Méobecq
Localisation
Méobecq : descriptif
- Méobecq
Méobecq est une commune française située dans le département de l'Indre, en région Centre-Val de Loire.
Géographie
Localisation
La commune est située dans le centre du département, dans la région naturelle de la Brenne, au sein du parc naturel régional de la Brenne.
Les communes limitrophes sont : Neuillay-les-Bois (6 Nuret-le-Ferron (6 Vendœuvres (8 Migné (8 km).
Les communes chefs-lieux et préfectorales sont : Saint-Gaultier (11 Châteauroux (23 Le Blanc (29 La Châtre (47 Issoudun (50 km).
Hameaux et lieux-dits
Les hameaux et lieux-dits de la commune sont : les Caillonnets, le Tertre Mondon, le Cézal, le Moulin de Baratte, les Triboulets, la Brenne, les Berthonneaux, Péviot, Bordebure, Mirebeau, le Genêtière, Péviot, le Mez, les Boisbourdins, les Caillats, la Tuilerie, les Guerlets, les Caduats, les Clamarets, les Bruyères, les Clamarets et les Bruyères.
Géologie et hydrographie
La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible.
Le territoire communal est arrosé par la rivière Yoson. Comme dans toute la Brenne, Méobecq a de nombreux étangs. Parmi les plus importants on peut citer : l'étang Clairaut, l'étang de Baillaly, l'étang de l'Egue Froide, l'étang des Gaudières et l'étang de Grand Epinay.
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La rivière Yoson en 2010.
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L'étang en 2010.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 amplitude thermique annuelle de 15,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Rosnay à 16 vol d'oiseau, est de 12,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communication et transports
Le territoire communal est desservi par les routes départementales : 11, 14, 21 et 27.
La gare ferroviaire la plus proche est la gare d'Argenton-sur-Creuse, à 22 km.
Méobecq est desservie par la ligne Q du Réseau de mobilité interurbaine.
L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Châteauroux-Centre, à 31 km.
Le territoire communal est traversé par le sentier de grande randonnée de pays de la Brenne.
- « », sur le site de Lion 1906, consulté le 3 septembre 2018.
- « Méobecq » sur Géoportail., consulté le 17 septembre 2018.
- « », sur le site de la Prévention du risque sismique, consulté le 3 septembre 2018.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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- « », sur le site de ViaMichelin, consulté le 3 septembre 2018.
- « », sur le site du Réseau de mobilité interurbaine, consulté le 2 septembre 2018.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme de Millebecco en 632 ; Sanctus Petrus Millebeccii en 1183 ; Millebeccenses monachi en 1121.
Peut-être du gaulois mello « colline », suivi d'un élément indéterminé. Il a sans doute été réinterprété en « mille becs ». Marcel Baudot suggère une formation en -acum, suffixe d'oigine gauloise de localisation et de propriété, qui a parfois abouti à la terminaison -ec(q), comme dans Ruffec, commune du même département.
Ses habitants sont appelés les Méobécquois.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 450b
- Marcel Baudot, « Géographie toponymique du suffixe gallo-romain -acum d’après les finales actuelles » in Revue internationale d'onomastique, 1953, 5-3, p. 165 (lire en ligne sur Persée) [1]
- « », sur le site habitants.fr de la SARL Patagos (consulté le ).
Histoire
Moyen Âge
Le monastère de Méobecq est fondé par saint Cyran, sous le règne de Dagobert (628-658). Il choisit de se retirer du monde et de fonder une communauté en Brenne, sur les terres de Méobecq. À l’époque, le pays doit être un véritable désert, couvert de brandes et de marécages, infesté de moustiques à cause des eaux stagnantes. Il s'entoure de quelques disciples, tous animés d'une solide foi. Ils défrichent tout en poursuivant leur quête religieuse. Ils construisent un premier monastère constitué sans doute de cabanes rustiques en bois, trouvé sur place et couramment utilisé alors. Saint Cyran leur impose la règle de saint Benoît, avant de quitter le monastère pour fonder un autre établissement à Saint-Cyran-du-Jambot.
Au Moyen Âge, l’abbaye, dont l’abbé, seigneur temporel, exerce le droit de haute, moyenne et basse justice sur sa terre, est devenue puissante et riche. Au temporel, dans les paroisses de Méobecq et de Neuillay-les-Bois, elle possède des domaines, des moulins, une vingtaine d’étangs, deux mille arpents de bois et autant de boisselets de brandes. Les revenus des dîmes, impôt ecclésiastique, payés en nature (grains, gibier, vin, etc.) sont si considérables qu'ils nécessitent pour les entreposer un vaste bâtiment appelé la grange des dîmes. Les revenus payés en livres, viennent grossir le trésor gardé par l’abbé ou son prieur. L’abbaye étend sa domination sur un grand nombre d’églises. Une bulle du pape Alexandre III, du , dénombre seize églises et sept chapelles dans le diocèse de Bourges, neuf églises et deux chapelles dans celui de Tours.
Renaissance
Le siècle marque un tournant dans l'histoire de l'abbaye dont les biens disparaissent. Depuis l’instauration du régime de la commende, ses abbés n’ont nul besoin d’être prêtres, ils perçoivent les bénéfices sans s’occuper de la vie spirituelle des moines et souvent résident au loin. Ainsi, le cardinal Jean Maria del Monte, nommé en 1545 abbé de Méobecq devient en 1550 pape sous le nom de Jules III. Il envoie alors dans son abbaye Brennouse un homme de confiance qui, d’après les moines, met l’abbaye à sac et y mène une « vie desbordée, dissolue et libidineuse démesurément, au veu et sceu d'un chacun, faisant de vice vertu. » C’est le début du déclin de l'abbaye. Les guerres de religion lui portent un coup supplémentaire : les troupes de Condé l'incendient et la dévastent en 1569.
Grand Siècle - abbaye donnée en commende à François de Laval, évêque de Québec
Des seigneurs huguenots l’occupent au début du siècle et en accaparent les revenus ; ensuite, vont se succéder les abbés commendataires. En 1650, des ouragans provoquent l’écroulement du clocher qui, dans sa chute, endommage une partie de la voûte de l’église. De 1651 à 1659, des réparations sommaires sont entreprises, un mur de façade, avec la date de 1658 inscrite au fronton de la porte, ferme la nef tronquée d’une moitié de sa longueur. À cette époque, il n’y a plus de vie communautaire pour les cinq moines qui vivent dans des maisons du bourg. L’abbaye n’existe plus en tant que telle, il ne s’agit plus que d'une châtellenie ecclésiastique, c'est-à-dire une propriété à revenus ; ceux-ci vers 1660 ne sont pas, ostensiblement du moins, attribués à un personnage désigné.
En 1663, François de Laval, évêque de Pétrée et vicaire apostolique de la Nouvelle-France, en attendant que soient réunies les conditions exigées par le pape pour ériger Québec en évêché, est gratifié par le roi Louis XIV des abbayes d'Estrée au diocèse d'Evreux, de Bénévent au diocèse de Limoges et de l'abbaye de Maubec de l'ordre de saint Benoist au diocèse de Bourges à présent vacante, (…) pour servir de revenu et de fondation audit évesché de Québec.
Lors de son second séjour en France, de 1671 à 1675, archevêque de Bourges d'enquêter sur son bénéfice. À Méobecq, le , il signe avec les moines un traité par lequel les cinq religieux, titulaires de différentes charges, font remise de leur office, moyennant une rente viagère. Le , René Dorsanne, lieutenant général au bailliage d'Issoudun, préside un procès-verbal de visite et d'information des bâtiments de l'abbaye ; le rapport officiel conclut à la nécessité de démolir les bâtiments en ruine à l'exception d'un corps de logis que l'on peut soit achever de ruiner, soit louer.
Le , le roi donne lettres patentes portant démolition des bâtiments inutilisables à l'exception de ceux nécessaires pour servir d'église de paroisse. En 1675, le vicariat apostolique de la Nouvelle-France est érigé en évêché. Le
En 1688, en résignant son siège, François de Laval perd sa qualité d'abbé commendataire. Le titre passe alors à son successeur Jean-Baptiste de la Croix de Saint-Vallier, consacré évêque de Québec le . Une bulle du pape Clément XI, datée de Sainte-Marie-Majeure, le , décrète l'union de Saint-Pierre de Méobecq à l'évêché de Québec au Canada. François de Laval meurt à Québec, le en réputation de sainteté à l'âge de 86 ans. En 1735, une sentence de l'official de Bourges porte extinction et suppression de l'abbaye et la réunion de ses revenus au chapitre de Québec. L'abbaye a cessé d'exister, mais on persiste à attribuer le titre d'abbé commendataire en témoignage du passé et pour indiquer l'origine des revenus. Après 1780, ce sont les procureurs envoyés par le chapitre de Québec qui sont abbés de Méobecq : Picard en 1718, puis Pierre Hazeur de l'Orme en 1743 et enfin Joseph Marie de la Corne de Chapte en 1757.
Sous le régime anglais, le chapitre de Québec disparaît et il faut attendre la Restauration pour que le séminaire de Québec envoie en France l'abbé Jean Holmes poursuivre les démarches pour tenter d'obtenir un règlement avantageux sur les biens de France, mais en vain car, en 1845, un règlement met un terme définitif au lien qui unissait l'église de Québec à l'abbaye de Méobecq.
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Les bâtiments conventuels et la tour d'enceinte sont en cours de restauration après une campagne de fouilles archéologiques menées par INRAP Orléans. L'inauguration de la première tranche de travaux de réhabilitation du Prieuré à eu lieu vendredi 25 avril 2014 : « Après 20 ans de projets, 10 ans d'étude et 2 ans de travaux, le Prieuré à retrouvé son architecture d'antan. Des travaux qui ont consisté à démolir un bâtiment qui dans d'autres temps abritait un café, puis de mettre hors d'eau le bâtiment en lui même et le cellier, puis de reprendre intégralement les charpentes et les toitures ».
- Site de la commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, consulté le 10 septembre 2012.
- Archives départementales de l’Indre, Berry médiéval : à la découverte de l’Indre au Moyen Âge, catalogue d’exposition, Châteauroux, Archives départementales de l’Indre, 2009, p. 18.
- Carole Fresneau et Guillaume Gaudin, « Méobecq au temps de François de Laval. La vie d'une communauté rurale au XVIIe siècle », Histoire, Patrimoine et Folklore de Méobecq, (ISSN 1958-3400).
- Archives de l'évêché de Québec, I, n°11.
- Demay-Fresneau, Carole., L'abbaye de Méobecq et ses abbés québécois : XIIème : XVIIIème siècle, Issoudun, A. Lyner, , 94 ISBN et , OCLC 272560879, lire en ligne).
- « Église Saint-Pierre » Église Saint-Pierre sur Guide de Tourisme en France.
- « L'abbaye de Méobecq renaît » sur le site du département de l'Indre, 28/4/2014.
Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
Méobecq dans la littérature
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1838 autres localités pour Centre-Val de Loire
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