Montbazon
Localisation
Montbazon : descriptif
- Montbazon
Montbazon est une commune française située dans le département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire. Le premier événement majeur dans l'histoire de Montbazon est la construction, à l'initiative de Foulques Nerra, d'un site castral en haut d'un promontoire à la fin du Xe ou au début du XIe siècle
À ses pieds, l'espace se structure en un bourg pendant tout le Moyen Âge avec notamment, au XVe siècle, l'édification d'une enceinte
Vers 1550, la paroisse de Montbazon est créée et, à la fin du XVIe siècle, la seigneurie devient un duché pairie
La route royale d'Espagne de Paris aux Pyrénées traverse la ville au milieu du XVIIIe siècle et la présence de cet axe de communication, devenu N 10 s'avère déterminante au moment des Trente Glorieuses : Montbazon est d'un accès facile pour les personnes travaillant à Tours
La population municipale montbazonnaise augmente sans cesse depuis lors et, en 2021, elle atteint 4 717 habitants. Le site castral fondé par Foulques Nerra et dont les propriétaires les plus connus sont Hercule de Rohan-Montbazon (XVIe siècle) ou William Perry Dudley (XXe siècle) constitue l'élément patrimonial le plus remarquable de la commune
S'y ajoutent plusieurs châteaux et manoirs comme le château d'Artigny, reconstruit par son propriétaire, le parfumeur François Coty des années 1910 à 1934.
Géographie
Localisation et communes limitrophes
Montbazon est situé sur le cours moyen de l'Indre. La ville se trouve à environ 12 Tours, « à vol d'oiseau ». Dans la partie centrale du canton de Monts, elle est rattachée à l'unité urbaine, au bassin de vie, à l'aire urbaine et à la zone d'emploi de Tours. Seules trois communes sont limitrophes de Montbazon, Veigné l'entourant très largement du nord-ouest au sud-est.
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Géologie et relief
La géologie de Montbazon repose sur une succession de strates sédimentaires crétacées caractéristiques du sud du Bassin Parisien. Un peu plus tard, au Ludien, c'est cette fois du calcaire lacustre (e7) qui se dépose et qui donne son unité géologique à cette partie de la Touraine, la Champeigne, en comblant une fosse géologique formée à l'est de Veigné (synclinal de Courçay) ; ce calcaire lacustre, localement très dégradé (Re7), parfois meuliérisé, est présent sur une épaisseur atteignant 7 . Se rencontrent également, mais très localement, des sables éoliens (N) du Quaternaire. L'Indre a profondément entaillé toutes ces strates sédimentaires jusqu'aux assises crétacées, craie blanche (C4-6B) du Turonien ou argiles à silex (C4-6S) du Sénonien, ces deux dernières formations étant parfois démantelées en éboulis (eP) vers l'aval de l'Indre. Au nord du territoire, un profond méandre de cette rivière est caractérisé par la présence, dans sa boucle, d'alluvions anciennes de terrasses (Fx-y) déposées lors des glaciations quaternaires de Mindel, Riss et Würm — des gravières furent un temps exploitées —, alors que les alluvions plus récentes (Fz) occupent le lit majeur de la rivière.
La forme particulière du territoire montbazonnais, comme encastré dans celui de Veigné, est dû à la création de la paroisse qui, vers 1550, s'est faite aux dépens de celle de Veigné. Montbazon est une commune de petite taille, près de deux fois et demie plus exiguë que la moyenne des communes françaises.
Le plateau qui culmine à 92 éperon qui supporte le site castral domine la vallée de l'Indre d'une trentaine de mètres.
Hydrographie
La commune est traversée d'est en ouest par l'Indre (6,038 Bourdin (0,274 ,.
L'Indre, d'une longueur totale de 279,4 Saint-Priest-la-Marche dans le département du Cher et se jette dans la Loire à Avoine, après avoir traversé 58 communes. Les crues de l'Indre sont le plus souvent de type inondation de plaine. Sur le plan de la prévision des crues, la commune est située dans le tronçon de l'Indre tourangelle, dont la station hydrométrique de référence la plus proche est située à Monts. Le débit mensuel moyen (calculé sur 14 ans pour cette station) varie de 4,51 ,.
Ce cours d'eau est classé dans les listes 1 et 2 au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Au titre de la liste 1, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux. Au titre de la liste 2, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l'autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l'exploitant,.
Sur le plan piscicole, l'Indre est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche).
Le Bourdin, d'une longueur totale de 14,8 Louans et se jette dans l'Indre à Veigné, après avoir traversé 5 communes.
Sur le plan piscicole, le Bourdin est également classé en deuxième catégorie piscicole.
En 2019, la commune est membre de la communauté de communes Touraine Vallée de l'Indre qui est elle-même adhérente au syndicat d'aménagement de la vallée de l'Indre. Créé par arrêté préfectoral du à la suite des crues historiques de et , ce syndicat a pour vocation d'une part l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau par des actions de restauration de zones humides et des cours d'eau, et d'autre part de participer à la lutte contre les inondations par des opérations de sensibilisation de la population ou de restauration et d'entretien sur le lit mineur, et sur les fossés situés dans le lit majeur de l'Indre appelés localement « boires », et de l'ensemble des cours d'eau du bassin versant de l'Indre.
Deux zones humides ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la vallée de l'Indre : de la RN10 à l' A10 » et « la vallée de l'Indre : des Prés Germains à la Vennetière »,.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 amplitude thermique annuelle de 14,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Fondettes à 16 vol d'oiseau, est de 11,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Paysages naturels et biodiversité
Bois et forêts représentent près de 30 % de la surface communale, soit un pourcentage sensiblement égal à celui des prairies et des terres agricoles, alors que les zones urbanisées et industrielles occupent presque 40 % de la superficie de la commune. Les prairies sont principalement cantonnées dans la vallée inondable de l'Indre, les espaces boisés se rencontrant également au bord de l'Indre, mais aussi sur les franges méridionales du territoire.
L'« Indre et ses abords au pont de Montbazon », caractérisés par une pelouse munie de quelques aménagements en aval du pont et bénéficiant de rives plantées d'arbres de part et d'autre de l'ouvrage, constituent un site naturel inscrit depuis 1943 sur près de 10 ; les roselières du bord de l'Indre constituent un important abri faunistique. Les coteaux calcaires de la rive gauche de l'Indre abritent une flore particulière où se retrouvent plusieurs espèces d'Orchidées sauvages et des plantes rares dans la région comme la Digitale jaune ou l'Élatine fausse alsine.
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Toponymie
Onomastique partielle du toponyme Montbazon :
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Les mentions anciennes de la localité sont : . Le terme Mons Basonis désigne le « Mont de Bason », « mont » se rapportant à un édifice fortifié sur une hauteur et « Bason » étant l'anthroponyme, d'origine germanique, d'un personnage non identifié, également à l'origine du toponyme Bazonneau.
Le lieu-dit « la Pommeraie » désigne certainement un endroit anciennement planté de pommiers. « La Bretonnière » fait peut-être référence à un peuplement breton (lire britannique), lorsque ce peuple fut chassé par les Anglo-Saxons à partir du .
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Histoire
De la Préhistoire à l'Antiquité
Les terrasses alluvionnaires de la vallée de l'Indre ont livré des outils paléolithiques de l'Acheuléen et du Moustérien, bifaces, racloirs et nucléus. Des silex et des tessons de poterie, sur un autre site proche de l'Indre, témoignent de l'occupation humaine au Néolithique,. En 1988, la prospection aérienne révèle, dans une roselière du bord de l'Indre, des traces interprétées par Jacques Dubois comme celles d'un « bâtiment avec cour » mais qu'il ne date pas.
Un chemin probablement antique, traverse l'Indre au moyen d'un ou plusieurs gué, un peu en aval du pont moderne. Passant non loin du cimetière de Montbazon, il escalade ensuite le plateau pour passer au sud du château d'Artigny et se diriger vers Artannes, étant brièvement souligné par la limite communale entre Montbazon au nord et Sorigny au sud.
Moyen Âge
Une charte rédigée entre 996 et 1006 indique que les moines de Cormery se plaignent auprès du roi que Foulques Nerra, comte d'Anjou, construit un castellum sur leur terre de Montbazon. Ce premier donjon domine un point stratégique de l'Indre qui témoigne des luttes opposant le Faucon Noir aux comtes de Blois : la construction d'une ceinture de forteresses doit alors permettre à Foulques Nerra de s'assurer le contrôle de toute la Touraine.
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Dès 997, le donjon passe aux mains des adversaires de Foulques en la personne d' de Blois-Champagne : la Touraine est alors disputée entre les Blois et les Anjou, ces derniers cherchant à étendre leur territoire vers l'ouest aux dépens des premiers. Foulques réussit à le reprendre quelques années avant sa mort survenue en 1040.
C'est en 1123 qu'apparaît dans les textes la première mention d'une église à Montbazon, distincte de la chapelle du château : un jugement opposant moines et forestiers y est rendu. En 1175, Plantagenêt, héritier des anciens comtes d'Anjou, lance d'importants travaux d'agrandissement du site castral avec la construction de la tour ronde de l'entrée ainsi que des murailles. Ces constructions sont réalisées avec la pierre brute extraite directement du plateau calcaire supportant le donjon. Cela permet en même temps de créer un fossé défensif. Après la mort d' Plantagenêt (1133-1189), seigneur d'Anjou et roi d'Angleterre et profitant que Richard Cœur de Lion soit retenu prisonnier par l'empereur germanique capturé lors de son retour de la troisième croisade, Philippe Auguste intrigue avec Jean sans Terre, le frère de Richard Cœur de Lion, et, se fait donner Montbazon. En 1206, Philippe fait don de la forteresse à Philibert Savary, déjà propriétaire du château de Villandry. Sous Saint Louis, des maisons commencent à se construire au pied de l'éperon, de part et d'autre d'un bras de l'Indre et forment un petit bourg. L'une des voies traverse l'Indre et sa vallée. Une partie de la population réside dans les faubourgs mais dépend de la paroisse de Veigné ; une chapelle, rue des Moulins, accueille ces habitants lors des offices, l'église de Montbazon proprement dite étant réservée aux habitants du bourg. Les marchés, toutefois, se déroulent dans le faubourg de la Butte-Rabault, sur l'emplacement de la moderne place des Marronniers, et accueillent tous les habitants, sans distinction de lieu de résidence. Ces marchés deviennent progressivement, avec ceux de Château-Renault, les plus importants de la Touraine.
Au début de , le Prince Noir et une partie de ses troupes cantonnent à Montbazon mais, apprenant la prochaine arrivée de Jean le Bon venant d'Amboise, les Anglais évacuent la ville et se replient vers Châtellerault. Aucune chronique de l'époque ne laisse à penser que Montbazon ait eu à souffrir de dommages particuliers liés à la Guerre de Cent Ans.
Temps modernes
Construction de l'enceinte urbaine et création du duché-pairie
En 1425, un nouveau château de style Renaissance est construit en face du vieux donjon mais, dès le . Dans les années 1470, peut-être à l'instigation de Louis XI, la ville de Montbazon est fortifiée. L'enceinte protège d'une part la ville, sur la rive gauche de l'Indre où elle se rattache aux murailles du château et d'autre part le faubourg de l'Aumône, entre deux bras de l'Indre. La porte des Moulins, sous laquelle passe la rue du même nom au sud-est de l'enceinte, en est l'ultime vestige.
Vers 1550, un ordre de l'officialité de Tours crée la paroisse de Montbazon. Pour lui assurer des revenus, onze fermes, représentant une surface de 641 dîme de la nouvelle paroisse. La seigneurie de Montbazon devient un comté en 1547 par décision d'Henri II. En , le comté est érigé en duché pairie pour Louis VII de Rohan prince de Guéméné au Henri III. Comme Louis VII de Rohan meurt sans postérité dès 1589, Henri IV, par lettres de , renouvelle ce statut en faveur d'Hercule de Rohan-Guéméné, frère et beau-frère de Louis VII. En 1699, ce duché est le plus riche et étendu du royaume, après celui d'Orléans : il couvre 1 800 Joué-lès-Tours au nord à Abilly au sud.
Percée de la route d'Espagne et aléas climatiques
Au milieu du . La porte occidentale de la ville, qui se trouve sur son tracé, est détruite et les remparts urbains démantelés pour servir de remblais, comme bien des édifices de la forteresse. Les façades des maisons donnant sur la nouvelle rue, datant pour la plupart des . Le cours de l'Indre est partiellement détourné, un bras passant au niveau de l'actuelle place André-Delaunay (place de la mairie) étant asséché et comblé. Un nouveau pont en pierre (pont Saint-Jean-Baptiste) est construit sur l'Indre, entre 1754 et 1758 sous la direction de Mathieu Bayeux. Il remplace l'ancien pont médiéval qui se trouvait en amont, dont la culée sud était construite à l'extrémité de la rue Emmanuel-Brault, et qui traversait l'Indre et les prés bas par une succession d'arches et de digues. Ces aménagements demandent d'importants remblais ; une grande partie des enceintes de la ville et de la forteresse, devenues inutiles, ainsi que le château-neuf et sa chapelle, sans entretien depuis longtemps et délabrés, sont abattus.
En , des pluies importantes sur les bassins versants de l'Indre et de son affluent l'Indrois provoquent la plus importante crue de la rivière enregistrée jusqu'au levée de la route d'Espagne, nouvellement construits, qui font obstacle à l'écoulement des eaux.
Époque contemporaine
Période révolutionnaire
Le cahier de doléances présenté par le tiers-état de Montbazon à l'occasion des états généraux de 1789 comprend nombre de souhaits fréquemment rencontrés : simplification du système d'imposition au profit d'une seule taxe proportionnelle aux richesses, biens et revenus du clergé régulier redistribués aux membres du clergé séculier. D'autres dispositions sont cependant notées, comme une amélioration des conditions de vie et de la solde des soldats, mais aussi des préoccupations plus locales, au premier plan desquelles des travaux sur l'Indre pour prémunir la ville des crues et rendre la rivière navigable.
Le vicaire Nicolas Ragneau, connu pour ses idées progressistes voire pro-révolutionnaires, devient le premier maire de Montbazon en et au mois de mai suivant une milice communale, dont les pouvoirs sont strictement encadrés, est mise en place. La forteresse souffre dans cette période ; par manque d'entretien, la partie supérieure du donjon et l'avant-corps s'effondrent et les créneaux des parties sauvegardées sont arasés : ils sont considérés comme des « symboles de despotisme ». En 1794, la fabrication de poudre au Ripault, à Monts, requiert d'importantes quantités de salpêtre ; c'est pour le récupérer que deux des portes de ville subsistantes sont détruites. En , les biens des émigrés, dont la famille de Rohan, sont confisqués et vendus aux enchères ; le donjon est acheté par un vitrier de la commune pour la somme de 1 000 .
Premier et Second Empires
Le donjon de Montbazon sert d'entrepôt au début du télégraphe Chappe, relais entre Chambray-lès-Tours et Sorigny sur la ligne de Paris à Bayonne. En 1860, le site est acheté par un mécène et restauré de manière à pouvoir y installer en 1866 une statue de la Vierge haute de 9,5 mètres, subventionnée par l'impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III.
La guerre de 1870 touche Montbazon. Vers le , un régiment d'artillerie prussien s’installe sur la commune. Le 21 du même mois, le préfet allemand administrant l'Indre-et-Loire demande à la commune de subvenir aux dépenses de la troupe à hauteur de 24 402 .
À l'occasion de la mise en service de la ligne de chemin de fer de Joué-lès-Tours Loches, la gare de Montbazon est inaugurée le .
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Trente-huit soldats montbazonnais perdent la vie au cours de la Première Guerre mondiale. Devant l'afflux des blessés dans les hôpitaux de Tours, un premier hôpital s'ouvre à Montbazon en dans l'ancien hôtel Dieu, puis un second en rue des Moulins.
Entre les deux guerres, deux châteaux de Montbazon sont rachetés sont profondément modifiés par leurs nouveaux propriétaires : William Perry Dudley restaure la forteresse où il habite en compagnie de Lilian Whitteker et François Coty rebâtit entièrement le château d'Artigny.
En , le gouvernement français, devant l'avancée des troupes allemandes, quitte Paris et s'installe en Touraine du 12 au . Le contrôleur financier de la Marine nationale est accueilli au château de la Grange Rouge tandis que l'amiral François Darlan, chef d'état-major de la Marine, réside au château d'Artigny. Ce château est ensuite transformé en hôpital et ses façades repeintes en couleurs sombres pour ne pas attirer l'attention de l'aviation. Montbazon doit en outre faire face à l'augmentation temporaire de sa population : de nombreux réfugiés ais fuient les bombardements de leur ville. En 1944, si des actions isolées visent l'occupant (sabotages de véhicules), aucun réseau organisé de résistance ne semble se mettre en place dans la commune elle-même. Le
L'étude d'un projet de fusion entre Veigné et Montbazon est reportée après les élections municipales de 2020.
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Héraldique
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Les armes de Montbazon se blasonnent ainsi : De gueules aux neuf macles d'or accolées et aboutées, ordonnées 3, 3 et 3. Le blason est repris des armes de la famille de Rohan, propriétaire de Montbazon de 1492 à la Révolution française. |
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