Allogny
Localisation
Allogny : descriptif
- Allogny
Allogny est une commune française située dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire. Le point culminant de la Sologne (288 m) se trouve sur la commune.
Géographie
Localisation
Vouzeron | Neuvy-sur-Barangeon | Méry-ès-Bois | ||
Saint-Laurent | N | Saint-Palais | ||
O Allogny E | ||||
S | ||||
Allouis | Saint-Éloy-de-Gy | Saint-Martin-d'Auxigny |
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 amplitude thermique annuelle de 15,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Neuvy-sur-Barangeon à 11 vol d'oiseau, est de 11,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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Toponymie
En 856, – dans une décision du roi carolingien Charles II le Chauve confirmant les droits de l'abbaye Saint-Sulpice de Bourges – le nom du lieu est ainsi mentionné : Oliniacus villa confirmatur monasterio sancti Sulpicii… En 983, il est cité sous une autre forme : Aloniacum.
Ce toponyme viendrait de Alonius (patronyme d'origine germanique lié à l'installation de colons francs après l'invasion de la Gaule romaine).
Dans les anciens documents relatifs à la commune, on trouve aussi les variantes : Alloigny, Aloigny, Alougny.
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Histoire
Antiquité
Les Bituriges : depuis le , les Celtes se sont établis sur la portion du territoire européen plus connu sous le nom de Gaule. La tribu gauloise des Bituriges Cubes (ou Bituriges Cubi) est solidement implantée autour de sa capitale Avaricum (ou Avariko).
Lors de la guerre des Gaules conduite vers 50 Jules César, les envahisseurs mettent le siège à cette ville décrite par César lui-même comme l'une des plus belles et des plus riches cités gauloises. Ils finissent par la prendre ; ils la reconstruisent avec des monuments prestigieux (portes monumentales, temples, amphithéâtre, aqueducs alimentant thermes et fontaines…).
Autour de la nouvelle Avaricum, ils peuvent exploiter un espace économique déjà bien structuré par les Bituriges – selon N.Dieudonné Glad – :
- au nord de la cité existe déjà – autour d'Allogny – une zone spécialisée dans la métallurgie du fer. Deux conditions idéales sont en effet réunies pour ce type d'activité : d'une part, la présence de grès ferrugineux dans le sous-sol – du Crétacé – qui donne un minerai concentré (géodique), abondant et facilement exploitable ; d'autre part, le combustible : charbon de bois nécessaire à la réduction de ce minerai peut être fabriqué sur place grâce à la présence de l'antique grande forêt. Les besoins croissants en fer et en ses dérivés (tant dans le domaine civil que militaire) peuvent être aisément satisfaits, bien au-delà des limites de la cité gallo-romaine d'Avaricum.
[Le recours à l'archéologie – beaucoup plus scientifique après 1950 qu'au carbone 14, étude des tombes, des monnaies – numismatique –, des poteries – céramiques –, des objets utilisés dans la religion gauloise, la religion romaine et gallo-romaine, utilisation méthodique de la technique de la photographie aérienne…). C'est ainsi que plusieurs dizaines de sites ont pu être identifiés et que des fouilles ont pu être menées par des spécialistes dans certains secteurs plus prometteurs. "Des énormes dépôts de scories" (mâchefer, laitier (métallurgie)…) – témoins de ce passé métallurgique – ont été inventoriés, même après que des dizaines de milliers de tonnes de ces scories furent largement utilisées pour entretenir les routes ou pour améliorer le rendement de chaque haut fourneau construit postérieurement au sud de Bourges aux XVIIIe et XIXe siècles. Ce secteur géographique de la forêt d'Allogny a poursuivi en effet jusqu'à la fin du XIXe siècle –soit pendant au moins 20 siècles ! – une activité importante centrée sur l'extraction et la métallurgie du fer].
- au sud d'Avaricum, la plaine aisément cultivable permet de produire la nourriture nécessaire à la cité (rôle que continuera de jouer pendant des siècles la Septaine de Bourges).
- voie romaine ? Compte tenu de ce que l'on peut observer le long des routes quittant Bourges vers le sud, plusieurs chercheurs ont sérieusement envisagé –parallèlement à la « route d'Orléans » actuelle – le passage par "Allogny" de la voie romaine reliant l'ancienne capitale des Carnutes : Autricum—Chartres à Avaricum - Bourges, via Cenabum—Orléans. (Au-delà d'Avaricum les déplacements et les échanges commerciaux se prolongeant -via Dunum --Dun-sur-Auron puis (en Bourbonnais) Aquae Bormonis-- Bourbon-l'Archambault et Donobrium--Châtel-de-Neuvre vers la capitale des Gaules : Lugdunum -- Lyon ou vers Augustonemetum -- Clermont-Ferrand (le Nemossos des Arvernes). Cependant, en l'absence de vestiges de la voie à proximité du bourg d'Allogny et si l'on prend en compte les fragments d'itinéraires bien identifiés dans les communes du Cher, du Loiret et du Loir-et-Cher, le tracé de la portion Avaricum-Cenabum serait à envisager ainsi : la voie passerait à l'est de la forêt près du « camp de Haute-Brune » ; ensuite -après être passée vers le hameau de Mitterand (en Allogny) où on l'a identifiée- on la retrouverait largement à l'est de Neuvy sur Barangeon d'où elle continuerait vers Souesmes, Pierrefitte-sur-Sauldre, Vouzon et La Ferté-Saint-Aubin… Quant à l'autre voie romaine – moins importante –qui aurait existé entre Avaricum et Blesum--Blois via Noviodunum Neung-sur-Beuvron, l'itinéraire ne passerait pas par le bourg d'Allogny mais serait à rechercher à l'ouest de Saint-Eloy-de-Gy vers le château de Dame puis près de Saint-Laurent (Cher) sur le Barangeon (La Loeuf du Houx), Orçay…
- Selon Grégoire de Tours (mort en 594) – historien des premiers siècles de l'Église –, Ursus (Ursin de Bourges) que la tradition considère comme le premier évangélisateur du Berry vers 300, aurait fondé trois monastères près d'Avaricum : à Tausiriacus (peut-être Trouy), à Pontiniacus (peut-être La Chapelle-Saint-Ursin) et à Onia (peut-être Allogny).
Moyen Âge
- vers 1050 : Humbaud de Vierzon – seigneur de Mehun – donne les dîmes d'Allogny aux chanoines de l'église collégiale Notre-Dame-de-Mehun. Cela engendre aussitôt un recours de l'abbaye Saint-Sulpice de Bourges auprès de l'archevêque qui finit par rétablir l'abbaye dans ses anciens droits.
- 1212 : reconstruction de l'église Saint-Sulpice d'Allogny (dont il ne subsiste – dans l'édifice actuel – que le portail roman de l'entrée).
- Le « grand chemin royal » de Paris à Lyon par Orléans, Bourges et Moulins – que plusieurs rois de France empruntèrent – suivait le tracé de la route actuelle de Bourges à Salbris via le bourg d'Allogny.
Époque moderne
- vers 1630, Anne Pierre de Villebois-Mareuil (marié à la fille de René de la Mothefélon, commandant le château de Mehun) se fixe au modeste château de Millanfroy (aujourd'hui Millanfroid), paroisse d'Allogny.
- 1700 : Gabriel « de Bègues » – maire perpétuel de la ville de Bourges – est seigneur de la Cour (en Allogny) et du Chaillou.
- 1741 : Mathias « Lebègue », chevalier, maire perpétuel de la ville de Bourges, est noté « seigneur d'Allogny ». Sa fille épouse François Gassot de la Vienne chevalier, seigneur d'Allogny, vicomte-gouverneur de Dun-le-Roi (devenu Dun-sur-Auron).
- 1762 : la population de la paroisse est évaluée à 80 feux.
- 1763, Antoinette Thérèse de Villebois-Mareuil, dame de Millanfroy, est ensevelie dans l'église d'Allogny (ce privilège est habituellement réservé aux membres des familles seigneuriales bienfaitrices de la paroisse et aux membres du clergé).
- NB : sous l'Ancien Régime, la paroisse d'Allogny est soumise à la prévôté royale de Mehun-sur-Yèvre.
- Jusqu'à la Révolution française de 1789, la paroisse d'Allogny (établie sous le patronage de saint Sulpice - archevêque de Bourges du abbaye royale « Saint-Sulpice-de-la-Nef », bâtie au pied des murs de Bourges près du port fluvial aménagé sur l'Yèvre ; cet important monastère d'hommes est fondé vers 613 par le roi Clotaire II). L'abbaye perçoit donc -entre autres taxes, péages, « droits »- la part la plus importante des dîmes versées par les habitants de ces paroisses. D'autre part, l'abbé dispose du « droit de patronage » (ou pouvoir de présentation) pour la nomination du clergé desservant ces paroisses, c'est le chef de ce monastère qui propose à l'archevêque le nom du futur bénéficiaire de ce « bénéfice » (appelé prébende dans certains cas).
Époque contemporaine
- 1789 : une brigade de maréchaussée est instituée à Allogny.
- Après la Révolution française, la commune fait partie du canton de Menetou-Salon siège de la justice de paix ; quelques années plus tard, le chef-lieu du canton est déplacé à Saint-Martin-d'Auxigny.
- en 1860, le châtelain de la Cour est M. de Caussigny.
- 1907 : le château de la Cour est occupé par M. Louis de la Bastide.
- 1942 : le premier maquis (résistance) se crée en forêt d'Allogny.
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Allogny dans la littérature
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