Pluvigner

Localisation

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Pluvigner : descriptif

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Pluvigner

Pluvigner [plyviɲe] (en breton : Pleuwigner) est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.

Géographie

Localisation

Le bourg de Pluvigner se situe à vol d'oiseau à 23,0 Vannes, à 26,8 Lorient et à 32,3 km au sud de Pontivy.

Emplacement de Pluvigner dans le Morbihan.
Communes limitrophes de Pluvigner
Languidic Camors La Chapelle-Neuve
Landévant Pluvigner Brandivy
Landaul Brech Plumergat

Géographie physique

Sa superficie est de 8 283 hectares dont 17 % constitue un massif forestier dense (bois de Trélécan, Kérisac, Kéronic) à proximité des forêts de Camors et de Floranges.

Son relief se caractérise par une pente nord-est, sud-ouest présentant un dénivelé de 90 mètres. Le point culminant atteint 144 mètres au lieu-dit le Soucho, le point le plus bas 24 mètres au lieu-dit Kernoël. Un réseau hydrographique très important délimite les frontières naturelles de la commune.

Géologie

Un filon quartzeux cuprifère contenant notamment de la malachite, de l'erubescite et de la chalcopyrite, affleure près de Kergolven en Landaul et de Kerhilias en Pluvigner.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 amplitude thermique annuelle de 11,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Auray à 12 vol d'oiseau, est de 12,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. F. Kerforne, « Contribution à létude des gisements minéralisés du Massif Armoricain. Partie III : Filon cuprifère de Landaul », Bulletin de la Société géologique et minéralogique de Bretagne,‎ , page 49 (lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Saint Guigner, vitrail de l'église Saint-Guigner de Pluvigner.

Le nom de la localité est mentionné sous les formes Pleigvinner en 1259 ; Pleuvingner en 1327 ; Ploevigner en 1387 ; Plouigner en 1405 ; Pluvigner en 1428 ; Plevigner en 1453 ; Ploegner en 1516 ; Plevigner en 1636.

Pleuwigner en breton.

Le nom de la commune est d'origine bretonne. Il est issu de l'appellatif toponymique Ploe, signifiant « paroisse », et de l'anthroponyme Guigner, renvoyant à Saint Guigner, saint patron éponyme de la commune.

  1. ISBN  et , OCLC 63764620, lire en ligne).
  2. Pluvigner, geobreizh.bzh.
  3. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : volume 2 : formations non-romanes ; formations dialectales (OCLC 1040366162, lire en ligne).
  4. Cassard, Jean-Christophe., Les Bretons de Nominoë, Presses universitaires de Rennes, (ISBN  et , OCLC 960808987, lire en ligne).

Histoire

Âge du fer et période romaine

Entre 1983 et 1988, une fouille de sauvetage permet la mise au jour d'un habitat gaulois au lieu-dit « Le Talhouët ». Le site, daté de La Tène moyenne à finale, couvre une surface d'environ 1 hectare et demi. Il est composé de deux enclos emboîtés, d'une maison circulaire et d'un bâtiment de stockage, type grange. Diverses sépultures jouxtent le site. L'ensemble est probablement à mettre en relation avec le peuple des Vénètes, qui contrôlait alors ce territoire.

Moyen Âge

Un trésor monétaire, le trésor de Pluvigner, contenait des pièces cachées à la fin de la Guerre de succession de Bretagne entre 1360 et 1364 ; il contenait notamment 259 monnaies flamandes, qui constituaient 84 % de l'ensemble de ce trésor monétaire. Ce trésor est peut-être à mettre en lien avec la bataille d'Auray, qui a eu lieu à cette époque non loin de là.

Temps modernes

Pierre Le Gouvello, chevalier de Keriolet, né en 1602 à Auray (il passa son enfance au château de Kerlois), fut agnostique, athée et mena une vie dissolue. En 1636, il se rendit à Loudun pour y observer les Folles de Loudun ; il se convertit alors et devint religieux, transformant son château en hospice pour les pauvres.

En 1687-1688, des violences ont lieu à Pluvigner contre les caquins de Bretagne, descendants supposés des lépreux médiévaux. La population s'oppose aux autorités qui voulait interdire la coutume empêchant aux caquins d'enterrer leur morts au cimetière paroissial.

Quatre missions paroissiales prêchées par des Lazaristes, furent organisées à Pluvigner en 1697, 1706, 1713 et 1728.

La trève de Saint-Bieuzy, qui dépendait sous l'Ancien Régime de la paroisse de Pluvigner, devint une commune en 1793, mais celle-ci fut incorporée dans celle de Pluvigner avant 1806.

Révolution française

En 1799, des bandes royalistes, formées en bonne partie d'hommes de Pluméliau, Grand-Champ, Pluvigner, Plumergat, .

Le | ]

Pluvigner, gravure de Thomas Drake, 1860.

En décembre 1864 ouvre la ligne des Chemins de fer d'Orléans, d'Auray à Napoléonville (Pontivy), en passant par Pluvigner. La ligne est ouverte au transport des voyageurs (trois trains par jour dans chaque sens) et au transport du fret. La ligne de chemin de fer d'Auray à Napoléonville (Pontivy) fut inaugurée le  : « La première station que l'on rencontre est celle de Pluvigner, à peu de distance du gros bourg de ce nom. L'aspect du paysage est triste et monotone. De vastes landes. Peu de traces de cultures. La végétation [les plantes cultivées] est absente sur ce sol qui appelle, à grands cris, les efforts de l'homme. Mais nous entrons dans la forêt de Camors (...) ». La liaison s'arrêta en 1951 et la gare disparait en 1981.

Le monument aux morts de Pluvigner porte les noms de 19 soldats morts pour la France pendant la guerre de 1870.

Une épidémie de dysenterie fit 600 malades (dont 46 moururent) à Pluvigner en 1876. Le docteur Alfred Fouquet explique la propagation de la maladie par les conditions de vie déplorables des habitants de la région qui « ne prennent absolument aucun soin, soit de leur propreté, soit de celle de leurs maisons. Ils jettent les selles des malades devant leur porte et parfois les vident dans la maison même, au milieu des cochons et des poulets, au milieu desquels ils grouillent. (...) Ils se refusent d'ailleurs à prendre aucun médicament ».

Le | ]

La Belle Époque

Le curé de Pluvigner vit son traitement suspendu en janvier 1903 pour avoir prêché et enseigné le catéchisme en breton.

En 1909 est créée l'association des « Keriolets de Pluvigner », vouée initialement à des activités d'éducation physique et gymnique et à une fanfare. Le nom choisi fait référence à Pierre Le Gouvello de Keriolet ; la section football est créée en 1921.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Pluvigner porte les noms de 342 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale.

L'Entre-deux-guerres

Un soldat de Pluvigner (Joseph Messager) est mort pour la France au Maroc à la suite du combat d'Oued-Amrine en 1925.

La Seconde Guerre mondiale

Le , un bombardier américain B-17, endommagé lors d’une mission et poursuivi par deux avions allemands, s’écrasa dans le bois de Kéronic. Sept aviateurs furent tués et trois survécurent. Deux stèles ont été inaugurées le en présence de Charles Roth, survivant, et de Mel Schulstad, pilote habituel mais absent le jour de la mission.

À la fin du mois de juin 1944, la compagnie FFI dirigée par le capitaine Henri Le Frapper participa dans la région de Pluvigner et Brandivy à des actions de harcèlement contre les troupes allemandes ; le , sept résistants FFI furent tués près du carrefour de La Forêt-Le Purgatoire en Brandivy. Cinq autres furent fusillés par les Allemands le même jour au lieu-dit Chanticoq à Bieuzy-Lanvaux. Neuf autres résistants furent fusillés le au lieu-dit Le Véniel.

Le monument aux morts de Pluvigner porte les noms de 76 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles, trois membres de la famille Elstein, réfugiée à Pluvigner en octobre 1940 et morts en déportation, victimes de la Shoah, au camp de concentration d'Auschwitz en 1942.

L'après Seconde Guerre mondiale

Sept soldats originaires de Pluvigner sont morts pour la France pendant la Guerre d'Indochine et quatre pendant la Guerre d'Algérie.

Le | ]

Le , un avion de chasse F-16 de l'armée de l'air belge, parti de la base de Florennes et devant se ravitailler en carburant à Lann-Bihoué, s'écrase au lieu-dit « Le Poteau » en Pluvigner en raison d'une avarie de moteur, détruisant en partie une maison lors du crash ; les deux pilotes purent s'éjecter à temps, l'un d'eux restant suspendu par son parachute pendant deux heures à une ligne à haute tension.

  1. Daniel Tanguy, Fouille de sauvetage programmée sur un site d'habitat de l'âge du fer, au Talhouet, commune de Pluvigner (Morbihan), SRA Bretagne.
  2. Gaby Le Cam, Un site de l'âge du fer au Talhouët en Pluvigner, Société d'archéologie et d'histoire du pays de Lorient.
  3. Gildas Salaün, « Les trésors monétaires médiévaux », Trésors enfouis de l'âge du fer à la Révolution, Musée d'histoire et d'archéologie de Vannes, éditions Locus Solus, 2013 (ISBN ).
  4. Yves Coativy, La monnaie des ducs de Bretagne, Chapitre VIII. Guerre civile et concurrence des monnaies en Bretagne (1341-1364), Presses universitaires de Rennes.
  5. Croix Alain, « L'histoire d'un trait de mentalité. Les caquins en Bretagne », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest. (Persée), lire en ligne).
  6. Georges Provost, « Un document inédit : les missions des Lazaristes dans le diocèse de Vannes (1697-1787) », Bulletin et mémoires de la Société polymathique du Morbihan,‎ , pages 187 à 224 (lire en ligne, consulté le ).
  7. http://cassini.ehess.fr/fr/html/fiche.php?select_resultat=4230?
  8. Émile Sageret, Le Morbihan et la chouannerie morbihannaise sous le Consulat, lire en ligne).
  9. B. (non précisé), « Inauguration de la ligne d'Auray à Napoléonville chemin de fer d'Orléans, dimanche 18 décembre 1864 : compte rendu extrait du "Journal de Vannes" du 24 décembre 1864 », Journal de Vannes,‎ , lire en ligne, consulté le ).
  10. Le Télégramme, .
  11. a b c d et e «  », sur memorialgenweb.org.
  12. Docteur Alfred Fouquet, «  », (consulté le ).
  13. En vertu du Concordat de 1801, les prêtres étaient payés par l'État.
  14. Journal L'Ouest-Éclair, n° du 7 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6398455/f3.image.r=Gourin?rk=17661032;2
  15. Arnaud Le Sauce, «  », sur Journal Le Télégramme, (consulté le ).
  16. «  », sur memorialgenweb.org.
  17. «  », sur maitron.fr (consulté le ).
  18. «  », sur memorialgenweb.org.
  19. «  », sur memorialgenweb.org.
  20. Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, numéro du 20 septembre 2019.

Culture

Pluvigner dispose d'un centre culturel municipal, le Stang, inauguré le 6 avril 2024, qui regroupe une salle de spectacle, une école de musique et de danse, et une médiathèque.

  1. Ouest-France, «  », (consulté le )
  2. «  », sur pluvigner.fr (consulté le )

Héraldique

Les armoiries de Pluvigner se blasonnent ainsi :

Écartelé de gueules et d'or ; à la bordure engrêlée brochant de l'un en l'autre.

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Pluvigner dans la littérature

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