Boigny-sur-Bionne

Localisation

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Boigny-sur-Bionne : descriptif

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Boigny-sur-Bionne

Boigny-sur-Bionne est une commune française, située dans le département du Loiret en région Centre-Val de Loire. Ses habitants sont appelés les Boignaciens.

Géographie

Localisation

La commune de Boigny-sur-Bionne se trouve dans le centre du département du Loiret, dans la région agricole du Val de Loire et l'aire d'attraction d'Orléans. À vol d'oiseau, elle se situe à 8,2 Orléans.

Communes limitrophes

Les communes les plus proches sont : Marigny-les-Usages (3 Combleux (3,7 Saint-Jean-de-Braye (4,3 Vennecy (4,3 Semoy (4,4 Chécy (4,4 Chanteau (4,9 Mardié (6,1 Rebréchien (6,8 Fleury-les-Aubrais (6,8 km).

Communes limitrophes de Boigny-sur-Bionne
Marigny-les-Usages Traînou
Vennecy
Saint-Jean-de-Braye Boigny-sur-Bionne Mardié
Chécy

Géologie et relief

Carte géologique de la commune.
  • Fz : Alluvions récentes des lits mineurs (Holocène)
  • m3-p1SASo : Sables et argiles de Sologne (Langhien supérieur à Pliocène inférieur.)
  • m2MSO : Marnes et sables de l'Orléanais (Burdigalien)
  • m2MCO : Marnes et calcaires de l'Orléanais (Burdigalien)
  • m1MBI : Marnes de Blamont (Aquitanien)
  • m1CPi : Calcaires de Pithiviers (Aquitanien)

La région d'Orléans se situe dans le sud du Bassin parisien, vaste cuvette composée d'un empilement de couches sédimentaires d'origines essentiellement détritiques (issus de l'érosion d'anciennes chaînes de montagnes) et carbonatées (précipitation de carbonate de calcium). Ces dépôts s'étagent du Trias (- 250 millions d'années) au Pliocène (- 23 millions d'années) et se font surtout en contexte marin, mais aussi en milieu lacustre. Les successions de périodes glaciaires et interglaciaires au Quaternaire aboutissent à la configuration géomorphologique actuelle : altération plus ou moins profonde des roches en place, terrasses alluviales anciennes perchées sur les plateaux et incision de la vallée actuelle de la Loire,.

Les calcaires de Beauce, qui constituent le socle du territoire communal, se forment à l'Aquitanien (de - 23 à - 20,5 millions d’années). Leur partie supérieure, les calcaires de Pithiviers (m1CPi), les marnes de Blamont (m1MBI) et les marnes et calcaires de l'Orléanais (m2MCO), affleure sur les flancs de la Bionne. Les marnes et sables de l’Orléanais (m2MSO), premiers dépôts burdigaliens (de – 20,44 à – 15,97 millions d'années) recouvrant les calcaires de Beauce, occupent les parties est et ouest du territoire communal. Ces sables sont essentiellement composés de grains de quartz émoussés, accompagnés de feldspaths kaolinisés et friables, de silex à patine noire et de graviers calcaires particulièrement fréquents à la base de la formation,. Le lit mineur de la Bionne est quant à lui constitué d'alluvions récentes (Fz) datant de l'Holocène, des sables quartzeux émoussés repris des Sables de l'Orléanais sous-jacents érodés par le cours d'eau.

Fragmentés et fissurés, les calcaires peuvent être le siège de phénomènes karstiques : les circulations préférentielles d’eaux souterraines érodent ces calcaires en profondeur. Les manifestations en surface de ces fragilités sont courantes dans la région orléanaise. En 2003, le BRGM a inventorié vingt-neuf cavités sur la commune, dont neuf gouffres et des dolines (dépressions circulaires ou elliptiques).

Le territoire communal est relativement plat, avec un dénivelé maximal de 25 mètres. L'altitude du territoire varie en effet de 98 mètres, extrémité sud de la vallée de la Bionne, à 123 mètres, près du lieu-dit Charbonnière à l'ouest de la commune,. Le talweg du Grand Bouland, au nord de la commune, recueille les eaux de pluie du secteur.

Hydrographie

Réseau hydrographique de Boigny-sur-Bionne.

Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 7,97 Bionne (3,847 .

La Bionne, issue de la confluence des ruisseaux des Esses et du Ruet, présente une longueur totale de 18,9 Loury et se jette dans le Canal d'Orléans à Saint-Jean-de-Braye, après avoir traversé 7 communes.

Sur le plan piscicole, la Bionne est classée en deuxième catégorie piscicole. L'espèce biologique dominante est constituée essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche). Depuis les années 1990 ce type de rivière est également peuplé de silures.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 amplitude thermique annuelle de 15,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Fleury-les-Aubrais à 7 vol d'oiseau, est de 11,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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  2. «  », sur le site du Système d’information pour la gestion des eaux souterraines en Seine-Normandie (consulté le ).
  3. a et b «  », sur ficheinfoterre.brgm.fr, (consulté le ), p. 1.
  4. a et b BRGM, «  », sur le site de la DREAL Centre-Val de Loire, février (consulté le ), p. 89.
  5. «  », sur ficheinfoterre.brgm.fr (consulté le ), p. 5.
  6. «  », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  7. Répertoire géographique des communes (RGC) 2015. En 2016, le RGC a été remplacé par la base Admin Express qui ne comporte plus que l'altitude moyenne de la commune, les altitudes minimale et maximale pouvant être trouvées par un système d'information géographique.
  8. «  », sur Géoportail (consulté le ).
  9. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur boignysurbionne.fr, (consulté le ), p. 84.
  10. «  », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
  11. «  », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
  12. «  », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  13. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  14. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  15. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
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Toponymie

Boigny-sur-Bionne sur la carte de Cassini (limites communales modernes en jaune).
Formes successives du nom attestées pour la paroisse,
  • De Boigniaco : 1321 (Cartulaire de Sainte-Croix d’Orléans, p. 541) ;
  • Boigné : Décembre 1389 (A.N.-JJ 136, n° 271, fol.168) ;
  • Boigny : Février 1401 (A.N.-JJ 156, n° 6, fol. 4) ;
  • Boigny : Décembre 1466 (A.N.-JJ 202, n° 7, fol. 6) ;
  • Boigny : 1740 (B. M. d’Orléans,Ms 995, fol. 21) ;
  • Boigny : Carte de Cassini) ;
  • Boigny-sur-Bionne : Décret du 21 février 1933

Boigny pourrait être dérivé du bas latin Boniacus, formé à partir du gentilice Bonius — issu de Bonus, « Le Bon », ou du gaulois Bonos —, et du suffixe ,.

La première mention du lieu apparaît en 1321 dans le cartulaire de Sainte-Croix sous le terme Bonhiaco (Ecclesia de Bonhiaco, 1321, Cartulaire de Sainte-Croix, p. 540) et Boigniaco  (Presbiter de Boigniaco, 1321, ibid., p. 541). La graphie actuelle est attestée à partir de 1401, puis apparaît en 1466, en 1740 ou au carte de Cassini.

Le le Préfet du Loiret fait savoir aux maires du département que le gouvernement a été saisi d'une demande de la chambre de commerce de Paris « tendant à ce qu'un nom de complément soit donné aux localités qui portent une dénomination identique » afin d'éviter toute confusion dans les transmissions postales et le transport des marchandises. Boigny fait partie des communes concernées, puisqu'elle porte le même nom qu'un hameau de la commune de Baulne et un lieu-dit de Méréville, tous deux dans l'Essonne, et qu'un lieu-dit de Villermain (Loir-et-Cher) ; la confusion est également évoquée avec Bonny (Loiret). À l'époque, le conseil municipal ne donne pas suite. Finalement, en 1931, le conseil municipal de Boigny se prononce en faveur de l'adoption du nom de Boigny-sur-Bionne. Le changement de nom est acté par décret préfectoral en date du .

  1. a b et c Denis Jeanson, «  », sur le dictionnaire de toponymie de la région Centre (consulté le ).
  2. Jacques Soyer, Les noms de lieux du Loiret, Paris, éditions Horvath, , 735 ISBN ), p. 78.
  3. Joseph Thillier et Eugène Jarry, Cartulaire de Sainte-Croix d'Orléans (814-1300) contenant le Chartularium Ecclesiæ aurelianensis vetus suivi d'un appendice et d'un supplément, Paris, A. Picard et fils, , 634 lire en ligne), p. 540.
  4. Délibération du Conseil municipal réuni en session ordinaire le
  5. Christian Poitou 1982, p. 9-10.


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Histoire

Sépulture mise au jour lors des fouilles archéologiques.

Antiquité et Moyen Âge

L'occupation de Boigny remonte à l'âge du fer. Des fouilles archéologiques menées en 2019 et en 2021 au nord de l'église ont mis au jour les traces d'une ferme gauloise, les vestiges d'une importante villa gallo-romaine, et des signes d'occupation médiévale,,,,,.

Commanderie de Boigny, ruines de la chapelle en 1798.
Aignan-Thomas Desfriches.

En 1154, le mariage de Louis VII dit le jeune avec Constance de Castille est célébré à Orléans — ou à Boigny-sur-Bionne selon certaines sources. La même année, Louis VII fait don du domaine royal de Boigny à l’Ordre de Saint-Lazare de Jérusalem, qui y installe une léproserie.

En 1254, Louis IX dit Saint Louis confirme les donations de ses prédécesseurs. La commanderie de Boigny devient le siège de l’Ordre des Chevaliers de Saint-Lazare. Aujourd'hui encore, le château de Boigny reste la commanderie magistrale de l'Ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare.

Révolution française,  siècle

L'année 1790 voit l’élection du premier maire, qui n’est autre que le curé, et la vente du château et du presbytère comme biens nationaux.

En 1865, à la suite des lois de Jules Ferry, l’école est construite. Elle deviendra plus tard une annexe de la mairie, puis la salle du conseil municipal.

Pendant la guerre franco-allemande de 1870, Boigny est occupé par les Prussiens. Le village doit verser une indemnité de guerre de 200 francs.

 siècle

Monument aux fusillés du 7 août 1944 dans la forêt de Charbonnière.
Première Guerre mondiale

Le parc du château de la Salle accueille le régiment d'infanterie territoriale pendant son entraînement.

Dix-sept habitants de Boigny meurent sous l'uniforme.

Après la guerre, à la suite d'une erreur dans le rapatriement des corps, un soldat de Rang, dans le Doubs, se retrouve inhumé dans le cimetière communal.

Seconde Guerre mondiale

Cinq hommes sont faits prisonniers de guerre, un travailleur est requis par l'occupant allemand.

Au printemps 1944, un inconnu est fusillé dans le bois des Trois Arches.

Le , quatre ouvriers agricoles — pris en otages près de Vendôme — sont fusillés dans la forêt de Charbonnière.

Le , un détachement de la armée du général Patton franchit le pont sur la Bionne.

Galeries

  1. Des vestiges gallo-romains mis au jour à Boigny-sur-Bionne, La République du Centre, 16 décembre 2019
  2. Les riches racines de Boigny-sur-Bionne, Archeodunum, 20 octobre 2020
  3. Les fouilles vont reprendre sur le secteur de La Clairière, La République du Centre, 18 mars 2021
  4. Des découvertes sur la future zone d’aménagement concerté de la Clairière, depuis 2019, La République du Centre, 2 juillet 2021
  5. « Les riches racines de Boigny-sur-Bionne », Archeodunum,‎ (lire en ligne Accès libre [PDF])
  6. Riche passé et mur tombé à Boigny-sur-Bionne, Archeodunum, 2022
  7. Société archéologique et historique de l'Orléanais, Mémoires, , p. 37.
  8. Pierre Hélyot et Maximilien Bullot, Dictionnaire des ordres religieux, J.P. Migne, , p. 744.
  9. Le pèlerinage des chevaliers de Saint-Lazare, une tradition, La République du Centre, 24 juin 2023
  10. Rue de Verdun
  11. « Hommage aux victimes des deux guerres », La République du Centre,‎ (lire en ligne Accès libre)

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Boigny-sur-Bionne dans la littérature

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