Palasca

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Palasca : descriptif

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Palasca

Palasca est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse

Elle appartient à l'ancienne piève d'Ostriconi.

Géographie

Localisation

Palasca est avec Novella l'une des deux communes issues de la piève d'Ostriconi, située immédiatement à l'est de la Balagne, au nord du parc naturel régional de Corse et en limite de celui-ci.

Communes limitrophes

Rose des vents Belgodère Mer Méditerranée San-Gavino-di-Tenda Rose des vents
Belgodère N Novella
O    Palasca    E
S
Belgodère Olmi-Cappella Novella

Géologie et relief

Vue du littoral.

Palasca occupe le nord de la dépression centrale de l'île, que les géologues définissent en « un sillon étroit au relief adouci dont les sommets les plus élevés ne dépassent pas les 700 . Son territoire est enserré entre ceux de Novella à l'est et de Belgodère à l'ouest. Il s'étale du sud, depuis un chaînon de moyennes montagnes ne dépassant pas les 800 mètres qui le sépare de la commune d'Olmi-Cappella, en direction du nord jusqu'à la mer Méditerranée. Ce chaînon est accroché à l'importante chaîne qui sépare la Balagne du Giussani, depuis le lieu-dit San Antonio où se trouvent sur la commune limitrophe de Belgodère les ruines d'un ancien oratoire proche d'une borne à 813 m d'altitude. Sa ligne de crête passe par la chapelle de l'Annunciata (347 m), le Capo Niello (436 m), le Monte Negro (300 m), Bocca di Cento Chiave (250 m), la Punta d'Arco (320 m) et ses dolmens ruinés, pour atteindre la mer au nord-est de la plage de Losari.

Le chaînon partage la commune en deux zones collinaires :

  • la partie orientale, arrosée par la rivière Ostriconi, comporte des terrains alluviaux le long de son cours. À son embouchure, l'Ostriconi a créé une zone humide comportant l'étang de Cannuta et l'étang de Foce proche de la mer ;
  • la partie occidentale où les collines déclinent plus rapidement, comporte plus des terrains plats autour du ruisseau de Lozari ou ruisseau d'Erbaiola, affluent du Fiume di Regino. S'y trouvait le village de Spelonche bâti au sommet d'une colline, à 194 m d'altitude, et ruiné depuis fort longtemps.

Au nord, au-delà du fiume Ostriconi, la commune possède la partie occidentale des Agriates avec le site remarquable de l'Ostriconi.

Le point le plus haut de la commune se situe au sud de la commune, à un sommet de 794 mètres dominant Bocca di u Prunu, col franchi par la route D963.

La commune possède deux parties « plaine Â» :

  • en plaine du Regino, elle est arrosée par de petits cours d'eau : le ruisseau de Casa Zoppa et le ruisseau de Nero se perdant dans le sable de Lozari avant d'atteindre la mer, et le ruisseau de Figarella ;
  • en plaine de l'Ostriconi, elle est arrosée par l'Ostriconi qui a son embouchure au Sud d'une remarquable plage de sable blanc mais aussi par son affluent, le ruisseau de Vadellare, émissaire de l'étang de Cannuta au travers duquel coule le ruisseau de Grotelle.
Façade maritime

Palasca possède une façade maritime d'environ 10 km de côtes :

  • au nord de l'embouchure de l'Ostriconi, la partie occidentale du désert des Agriates, site classé, de l'embouchure jusqu'à la Punta di l'Acciolu, incluant du sud au nord l'anse de Peraiola, l'anse de Vana, l'anse de Pinzuta et l'anse d'Arbu. Ce territoire recèle encore plusieurs bergeries et, au nord de la plage de l'Ostriconi, les ruines de magazini, constructions qui autrefois servaient à stocker les produits de récoltes et autres destinées à l'exportation.
Sa plage de sable blanc et fin est l'une des plus remarquables de l'île. Les forts vents d'ouest dominants balayent ce sable jusque sous les flancs de Punta Liatoggiu (222 mètres).
  • à l'ouest de l'embouchure, une côte déchiquetée jusqu'à la grande plage de sable de Lozari (la deuxième de Balagne en dimensions après celle de Calvi) que Palasca partage avec Belgodère, leurs limites étant marquées par le ruisseau de Casa Zoppa qui divise territorialement l'ancien V.V.F. de Lozari aujourd'hui sous le nom « Club vacances Belgodère - Club Belambra Â».
Ce secteur comporte une zone protégée propriété du Conservatoire du littoral d'environ 2,3 km de côtes, autour du lieu-dit « Funtana di Licciola Â», délimitée à l'ouest par le ravin de Valla Mozza et par un point à environ 550 m à l'est de la Punta d'Arco (320 m).

Hydrographie

Embouchure de l'Ostriconi (avril 2010).

Compte tenu de la morphologie du terrain fait de nombreuses collines, le réseau hydrographique est dense. Citons les deux principaux cours d'eau :

  • l'Ostriconi, petit fleuve côtier, est le plus important. Traversant Palasca pour se jeter à la mer au sud de la remarquable plage de l'Ostriconi, il est alimenté par plusieurs cours d'eau naissant sur la commune ; -RG : ruisseau de Travonato, ruisseau de Gualatrone (qui arrose le village de Palasca) qui prend en aval le nom de Noci, ruisseau de Malprunica, ruisseau de Campolelli et ruisseau de Guagno, -RD : ruisseau de Campotile prenant les noms successifs de Grotelle et de Vadellare, qui traverse l'étang de Cannuta puis celui de Foce.
  • le ruisseau de Lozari ou ruisseau d'Erbaiola, affluent du Fiume di Regino. Il prend sa source au nord du Petrone. Son principal affluent est le ruisseau de Valle Cave, lui-même alimenté par les ruisseau de Truita, ruisseau de Valle Lunghe, et ruisseau de Morta.

Climat et végétation

Le climat est dans l'ensemble doux et tempéré par l'action de la mer Méditerranée. L'ensoleillement est important et la pluviométrie en général, relativement élevée en automne et entre les mois de février et mars. Les précipitations sont parfois importantes selon les secteurs. Durant les mois d'été, la sécheresse est forte, brunissant rapidement les cistes du maquis. Il gèle rarement sur le littoral.

La végétation se répartit différemment selon les étages. Au plus haut, c'est-à-dire sur les flancs de montagnes, il n'y a pas de forêt mais un haut et dense maquis composé essentiellement de bruyères, d'arbousiers et de chênes verts. Sous le village, le paysage se présente comme un ensemble de collines arrondies dont les sommets dépassent rarement les 400 mètres, couvertes d'un tapis végétal de maquis méditerranéen classique (cystes, lentisques, arbousiers, genêts, filaires à feuilles étroites (Phillyrea angustifolia), myrte clairsemé d'où émergent de petits chênes verts et des oliviers nains, sauvages.

Voies de communication et transports

La route D 363 reliant le village à Lozari.
Accès routiers

La commune est traversée au Nord par la RN 197, portion dite « Balanina Â». Celle-ci a détourné l'important trafic routier qui passait auparavant par l'ancienne RN 197 renommée RN 2197 en franchissant le col de San Colombano (692 mètres).

La RN 2197 qui dessert le village, traverse la commune entre le col de Caselle (407 mètres) et le col de San Colombano.

Le village est aussi desservi par la D 363 qui relie la RN 2197 entre Belgodère et Palasca, à la RN 197 à Lozari.

La D 163 est une bretelle partant de la D 363 au nord du village pour se rendre à la gare de Palasca. Elle s'y termine en cul-de-sac.

Transports

Avec pas moins de cinq tunnels, la voie des Chemins de fer de Corse Ligne Ponte-Leccia - Calvi traverse la commune. La gare de Palasca seul point d'arrêt sur la commune est située à 285 mètres d'altitude, au Nord-est du village.

Quoique possédant une façade maritime, Palasca ne possède pas de port. Le port le plus proche est celui de L'Île-Rousse L'aéroport le plus proche est celui de Calvi-Sainte-Catherine.

  1. ↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Istria
  2. ↑ a et b Sandre, «  Â» (consulté le ).
  3. ↑ Sandre, «  Â» (consulté le ).
  4. ↑ Sandre, «  Â» (consulté le ).
  5. ↑ Sandre, «  Â» (consulté le ).
  6. ↑ Sandre, «  Â» (consulté le ).
  7. ↑ Sandre, «  Â» (consulté le ).

Toponymie

Dans un texte de 1447 le village est déjà nommé Palasca. On y remarque notamment le suffixe ligure -asca qui rappelle que ce peuple fut présent dans l'île au carrefour de la Proto-Histoire et de l'Antiquité.

Histoire

Col de San Colombano.

Moyen Âge

Au  siècle, la pieve d'Ostricone appartenait aux marquis de Massa di Corsica, descendants des comtes Bonifacio et Adalbert (son fils) qui avaient été chargés de la défense de la Corse respectivement en 825 et en 845. Marquis en Italie, ils conservèrent cette fonction. Ils étaient défenseurs de la Corse comme l'empereur était défenseur de Rome.

À l'époque, leur part s'étendait sur tout l'« En-Deçà-des-Monts Â». Les marquis de Massa sont les descendants directs du marquis Alberto qui, au  siècle, aurait chassé les Sarrasins de Rome et contribué à la défense de la Corse.
Bien que leur château de San-Colombano ait été incendié par le peuple, les révolutions populaires du  siècle ne ruinèrent pas leurs privilèges féodaux. Ils firent des donations aux églises, ne conservant que le château de San-Colombano réparé ou reconstruit. L'implacable populaire Gottifredo da Zoagli qui vouait sa haine pour la noblesse, semble n'avoir pas été étranger à l'incendie et au pillage du château de San-Colombano par les populaires.

Au  siècle Palasca s'écrivait Palasia. Vers 1520, Artacha, Lama, Novella, Cruscani, Pochina, Palasia, Spelonche étaient les lieux habités de la pieve d'Ostricone. Spelonche est un village depuis longtemps ruiné de Palasca. On peut en voir les ruines sur une hauteur (194 m) sur la rive gauche du ruisseau de Lozari, en empruntant la route D363.

Temps modernes

Au  siècle Palasca qui était dans la pieve d'Ostricone (devenue pieve de Canale sous administration militaire française en 1768, deviendra avec la Révolution française en 1789, le canton de Lama), passe dans la piève de Paraso.

Palasca dans la grande révolte des Corses contre Gênes 1729- 1769
  • 1731 août - Le marquis Camillo Doria arrive en Corse en qualité de commissaire muni des pleins pouvoirs militaires accordées par la république de Gênes. Dans sa chronologie des faits, A-D Monti écrit en 1979 : « 10 août. Débarquement des troupes. Doria publie un édit du doge et des assemblées, daté du 4 août, qui accorde le pardon général aux Corses en rébellion, à condition qu'ils rejoignent leurs foyers, qu'ils remettent les armes avant 15 jours et qu'ils restituent le fort de San Fiurenzu et la tour de Mortella. Sont exclus du pardon :
    • 1. Andria Ceccaldi, Luigi Giafferi, Ghjanfrancescu Lusinchi, Carlu Francescu Alessandrini, de Canari, Pier'Simone Ginestra, Ghjuvan Tumasgiu Giuliani, de Muru, et Simone Fabiani, de Santa-Reparata-di-Balagna ; il est offert une prime de 2 000 écus d'argent pour le meurtre de l'un d'eux, ou 2 500 pour sa capture.
    • 2. Les communautés suivantes : Olmeta-di-Tuda et Oletta, Loretu et U Viscuvatu, Talasani, A Porta et Ficaghja, Carchetu et Pedicroce, Castinetu et Merusaglia, Nuceta, Ruspigliani et I Gatti di Vivariu, Bustanicu, Corscia et Calacuccia, Palasca et Spiluncatu, Muru, Santa Riparata di Balagna, Zicavu, Bastelica, Centuri et Mursiglia Â».
  • 1737 : le roi de France intervient en Corse où a été proclamé roi de Corse à l'issue d'une consulte le .
  • 1739, le . « 23 bâtiments, escortés par une frégate, chargés de quatre bataillons, quittent Golfe-Juan pour la Corse. Le lendemain le convoi est dispersé par la tempête.

Le 8 janvier, prises à nouveau dans la tempête, les six compagnies du régiment de Cambraisis font naufrage à Punta di a Civula, à 11 Ostriconi. Le colonel de Villemur, commandant pour la Balagna, obtiendra leur libération. Les rescapés de quatre bâtiments débarqueront à San Fiurenzu Â».

  • 1768 . Par le traité de Versailles signé par Choiseul et Sorba, la République cède provisoirement à la France, ses droits sur la Corse, se réservant d'en réclamer la restitution le jour où elle sera en mesure de solder les dépenses occasionnées par l'expédition française.
  • 1769, le Oletta ; 90 " volontaires " conduits par le chevalier de Viomesnil sont disposés en avant ; à gauche, Marbeuf avec 3 000 hommes et la cavalerie de la légion Soubise s'est porté jusqu'au Bevincu ; à droite, 2 000 hommes commandés par M. d'Arcambal occupent la région comprise entre Oletta et San Fiurenzu. De son côté, Paoli a établi son Q.G. à Muratu et a fait occuper par ses milices les hauteurs de Tenda qui contrôlent les vallées de l'Alisu, l'Ostriconi et le Golu.
  • 1769, 7 mai. Nouvelle marche en avant des Français : M. De Vaux occupe Lentu et M. d'Ogny le col de San Ghjacumu qui domine Petralba et la vallée de l'Ostriconi, c'est-à-dire la communication avec la Balagna ; sur les arrières, d'Arcambal, de Viomesnil et M. d'Ampus occupent Soriu, San Gavinu et Santu Petru, tandis que de Boufflers continue à fortifier le camp de Santu Niculaiu. Les Corses tentent de reprendre la Bocca San Ghjacumu mais sont repoussés Â».
  • 1769, , lors de la bataille de Ponte Novu, les troupes corses menées par le général Pascal Paoli sont vaincues par l'armée envoyée par Louis XV.
Palasca sous administration française

Palasca se trouve dans la pieve de Paraso.

  • 1789 - La Corse appartient au royaume de France. Survient la Révolution française qui supprime les juridictions royales. La Constituante divise la France en 83 départements.
  • 1790 - Le département de Corse est créé avec Bastia pour préfecture.
  • 1791 - Corte est le chef-lieu du département et le siège de l’évêché fixé à Ajaccio.
  • 1793 - An II. la Convention divise l'île en deux départements : El Golo (l'actuelle Haute-Corse) et Liamone (l'actuelle Corse-du-Sud) sont créés. La commune qui porte le nom de Palasca, passe dans le canton de Paraso, dans le district de Calvi et dans le département d'El Golo.
  • 1801 - Sous le Consulat, au Bulletin des Lois, la commune de Palasca est dans le canton de Paraso, arrondissement de Calvi, et le département du Liamone.
  • 1811 - Les départements d'El Golo et du Liamone sont fusionnés pour former le département d'El Golo.
  • 1828 - Le canton de Paraso devient le canton de Belgodère.

Époque contemporaine

  • 1926 - Palasca intègre l'arrondissement de Bastia.
  • 1943 - Palasca retourne dans l'arrondissement de Calvi.
  • 1954 - Palasca se trouve dans le canton de Belgodère, composé avec les communes de Belgodère, Costa, Novella, Occhiatana, Palasca et Ville-di-Paraso.
  • 1975 - Le département de Corse est scindé en deux. Palasca se retrouve dans celui de la Haute-Corse.
  1. ↑ a et b Histoire de Corse Colonna de Cesari Rocca Louis Villat - Anc. Lib. Furne Boivin & Cie Éd. 1916
  2. ↑ Éléments pour un dictionnaire des noms propres Corse A-D. Monti ADECEC
  3. ↑ a b et c La Grande révolte des Corses contre les Génois 1729-1769 A-D Monti ADECEC 1979
  4. ↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini


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Palasca dans la littérature

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