Plobannalec-Lesconil [plobanalɛk lɛskonil], est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France
Située tout au sud de l'entité de tradition du Pays Bigouden, la commune est constituée de deux agglomérations : le bourg initial de Plobannalec, à l'intérieur des terres, de tradition rurale et conservatrice ; du port de pêche de Lesconil, plus au sud, de tradition maritime et d'opinion plus à gauche, qui commença à se développer au milieu du XIXe siècle, qui déclina à partir des années 1970, et dont l'activité de pêche au chalut disparaît dans les premières années du XXIe siècle
Le port obtient en 2018 le label de port d'intérêt patrimonial.
À présent, la commune est essentiellement résidentielle
Elle se concentre sur le développement du tourisme, proposant son port, ses rochers, son littoral, la ria du Ster de Lesconil, les plages proches, les mégalithes, le patrimoine religieux…
Du fait de l'historique de la commune, deux gentilés sont utilisés : Plobannalécois et Lesconilois.
Géographie
Localisation
Plobannalec-Lesconil est une commune du Pays Bigouden située en bordure de l'océan Atlantique et proche de la ville de Pont-l'Abbé. Le territoire de la commune forme un vaste plan incliné vers l'océan et, de presque tous les points, la mer apparaît à l'horizon. La ria du Ster, un petit fleuve côtier qui a sa source dans la commune voisine de Plomeur, traverse la partie orientale de la commune, et séparait par le passé la paroisse de Plobannalec-Lesconil de celle de Plonivel, dont une bonne partie du territoire a été annexé par Plobannalec-Lesconil.
En 2005, la commune compte 3 221 habitants, répartis principalement entre deux villages : Plobannalec, village rural historique situé à l'intérieur des terres ; et, plus au sud, distant de trois kilomètres, Lesconil, port situé dans une anse rocheuse, face à la mer.
La partie littorale de la commune est, en dehors du port, assez étroite, comprenant essentiellement le rocher Goudoul et quelques autres rochers aux formes pittoresques. La plage des Sables Blancs à l'est, face à l'Anse de Lesconil, appartient à la commune de Loctudy, et les plages de Kersauz et Squividan, à l'ouest, à celle de Treffiagat.
Lesconil : rochers granitiques du littoral 1.
Lesconil : rochers granitiques du littoral 2.
Lesconil : rochers granitiques du littoral 3.
Lesconil : rochers granitiques du littoral 4.
Lesconil : rochers granitiques du littoral 5.
Lesconil : rochers granitiques du littoral 6.
Lesconil : rochers granitiques du littoral 7.
Lesconil : la « Croix des amoureux » et le littoral vers l'ouest.
Lesconil : la « Croix des amoureux » et le littoral vers l'est.
Lesconil : labyrinthe de galets dessiné sur la dune en 2011.
Communes limitrophes
Communes limitrophes de Plobannalec-Lesconil
Plomeur
Pont-l'Abbé
Treffiagat-Léchiagat
Loctudy
Océan atlantique
Géologie et relief
Plobannalec et Lesconil, ainsi que les communes voisines de Treffiagat, Loctudy, Le Guilvinec, Pont-l'Abbé, Combrit, les deux-tiers sud de Plomeur et une partie de Penmarch, sont constitués de leucogranite dit de Pont-l'Abbé. Ce leucogranite est un granite de teinte claire à deux micas (biotite et muscovite) ; il est le plus souvent à gros grain (comme dans les rochers du Goudoul ou à Men ar Groaz à Lesconil), mais peut aussi présenter un aspect plus feuilleté ou être fissuré par des diaclases, donnant alors à cause de l'érosion des rochers aux formes spectaculaires.
Hydrographie
Le port est longé à l'est par une ria, le Ster (« rivière », en breton), qui remonte jusqu'à Plonivel, à toucher Plobannalec. Sur la rive droite, le Ster comporte une anse, le Ster Nibilik, qui fut le port originel de Lesconil.
De l'autre côté du port actuel, à l'ouest, la côte est une alternance d'avancées rocheuses, parfois imposantes, et de criques. À l'est du rocher Karreg Kreiz (« rocher du milieu »), se trouve une crique de galets, Porz ar Feunteun. Des suintements d'eau douce y ont donné naissance à une fontaine et à un premier lavoir rustique, délimité seulement par de gros galets. Un muret entourant le « trou d'eau douce » primitif est édifié vers 1920. Aux grandes marées, le lavoir est submergé. Il sert encore jusque dans années 1950.
À l'est, le long du Ster, se trouve la fontaine Pomp loch. À Menez Roz, est construit un lavoir. D'autres ruisseaux alimentaient des lavoirs, comme celui de Kerloc'h et celui du Ster Nibilik, un bras du Ster. Une partie du Ster Nibilik est maintenant comblée, de même que le lavoir.
L'ensemble du territoire reste proche du niveau de la mer, malgré les noms de certains quartiers comme le Menez Veil (« la colline du moulin ») à Lesconil, qui culmine à 27 mètres.
Les problèmes suscités par l'aménagement du Ster
La construction en 1967 du pont-barrage sur le Ster a perturbé la circulation des sédiments, l'effet de chasse du courant de jusant étant fortement amoindri ; les sables s'accumulent désormais à l'entrée de la ria et à l'intérieur de celle-ci, ce qui provoque une nette progression des surfaces recouvertes de plantes halophiles.
Des travaux ont été réalisés en 2013, notamment l'ouverture d'une seconde passe dans le pont-digue afin d'améliorer l'effet de chasse de l'eau contenue dans la ria à marée descendante, mais le résultat de ces travaux reste assez décevant.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Bretagne et Climat du Finistère.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral », exposée à un climat venté, avec des étés frais mais doux en hiver et des pluies moyennes.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 amplitude thermique annuelle de 10,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pont-l'Abbé à 5 vol d'oiseau, est de 13,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communication et transports
Voies routières
Venant de Quimper, la voie express D 785 conduit à Pont-l'Abbé. La D 102 mène ensuite à Plobannalec, puis à Lesconil.
L'axe Saint-Guénolé-Loctudy (D 53) traverse Plobannalec d'ouest en est.
Transports
La gare de Quimper est à 23 kilomètres de Plobannalec et à 26 kilomètres de Lesconil.
L'aéroport de Quimper-Bretagne est à 19 kilomètres de Plobannalec et à 22 kilomètres de Lesconil.
↑ Benjamin Girard, "La Bretagne maritime", C. Thèse, Rochefort, 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f324.image.r=Plobannalec.langFR
↑ Ne pas confondre le Ster avec le Steïr, qui est un affluent de l'Odet
↑ « » (consulté le ).
↑ Louis Chauris, "Pays bigouden : des pierres et des hommes", éditions Skol Vreizh, 2011, [ (ISBN )]
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↑ Serge Duigou et Jean-Michel Le Boulanger, "Histoire du Pays Bigouden", éditions Palantines, 2002, (ISBN ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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↑ « », sur meteofrance.fr, (consulté le )
Toponymie
Le nom breton actuel de la commune est Pornaleg-Leskonil.
Le nom de la localité est attesté sous la forme Ploebanazloc vers 1330, Ploe Banazleuc en 1368, Ploevanazleuc en 1372, Plobanalec au siècle, Ploebanazlec en 1426 et en 1533, Ploubalanec en 1610 et Plobannalech, au siècle.
Le nom de Plobannalec est formé de Plouev (terme issu latin Plebem = peuple) qui correspond à l'organisation territoriale mise en place par les Bretons lors de leur installation en Armorique. Le plus souvent, Plouev est suivi d'un nom de saint. Ce n'est pas le cas ici. Le second élément est en effet le vieux-breton Banadloc (cf. forme de 1330) qui signifie "genêtière" (ou « genêtaie, champ de genêts »). L'orthographe moderne de ce terme est Banaleg. Sa racine Banal (=genêt) se retrouve dans Penbanal et probablement Lesnaleg autres lieux-dits de la commune. Le nom est aujourd'hui prononcé Pornaleg ( ou ) en breton. Bernard Tanguy (Dictionnaire des Noms de Communes du Finistère) note à ce sujet que "la prononciation bretonne actuelle Pornaleg s'explique à partir d'une forme mutée Plovanalec, abrégée en Ploanaleg, puis Plonalec, devenue par métathèse Polnalec et par dissimilation Pornaleg".
La première forme connue de Lesconil est, en 1545, Lescoulyn. Le premier élément Les- représente l'appellatif toponymique Lez (Les- devant consonne). Il est issu de l'ancien breton les, lis « habitation enclose » proche parent du gallois llys et du cornique lys qui signifient « manoir, cour ». Il recouvre deux réalités distinctes en toponymie : une lisière, bordure ou bien une cour de justice et résidence seigneuriale, servant éventuellement de refuge en cas de danger. En revanche, l'élément -conil n'est pas identifié avec certitude, peut-être s'agit-il du nom d’un personnage influent. Toujours est-il que la forme primitive semble être -coulyn devenue -conil par métathèse. Coulyn a été rapproché du gallois colyn « pointe, épi » (un hameau portant le même nom, Lesconil, existe aussi à Poullan-sur-Mer, près de Douarnenez).
La forme moderne populaire la plus employée en Breton est Leskon, par contraction de la dernière syllabe sous l'effet de l'accent tonique pénultième. Toutefois, la forme pleine Leskonil n'était pas inconnue des brittophones locaux, ce qui justifie son emploi officiel.
Le
↑ « Commune de Plobannalec », sur croix-finistere.com.
↑ « », sur infobretagne.com (consulté le ).
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↑ Francis Favereau, Geriadur ar brezhoneg a-vremañ, Morlaix, Skol Vreizh, 1992, p. 54.
↑ Les formes proches Parnaleg [paʁˈnɑːlək] ou Pranaleg [pʁaˈnɑːlək] s'entendent parfois également, notamment au Nord de la commune, aux abords de Pont-l'Abbé.
↑ Ofis Publik ar Brezhoneg - Office Public de la Langue Bretonne, « ».
↑
↑ ibidem
↑
↑ Par décret du
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Histoire
La zone de la commune a dû connaître une activité humaine au néolithique, puisque le dolmen de Menez Goarem ar Feunteun et le cairn de Quélarn datent de cette période. Il n'existe pas d'autres traces précises.
L'histoire du village n'est pas très fournie, Plobannalec ayant été un petit bourg agricole semblable à ses voisins. C'est le développement industriel et touristique de son hameau côtier, Lesconil, qui a laissé le plus de traces.
Histoire de Plobannalec
Préhistoire
Selon Paul du Châtellier, la commune de Plobannalec-Lesconil est, de toutes les communes de l'arrondissement de Quimper, celle qui possède le plus grand nombre de monuments mégalithiques. « Les villages de Quélarn, du Moustoir, de Kerviniou, de Kerfeuns et de Kervadel n'ont pas loin de vingt à trente dolmens ou menhirs et celui de Lesconil renferme un espace de dix à douze hectares tout couvert d'une vaste nécropole dans laquelle on remarque plusieurs dolmens et allées couvertes, avec ou sans tumulus, donnant accès à de nombreuses chambres funéraires à ciel ouvert, telles que celles que j'ai exploré à Kervilloc et à Pen-ar-Menez, en Treffiagat ».
La nécropole de Lesconil comprend « plus de 15 groupes importants de sépultures, galeries couvertes, tumulus, coffres funéraires, dans lesquels Paul du Chatellier a trouvé de nombreux restes incinérés, des charbons, des cendres. (...) Les objets recueillis dans ces fouilles sont des vases et écuelles en terre, des fragments de poterie grossière, des éclats de silex, des grattoirs, des haches polies dont une en diorite et une en silex, un polissoir en grès ; des objets en bronze, haches à ailerons, à talon, à bords droits, fragments d'épées, lames de poignards, poinçons en os, enfin des lamelles plates d'ambre percées de trous (...) prouv[ant] que ces populations primitives faisaient des échanges avec des habitants de contrées fort éloignées. Cette vaste nécropole a donné des sépultures de la fin de l'âge de la pierre polie et du commencement du bronze. Elle a servi de champ de repos à des populations dont le mode d'inhumation usité était l'incinération. (...) À l'époque préhistorique, [ce plateau] a dû être habité par une population considérable. Aujourd'hui encore, il est occupé par de nombreux marins qui vivent de la pêche comme leurs devanciers. Malheureusement les pêcheurs modernes ont ravagé les monuments préhistoriques pour en utiliser les matériaux nécessaires à leurs constructions ».
Le tumulus de Quélarn (Kéléarn), haut de 4 mètres pour un diamètre variant de 16 à 52 mètres, possédait 27 chambres funéraires. Un dolmen et plusieurs menhirs se trouvaient à proximité, ainsi que trois autres dolmens dans le village voisin de Tronval, situé à environ 150 mètres de là. Selon des fouilles menées plus récemment par l'archéologue Pierre-Roland Giot, il s'agissait initialement d'un cairn de 50 mètres de long, contenant 6 dolmens, menant à une chambre funéraire géante de 8 mètres sur 8 mètres. Il subsiste encore sur place deux dolmens et un menhir d'à peu près 2 mètres de haut.
Article détaillé : Ensemble mégalithique de Quélarn.
Le menhir de Kervintic a été décrit en 1888 (il était haut de 3,9 mètres, large de 1,8 mètre et était penché), mais il a été détruit depuis. D'autres mégalithes subsistent : le dolmen de Kervignon et le menhir couché de Kerdalaë (dit aussi de Kerloc'h) à Plonivel : il est tombé lors d'une tempête en 1929, fragilisé par les fouilles effectuées et des labours trop rapprochés ; il est classé monument historique depuis le , mais a été déplacé en bordure d'un chemin.
Antiquité
Le témoignage le plus remarquable de Plobannalec-Lesconil est la stèle de Kerdavol - ou kerdavel - qui a été trouvé enfoui couché dans un champ dénommé Cornic Saint-Alour en breton ("Parcelle de Saint-Alour") à 800 mètres environ des ruines de l'ancienne chapelle Saint-Alour. Saint Alour est d'ailleurs le saint protecteur de la paroisse de Plobannalec et il est probable que ce saint évangélisateur soit le responsable de cet renversement et enfouissement. En 1878, lorsqu'il a été découvert par Paul du Chatellier, le paysan propriétaire de la parcelle s'apprêtait à faire éclater par un carrier cette pierre qui gênait son travail agricole en plein milieu de la parcelle ; Paul du Chatellier l'acheta et le fit déplacer et remonter dans sa propriété de Kernuz : il est parfois nommé "menhir-autel de Kernuz". Ce mégalithe est en fait une stèle gauloise ayant probablement fait l'objet d'une réutilisation, d'un recyclage ou d'un aménagement à la période romaine.
Stèle gauloise romanisée, dite "pierre aux quatre dieux" (musée départemental breton de Quimper)
Sur le pourtour de ce cône tronqué de 3 mètres de long sont sculptées sept figures d'une hauteur moyenne de 1,30 mètre, interprétées comme des figures divines - Hercule, Mars, Apollon, Hygie-Sirona, Mercure et un petit personnage non identifié. Tous sont nus et représentés de face sauf le personnage féminin, vêtue et vue de profil. La première interprétation de ce monument en faisait un menhir transformé en lieu de culte consacré à Mercure à l'époque gallo-romaine, avant d'être détruit lors de la christianisation.
Moyen Âge
Plobannalec est fondé entre le et le siècle et fait partie des paroisses de l'Armorique primitive. La paroisse, qui englobe alors Treffiagat et une partie du territoire actuel de Pont-l'Abbé, appartient à la seigneurie de Quéménet, dite encore Quéménet-Even, à l'origine du nom de la commune de Quéménéven (car il aurait appartenu à Even, comte de Léon au siècle, puis à sa descendance), châtellenie des vicomtes du Léon enclavée dans le comté de Cornouaille au siècle qui s'étendait à l'origine dans les deux pagi (« pays ») du Cap Sizun et du Cap Caval, enclavée dans le comté de Cornouaille au siècle, mais qui au . En 1328, la sergenterie de Plobannalec est réunie à la baronnie du Pont à la suite du mariage d'Hervé IV du Pont-l'Abbé avec Mahaud de Léon. En 1362 est construite (dans la partie de la paroisse qui appartient désormais à Pont-l'Abbé à proximité de l'actuelle Place Gambetta) la chapelle Saint-Yves, où les seigneurs de Kerbleustre avaient droit de prééminence.
Le , Jean Régnier est nommé curé de Plobannalec et "dispensé d'idiome" (c'est-à-dire bien qu'il ne parle pas le breton, seule langue parlée par les paroissiens) par le pape Pie II.
La montre de l'évêché de Saint-Brieuc organisée en 1469 cite un certain François Geslin, « archer pour Plobannalec » et, selon Jean-Baptiste Ogée, la famille Geslin possédait des fourches patibulaires à Plobannalec.
En 1481, un seigneur de Kernuz (Kernuz dépendait alors de Plobannalec ainsi qu'une partie du territoire de l'actuelle ville de Pont-l'Abbé) est présent à la montre de Cornouaille. La famille de Kernuz se fondit ensuite dans celle de Plœuc, puis de Riou, puis d'Esclabissac, une famille originaire d'Auvergne.
Époque moderne
La famille des Rohan, héritière de la seigneurie de Plobannalec, la vend en 1655. Celle-ci forme alors, avec le territoire de Plonéour et de Plovan, la châtellenie de Lesnarvor. Le seigneur de Plobannalec a droit de haute justice.
Plobannalec participe, comme toute la région, à la révolte des Bonnets rouges en 1675. En , « quelques mutins et gents soulevés dans les paroisses de Plomeur et de Treffiagat (...) dévastèrent le manoir de Lestrédiagat, paroisse de Treffiagat, et le manoir de Brénauvec, trève de Plobannalec, appartenant à Messire René du Haffon, seigneur de Lestrédiégat. Ils en arrachèrent jusqu'aux ardoises des toits ».
Le fief de Plobannalec est cédé en 1689 à la baronnie du Pont, une des plus importantes de Basse-Bretagne (son territoire englobe le bourg de Pont-l'Abbé et une dizaine de paroisses avoisinantes,). En 1731, un aveu des seigneurs de Pont-Croix, la famille de Rosmadec, indique qu'ils disposent des droits seigneuriaux sur les terres de l'ancienne seigneurie de Quéménet, comprenant les manoirs de Kerullut, Le Cosquer, Sequer, Kerloc'h, Kertallec, Trebechoret, Kerollain, Kerlaouenan, Potvellec, Kerfeuntenic, etc.
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, Plobannalec perd une dizaine de hameaux attribués à Pont-l'Abbé.
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Ploubanalec [Plobannalec] de fournir 17 hommes et de payer 111 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne ».
En 1778, Jean-Baptiste Ogée indique que la paroisse de Plobannalec compte 2 200 communiants, que « les terres y sont fertiles en toutes sortes de grains ; mais il y en a bien d'incultes pour la mauvaise qualité du sol ».
Révolution française
Sébastien Biger et Louis Le Run furent désignés comme délégués de la paroisse de Plobannalec, qui comprenait alors 133 feux, à l'assemblée électorale de la sénéchaussée de Quimper pour les États généraux de 1789.
En 1790 la paroisse de Plonivel disparaît au profit des paroisses de Plobannalec et de Loctudy, qui se partagent son territoire, et qui deviennent des communes. L'église paroissiale Saint-Brieuc est maintenant une chapelle. La commune de Plobannalec englobe le hameau de Lesconil et annexe une dizaine de hameaux qui appartenaient à Loctudy et deux qui dépendaient de Plomeur, mais perd le quartier de la place du Marchallac'h, attribué à la nouvelle commune de Pont-l'Abbé.
Article détaillé : Plonivel.
La loi du transforma même momentanément la paroisse de Treffiagat en une succursale de celle de Plobannalec.
Marie-Hyacinthe de Geslin est né le au château de Kerlut en Plobannalec. Seigneur de Pennarun (le manoir de Pennarun se trouve en Ergué-Gabéric) et de Quimperlé, il fut réputé être, selon un rapport de gendarmerie, « un des plus cruels parmi les chouans qu'il commandait. Surnommé "le chouan de Pennarun", il a dirigé une grande partie des assassinats qui ont eu lieu dans le Finistère ». Il est mort le
Le | ]
Plobannalec au milieu du | ]
En 1839, les conditions proposées à l'instituteur sont telles que « personne ne veut y aller mourir de faim ». Vers le milieu du ossuaire désaffecté servit d'école.
A. Marteville et Pierre Varin, continuateurs de Jean-Baptiste Ogée décrivent Plobannalec en 1853 : pour une superficie totale de 1 782 famille du Marhallac'h, alors tous deux inhabitables. Ils ajoutent que « Plobannalec est généralement bien cultivé, et produit assez de froment, d'orge, d'avoine et de pommes de terre pour qu'on en exporte. (...) Le cultivateur est doux et laborieux ; peu préoccupé d'idées politiques, il se dévoue tout entier aux soins de son exploitation. La propreté et l'aisance semblent régner dans toutes les fermes, et l'eau-de-vie, si recherchée des paysans bretons, n'a pas en cette commune un grand débit ».
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle les cultures légumières, principalement de haricots verts et de petits pois, liée aux conserveries proches, fut importante.
Les épidémies de choléra
Dans le courant du choléra en 1849 (8 cas dont deux décès), 1854 (40 cas et 18 décès en 22 jours entre le et le ) et 1885 (7 cas recensés à Lesconil, Les Quatre-vents, Kerdraon et Brézéhan, dont 4 décès, trois à Lesconil, un à Kerdraon, entre le et le ).
En 1885, l'état sanitaire de la commune est ainsi décrit : « Au bourg, tous les habitants boivent l'eau de puits. Il en existe six, dont quatre dépendent de fermes, et deux appartenant à la commune. L'un de ces deux puits est muni d'une pompe. Quant à l'autre, il ne sert que pour abreuver le bétail, à cause de sa proximité du cimetière. L'eau de ces différents puits est à une profondeur de 5 mètres environ. À Lesconil, il existe quatre puits, deux citernes et une source. Sur les quatre puits, il en existe deux dont l'eau est potable. (...) La source de Lesconil est située en dehors de l'agglomération, près et au fond d'une petite anse. À Quelarn, deux puits, dont un contenant de l'eau potable, à 7 mètres en contre-bas du sol. La source jaillit en dehors de l'agglomération. (...) Contre la source de Quélarn, les habitants de ce village ont creusé le sol de façon à former une mare pour abreuver les bestiaux. (...) En hiver, quand la source est abondante, la mare et la source ne forment qu'une seule nappe d'eau. (...) Dans aucune de ces agglomérations, il n'existe de tuyaux pour amener les eaux. (...) Quelques maisons seulement ont des cabinets d'aisance avec baquets. Partout ailleurs, les matières fécales sont déposées, le plus généralement sur des tas de fumier à proximité des étables. (...) Ces tas de fumiers sont enlevés tous les trois mois environ. Ils sont employés pour fumer les champs. (...) Le linge se lave, en général, le long des ruisseaux. Le lavage se fait entièrement au savon. (...) Dans la commune, il n'y a ni rue, ni place. Peu de maisons ont des cours intérieures. Les résidus ou autres immondices se jettent sur les tas de fumier (...) ».
La reconstruction de l'église paroissiale
L'église de Plobannalec est construite de 1875 à 1879, en remplacement de l'église du . Elle est nommée Saint-Alour, du nom du troisième évêque de Cornouaille, patron de la paroisse. Un cantique, dont le texte peut être consulté, fut créé pour l'inauguration de l'église.
Le naufrage du Pasajes
Le 4 février 1897, la goélette Pasejes, chargée de 645 barriques de vin espagnol, à destination de Rouen, talonne le rocher de Trebeyron à la suite d'une erreur de navigation. Les sauveteurs de la station locale de la Société centrale de sauvetage des naufragés récupèrent les 17 membres de l'équipage, mais la cargaison part à la dérive ; elle fera le bonheur des habitants du secteur.
Le décès d'Arthur de Witkowski
Une croix métallique située sur le bord de la route près du bourg en direction de Penmarc'h commémore le décès subit à cet endroit, alors qu'il circulait à bicyclette, d'Arthur de Witkowski, d'origine lituanienne, inspecteur d'assurances, chroniqueur nantais qui jouissait alors d'une certaine réputation dans le monde de l'art.
Le | ]
Le raz de marée de 1904
Le « les digues ont été rompues entre Treffiagat et Plobannalec, et la mer recouvre les belles prairies qui avaient coûté tant d'efforts et de dépenses aux fermiers et aux propriétaires riverains ».
La gare du train Birinik
Le bourg a une petite gare durant le Chemins de fer départementaux du Finistère (la concession date du ), qui relie la capitale Pont-l'Abbé à Saint-Guénolé. La ligne sert principalement au transport de la production des conserveries qui est la principale industrie de la région, mais aussi au transport des paysans. Concurrencée plus tard par la route, mal adaptée, la ligne est abandonnée en 1939. Réutilisée pendant la guerre, elle disparaît définitivement en 1963.
Les querelles liées à la laïcité au début du | ]
En janvier 1903, l'école congréganiste des filles de Plobannalec est laïcisée par arrêté du Préfet du Finistère.
La querelle des inventaires entraîna plusieurs incidents à Plobannalec : le , le curé et le vicaire de la paroisse de Plobannalec sont, à la demande du conseil municipal, expulsés manu militari de leur presbytère ; « le recteur et ses deux vicaires refusant de sortir, les gendarmes les saisirent et les mirent dehors. À ce moment il se produisit une vive effervescence dans la foule. Pendant que sonnait le tocsin, des cris étaient poussés et des pierres lancées contre les gendarmes ». Les prêtres durent s'installer temporairement à Pont-l'Abbé ; en représailles l'évêque de Quimper, . L'instituteur public, Deschennes, fut installé dans le presbytère. Dans la nuit du des inconnus tirèrent des coups de feu en direction de la chambre à coucher du nouvel occupant, brisant des vitres. Le journal La Croix du indique que les prêtres de la paroisse de Plobannalec vont rentrer incessamment dans leur nouveau presbytère construit « par la générosité des bons catholiques ».
En 1910, une école privée de filles ouvre au bourg de Plobannalec.
Christophe Jézégou, recteur de Plobannalec entre 1907 et 1946, qui collabora aux périodiques catholiques Feiz ha Breiz et Le Bas-Breton, a laissé un journal dans lequel il raconte l'état d'esprit régnant dans la commune, et notamment l'élection mouvementée de 1910 ainsi que ses combats contre l'instituteur public et secrétaire de mairie Jules Deschennes et contre le pasteur gallois William-Jenkyn Jones, arrivé à Lesconil en 1894. Christophe Jézégou s'est fait représenter sur un vitrail de l'église paroissiale Saint-Alour.
Une vie politique parfois agitée
L'opposition entre les « Blancs », majoritaires parmi les électeurs ruraux de Plobannalec, et les « Rouges », majoritaires parmi les marins de Lesconil, fut longtemps très forte : les élections municipales du
Lors des élections législatives de , à Plobannalec, « fermiers, journaliers et domestiques avaient reçu l'ordre, sous peine d'être remerciés, d'aller tous au scrutin en même temps que leurs chefs de file » soigneusement choisis par le recteur. Mais dans le bureau de vote de Lesconil, ce furent les marins-pêcheurs qui empêchèrent la liberté du scrutin et le résultat fut éloquent : Georges Le Bail, candidat radical, obtint 231 voix et Henri de Servigny, le candidat conservateur, aucune voix car « aucun des cultivateurs inscrits à Lesconil ne put s'approcher de la salle de vote de cette section» et « au bourg, dès le matin, une bande de pêcheurs venus de Lesconil s'empara de la salle de vote et chassa les cultivateurs paisibles qui arrivaient isolément pour voter » indique une pétition de 150 électeurs de la commune adressée au Préfet du Finistère.
En 1910, le marquis de L'Estourbeillon, député royaliste, dénonce les incidents survenus lors des élections législatives dans la deuxième circonscription de Quimper : « ce furent les voies d'accès aux salles de vote et même aux bourgs gardés par des groupes d'individus menaçant et frappant les électeurs ruraux qui venaient voter comme à Treffiagat, Peumerit et Plozévet ; des bureaux et des urnes pris violemment et gardés par des bandes de marins étrangers aux sections de vote, comme à Plobannalec, pour empêcher le vote des cultivateurs ». Le candidat conservateur Henri de Servigny, battu par le radical Édouard Plouzané lors de cette élection déclare que « 250 cultivateurs n'ont pas pu voter à la section du bourg et que 44 n'ont pu voter à celle de Lesconil, par suite des violences exercées sur eux par des marins, groupés en bandes à l'entrée des salles de vote ». Un électeur, Henri Le Nepvou de Carfort (1851-1919), comte de Carfort, capitaine de vaisseau en retraite à Loctudy expose que « la mairie de Plobannalec a été envahie dès six heures et demie du matin par une bande de 150 marins venus de Lesconil pour empêcher les électeurs cultivateurs de voter ». Cette élection fut particulièrement mouvementée à Plobannalec.
Le journal L'Aurore dans son édition du écrit : « Des incidents se sont produits dans la deuxième circonscription, notamment dans les communes de Plozévet, Treffiagat, Peumerit, Plovan et Plobannalec. Des rixes se sont produites. Plusieurs électeurs ont été blessés ». Un procès est ensuite intenté par l'abbé Jegou, curé de la paroisse, contre le maire Jean Souron car ce dernier « fit à deux reprises sonner les cloches de la paroisse pour célébrer la victoire de son parti ».
En 1914, lors du deuxième tour des élections législatives qui donnent de justesse la victoire à Georges Le Bail, de tendance radicale, sur son concurrent conservateur, Derrien, « le maire de la commune de Plobannalec aurait provoqué des troubles pendant le dépouillement du scrutin et n'aurait rien fait pour empêcher des gens sans aveu de se livrer à des actes de violence sur les scrutateurs désignés par M. Derrien. Il paraît certain que des scènes regrettables se sont produites à Plobannalec au moment du dépouillement du scrutin et que la police de la salle de vote a été mal faite ».
La Première Guerre mondiale
Le , un convoi de réfugiés belges arriva en gare de Plobannalec ; une vingtaine de personnes descendirent (les autres continuant sur Penmarc'h) et furent conduites à Lesconil où elles furent hébergées.
Le monument aux morts de Plobannalec-Lesconil porte les noms de 113 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Parmi eux certains sont morts sur le front belge lors de la Course à la mer comme Pierre Queffelec et Charles Volant, d'autres sont morts en Turquie (Hervé Autret) lors de l'Expédition des Dardanelles ou dans les Balkans comme Sébastien Autret, Henri Biger et Sébastien Stéphan, car ils étaient membres de l'Armée française d'Orient, mais la plupart sont décédés sur le sol français. Plusieurs marins sont disparus en mer comme Noël Bargain, Vincent Coïc, Sébastien Cossec, Eugène Maréchal.
L'Entre-deux-guerres
L'abbé Jean-Baptiste Le Mel, surnommé le "curé d'Ars" breton, est nommé recteur de la paroisse de Lesconil en 1924. Il fait venir pour prêcher une mission en 1928 le père Yvon de Guengat, lequel, personne n'osant se rendre à l'église, ose aller prêcher sur le port ; le maire communiste de Douarnenez, Daniel Le Flanchec, vint lui porter la contradiction. En 1932, l'abbé Le Mel parvint même à ouvrir une école, laquelle accueillit jusqu'à 78 élèves en 1938. Mort en 1935, la tombe de l'abbé Le Mel, au pied de l'église Notre-Dame de la Mer de Lesconil, a longtemps été l'objet d'un pèlerinage.
En 1927 un rapport de l'inspecteur d'académie de Quimper est élogieux pour l'enseignement de l'hygiène dans l'école publique de Lesconil, indiquant notamment que l'école possède un lavabo modèle, que « les élèves y sont conduits régulièrement avant huit heures », que « tous les samedis soirs, après la classe, les élèves prennent des bains de pieds dans des seaux individuels » et que « presque tous les élèves possèdent une brosse à dents ».
Au début du mois de , d'importantes inondations frappent la région de Pont-l'Abbé. « Le chemin vicinal de Loctudy à Plobannalec est coupé sur près de 150 mètres, les attelages seuls y passent dans près de 30 .
En 1937, plusieurs colonies de vacances étaient organisées dans la commune : deux à Lesconil (une de 35 enfants, une autre de 80 enfants) et une à Plobannalec dans le château de Kerlut. Cette dernière, organisée pendant plusieurs années, recevait 70 enfants et était organisée par la « duchesse de Guise ».
La Seconde Guerre mondiale
De nombreux marins de Lesconil s'engagèrent à partir surtout de 1942 dans des actions de résistance, en particulier en allant récupérer des conteneurs d'armes mouillés dans les parages de l'archipel des Glénan. Le , obéissant aux mots d'ordre d'insurrection générale lancés parallèlement au débarquement de Normandie, des jeunes de Lesconil capturent quatre soldats allemands qu'ils séquestrent dans l'ancien presbytère de Plonivel. Les soldats de la Wehrmacht opèrent alors une rafle le dans la ferme de Brézéan et y arrêtent les résistants présents (Joseph Trebern, Georges Donnart, Corentin Béchennec, Corentin Durand, Emile Stephan, Lucien Dréau et Louis Larnicol), qui sont emprisonnés à Saint-Gabriel, en Pont-l'Abbé.
L'après-midi du même jour, les soldats allemands cernent l'ancien presbytère de Plonivel, tuent Antoine et Yves Volant, deux frères, qui cherchaient à s'échapper (seul Pierre Cossec put s'enfuir), et font prisonniers les jeunes résistants présents (Ange Trébern, Pierre Quéméner, Pierre Daniel, Yves Biger, Jean-Marie Cadiou), parvenant à libérer les quatre soldats allemands.
Le , en guise de représailles après cette opération des jeunes résistants de la commune, l'armée allemande rafle pour interrogatoire tous les hommes de Plobannalec-Lesconil âgés de 16 à 50 ans, retenus dans l'usine Maingourd. Certains sont envoyés en camp de travail. Quinze résistants, condamnés à mort par une cour martiale allemande, sont fusillés dans les dunes de La Torche les (Corentin Béchennec, Pierre Quémeneur, Jean-Marie Cadiou, Yves Biger, Pierre Daniel, Georges Donnart, Lucien Durand, Ange Trebern, Joseph Trebern) et (Julien Faou, Étienne Cariou, Corentin Divanach, Armand Primot, Albert Larzul, Prosper Quémeneur), où une stèle rappelle cet épisode dramatique. Les tombes de ces jeunes martyrs, âgés de 17 à 42 ans, sont regroupées au cimetière de Lesconil.
D'autres plobannalecois ont été déportés, par exemple Alain Le Lay et Corentin Béchennec. Roger Fleury, un autre grand résistant qui a vécu après la guerre à Lesconil (mais ses activités de résistance furent en Isère), arrêté le à Saint-Égrève (Isère), fut déporté le depuis Compiègne vers le camp de concentration de Mauthausen, puis de Gusen, et fut élevé au grade d'officier de la Légion d'honneur.
Colette Noll, résistante parisienne qui survécut à sa déportation, ayant une résidence secondaire à Lesconil, fut après la Seconde Guerre mondiale présidente d'honneur de l'ANACR du Pays Bigouden.
L'après Seconde Guerre mondiale
Les clivages entre Plobannalec et Lesconil ont perduré : par exemple en 1950, on comptait 6 messalisants parmi les 225 habitants de Lesconil, alors qu'ils étaient encore environ 50 % chez les paysans de Plobannalec.
Histoire de Lesconil
Le 24 pluviôse an IV le Mont-Louis, naufragé sur la côte de Lesconil, est pillé par les riverains. Le commissaire provisoire du district proclame : « Ces brigandages attentatoires au droit des gens et capables de déshonorer la nation française aux yeux de tous les peuples policé doivent être réprimés avec la plus inflexible rigueur ».
Naissance du port
En 1792 Lesconil et Guilvinec n'avaient qu'une chaloupe, Sainte-Marine 3, Treffiagat et Kérity 4 chacun, L'Île-Tudy 8, Concarneau 250 et Douarnenez 275 environ. Vers 1800, Lesconil est un hameau côtier de 80 feus, dont une soixantaine de paysans, les autres des pêcheurs. Le premier événement marquant est la création, entre 1804 et 1806, d'un sémaphore sur la côte, à environ 600 mètres à l'ouest du port. Ce bâtiment fait partie d'un réseau de signaux sémaphoriques dont la mise en place est décidée au début du siècle par ordre du vice-amiral Decrès. Il est équipé d'un téléphone, d'un télégraphe et de mâts avec bras utilisés pour la communication par sémaphore, ou pour donner des informations météorologiques aux marins en mer. En cas de naufrage, il peut alerter le canot de sauvetage du port (construit plus tard) à l'aide d'un petit canon. Un canon lance-amarres est utilisé pour établir un va-et-vient avec les bateaux échoués.
Dans la première moitié du ria du Ster (aujourd'hui encore utilisé pour les petits bateaux), ou, pour les plus gros, à Loctudy. La pêche pratiquée n'est d'abord qu'une activité accessoire, mais qui se développe à partir de 1870. Mais, dans la seconde moitié du siècle, les paysans de Plobannalec commencent à préférer la pêche à l'agriculture, moins lucrative dans ces terres sablonneuses.
Le port actuel est créé de l'autre côté de l'avancée de terre, dans une anse rocheuse appelée Pors Carn, pour l'heure ouverte à la mer. Le coup d'envoi de sa fondation est, en août 1878, la décision de la SCSN de construire une station de bateau de sauvetage. Ce canot est le second du Pays Bigouden, après celui de Kérity (1868). Un terrain est offert. Il jouxte la petite maison en pierre de la douane, aujourd'hui détruite. En 1879, l'abri et la cale, longue de 90 mètres; sont terminés. Ils peuvent accueillir le canot de sauvetage Foubert de Bizy (du nom du donateur), un canot « redressable » de 10,10 mètres de long.
Le port compte en 1879 36 bateaux et une centaine de marins. L'activité des plus grosses unités se concentre sur le maquereau et la sardine, tandis que les petits canots pêchent au casier (le homard et la langouste) et au trémail (le poisson de fond). La cale du canot de sauvetage permet aux bateaux de décharger plus facilement par beau temps, mais l'orientation de la baie, face à la mer, ne permet pas son utilisation par mauvais temps. Une roche gênante, nommée Kerdrevel, est arasée en 1884. Les premières digues sont construites entre la fin du et le début du brise-lames, long de 200 mètres est édifié en 1907 et prolongé en 1912). Mais le port reste exposé aux houles du large, et n'est équipé d'aucun quai. Le déchargement des bateaux se fait souvent au canot. La roche est présente partout dans l'anse lors des marées basses, et le déroctage du port reste un souci pendant plusieurs décennies. Les femmes des pêcheurs pratiquant la pêche côtière vont vendre les poissons à pied, en poussant une charrette (plus tard, en car), jusqu'à Pont-l’Abbé, mais des commerçants de cette localité se déplacent aussi à Lesconil en char à bancs pour venir en acheter.
Développement du port et naissance de l'industrie des conserveries
L'année 1895 est une importante étape dans l'essor du port : un mareyeur, Pierre-Marie Richard, s'y installe et crée des viviers. Parallèlement, des "friteries" [conserveries] (usine Jacquiers fils en 1895, reprise par René Maingourd en 1907, puis usine J. Dumagnan et Cie en 1900, reprise par Billet-Lemy en 1910) s'implantent, donnant de plus en plus d'importance économique au hameau. Ces conserveries emploient 110 ouvriers, principalement des ouvrières, et 14 soudeurs (chargés de la fermeture des boîtes de conserve) en 1900. Au début du . Si les petits canots pratiquent la pêche aux crustacés, des chaloupes et des grands canots pratiquant la pêche hauturière de la sardine et du maquereau, vendus dans les ports voisins du Pays Bigouden. Les petits pêchent au filet la raie, la vieille et le rouget.
Lesconil, comme les autres ports du Pays Bigouden, a été très touché par la crise de la sardine des premières années du 1902), le travail du picot bigouden sauvant alors les familles des pêcheurs de la famine. On délaisse alors les gros bateaux pour les petits. L'activité passe de la pêche à la sardine et au maquereau à celle aux crustacés (homards et langoustes) et au filet. Quelques thoniers sont armés. En 1905, Alain Le Cœur, menuisier ébéniste, crée le premier chantier naval de Lesconil, dans la rue Principale. En 1905, un feu (marchant au pétrole) est construit sur l'îlot du Men ar Groaz, à l'entrée est du port. Auparavant, les marins rentrant de nuit devaient se repérer à la lueur du phare d'Eckmühl, distant de 14 kilomètres, et au bruit du ressac…. Un môle-abri, long de 333 mètres, est construit entre 1907 et 1914 et permet au port de développer considérablement ses activités. À l'initiative de la municipalité, une école de pêche voit le jour en 1908. Elle est confiée à Corentin Rougier, instituteur, qui avait auparavant créé l'école de pêche de l'Île-Tudy. Vers 1910, 120 bateaux de pêche sont recensés : une quinzaine de gros bateaux et une centaine de petits canots.
Après la Première Guerre mondiale, 8 grands sloops pratiquent la pêche à la langouste. Le premier d’entre eux, le ‘’Patouillard’’ fut construit en 1911 ; il est en 1919 le premier bateau du port à pratiquer la pêche au chalut.
En 1926, Henri Kerhom est le premier à équiper d'un moteur son canot à voile, le Nous arrivons. En 1931, Henri Kerhom introduit dans le port la première pinasse arcachonaise, le Henri Jean. Ce type d'embarcation est vite adopté par les autres pêcheurs, car il permet presque tous les types de pêche, et notamment le chalut à perche. En 1935, Joseph Trébern est le premier à équiper sa pinasse d'un chalut à panneaux. Lui aussi est vite imité. La pêche au moteur remplace la pêche à la voile.
Depuis 1907, le volume de pêche n'a cessé de progresser. Les deux usines de poisson ferment aux alentours de la Seconde Guerre mondiale : l’usine Maingourd fut occupée par les Allemands et ne rouvrit jamais ses portes ; l’usine Billet-Lémy, construite vers 1900, ferma après la guerre. En 1948, la production annuelle se stabilise autour de 900 tonnes débarquées. En 1982, 1 894 tonnes, principalement par de petits chalutiers et des caseyeurs. Les quelques gros chalutiers de Lesconil vont alors vendre leur poisson au Guilvinec. Lesconil est alors le . Les derniers sloops langoustiers disparaissent. En 1949, on pêche surtout des crustacés et, en priorité, la langoustine. Le port ne compte encore que neuf chalutiers mais, dans les années 1950, leur nombre ne va cesser de croître.
L'école de hameau de Lesconil
Fin XIXe la construction de 67 écoles de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :
Le décret du qui a délégué une subvention pour 18 écoles de hameaux sur l'arrondissement de Quimperlé ; toutes ont été bâties.
Le décret du qui a délégué une subvention pour 50 écoles de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; 49 ont été bâties dont 1 à Plobannalec (Lesconil).
Rivalités religieuses et luttes syndicales
La chapelle Sainte-Anne est construite en 1903, mais le catholicisme a beaucoup de difficultés à pénétrer à Lesconil. Le pardon de Notre-Dame-de-la-mer était organisé chaque dernier dimanche d'août. Le protestantisme s'implante à Lesconil, grâce aux efforts de William-Jenkyn Jones, pasteur gallois de la Welsh Calvinistic Methodist Foreign Mission, arrivé en 1893. Un temple méthodiste est inauguré le . En 1910, 54 convertis au protestantisme sont dénombrés à Lesconil et le temple est fréquenté par 143 auditeurs, enfants compris. « Grâce au pasteur gallois Lesconil « est devenu, un temps, 'le seul port de pêche où on ne buvait plus ».
Déjà, dans la première partie du laïque, d'une part ; et le bourg de Plobannalec, peuplé d'agriculteurs « blancs », conservateurs, d'autre part. Le
Lors des élections législatives du 6 mai 1906, le résultat des votes au bureau de Lesconil est de 232 voix pour le député radical-socialiste Albert Le Bail, et aucune pour son adversaire. Il ne semble pas qu'il y ait eu d'intimidations cette fois-ci, mais les cultivateurs proches du port semblent avoir préféré ne pas voter. Le problème se repose en 1910 : le recteur du bourg écrit au préfet qu'il n'a pu entrer dans le bureau qu'avec l'aide d'un gendarme, et qu'il a été insulté par le président du bureau lui-même.
Après la Première Guerre mondiale, les pêcheurs se tournent plus que jamais vers les crustacés. Le port compte huit grands sloops pêchant la langouste. L'un d'eux, Le Patouillard, est en 1919 le premier bateau du port à pratiquer la pêche au chalut.
Le 15 août 1924, une paroisse catholique est créée à Lesconil. La chapelle Sainte-Anne devient église Notre-Dame-des-Flots. Le premier recteur, l'abbé Le Mel va devoir mener un dur combat pour tenter de s'imposer.
Longtemps enclave protestante et fief rouge sur la côte bigoudène, les pêcheurs de Lesconil donnaient à leurs bateaux des noms révélateurs, s'inspirant d'idées humanitaires ou de savants, comme Démocratie, Droits de l'homme, Pasteur, Nansen, ou même révolutionnaires comme Prolétariat, Esclave des riches, Karl Marx, Sacco, Vanzetti, Lénine, etc.
Le 26 juillet 1926, les ouvrières des conserveries de Lesconil démarrent une grève, entraînant les ouvrières de certaines autres usines du Pays Bigouden. Leur revendication, une augmentation à 1,25 franc de l'heure (payée 1,13 franc jusque-là, les hommes étant payés 1,70 franc de l'heure), est accordée petit à petit par les patrons des usines, sauf par ceux de Lesconil. En guise de représailles, les deux conserveries du port, les usines René Maingour et Billet Lemy, ferment pour un an. Elles peuvent se le permettre car, à la différence de certaines petites conserveries familiales des environs, elles sont simple portion des biens de propriétaires parisiens. La famine venant, les ouvrières cèdent aux conditions des propriétaires d'usine. Le responsable de la conserverie Maingourd peut écrire au préfet : « Nous avons maintenant des assurances par ailleurs qui font que nous nous moquons complètement de Lesconil et que nous pouvons nous en passer complètement. Si donc les ouvrières veulent travailler, c'est à elles de faire le premier pas. » À la réouverture des usines, le 7, puis le 9 juin 1927, les femmes syndiquées sont licenciées, et aucun avantage n'est acquis, alors que le port est à l'origine des avancées sociales dans les entreprises voisines.
Les pêcheurs de la région se mettent en grève à leur tour fin juin 1927, réclamant de meilleurs prix d'achat pour leur pêche. À nouveau, les conserveries campent sur leurs positions, et l'on doit reprendre le travail pour éviter la famine. Dans cette atmosphère, les idéologies communistes sont largement partagées par les familles de pêcheurs. En témoignent les noms des bateaux : Stalingrad, Exploité de la mer, Karl Marx, Esclave du riche, entre autres. À cette époque, le Parti communiste récolte de nombreuses voix : il passe de 20 à 41 % à Lesconil, aux élections législatives de 1928. Pour autant, Plobannalec reste plus conservateur, et l'opposition entre le port « rouge » et le bourg d'agriculteurs « blancs » est parfois rude.
Dans un article paru le 20 janvier 1933 et intitulé La grande misère des pêcheurs des côtes bretonnes, le journal L'Ouest-Éclair décrit la grande misère des pêcheurs du Guilvinec et de Penmarch contraints d'émigrer ou de s'engager dans la Marine nationale et ajoute : « Il faut ajouter aux deux ports précédemment cités ceux de Lesconil, l'Île-Tudy et Sainte-Marine, qui ne sont pas mieux partagés tant s'en faut ».
En 1930, l'église de Lesconil est modifiée : on ajoute deux clochetons, un porche et un muret. La même année, on construit à côté du sémaphore un amer en béton. Il sert de point de repère pour des essais de vitesse de bateaux, parmi lesquels le Normandie et, 30 ans plus tard, le France.
En 1937, le nombre des estivants à Lesconil, séjournant tant à l'hôtel que chez l'habitant, est estimé à 5 à 6 000 personnes.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le sémaphore est désaffecté. Les conserveries ferment une dizaine d'années plus tard.
Depuis 1907, le volume de pêche n'a cessé de progresser. En 1948, la production annuelle se stabilise autour de 900 tonnes débarquées. Certains arment pour la pêche au thon. Les derniers sloops langoustiers disparaissent. En 1949, on pêche surtout des crustacés et, en priorité, la langoustine. Le port ne compte encore que neuf chalutiers mais, dans les années 1950, leur nombre ne va cesser de croître.
L'aménagement du port moderne
De 1948 à 1980, le port est totalement aménagé. En mars 1949, on rehausse et on électrifie le feu du Men Ar Groaz, pour le rendre plus puissant. Entre 1948 et 1951, un brise-lame long de 125 mètres et la cale du vivier, longue de 55 mètres, sont construits et le môle-abri prolongé ; d’autres travaux d’aménagement, en particulier de dragage et de déroctage, ont lieu les années suivantes ; la digue de Men ar Groaz est édifiée pendant la décennie 1960 (ce qui fait disparaître l'ancien ilôt de marée) ainsi qu’un second quai. Les travaux de remblaiement du Steir Nibilic font aussi disparaître le menhir de Men Rouz. Entre 1951 et 1954,, les digues et quais actuels sont construits. Sur le flanc est du port, entre 1959 et 1961, on bâtit une plate-forme. Un autre terre-plein est élevé au milieu du port, de 1962 à 1964.
Fin novembre 1954 le bateau de pêche Lilas-Blanc disparaît lors d'une terrible tempête.
Sur la plate-forme est, en 1965-1966, on construit la criée. L'abri du canot de sauvetage, qui sert de criée depuis les années 1950, est détruit en 1966 (sa cale existe toujours). Des rallongements de digues, quais et dragages du port sont faits dans les décennies suivantes : l'anse naturelle d'autrefois, ouverte au large, est désormais totalement protégée et aménagée.
De la fin des années 1960 à 1974, les pêcheurs français produisent de plus en plus de langoustines. Trop exigu pour accueillir les hauturiers (un chalutier hauturier mesure une vingtaine de mètres, un chalutier de petite pêche 14 mètres), le port de Lesconil pratique ce que l'on appelle à partir de 1973 la petite pêche : des marées de moins de 24 heures. Il se spécialise donc dans la langoustine vivante, espèce d'un excellent rapport qui représente, en valeur, la première espèce débarquée (67 % de la valeur, en 2004). Les chalutiers rentrent chaque soir, un peu avant 17 heures, et la vente sous criée a lieu aussitôt. À Lesconil, il n'y a pas une vente supplémentaire le matin. Au milieu des années 1970, le port compte 57 malamoks (chalutiers).
Article détaillé : Pêche bigoudène.
Le déclin
Mais les années 1980 marquent un tournant. Le régime d'aide à la construction des navires hauturiers s'est amélioré. Jeunes patrons et jeunes matelots sont attirés par cette activité mieux rémunérée. La flottille hauturière bigoudène se renouvelle. Pendant ce temps, l'âge moyen des patrons de la petite pêche s'élève. L'âge moyen de leurs bateaux également, du fait des difficultés rencontrées pour rentabiliser les entreprises. L'effort de pêche est contrôlé. Des plans de casse des vieux navires vont se succéder.
En 1982, la flottille des chalutiers de petite pêche compte 29 navires, et la production est de 1 894 tonnes. Cinq unités de pêche au large sont également rattachées à Lesconil, mais vendent dans d'autres ports. Cependant, au quartier des Affaires maritimes, on note : « Ce port verra sa physionomie changer dans les années à venir par la cessation d'activité de navires et patrons âgés et le déclassement de navires anciens, tandis que le renouvellement de cette flottille de petite pêche est pratiquement impossible dans le contexte économique actuel. »
Dans les années 1990, la production de langoustine vivante décroît fortement à Lesconil : les volumes débarqués sont divisés par deux entre 1992 (plus de 300 tonnes) et 1999 (à peine plus de 150 tonnes). Elle se stabilise au début des années 2000.
En 2001, il ne reste qu'une quinzaine de chalutiers, une cinquantaine de marins, et la production totale du port est de 648 tonnes. En 2005, il reste dix chalutiers à la vente ; en 2006, sept chalutiers. La production est de 537 tonnes (285 tonnes sous criée, 252 hors criée). Le 29 février 2008, la criée ferme. On décide de continuer de débarquer la pêche à Lesconil, et de la transporter par camion à Guilvinec pour la vente sous criée. En septembre 2011, il reste trois chalutiers : An Dyven, L'Odyssée et Ynizan. En 2012, Ynizan est vendu, et quitte le port. Au printemps 2015, An Dyven part à Guilvinec. Il ne reste plus que L'Odyssée. Son patron, Gwenaël Coïc, rentre assez tôt, débarque sa pêche sur le quai de Lesconil, et la transporte lui-même jusqu'à la criée de Guilvinec.
Les goémoniers
Les habitants de Lesconil ramassaient aussi le goémon, surtout du côté de Port Riagat. Le goémon, arraché aux fonds marins par les tempêtes d'hiver, vient s'échouer en grande quantité sur la côte. Il était jadis ramassé par les habitants pour être vendu comme engrais aux agriculteurs de l'arrière-pays, ou utilisé comme combustible pour l'hiver, ou encore brûlé dans les fours à goémon. La « récolte » se fait sur les berges où les algues ont été rejetées, mais elle se pratique également sur les rochers immergés de pleine mer, ou à marée basse sur les côtes.
Cette pratique était strictement réglementée : le ramassage ne pouvait se faire qu'entre le lever et le coucher du soleil, et jamais les dimanches et jours fériés.
Au début des années 1960, presque 20 % de la production bretonne de goémon provient du Pays Bigouden. Mais l'activité s'éteint rapidement, remplacée par la pêche.
Naufrages et sauvetages
Les canots de sauvetage
Le premier canot de sauvetage, le « Foubert de Bizy » à rames et à voiles, date de septembre 1879 (la station reçut un certain nombre de dons dont un legs de 10 000 francs de et un autre du comte de Chatauvillard mais celui-ci étant contesté par la baronne du Port, sœur du comte de Chatauvillard, il ne fut jamais remis à la station). Construit au Havre, sa mise à l’eau s’effectuait grâce à un chariot de circulant sur rails.
Le second, l’ « Amiral Maigret », un canot insubmersible de 9,80 mètres de long, à rames également, armé par douze marins: un patron et un sous-patron et dix canotiers surnommés "les galériens", inauguré le 9 juillet 1911 par la comtesse de Maigret, belle-sœur de l’amiral Edgard de Maigret, fut en service jusqu'à près la Seconde Guerre mondiale ; le bâtiment servant d’abri au canot de sauvetage servit alors d’hangar à criée jusqu'en 1966, date de sa destruction après la construction d’un hangar à poisson.
Les naufrages et sauvetages
Plusieurs naufrages ont lieu sur la côte proche de Lesconil. Certains équipages sont sauvés par le canot de sauvetage de la commune. Ceux listés ici sont les plus importants, et dont il reste une trace. De nombreux drames concernent les familles des pêcheurs de la commune, mais ils ne sont pas forcément connus, la taille des barques de pêche étant trop petite pour que les naufrages soient consignés. Ainsi, en cinq mois, lors de l'année 1885, quatorze pêcheurs périssent en mer.
C'est parfois l'occasion pour les habitants de la côte de piller les épaves, ou de récolter les biens échoués après dérive. Il n'y a toutefois pas de trace de naufrageurs dans la région.
1750 : naufrage du Les Deux Frères, d'Amsterdam. Des perquisitions permettent de découvrir des barriques de vin récupérées par les habitants, et cachées à Plobannalec.
tonneaux, s'échoue près de Lesconil. Le bateau et sa cargaison sont perdus, mais l'équipage est sauvé.
Les 29 et 30 juin 1872 : le William Connals, un vapeur de 289 tonneaux s'échoue près du sémaphore. Grâce au beau temps, la cargaison de vin peut être déchargée. Le bateau, désensablé, est rechargé au port voisin de Loctudy.
16 janvier 1874 : le Monato, chaloupe de pêche du port de Lesconil, sombre après le passage d'une lame. Quatre des six hommes périssent, dont le patron, les deux survivants ayant pu saisir l’un un aviron, l’autre le mât, pour se maintenir sur l’eau jusqu’à l’arrivée des secours.
6 décembre 1881 : le cotre Le Coq de l'Île de Ré, se rendant à Pont-l'Abbé, démâte près des rochers d'Inizan, dérivant dangereusement vers les roches de Larvor. Il est secouru par le Foubert de Bizy, dont c'est le premier sauvetage.
24 novembre 1885 : le Saint Chamond, caboteur à vapeur de 1 600 tonneaux de La Rochelle, touche une roche en face du Goudoul, qui ouvre une voie d'eau. L'équipage quitte le navire, qui s'échoue sur les roches de Goudoul, près de Lesconil. Un pêcheur alerte le canot de sauvetage du port, qui récupère les 18 hommes.
10 janvier 1889 : le trois-mâts barque Bolivar, de Bordeaux, venant de Newportsmouth avec une cargaison de charbon, talonne une roche, ce qui ouvre une voie d'eau, difficilement colmatée avec l'aide des canotiers du Foubert de Bizy qui escortent le Bolivar jusqu'à Concarneau.
19 novembre 1889 : le Comte de Hainaut, un vapeur, s'échoue sur la roche "Men Du" en face du sémaphore. Le canot de sauvetage du port, prévenu par le sémaphore, sauve les 16 hommes d'équipage et la cargaison.
28 octobre 1892 : le vapeur Le Louvre, venant de Bordeaux rempli de fûts de vin, se rendant au Havre, se fracassa sur "Ar Guisty" ("Les putains") en face de Léchiagat. Ce naufrage fut 13 morts parmi les 16 hommes de l'équipage. Le Foubert de Bizy sortit en vain, ne parvenant à en sauver aucun.
Dans la nuit du 6 au 7 mai 1896, le vapeur Raoul Godard s’éventre sur la roche "La Charrette" à un demi-mille au sud de Men-Du; le 8 juin des marins de Douarnenez commencent à boire le vin des barriques échappées du navire éventré et à se battre à plusieurs reprises avec les gardes maritimes qui tentaient de les en empêcher.
25 septembre 1896 : une tempête disperse les chaloupes de pêche des ports environnants. Le canot de Lesconil arrive à remorquer cinq d'entre elles et à les ramener au port,.
4 février 1897, le Pasajès, un vapeur français de 415 tonneaux aussi gréé en goélette, chargé de 645 fûts de vin d'Espagne, se perd dans la brume et s'éventre sur la roche de Trébéyon près du Goudoul. Réfugié dans une baleinière, l'équipage est sauvé par le canot de sauvetage de Lesconil. Une bonne partie de la cargaison, flottant à la surface, atteignit la côte aux alentours de la pointe de Trévignon, où fit le bonheur des pêcheurs locaux lorsqu'ils les rencontraient en mer. Des procès-verbaux sont dressés à plusieurs marins s'étant fait prendre.
20 mars 1897 : le canot Clovis, de Lesconil, coule ; les deux hommes à bord sont noyés.
16 octobre 1903 : le Rigoletto, un canot de pêche de Lesconil, est coulé par une lame. Cinq des six marins périssent.
26 octobre 1909 : le canot de pêche Courage petit chavire près de "Men an Ed" ; les trois marins à bord sont sauvés par un autre bateau de pêche, Athos.
novembre 1910 : le Saint-Paul, un canot de pêche de Lesconil, chavire. Les trois hommes d'équipage périssent.
Le Journal des débats politiques et littéraires du 3 février 1911 écrit : « La gendarmerie maritime de Brest, saisie d'une plainte du représentant du Lloyd's, assureur du vapeur anglais Arden, coulé dans le Raz de Sein, s'est livrée à une enquête pour retrouver les pillard du bâtiment naufragé. Une dizaine de procès-verbaux ont été dressés contre des habitants de Plogoff ; de nombreux procès-verbaux ont été également établis contre des pêcheurs de Lesconil qui s'approprièrent des épaves sans les déclarer à l'inscription maritime et les vendirent à des habitants de l'Île-Tudy. Tous seront poursuivis devant le tribunal correctionnel de Quimper ».
11 juin 1911 : le canot Martin Pêcheur chavire à l’entrée du port de Lesconil, le patron seul à bord est sauvé par un autre canot se trouvant à proximité, le Japonais.
31 mai 1913 : le canot Vieux Fayol, de Lesconil, démâte près des roches de Men ar Groaz. Son patron est sauvé par l'Amiral Maigret, dont c'est le premier sauvetage.
Le 28 juin 1924, Jean Péron, pêcheur originaire de Loctudy, mais seul à bord du Scrogneu, du Guilvinec, tombé à l'eau, à un mille au sud de la tourelle Men Du qui borde la sortie du chenal de Bénodet, est repêché par Armel Mariel et Yves Jaouen, deux pêcheurs de Lesconil, à bord du bateau de pêche Le nom est changé.
Le 8 août 1927, le canot de pêche Petite-Maria, de Lesconil, chavire sous voile près des rochers d'Inizan. Son patron est sauvé par le Jean et le canot renfloué par l'Amiral Maigret.
Le 17 septembre 1927, un misainier se brise sur les rochers Ar Guisty : les deux hommes d'équipage sont sauvés par un autre misainier qui relevait ses casiers à proximité, le Laffaux.
Le 27 septembre 1927, le vapeur anglais Bramhall, venant de Bilbao chargé de minerai, s'échoue sur "Les Fourches" entre Lesconil et Guilvinec. Les 14 hommes à bord sont secourus par des pêcheurs de Lesconil.
Le 7 août 1948, le langoustier Ursifan, de Concarneau, en panne de moteur, heurte une roche en entrant sous voiles dans le port de Lesconil et s'échoue sur la plage des Sables Blancs.
21 janvier 1950 : le Korrigan, un chalutier de Lesconil, parti du port de Concarneau pour rentrer à son port d'attache, s'échoue de nuit sur la roche "Men Du" après avoir dépassé Loctudy. Sur la côte, il passe inaperçu. La houle disloque le navire, et l'équipage doit se jeter à l'eau. Les six hommes d'équipage périssent.
Début décembre 1954 le Lilas Blanc, de Lesconil, est victime de la série de tempêtes qui secouent l'Atlantique du Nord-Est fin novembre-début décembre, provoquant en tout 7 naufrages de chalutiers finistériens et la mort de 64 marins-pêcheurs.
Les 15 et 16 octobre 1987 : un ouragan s'abat sur la Bretagne. À Lesconil, les chalutiers Duchesse Anne et Château Saint-Clair sont drossés contre les rochers de la digue est du port. Plusieurs caseyeurs coulent.
La chanson Les martyrs de Lesconil (qui se chante sur l'air de Le vieux voyou) évoque le naufrage du Rigoletto en octobre 1903. Son texte intégral peut être consulté dans le journal L'Ouest-Éclair du 25 mars 1906. En voici les deux premières strophes :
C'est un naufrage lamentable Marine, que je viens vous chanter Des agonies épouvantables Luttes et cris désespérés ; D'abord cinq hommes qui périrent Après quatre heures de martyre... Et, toute la nuit, par gros temps L'homme et le mousse qui dérivèrent Sur un coffre à filets, pendant Dix-sept heures de mortelles misères
Le cinq octobre l'année dernière Sept pauvr's pêcheurs de Lesconil Cherchant la sardine (O chimère !) Partaient, sans souci du péril Vers Lorient, ils allaient en quête Du « sprat ».. Or, il ventait tempête !.. Quand, sous l'vent de l'Île-aux-Moutons Une rafale irrésistible Chavira les pauvres Bretons Alors ce fut un drame horrible...
Le chantier naval Le Cœur
Le chantier naval Le Cœur a construit entre 1906 et 1980 environ 355 bateaux de pêche en bois. Racheté par la commune en 2002 et béficiant d'un legs de matériel de la part de la famille Le Cœur, c'est désormais un écomusée animé depuis 2008 par l'association "Bag Leskon"
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La fin du port de pêche
Le déclin de la pêche professionnelle a été accentué par la fermeture de la criée de Lesconil en 2008, les rares bateaux de pêche subsistant débarquant désormais leurs poissons à Guilvinec. Désormais, Lesconil n'est plus qu'un port de plaisance avec quelques bateaux de pêche artisanale. L'ancienne criée a été reconvertie et le bâtiment est occupé par une poissonnerie et par l'entreprise "Aqua B", spécialisée depuis une vingtaine d’années dans la récolte et la commercialisation d’algues alimentaires sous la marque "Marinoë".
Le dallage de la place située près du port de Lesconil a été refait en granite bleu de Lanhélin.
Le port de Lesconil obtient le label port d'intérêt patrimonial le 14 juin 2018.
Les inconvénients de la reconversion touristique
Bondé l’été, le port de Lesconil, port de plaisance désormais, est devenu particulièrement calme l'hiver : des rues quasi désertes, des commerces emblématiques fermés (l'Hôtel de la Plage et l'hôtel des Dunes, le restaurant "Chez Fernando", et d'autres), des quais bien tristes, la prolifération des résidences secondaires, bref l'inconvénient que connaissent nombre de stations touristiques. « À vouloir tout axer sur le tourisme saisonnier, non seulement Lesconil, mais toute la côte bigoudène est devenue un désert l'hiver, avec huit ou neuf maisons fermées sur dix » déclaré un habitant. Mais cette vision pessimiste est contestée par d'autres habitants : « Certes, tout n'est pas rose, mais Lesconil n'est pas éteint, il y a une dynamique » affirme une commerçante.
↑ a et bPaul du Châtellier, Le menhir-autel de Kernuz en Pont-l'Abbé (Finistère), découvert à Kerdavel en Plobannalec le 20 juillet 1878, "Bulletins et mémoires - Société d'émulation des Côtes-du-Nord", 1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207819j/f195.image
↑ Paul du Châtellier, Exploration de quelques sépultures de l'époque du bronze, "Revue d'anthropologie", 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k442569b/f687.image.r=Plobannalec.langFR
↑ Armand René du Châtellier, Note de M. du Chatellier sur le monument druidique de Kéléarn (Finistère), "Bulletin monumental", 1851, consultable https://archive.org/stream/bulletinmonumen05arcgoog/bulletinmonumen05arcgoog_djvu.txt
↑ « », sur Plobannalec Lesconil (consulté le 3 août 2020).
↑ Paul du Châtellier, Fouilles au pied des menhirs du canton de Pont-l'Abbé, "Matériaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'homme : revue mensuelle illustrée", 1881, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4453295/f56.image.r=Plobannalec.langFR
↑ Panneau d'information touristique situé près de l'ancien sémaphore de Lesconil
↑ J.-Y. Éveillard, La sculpture sur pierre de l’époque romaine et de l’âge du Fer en Bretagne : des collections embryonnaires avant 1941, Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, Lire en ligne, consulté le 01 avril 2017.
↑ a et bJ.-Y. Éveillard, Un monument sculpté gallo-romain atypique : la stèle de Kervadol en Plobannalec (Finistère), Bulletin de la Société archéologique du Finistère, n°133, pp. 43-59, 2004.
↑ G. Guenin, Le menhir de Kernuz, "Annales de Bretagne", 1909, consultable http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391x_1909_num_25_3_1333
↑ Le mot breton quéménet a le même sens que le mot latin commendatio, signifiant à l'origine vice-royauté ou par extension "fief", "châtellenie" et est à l'origine de plusieurs toponymes bretons comme ceux des communes de Guémené-sur-Scorff (Morbihan), Guémené-Penfao (Loire-Atlantique), ou de l'archidiaconé de Quéménet-Ily, dont le siège se trouvait à Trégarantec ; le Kemenet-Héboé était au Moyen Âge une grande seigneurie de l'ouest du comté de Vannes, voir Albert Le Grand, La vie des Saints de la Bretagne-Armorique https://books.google.fr/books?id=YSvBi_0z3gsC&pg=PA215&lpg=PA215&dq=Qu%C3%A9m%C3%A9net&source=bl&ots=H0kkNe8gNE&sig=r2Xqa8Iwx9GYfOTz1vE7jo1E2MY&hl=fr&sa=X&ei=BhnEUOrzMIiJ0AWQj4HwBA&ved=0CC8Q6AEwAA#v=onepage&q=Qu%C3%A9m%C3%A9net&f=false
↑ « », sur infobretagne.com (consulté le 12 novembre 2021).
↑ Armand René du Châtellier, La baronnie du Pont (Pont-l'Abbé), "Revue des provinces de l'Ouest (Nantes)", 1857, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k208807q/f640.image.r=Plobannalec
↑ Vendue comme bien national pendant la Révolution française, elle a désormais disparu
↑ Kerbleustre était une petite seigneurie située près de Saint-Guénolé ; le manoir de Kerbleust se trouve désormais dans la commune de Saint-Jean-Trolimon
↑ Barthélemy Pocquet du Haut-Jussé, La règle d'idiome en Bretagne au https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1153314/f256.image.r=Plobannalec.langFR
↑ René Kerviler, "Répertoire général de bio-bibliographie bretonne. Livre premier, Les bretons. 16,GER-GOUR", J. Plihon et L. Hervé, Rennes, 1886-1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5835417z/f18.image.r=Plobannalec.langFR
↑ Par mariage d'une héritière, faute d'héritier mâle
↑ Pol Potier de Courcy, "Nobiliaire et armorial de Bretagne", tome 2, 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f54.image.r=Plobannalec.langFR
↑ René Kerviler, "Répertoire général de bio-bibliographie bretonne. Livre premier, Les bretons. 12-13,ENA-EVE", J. Plihon et L. Hervé, Rennes, 1886-1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58167704/f67.image.r=Plobannalec.langFR
↑ Daniel Bernard, La révolte du papier timbré au pays Bigouden. Nouveaux documents inédits, "Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne", 1962
↑ Archives du Finistère : Cognec Plonéour Lanvern p. 155-156 (cote A37) cité par H Bourde de la Rogerie
↑ Archives de la Loire Inférieure : Réformation du Domaine Royal (1678-1682) (cote B44) cité par H Bourde de la Rogerie
↑ a et bErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées infobretagne
↑ "Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f7.image.r=Plovan?rk=21459;2
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↑ René Kerviler, "Répertoire général de bio-bibliographie bretonne. Livre premier, Les bretons. 3,BER-BLI ", J. Plihon et L. Hervé, Rennes, 1886-1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5816668q/f217.image.r=Plobannalec.langFR et "Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages", série 1, tome 5, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49520z/f514.image.r=Plovan?rk=4206029;2
↑ J.-L. Le Floc'h, « Les luttes d'une paroisse pour conserver son identité », Les Cahiers de l'Iroise, vol. 34, n° 3, p. 118-126 (notes), Brest, Société d'études de Brest et du Léon, 1987, ISSN 0007-9898
↑ Collection complète des lois promulguées sur les décrets de l'assemblée nationale, imprimée par ordre de l'assemblée nationale, tome 12, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5685361x/f411.image.r=Plobannalec.langFR
↑ Fils de Jean-Marie de Geslin et de Malouine-Josèphe du Breil de Névet
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↑ Henri Monod, "Le Choléra (histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886)", 1892, C. Delagrave, Paris, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61500477/f265.image.r=Plobannalec.langFR
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↑ a b c d et eErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Rohou 2012
↑ Journal La Croix https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k257666q/f6.zoom.r=Plobannalec.langFR
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↑ Memorialgenweb.org - Plobannalec-Lesconil : monument aux morts
↑ Pierre Queffelec, né le 30 mars 1891 à Plobannalec, soldat au régiment d'infanterie, disparu le 22 août 1914 à Maissin (Belgique)
↑ Charles Volant, né le 3 avril 183 à Plobannalec, matelot (fusilier marin probablement), tué le 2 décembre 1914 à Dixmude (Belgique)
↑ Hervé Autret, né le 7 février 1879 à Plobannalec, marsouin au 56e régiment d'infanterie coloniale, tué à l'ennemi le 21 juin 1915 à Achibaba dans la Presqu'île de Gallipoli (Turquie)
↑ Sébastien Autret, né le 9 juin 1884 à Plobannalec, marsouin au Dobromir (Serbie)
↑ Henri Biger, né le 17 février 1892 à Pont-l'Abbé, matelot, mort le 31 octobre 1918 d'une maladie contractée en service à Salonique (Grèce)
↑ Sébastien Stéphan, né le 16 avril 1893 à Plobannalec, soldat au régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le 8 mai 1917 à Mayadag (Grèce)
↑ Noël Bargain, né le 19 mars 1887 à Plobannalec, quartier-maître chauffeur-graisseur à bord du contre-torpilleur Catapulte coulé accidentellement lors de l'abordage avec un cargo anglais le 18 mai 1918 devant Bizerte
↑ Vincent Coïc, né le 13 novembre 1896 à Plobannalec, matelot à bord du Jeanne Conseil (un cargo à vapeur), mort lors du naufrage de ce bateau torpillé en mer par UB-59 le 28 novembre 1917 au sud-ouest de Belle-Île-en-Mer
↑ Sébastien Cossec, né le 10 décembre 1876 à Plobannalec, matelot du dépôt des équipages à Brest, mourut accidentellement lors du renflouage du vapeur anglais Memling le 24 décembre 1917 en mer
↑ « » (consulté le 3 août 2020).
↑ L'inhumation se fit en catimini à six heures du matin, le maire ayant refusé le permis d'inhumer à cet endroit
↑ Journal Le Figaro https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4096004/f2.image.r=Plobannalec.langFR
↑ Louis Larnicol, instituteur, fut massacré dans la nuit du 10 au 11 juin 1944 par ses geôliers à la prison Saint-Gabriel de Pont-l'Abbé car il se serait rebellé ; son corps n'a jamais été retrouvé
↑ glazik-plomeur, « », sur blog.com, Le Travailleur Bigouden, 23 juin 2014 (consulté le 3 août 2020).
↑ Eric Blanchais, « », sur memorialgenweb.org (consulté le 12 novembre 2021).
↑ Alain Le Lay, né le 22 septembre 1909 à Plobannalec, militant communiste vivant à Concarneau (secrétaire de la section du Parti communiste de Concarneau-ville entre 1936 et 1939, anime localement le Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France à la fin de 1940 et au début de 1941, mais il fut arrêté à Auray le 11 juin 1941, transféré au camp de Royallieu et déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; il meurt d’épuisement à Birkenau le 4 octobre 1942, voir http://old.memoirevive.org/spip.php?article1093 « Copie archivée » (version du 23 décembre 2014 sur Internet Archive) et http://politique-auschwitz.blogspot.fr/2012/07/le-lay-alain.html
↑ Corentin Béchennec, né le 6 janvier 1922 à Lesconil, déporté de Pantin le 15 août 1944 vers le camp de concentration de Buchenwald, puis ceux de Dora et Ellrich, voir http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/deportation/29/p6-list-l.htm
↑ Roger Fleury, né le 21 octobre 1910 à Gisors (Eure), décédé le 29 décembre 2014 à Plobannalec-Lesconil
↑ Roger Fleury a livré son témoignage sur ce convoi de déportés, voir http://www.cndp.fr/cnrd/selection/nojs/3843
↑ Le Télégramme Ouest-France du 2 janvier 2015
↑ « », sur letelegramme.fr, Le Télégramme, 8 octobre 2013 (consulté le 3 août 2020).
↑ Personnes allant à la messe chaque dimanche
↑ Marie-Christine Theurkauff, Naufrageurs et pilleurs sur les côtes de Cornouaille, "Gwéchall. Le Finistère autrefois", tome 1, Quimper, 1978.
↑ Serge Duigou, Jean-Michel Le Boulanger, Histoire du Pays bigouden, Plomelin, Palantines, 2002
↑ Il est remplacé en 1911 par l’Amiral de Maigret, un « inchavirable » de 9,80 mètres. Ce dernier, obsolète, car sans moteur, cesse d'être utilisé en 1948. Il est revendu en 1952 aux îles des Glénan. Motorisé et renommé La Diligence, il fait la navette avec le continent. Il n'est pas utilisé très longtemps. Il est incendié volontairement en 1960.
↑ Roland Châtain, Raymond Cariou, op. cit., p. 4.
↑ a b et cClaude Vauclare, "Les pêches maritimes en Pays bigouden", IFREMER, 1985, consultable http://archimer.ifremer.fr/doc/1985/rapport-4137.pdf
↑ a b et cRoland Châtain, Raymond Cariou, op. cit., p. 6.
↑ a et b« Historique du port », sur plobannalec-lesconil.com ».
↑ Violent retour des vagues sur elles-mêmes lorsqu'elles ont frappé un obstacle
↑ a et bRoland Châtain, Raymond Cariou, op. cit., p. 6 et 7.
↑ a b c d e f et gRoland Châtain, Raymond Cariou, op. cit., p. 7.
↑ a et bRoland Châtain, Raymond Cariou, op. cit., p. 137 et 138.
↑ a et bRoland Châtain, Raymond Cariou, op. cit., p. 106.
↑ a et bSerge Duigou, Lesconil, op. cit., p. 49.
↑ a et bRoland Châtain, Raymond Cariou, op. cit., p. 128.
↑ Marie-Paule et Bernard Kernéis, Les écoles de hameaux : deux programmes d' envergure à la fin du XIXe siècle dans le Finistère, revue "Le Lien", Centre généalogique du Finistère, n° 151, septembre 2019. Site des auteurs http://www.roch-gad.eu
↑ Serge Duigou, Lesconil, Quimper, Ressac, 1996, p. 38-39.
↑ Journal Le Figaro https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2944892/f4.image.r=Plobannalec.langFR
↑ William-Jenkyn Jones, né en 1852 au Pays de Galles, décédé le 10 février 1925.
↑ Serge Duigou, Lesconil, op. cit., p. 31-35.
↑ Jean-Baptiste Le Mel, décédé en avril 1935.
↑ Serge Duigou, Lesconil, op. cit., p. 37-44.
↑ Noëlle Cousinié-Kervennec, "Le pays bigouden", éditions Ouest-France, 1994, [ (ISBN )]
↑ Roland Châtain, Raymond Cariou, op. cit., p. 49.
↑ Contre un millier à Pont-l'Abbé, 5 à 6000 à Loctudy, 500 à Penmarch, autant à l'Île-Tudy, 200 à Sainte-Marine, 100 au Guilvinec, selon le journal L'Ouest-Éclair https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5012018/f4.image.r=Sainte-Marine.langFR
↑ Il est un temps loué à l'amiral Max Henri Jacques Douguet (1903-1989), peintre de la Marine, puis racheté par la commune (qui a lancé une souscription) pour y installer son office du tourisme.
↑ « Les débarquements et effort de pêche », sur telemer.com, p. 21.
↑ Avant 1973, on distingue pêche côtière et pêche hauturière. À partir de 1973, la petite pêche désigne les marées les plus courtes (moins de 24 heures), la pêche côtière les marées de 24 à 96 heures et la pêche hauturière les marées de plus de 96 heures. Joseph Coïc, La Flottille guilviniste : cent cinquante ans d'histoire, Treffiagat, Empreintes, 2012, p. 191.
↑ a et b« Lesconil », sur telemer.com, p. 25 et 26.
↑ a b et cSylvie Béchet, « Gwenaël Coïc, seul patron de chalutier au port de Lesconil », sur lecourrier-leprogres.fr, 1er octobre 2015.
↑ Joseph Coïc, op. cit., p. 193.
↑ a et bMonographie des pêches maritimes 1982, Quartier des Affaires maritimes du Guilvinec. Cité par Kelaouen ar Mor (organe du Comité local des pêches), n° 8, avril 1983, p. 8 et 9.
↑ « Bilan année 2006 », sur quimper.cci.fr.
↑ Jean Le Borgne, « Criée de Lesconil : Les pêcheurs jettent l'éponge », sur magnautic.com, Le Télégramme, 23 février 2008.
↑ « Lesconil. première vente au Guilvinec », sur magnautic.com, Le Télégramme, 4 mars 2008.
↑ « Transport de la pêche. Les patrons sollicités ? » sur letelegramme.com, 12 septembre 2011.
↑ « An Dyven », sur bateauxdepeche.net.
↑ « Le côtier Bellatrix IV opérationnel », Le Marin, 3 mai 2013, p. 18.
↑ Probablement Jean Baptiste Louis Bruno Foubert de Bizy, né le 24 février 1785 à Dunkerque et décédé le 23 avril 1851 à Versailles, officier d'infanterie, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, chevalier de la Légion d'honneur, fils de Bruno Nicolas Foubert de Bizy (1733-1818), lieutenant général, ingénieur du Roi
↑ C’était un canot "type anglais" à redressement de 9,15 m avec deux voiles et dix avirons
↑ Probablement Julie Foubert de Bizy, fille de Jean Baptiste Louis Bruno Foubert de Bizy (1785-1851) et de Azelie Mirthé Constance Dumesnil (1796-1877)
↑ a b c d e f et g« », sur lesconilquideau (consulté le 3 août 2020).
↑ L'« Amiral de Maigret » à Lesconil (Finistère), "Annales du sauvetage maritime", 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5802738d/f98.image.r=Plobannalec.langEN
↑ Journal Le Petit Parisien https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k517823g/f3.image.r=B%C3%A9nodet.langFR
↑ Alexis Derrien, Benjamin Pepy et Emmanuel Gourvil, "Les trésors engloutis de Bretagne", tome 1 (de Brest à Lorient), Cristel éditions, 2013, (ISBN ).
↑ Journal des débats politiques et littéraires https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4840707/f3.image.r=Plogoff.langFR
↑ "Annales du sauvetage maritime", 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5766642m/f60.image.r=B%C3%A9nodet.langFR
↑ Journal Le Matin https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5758809/f3.image.r=B%C3%A9nodet.langFR
↑ « », sur seafoodmag.com (consulté le 3 août 2020).
↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Chauris
↑ Article de l'Ouest-France du 18 juin 2018, consulté le 5 août 2019
↑ Steven Lecornu, « À Lesconil, le blues de l'hiver », Journal Le Télégramme, 9 février 2023 (lire en ligne, consulté le 28 juin 2023).
↑ Steven Lecornu, « « Il faut croire au renouveau de Lesconil » », Journal Le Télégramme, lire en ligne, consulté le 28 juin 2023).
↑ Steven Lecornu, « « Lesconil n’est pas éteint, il y a une dynamique » », Journal Le Télégramme, lire en ligne).
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