Troo

Localisation

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Troo : descriptif

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Troo

Trôo (écrit également Troo ou Troô non officiellement) est une commune française située dans le département de Loir-et-Cher, en région Centre-Val de Loire. La commune de Trôo est située aux portes de la région naturelle du Perche, à 7 km à l'ouest de Montoire, chef-lieu de canton et à 25 km à l'ouest de Vendôme, sous-préfecture

Elle est à peu près équidistante des villes de Blois, Tours et Le Mans. Trôo est une ancienne cité troglodytique construite sur un coteau de tuffeau qui domine la vallée du Loir. Sa situation privilégiée, son élévation de 60 mètres au-dessus de la vallée et un réseau complexe de galeries souterraines creusées dans le tuffeau en firent un site défensif de premier ordre

Au XIIe siècle, elle était une place forte du comté du Maine, alors domaine des Plantagenêt. Trôo fut également au Moyen Âge un site religieux important avec statut d'archidiaconé qui couvrait les régions de Trôo et Saint-Calais

En 1230, un décret de l'évêque du Mans réduisit Trôo au rang de doyenné qui comptait néanmoins 45 paroisses, 3 abbayes, des prieurés et une vingtaine de chapelles

La cité compte encore de nombreux vestiges de cette époque florissante.

Géographie

Localisation et communes limitrophes

La commune de Trôo se trouve au nord-ouest du département de Loir-et-Cher, dans la petite région agricole du Perche vendômois,. À vol d'oiseau, elle se situe à 45,1 Blois, préfecture du département, à 20,4 Vendôme, sous-préfecture, et à 5,8 Montoire-sur-le-Loir, chef-lieu du canton de Montoire-sur-le-Loir dont dépend la commune depuis 2015. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Montoire-sur-le-Loir.

Les communes les plus proches sont : Saint-Jacques-des-Guérets (0,7 Fontaine-les-Coteaux (3,4 Sougé (5 Bonneveau (5,1 Ternay (5,5 Artins (5,6 Montoire-sur-le-Loir (5,8 Cellé (6,2 Saint-Martin-des-Bois (6,7 km).

Communes limitrophes de Troo
Bonneveau Cellé
Troo Fontaine-les-Coteaux
Montoire-sur-le-Loir
Sougé Artins Saint-Jacques-des-Guérets

Hydrographie

La commune est drainée par le Loir (0,916 .

Le Loir traverse la commune du nord-est vers le sud-ouest. D'une longueur totale de 317,4 Champrond-en-Gâtine (Eure-et-Loir) et se jette dans la Sarthe à Briollay (Maine-et-Loire), après avoir traversé 86 communes. Sur le plan piscicole, ce cours d'eau est classé en deuxième catégorie, où le peuplement piscicole dominant est constitué de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche).

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 amplitude thermique annuelle de 14,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saint-Laurent-en-Gâtines à 21 vol d'oiseau, est de 11,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Sites Natura 2000

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l'état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés. Une partie du territoire communal est incluse dans le site Natura 2000 : les « Coteaux calcaires riches en chiroptères des environs de Montoire-sur-le-Loir », d'une superficie de 28,5 .

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Toponymie

Attestée sous les formes Troia et Troo au XIe siècle, Trou en 1200.

Du bas latin *traucum, « lieu où il y a des trous ». Le nom Trôo et le mot « trou » sont apparentés.

L'endroit porte bien son nom: le village est célèbre pour ses habitations troglodytiques et le coteau est parsemé de grottes et de carrières abandonnées.

  1. a et b Bulletin de la Société archéologique de Touraine, Volume 51, La Société, 2005, page 97

Histoire

Trôo était située sur la limite des Cénomans.

Les Celtes s'y sont établis et y ont élevé sur le sommet de la colline un oppidum protégé par une grosse motte et chargé de défendre la frontière contre les agressions ennemies, tandis que les grottes nombreuses dont beaucoup sont encore habitées servent de demeures à la population.

Les Romains qui n'aimaient pas les contrées percées de souterrains laissèrent Trôo pour établir à Sougé leur camp retranché.

Trôo resta toutefois chef-lieu de la Condita Labricensis et lorsque le christianisme fut solidement implanté dans le pays, les évêques du Mans en firent le siège d'un archiprêtré dont l'étendue comprenait les doyennés de Trôo, La Chartre et Saint-Calais.

Au Moyen Âge, quand Geoffroy Martel, comte d'Anjou et de Vendôme, administrait le comté du Maine au nom du jeune comte , il entoura la ville de murailles, qui forment l'enceinte du castrum. À l'intérieur du château, il fonda, vers 1050, la collégiale Saint-Martin où il établit sept chanoines.

On sait qu'à cette époque, Trôo possédait l'église de Saint-Mandé, mais on ignore la date de sa fondation. Elle fut détruite à la Révolution.

Foulque le Jeune ayant épousé Erembourg du Maine, unique héritière d'Élie, comte du Maine Trôo devint la propriété de ce puissant seigneur. Il répara l'enceinte du château et la flanqua de nombreuses tours, construisit la porte de Sougé et éleva un superbe donjon.

En 1124, Foulque fonda le prieuré des Marchais où il mit douze moines de Marmoutier, et bâtit pour ce prieuré une grande église dédiée à Notre-Dame. Cette église fut en grande partie détruite à la Révolution.

Au maladrerie pour les lépreux fut construite à l'extérieur de la ville qui comptait 5 000 habitants.

Vers 1188, Philippe Auguste ayant déclaré la guerre à son vassal devenu trop puissant, vint mettre le siège devant Trôo. et Richard Cœur de Lion, son fils, s'enfuirent à son approche. Le château résista mais la ville fut prise et brûlée[réf. nécessaire]. Philippe Auguste s'était servi du château de Montoire-sur-le-Loir comme base d'attaque pour s'emparer de celui de Trôo.

En 1194, après la bataille de Fréteval qui voit la défaite de Philippe Auguste, un certain Markadé, chef d'une troupe de mercenaires brabançons, alliés à Richard Cœur de Lion, s'empare de Trôo et s'y établit en gouverneur.

En 1200, Jean sans Terre assigne à sa femme Isabelle la ville de Trôo avec La Flèche et Château-du-Loir.

Vers 1260, Geoffroy de Bruère, seigneur de Trôo mène un procès à la Cour du roi Saint Louis contre Charles d'Anjou, qui a commis des exactions à son encontre.

En 1294, Pierre Le Royer, né à Trôo, fils d'un officier du comte de Vendôme devient évêque du Mans.

Vers 1380, des compagnies sous le commandement de Robert Marcault occupent Trôo et ravagent la ville et la région.

En 1547, Antoine de Bourbon, roi de Navarre et duc de Vendôme vint passer quelques jours au château de la Voûte à Trôo avec sa femme Jeanne d'Albret. Cette même année, les protestants incendièrent le prieuré des Marchais. La monographie de Trôo, indique que le , un calviniste nommé Le Grandami a été brûlé vif sur la motte. Peut-être s'agissait-il de l'incendiaire du prieuré ? À l'automne, au même endroit, un autre fut fouetté et marqué d'une fleur de lys.

En 1562, les protestants prirent la ville, la pillèrent et saccagèrent complètement la collégiale.

En 1576, ils reviennent mais elle résiste aux attaques.

En 1590, Trôo s'étant soumis à celui-ci fait démanteler ses murailles et son château.

Au début du paroisses sont détachées de son doyenné pour former celui de La Chartre-sur-le-Loir.

À la Révolution, tous les chanoines furent chassés.

  1. Photo de la porte de Sougé.
  2. Monographie de Trôo.
  3. Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 ISBN ), p. 136.
  4. Pierre-Anne Forcadet, « « L’affaire de Geoffroy de Bruère contre Charles d’Anjou : un appel à la Cour du roi saint Louis » », Mémoires de l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts d’Angers,‎ , p. 203-210 (lire en ligne)

Héraldique

Les armoiries de Trôo se blasonnent ainsi :

D'argent aux trois flammes de gueules.

Armes des premiers seigneurs de Trôo au XIIIe s.

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Troo dans la littérature

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