Dreux

Localisation

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Dreux : descriptif

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Dreux

Dreux (prononcé [dʁø]) est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire

C’est la deuxième plus grande ville du département par sa population après Chartres. En 2020, la communauté d'agglomération du Pays de Dreux rassemble 81 communes et dépasse les 115 000 habitants

La ville se situe dans le nord du département

Elle est également la capitale du Drouais.

Géographie

Localisation

La ville de Dreux est étroitement liée à la région parisienne, et en particulier au département limitrophe des Yvelines. Frontalière de la Normandie, proche de l'Île-de-France et de la Beauce, elle est un carrefour d'échanges et un lieu de passage entre régions d'économies complémentaires.

Dreux se trouve à 81,7 Paris par la N12, 81 Rouen, 118 Mans et à 35 Évreux (distance orthodromique).

À l'échelle régionale, Dreux se trouve à 100 Orléans, 128 Blois, 158 Tours, 200 Bourges et 216 Châteauroux.

À l'échelle départementale, Dreux se trouve à 33 Chartres, 60 Nogent-le-Rotrou et 74 Châteaudun.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Les sept communes limitrophes de Dreux sont : Muzy, Montreuil, Cherisy, Sainte-Gemme-Moronval, Luray, Vernouillet et Vert-en-Drouais. Parmi elles, Muzy est la seule commune à ne pas faire partie de la communauté d'agglomération du Pays de Dreux.

Situation de la commune de Dreux dans le département d'Eure-et-Loir.
Communes limitrophes de Dreux
Muzy (Eure) Montreuil Cherisy
Vert-en-Drouais Dreux Sainte-Gemme-Moronval
Vernouillet Luray

Géologie et relief

Hydrographie

La Blaise à Dreux.

Le site de Dreux correspond à une cuvette au confluent de la Blaise, de l'Avre et de l'Eure.

Les rivières la Blaise et l'Avre sont deux affluents en rive gauche de l'Eure, elle-même affluent en rive gauche du fleuve la Seine.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

  • Moyenne annuelle de température : 10,7 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,3 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,8 j
  • Amplitude thermique annuelle : 14,4 °C
  • Cumuls annuels de précipitation : 624 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,4 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1996 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records DREUX (28) - 48° 45′ 18″ N, 1° 22′ 00″ E
Statistiques établies sur la période 1996-2010 - Records établis sur la période du 01-12-1996 au 24-05-2011
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,6 2 3,5 5,2 8,8 11,5 13,3 13,5 10,8 8,3 4,6 1,7 7,1
Température moyenne (°C) 4,1 5,2 7,7 10,3 14 17,1 19,1 19,3 16,1 12,2 7,5 4,2 11,4
Température maximale moyenne (°C) 6,6 8,5 11,8 15,3 19,2 22,8 24,9 25 21,4 16,1 10,4 6,6 15,8
Record de froid (°C)
date du record
−14
08.01.10
−9,3
02.02.1998
−8,3
01.03.05
−3,4
11.04.03
−1
13.05.10
2,4
04.06.01
6,8
31.07.07
4,4
29.08.1998
2
19.09.10
−4,5
30.10.1997
−10
30.11.10
−10,6
29.12.1996
−14
2010
Record de chaleur (°C)
date du record
15,2
27.01.03
18,5
04.02.04
22,5
16.03.05
26,6
28.04.07
31,2
27.05.05
34,3
26.06.01
36
19.07.06
39,4
06.08.03
31,7
11.09.06
24,7
10.10.05
18,8
03.11.05
16,8
07.12.00
39,4
2003
Précipitations (mm) 41,6 38,6 40,6 38,4 47 46,9 57,8 39,2 39,2 60 48,8 59,2 557,3
Source : «  » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  5. «  », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  6.  », sur centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
  7. «  » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, (consulté le ).


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Toponymie

Le nom de la localité n'est attesté qu'au Table de Peutinger), ensuite sous la forme Durocas (monnaie mérovingienne), puis Drocas vers 930 et Drewes au .

Le nom primitif du lieu n'est pas connu. Le toponyme actuel résulte de l'évolution phonétique régulière de Durocassis, forme à l'ablatif pluriel, dérivée du nom de tribu des Durocasses, selon un processus courant au Bas Empire en Gaule et qui consiste à renommer les cités à partir du nom de la tribu dont elles sont le chef-lieu (cf. Troyes, Bayeux, Vieux, etc.).

  1. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France : 2 éd. revue et complétée, Paris, Librairie Guénégaud, , 738 ISBN , BNF 34621655), p. 254.

Histoire

Antiquité

La localité était la civitas de la tribu gauloise des Durocasses.

Vers 463, Childéric pénétra dans le centre de la Gaule et défia les Wisigoths sous les murs d'Orléans. Peut-être que Dreux vit défiler ses bandes victorieuses lorsqu'elles effectuèrent leur retraite mais ni l'histoire ni les traditions ne mentionnent leur passage dans cette ville.

Les Francs commencent à prendre pied dans les Gaules, ils occupaient déjà Arras, Boulogne, Thérouanne, Tournai, Cambrai... On ne peut pas dire quel fut le sort de la ville de Dreux pendant cette époque de bouleversements, mais on suppose qu'elle dut beaucoup souffrir.
Clovis réunit les différentes provinces gauloises et fonda de cette manière l'unité de la nation franque. C'est de cette époque que date le droit de souveraineté des rois de France sur Dreux avec les partages successifs du royaume de Clovis entre ses descendants. Dans le premier partage, elle appartient à Clodomir, l'aîné des trois fils de Clotilde, qui possédera tout le centre de la Gaule. Childebert qui, dans le premier partage de l'héritage de son père, avait eu le Parisis, le Perche, la Normandie, s'adjugea avec l'Orléanais la ville de Dreux, limitrophe des provinces précitées. L'origine de Dreux est restée ensevelie dans les ténèbres des siècles accumulés. Ce n'est qu'à dater de l'époque de l'occupation romaine que cette ville commença à être mentionnée par les géographes sous le nom de Durocassio.

On doit l'Abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon, ainsi que celle de Saint-Bénigne de Dijon, à Gontran ainsi qu'à ses frères Chérebert et Childéric. Les princes francs faisaient surtout consister leurs devoirs de chrétiens dans la construction des églises et la dotation des couvents. Très vraisemblablement, la petite église du château de Dreux lui dut aussi son existence, mais il est difficile de préciser l'époque de sa construction. Quant au nom de son fondateur, un hymne rapporté par Dorat donnerait lieu de penser que c'est Childebert qui a commencé à la faire bâtir ou qui a contribué seulement à son achèvement et à son embellissement. Certains récits émettent l'hypothèse que ce serait Childebert .

Moyen Âge

Le beffroi de Dreux, ancien hôtel de ville de style Louis XII, XVIe.

Ville frontière du domaine royal français face au duché de Normandie, Dreux a longtemps commandé l'accès au royaume de France. Cela lui vaut d'avoir été convoitée par les ducs de Normandie et les comtes d'Anjou à de multiples reprises au fil de l'histoire.

Elle fut assiégée vers l'an 1000 par Richard II, duc de Normandie

On situe aux alentours de l'an mil la création et l'ouverture d'une halle marchande. Réputée notamment pour sa draperie, elle commerce avec les régions environnantes mais également les royaumes plus éloignés, comme la Bourgogne ou la Savoie.

La ville fut le chef-lieu d’un comté célèbre : elle fut érigée en commune par Louis le Gros vers 1108, ou même dès 1092 selon quelques-uns.

Elle est confirmée par Robert de Dreux en 1180, les bourgeois s’engageant alors à défendre la place contre les ennemis du roi.

Cette place forte soutint divers sièges. Elle fut assiégée en 1188 par Henri II d'Angleterre puis en 1412 par les Bourguignons pendant la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, et en 1421 par Henri V d'Angleterre.

Époque moderne

Au cours des guerres de religion, le 19 décembre 1562, se déroula la Bataille de Dreux entre l’armée catholique et royale de Catherine de Médicis, régente du royaume de France et comtesse de Dreux, et les troupes protestantes du prince Louis de Condé et de l’amiral de Coligny. Les catholiques remportèrent la victoire, mais au prix de 8 000 morts laissés sur le champ de bataille.

La ville de Dreux fut ensuite assiégée à deux reprises par Henri IV en 1590, sans succès, puis en 1594, après quoi les fortifications de la ville furent démantelées.

Époque contemporaine

| ]

En 1816, quelque 23 ans après le saccage, le 21 novembre 1793 lors du vandalisme révolutionnaire, de la collégiale Saint-Étienne, dont son père avait fait sa nécropole familiale, la duchesse d'Orléans, fille unique, seule héritière du duc de Penthièvre et mère de , fait ériger la chapelle Saint-Louis sur la colline qui domine la ville.

Dreux était une ville étape de la chaîne des forçats. Celle-ci venait de Paris et, à son arrivée à Dreux, on y attachait également les condamnés à plus de dix ans de prison en provenance d'Évreux, de Chartres et d'Orléans. Les forçats passaient la nuit dans les caves de la rue de la grande falaise, avant de rejoindre le bagne de Brest ou celui de Lorient.

Le 30 septembre 1870, le ballon-poste Céleste piloté par Gaston Tissandier s'envole de l'usine à gaz de Vaugirard à Paris alors assiégé et termine sa course près de Dreux, après avoir parcouru 81 kilomètres.

Début du | ]

Dans la nuit du 24 au 25 mai 1923, Pierre Quémeneur, accompagné de son associé en affaires Guillaume Seznec, a été vu pour la dernière fois à la gare de Dreux. Selon le premier témoignage de ce dernier, il a laissé son associé prendre un train pour Paris seul ; plus tard, l'enquête a évoqué la possibilité que Seznec et Quémeneur se soient arrêtés à la gare d'Houdan. Pierre Quémeneur ne fut jamais retrouvé. Guillaume Seznec a été condamné aux travaux forcés à perpétuité pour assassinat le 4 novembre 1924 par la cour d'assises de Quimper. Il fut envoyé au bagne de l'Île Royale jusqu'à sa grâce le 22 juin 1948. Aujourd'hui encore, le doute subsiste quant à la culpabilité de Seznec.

Seconde Guerre mondiale
Chasseur de chars américain du 628th Tank Destroyer Battalion, août 1944.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Dreux connut l'occupation allemande de 1940 à 1944. Elle fut libérée le par le bataillon blindé américain du lieutenant Sam Isaacs, de la Division blindée US ( C'est dans l'après-midi du mercredi 16 août 1944 que les premiers éléments de l'armée américaine entrent dans Dreux, sans grande résistance allemande. Le vendredi 18 août 1944, se tient une cérémonie à l'hôtel de ville, le capitaine Farjon, délégué militaire du gouvernement provisoire pour l'arrondissement de Dreux, réinstalle solennellement le maire de Dreux.

Dreux est l'héritière d'une longue tradition industrielle : papeterie et imprimerie (famille Firmin-Didot), draperie au  siècle puis métallurgie (Grosdemouge, Facel, Potez). Les préoccupations sociales de la municipalité de l'époque de Maurice Viollette aboutissent à la création d'une des toutes premières sociétés d'Habitation à Bon Marché (HBM) en France. Le souci hygiéniste est ainsi à l'origine d'un habitat ouvrier (petits immeubles et surtout maisons collectives) qui entourent la vieille ville. Plusieurs établissements de cette période industrielle font progressivement faillite à partir de 1945.

Depuis 1945

De 1954 à 1964, Dreux accueille les usines de Facel Vega, marque automobile de prestige. À partir des années 1960, à cause d'une nouvelle génération d'industries, délocalisées depuis la région parisienne (radiotechnique, automobile, pharmacie), les entreprises utilisent des travailleurs immigrés (Maghreb, Portugal, Afrique subsaharienne). Des cités, au nord de la ville ancienne (Prudhomme) et au sud (), poussent dans les anciens champs de blé. Au total, la population de la ville double de 1945 à 1975.

  1. Philippe Lemaître, Histoire de la ville et du château de Dreux, Dreux, Lemenestrel et Huchot, , 602 lire en ligne), p. 57-59, 67.
  2. Dreux, ses antiquités, chapelle Saint-Louis par Eustache de Rotrou.
  3. Charles Maillier, Dreux et le pays drouais, Dreux, éd. Jean-Marc Maillier, .
  4. André Chédeville, « Le mouvement communal en France aux Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, ISBN ), p. 20.
  5. André Chédeville, Le mouvement communal en France…, p. 21.
  6. L'Action républicaine du 6 juin 1967.
  7. Usine à gaz de Vaugirard.
  8.  5 : « Le Céleste ».
  9. dreux-par-pierlouim.over-blog.com Libération de Dreux, le 16 août 1944.
  10. www.afcvm.com 16 août 1944, Sam Isaacs le libérateur de Dreux.
  11. The Road to Germany: The Story of the http://www.lonesentry.com/gi_stories_booklets/5tharmored/.
  12. L'Action républicaine du 11 août 1967.

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Dreux dans la littérature

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1838 autres localités pour Centre-Val de Loire

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