Céré-la-Ronde
Localisation
Céré-la-Ronde : descriptif
- Céré-la-Ronde
Céré-la-Ronde est une commune française du département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.
Géographie
Localisation et communes limitrophes
Sur le plateau entre Cher et Indre, la commune de Céré-la-Ronde fait partie de la micro-région naturelle de la Gâtine de Loches. Le bourg est situé à 10 km au sud de Montrichard Val de Cher (Loir-et-Cher). La commune est rattachée à la zone d'emploi de Loches, au bassin de vie de Montrichard Val de Cher et au canton de Bléré.
Géologie et relief
Le sous-sol de Céré-la-Ronde est constitué de calcaire du Turonien, notamment le tuffeau blanc dit « pierre de Bourré » (c3b) ou jaune (c3c) qui affleure au flanc des vallées. Il est recouvert par une épaisse couche d'argiles à silex (c4-6S) datant du Sénonien. Très localement, des sables détritiques de l'Éocène (eC) se superposent aux argiles. Une grande partie du territoire est recouverte d'une couche de limon éolien des plateaux quaternaire (LP). Un anticlinal affecte tout cet ensemble d'ouest en est. C'est à ce niveau, sous le toit des formations triasiques, à environ 900 m de profondeur, que sont ménagées des poches de stockage de gaz naturel,.
Le territoire de la commune possède le point culminant du département d'Indre-et-Loire : le Signal de la Ronde à 187 mètres d'altitude. Situé à 4 km au nord-est du village sur la crête de l'anticlinal, il se trouve sur la frontière avec le département de Loir-et-Cher. Le reste du plateau se trouve fréquemment à une altitude de plus de 140 m, alors que l'altitude minimale relevée est de 85 m dans le vallon d'un cours d'eau.
Hydrographie
Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 31,76 Chézelles (7,233 ,.
Le Chézelles, également dénommé localement « l'Aigremont », d'une longueur totale de 16,8 Cher à Saint-Georges-sur-Cher (Loir-et-Cher), après avoir traversé 4 communes. Ce cours d'eau est classé dans la liste 1 au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Du fait de ce classement, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux. Sur le plan piscicole, le Chézelles est classé en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche).
Neuf zones humides ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la vallée du Ruisseau de l'Aigremont », « l'étang d'Aiguevives », « l'étang de la Naudière », « l'étang de la Coterie », « l'étang de la Verdure », « les étangs de la Ronde », « les étangs du Chêne blanc », « l'étang de la Chopine » et « l'étang des Marteaux »,.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 amplitude thermique annuelle de 14,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Sublaines à 15 vol d'oiseau, est de 12,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
L'origine du toponyme « Céré » est très incertaine. Elle pourrait provenir de l'anthroponyme gaulois Cerata selon Xavier Delamarre ou de l'anthroponyme latin Cerus et du suffixe -ate pour Ernest Nègre. « La Ronde » est le nom d'une ferme sur le territoire communal. Ce toponyme complète en 1936 le nom de la commune.
- Stéphane Gendron, L'origine des noms de lieux de l'Indre-et-Loire : communes et anciennes paroisses, Chemillé-sur-Indrois, Hugues de Chivré, , 303 ISBN ), p. 70-71.
Histoire
Des fouilles à la Pyramide, dans le massif de la Ronde ont mis au jour des vestiges d'occupation au Paléolithique moyen et supérieur (le Magdalénien est bien représenté) et au néolithique. Plusieurs toponymes (les Forges, le Carrefour des Forges, la Fournerie) évoquent des activités sidérurgiques non datées, mais probablement très anciennes.
Grégoire de Tours rapporte qu'Euphrône, son prédécesseur à l'évêché de Tours, fonde vers 560 une église à Céré qui a alors le statut de vicus mais c'est une église construite à partir du . Vers 1300, l'église, qui relève de l'archevêque de Tours, est reléguée à l'écart du bourg médiéval.
C'est en 1854 que l'archevêque de Tours François-Nicolas-Madeleine Morlot crée au château de la Ronde une colonie agricole où dix-huit orphelins, en quelques années, défrichent et rendent cultivables une soixantaine d'hectares de landes et de bruyères.
La Première Guerre mondiale fait 51 victimes dans les rangs des soldats de Céré-la-Ronde. Début , le maquis noir du « capitaine » Lecoz enlève et séquestre pour quelques jours, contre rançon, les châtelains de Montpoupon. Il s'installe du 6 au au château de Razay alors inoccupé, qu'il pille, ainsi que plusieurs demeures des environs. Il investit ensuite, pour trois jours, le château du Grand-Biard. Dans les années 1980, des études et des forages exploratoires sont réalisés pour évaluer la capacité du sous-sol à stocker du gaz naturel. Ces travaux aboutissent en 1993 à la création du stockage en nappe aquifère de la Ronde.
- Flohic 2001, p. 208.
- Jean-Jacques Cleyet-Merle et J. Lété, « Contribution à l'étude du Paléolithique moyen et supérieur de la vallée du Cher : la station de la Pyramide à Céré-la-Ronde », Bulletin de la Société préhistorique française, DOI 10.3406/bspf.1985.8684).
- Gérard Cordier, « Toponymie paléosidérurgique de la Touraine », Norois, , DOI 10.3406/noroi.1983.4132).
- Couderc 1987, p. 233.
- Lorans 1996, p. 58.
- Lorans 1996, p. 163.
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- Jacques-Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, Société archéologique de Touraine, , 489 lire en ligne), p. 56.
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- Bernard Briais, Un dossier noir de la Résistance : le maquis Lecoz, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, , 192 ISBN ), p. 65-97.
- Couderc 1987, p. 231.
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