importante du centre du site antique. L'ensemble des artefacts provenant de Magniacus a été disséminé par l'activité agricole.
Villa gallo-romaine de Limeray
L'établissement rural de Limeray (Limeriacus, en latin), s'étend sur environ 130 . L'aire d'occupation de la villa gallo-romaine, délimitée à l'ouest par le cours de la Choisille,, se trouve à cheval sur deux parcelles (les parcelles . La villa saint-cyrienne fait face à Charcenay (anciennement Carcannus), un établissement rural antique situé à Fondettes. Il est possible que les principaux bâtiments de Limeriacus aient été construits au lieu-dit des « Poulardières »,. Des fouilles opérées en 1899 au « Petit-Clos », un site localisé aux « Poulardières », ont permis de mettre en évidence des ruines de structures d'époque gallo-romaine — un puits ainsi qu'une salle aux murs appareillés de briques larges et pourvue d'une abside —, le tout associé à des morceaux de tuiles à rebord,,. Le mobilier archéologique de Limeriacus est essentiellement documenté par des tegulae fragmentées, des tessons de céramique, un Follis de 12 avers porte l'effigie de et le revers est frappé de deux victoires tenant un bouclier monté sur un cippe,, ainsi qu'une aiguière façonnée en bronze et dont la panse est marquée d'une dépression. Une partie des tuiles des bâtiments de la villa a été réemployée dans l'édification de murs mitoyens. Bien que la parcelle 330 ait livré une quantité de matériel archéologique plus importante que la parcelle 111, les fouilles de terrains, partielles, ainsi que les prospections n'ont pas permis de déterminer l'emplacement exact du centre de la villa gallo-romaine,.
Villa gallo-romaine du Préau
L'établissement rural gallo-romain du Préau, recouvert par un grand arpent de terres mises en culture localisé à côté du village de Périgourd, est documenté par la présence de fragments de tegulæ, de poteries et de moellons. Le mobilier archéologique, dispersé sur toute l'étendue du champ, a été découvert grâce au passage de la charrue. La villa aurait été érigée durant le Haut-Empire. Les bâtiments sont répartis en deux zones : l'une à l'extrémité nord du champ, la seconde à l'extrémité ouest.
Villa gallo-romaine de La Grille
Les vestiges de la villa seraient potentiellement situés sous les bâtiments d'un lotissement construit dans les années 1980. L'établissement agricole antique, dont le lieu d'implantation exact reste à établir, est documenté par plusieurs fragments de tuiles et de poteries ainsi que par un morceau de tegula. Le mobilier archéologique a été retrouvé dispersé sur des terrains en culture situés au sud et à l'est du lotissement saint-cyrien.
Villa gallo-romaine de la Pinaudrie
Dépôts de céramiques
L'occupation du territoire communal, durant la période antique, est également attestée par trois gisements de céramiques mis en évidence sur les bords de Loire,.
Fondation de la paroisse
La paroisse de Saint-Cyr-sur-Loire est créée durant l'Antiquité tardive, en 418. La fondation de la paroisse saint-cyrienne est probablement réalisée sous l'impulsion de Brice de Tours, alors évêque de Tours. À la même époque, une église, placée sous le vocable de Saint Cyr, est construite sur le site de l'actuel édifice religieux.
Moyen Âge
Haut Moyen Âge
Au début du . Aux environs de 885, Adalardus, alors archevêque de Tours, fait don du fief de Chaumont à Marmoutier, acte confirmé par en 886.
En 887, selon une mention issue du Chronicon Turonense magnum, les chanoines de Saint-Martin de Tours concèdent au seigneur d'Amboise les levées de dîmes perçues à Saint-Cyr.
Moyen Âge central
Dans la première moitié du Eudes II de Blois fait don de Chaumont à Guelduin de Saumur,. La donation faite au seigneur de Saumur s'inscrit dans le cadre d'une réparation pour la perte de sa forteresse prise en 1025 par Foulques Nerra,. Guelduin de Saumur devient alors le premier seigneur de Chaumont.
Vers le milieu du Geoffroy Martel, le fief de Chaumont devient la propriété de Geoffroy de Chaumont, fils de Guelduin de Saumur,,. Le deuxième seigneur de Chaumont, engagé en 1066 par Guillaume II de Normandie pour conquérir le royaume d'Angleterre, laisse le fief saint-cyrien, devenu seigneurie, au profit de sa nièce, épouse de Sulpice d'Amboise. À partir de cette date, le domaine de Chaumont reste en possession de la maison d'Amboise jusque dans la seconde moitié du ,,.
En 1119, le chapître de Saint-Martin de Tours reçoit de Louis VI le Gros la possession du port de la paroisse tourangelle, infrastructure fluviale qui avait antérieurement appartenu à Bertrade de Montfort.
En 1143, , par une charte faite à Eudes, alors doyen de Saint-Martin, entérine la donation au chapître tourangeau d'une partie des droits perçus sur le port de Saint-Cyr.
Moyen Âge tardif
En 1459, Pierre d'Amboise cède à Jean de Rosny, pour la somme de 2 000 écus, la moitié des terres de la seigneurie de Chaumont, lequel Jean de Rosny vend à son tour les deux tiers de son bien immobilier à la collégiale Saint-Martin. Par un acte de vente daté du , la collégiale devient l'unique propriétaire de Chaumont.
Époque moderne
En , la seconde moitié de la dîme collectée dans la paroisse saint-cyrienne est acquise par les chanoines de Marmoutier, cette part de l'impôt clérical étant auparavant perçue par les chanoines de Saint-Julien.
Vers la fin du .
Époque contemporaine
En , alors que se déroule le second plébiscite, qui permet à Napoléon III d'asseoir sa légitimité, l'ancien président, élu empereur, recueille la quasi-unanimité des suffrages de la commune : 495 des 524 votants (sur un total de 609 inscrits), se prononcent favorablement au maintien de Louis-Napoléon.
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Héraldique
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Les armes de Saint-Cyr-sur-Loire se blasonnent ainsi : « D'azur à l'ancre de marinier d'argent avec deux anneaux du même, l'un en chef l'autre en pointe, à la gerbe d'or, brochante, liée d'argent à la stangue, le tout accosté de deux sarments de vigne, tigés et feuillés d'or, celui de dextre fruité de trois pièces d'argent, et celui de senestre de trois pièces de gueules. » L'ancre rappelle les anciens mariniers naviguant jadis sur la Loire, la gerbe de blé les agriculteurs et les branches de vigne les viticulteurs. |
- « », sur le site L'armorial des villes et des villages de France (consulté le ).
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Saint-Cyr-sur-Loire dans la littérature
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