Pleuven [pløvɛn] (en breton : Pluwenn) est une commune du Pays fouesnantais située dans le département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Géographie
Description, relief et hydrographie
Pleuven est une commune du Pays fouesnantais située dans le sud du département du Finistère (au sud de Quimper) et littorale de l'océan Atlantique grâce à l'estuaire du ruisseau de l'anse de Saint-Cadou, ria affluente de rive gauche de celle que forme l'Odet, aux environs de Moulin du Pont ; ce ruisseau de l'anse de Saint-Cadou, un petit fleuve côtier, qui a sa source dans la commune voisine de Saint-Évarzec, forme d'ailleurs la limite nord de la commune, la séparant de Quimper (antérieurement d'Ergué-Armel avant l'annexion de cette commune par Quimper). D'autres tronçons de minuscules fleuves côtiers servent aussi de limite communale à l'ouest avec Gouesnach (ruisseau de l'anse de Kerandraon), au sud avec Clohars-Fouesnant (ruisseau de l'anse du Petit Moulin) et à l'est avec Fouesnant (ruisseau se jetant dans l'anse de Penfoulic, qui a sa source à l'est du bourg de Pleuven).
Communes limitrophes de Pleuven
Gouesnach, Quimper
Quimper, Saint-Évarzec
Saint-Évarzec
Gouesnach, Clohars-Fouesnant
Fouesnant
Clohars-Fouesnant
Clohars-Fouesnant, Bénodet
Fouesnant
Le finage de Pleuven est pour l'essentiel constitué d'un plateau situé vers une cinquantaine de mètres d'altitude (l'altitude la plus élevée atteint 66 mètres à l'ouest du bourg), qui constitue une zone de sources, et donc de divergence hydrographique pour les divers cours d'eau précités et certains de leurs petits affluents. Ce plateau est limité au nord par un talus visible principalement entre Creac'h Quetta, la chapelle Saint-Tudy et le moulin du Pont, qui limite une zone de comblement alluvionnaire dépassant à peine le niveau de la mer et correspondant à la partie aval du ruisseau de l'anse de Saint-Cadou (on y a installé une importante station d'épuration mise en service en 2014, juste à l'est du moulin du Pont).
Géologie et paléontologie
Des végétaux fossiles caractéristiques d'une flore éocène (empreintes de feuilles, fruits, bois silicifiés) se trouvent dans des grès datant du tertiaire et reposant sur des gneiss, près de la chapelle Saint-Tudy et aux environs de Moulin du Pont. Ils ont été signalés pour la première fois par Henri du Laurens de la Barre en 1863.
Des affleurements d'amphibolite forment une traînée allant de Pleuven à Fouesnant.
Transports
Panneaux Michelin d'entrée et de sortie de la commune. Ils ont été retirés du service au bord de la route puis installés dans le jardin de la mairie de Pleuven en tant que patrimoine et souvenir.
Le bourg de Pleuven est traversé par la D 45 qui prend naissance au giratoire de Moulin du Pont et va jusqu'à Fouesnant et Beg Meil ; la D 34, qui vient de Quimper, traverse l'ouest de la commune du giratoire de Moulin du Pont jusqu'à Ty Glaz, desservant plus au sud Bénodet.
Habitat
Le paysage agraire traditionnel était celui du bocage avec habitat dispersé en écarts formés de hameaux et fermes isolées, mais le voisinage de Fouesnant et de la Riviera bretonne, ainsi que la proximité de Quimper, a totalement transformé la commune, provoquant une notable rurbanisation : le bourg s'est beaucoup développé avec de nombreux lotissements créés principalement à l'ouest et au sud de celui-ci ; d'autres zones de lotissements se sont développées ailleurs sur le territoire communal, notamment à l'ouest de moulin du Pont et au Prajou, ainsi qu'aux environs de Ty Glaz.
La zone d'activités de Fouesnant s'est en partie étendue dans la partie orientale du finage communal, avec principalement le centre commercial "Quai 29", constitué principalement par un hypermarché et quelques autres magasins ; le lotissement de Pen Hoat Salaün s'est développé à proximité.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Bretagne et Climat du Finistère.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 amplitude thermique annuelle de 10,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Plomelin à 8 vol d'oiseau, est de 12,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
↑ https://www.pleuven.fr/wp-content/uploads/2018/10/Pleuven-mag-janvier-2014.pdf et https://www.ouest-france.fr/bretagne/pleuven-29170/les-elus-visitent-la-nouvelle-station-depuration-2970510
↑ Henri du Laurens de la Barre, Sur un gisement de grès tertiaire fossilifère trouvé dans le Finistère, "Mémoires de la Société des sciences physiques et naturelles du département d'Ille-et-Vilaine", tome 1, 1863, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65664113/f41.image.r=Pleuven et Suzanne Durand, "Le tertiaire de Bretagne : étude stratigraphique, sédimentologique et tectonique", 1960, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9687182v/f162.image.r=Pleuven
↑ Charles Barrois, Légende de la carte géologique de Châteaulin, "Annales de la Société géologique du Nord", 1885, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5724016b/f77.image.r=Pleuven?rk=2403445;2
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Toponymie
La localité est attestée sous la forme Ploeguen en 1402. Le nom proviendrait du breton plou- (paroisse) et de Uuin (sainte Gwenn). Le nom de la commune est Pluwenn en breton.
La mention Ploe Meguen en 1468, semble provenir d'une confusion avec Ploeven.
↑ Michel Priziac, Michel Mohrt, « » (consulté le ).
↑ « », sur infobretagne.com.
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Histoire
Préhistoire et Antiquité
Un tumulus se trouve dans la propriété du manoir de Créac'h Quetta. Une hache en bronze et une soixantaine d'autres objets furent trouvés dans une cachette de fondeur à Kilivérien en Pleuven.
Le Chevalier de Fréminville écrit en 1845 : « Dans la paroisse de Pleuven, on trouve un assez grand système druidique [en réalité mégalithes] près du moulin nommé "le Moulin du Pont". Il consiste en un grand nombre de pierres brutes, les unes plantées, les autres simplement posées sur le sol d’une vaste lande. Parmi tous ces blocs, dont le plus haut a 2 mètres 30 d’élévation, on reconnaît avec peine l’enceinte elliptique d’un cromlech de 33 mètres de périmètre, qui est composé de 10 pierres, dont la plus occidentale est un vrai menhir de 3 mètres de hauteur. Quelques autres blocs, paraissant rangés sur deux lignes droites et parallèles, semblent indiquer une espèce d’avenue, se dirigeant du Moulin du Pont vers la lande où sont les autres pierres. Du reste l’ensemble a subi de grandes mutilations ». De nos jours, seul subsiste un menhir.
La métahornblendite du carrefour de Kerlévot en Pleuven qui se présente en quelques bancs de chlorito-amphibolite interstratifiés en un point très limité de la bande de micaschistes allant de Tréguennec jusqu'à Pont-Aven, a été exploitée dès le néolithique ; l'objet le plus connu retrouvé est la statuette à la lyre, représentant une divinité gauloise, retrouvée à Saint-Symphorien en Paule (Côtes-d'Armor) ; le lieu d'extraction de la pierre et celui de sa mise au rebut se trouvent tous deux dans le territoire de la tribu des Osismes ; mais des objets divers provenant de ce gisement de métahornblendite ont été retrouvés jusque dans la Somme, une hache polie près d'Abbeville par exemple, une autre à l'Armor en Pleubian, etc..
Moyen-Âge
Pleuven est une ancienne paroisse de l'Armorique primitive qui couvrait initialement un vaste territoire, englobant les communes actuelles de Gouesnac'h, Bénodet, Fouesnant, Clohars-Fouesnant, La Forêt-Fouesnant, Saint-Évarzec et la partie sud de Saint-Ivy (d'où le "Bois de Pleuven" situé dans cette dernière commune). Le bourg est situé à une certaine distance de la côte, sur un plateau : c'est là une caractéristique commune à de nombreuses communes littorales bretonnes, les premiers émigrants bretons fixèrent le centre de leurs plous à l'intérieur des terres, probablement par crainte des pirates saxons.
En 1426 Yvon de Kergoët vivait au manoir de Keroulain, Tiphaine de Kervastar à celui de Kerc'houil et Yvon de Keranrais à celui de Keranrais, mais la majeure partie du territoire de Pleuven dépendait du fief de Bodigneau (en Clohars-Fouesnant). La montre de 1481 de l'évêché de Cornouaille cite trois nobles de Pleuven : Jehan de Kergoët, Yvon Servan et Louis Kergos ; celle de 1562 cite Jehan de Lanros, René Caryou (sieur de Kerguilly) et Jehan Quimarch, sieur de Lanros.
Temps modernes
Pendant les Guerres de la Ligue, le 17 janvier 1576, trente gentilshommes du pays, commandés par messires de Kermassouet et Baud de Vigne-la-Houlle, qui professaient la religion réformée prirent par ruse la ville de Concarneau. Les habitants des paroisses voisines, commandés par de Pratmaria et Jean de Tyvarlen s'assemblent au son du tocsin (« le tocsin sonnait dans les paroisses de Fouesnant, Pleuven, Saint-Évarzec et autres, et nous entourions la place, à la tête de 8 à 10 000 paysans » et se dirigent vers Concarneau, aidant à la reprise de la ville par les catholiques.
Une confrérie du Rosaire est créée à Pleuven le : « Promesse fut faite de célébrer solennellement chaque année la fête du Rosaire le premier dimanche d'Octobre (...) ».
Les paysans étaient astreints aux corvées : par exemple une ordonnance du , les habitants des paroisses d'Ergué-Armel, Saint-Évarzec, Clohars-Fouesnant, Gouesnac'h et Pleuven « se rendront au nombre de vingt hommes de chaque paroisse, et chaque jour alternativement suivant les rôles qui seront à cette fin arrêtés » pour réparer un tronçon du « chemin de la ville de Quimper à celles de Concarneau et Rosporden » jusqu'à ce que les réparations « soient finies et parfaites » ; les paysans devaient aussi souvent participer à des transports (par exemple de bois depuis la forêt de Carnoët) liés aux arsenaux de Brest et Lorient.
En 1759 la paroisse de Pleuven devait chaque année fournir 11 hommes pour servir de garde-côtes.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Pleuven en 1778 :
« Pleuvin-Fouesnant ; à 2 lieues au sud-sud-est de Quimper, son évêché ; à 39 lieues de Rennes et à 1 lieue et demie de Concarneau, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse compte 450 communiants ; la cure est à l'alternative. Son territoire est borné à l'ouest par la rivière d'Odet ; il est rempli de vallons et de monticules, mais exactement cultivé ; on y voit peu de landes. La haute, moyenne et basse justice de Bodiguio [ou Bodigneau, en Clohars-Fouesnant ] appartient à M. de Chef-Fontaine (..). »
Révolution française
Le cahier de doléances de Pleuven, rédigé le par l'assemblée électorale du tiers-état de Pleuven, réunie sous la présidence d'Alain Clorennec, notaire royal en la sénéchaussée de Concarneau, est en majeure partie une copie des « Délibérations du Tiers de Rennes », des 22 au ; parmi les articles originaux, l'article 1 : « Que la religion catholique soit toujours constante en Basse-Bretagne », l'article 12 : « Q'il sera fait également répartition égale entre les trois ordres pour la capitation, dans un seul et même rôle », l'article 13 : « Que la corvée en nature soit supprimée (...) ». Les paysans de Pleuven se plaignent aussi que « le droit de moute est ruineux, car au lieu du seizième, le meunier prend souvent le quart ou même le tiers ». Les deux députés élus pour représenter le tiers-état de Pleuven à l'assemblée générale de la sénéchaussée sont Alain Clorennec et Pierre Nédélec. Henri Quéré était recteur de Pleuven lors du déclenchement de la Révolution française ; il se réfugia dans sa famille à Plussulien pendant la Terreur car on retrouve sa signature sur des actes de baptêmes de cette paroisse.
Le décret de l'Assemblée nationale du précise que hors la ville, les paroisses du district de Quimper sont réduites à 18. Parmi elles, Clohars, qui aura pour succursales les ci-devant paroisses de Goefnac (Gouesnac'h), Pleuven et Perguet [Bénodet actuellement]. Ce découpage ne fut que provisoire et non repris lors de la création des communes par le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II ().
Des habitants de Perguet, Fouesnant et Pleuven participèrent en 1792 à la révolte de Fouesnant dirigée par Alain Nédélec.
Article détaillé : Révolte de Fouesnant.
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A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Pleuven en 1845 :
« Pleuven : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale. Cette petite commune n'offre rien de remarquable, si ce n'est un assez grand nombre de taillis qui, aux dires de Cambry, étaient autrefois d'un très bon produit. Géologie : granite au sud du bourg, gneiss dans le nord. On parle le breton. »
Un soldat du 95e de ligne originaire de Pleuven, Corentin Le Déon, fut blessé à la jambe droite pendant la Guerre de Crimée.
En 1871 et 1872, le tracé passant par le bourg de Pleuven du chemin d'intérêt commun n°12 [actuels D 34 et D 45] entre Quimper et Fouesnant, préféré à celui passant auparavant par le bourg de Saint-Évarzec, est retenu et aménagé.
La première pierre de la nouvelle église de Pleuven est posée par le curé d'Elliant le , en présence du maire.
Un rapport de l'inspecteur d'académie signale en 1880 que la commune de Pleuven fait partie des six communes du département du Finistère « encore dépourvues de tout moyen d'instruction ».
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La Belle Époque
Un bureau téléphonique ouvre au bourg de Pleuven le
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Pleuven porte les noms de 42 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : parmi eux, 4 au moins sont morts en Belgique (Pierre Christien à Arsimont et Corentin Bertholom à Maissin, tous deux dès le ; Alain Clorennec à Maissin et Joseph Quiniou à Rossignol, tous deux dès le ; deux au moins (Yves Friant et Isidore Nédélec), membres de l'Armée française d'Orient, sont morts en 1915 lors de la bataille de Sedd-Ul-Bahr en Turquie ; Jean Christien, marsouin au régiment d'infanterie coloniale, a été tué à l'ennemi le en Serbie où il combattait dans le cadre de l'expédition de Salonique ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français, par exemple François Thomas, soldat au régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Tahure (Marne), décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre ; François Garin, caporal au régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Craonne (Aisne) lors de la bataille du Chemin des Dames, décoré lui aussi de la Médaille militaire et de la Croix de guerre ; Pierre Bertholom, né le à la métairie de Kergoat en Clohars-Fouesnant, caporal au régiment d'infanterie, blessé à Craonne lors de la bataille du Chemin des Dames, décéda le à l'hôpital d'évacuation numéro 13 de Courlandon (Marne), . Le livre d'or 14-18 de Pleuven précise les coordonnées de tous les soldats de Pleuven morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale.
Cinq frères Montfort, dont les parents tenaient la ferme de Kerleverien Huella, ont participé à la Première Guerre mondiale : Jean Montfort, né le , gazé et réformé en (décédé en 1939) ; Paul Montfort, né le (décédé le à Fouesnant) ; Corentin Montfort, né le , prêtre émigré au Pays de Galles à partir de 1905, fut ambulancier au régiment d'infanterie, puis au régiment d'infanterie (prêtre à Beurlay (Charente-Inférieure) après la guerre, il est décédé en 1943) ; Alain Montfort, né le , maître pointeur au régiment d'artillerie, victime d'un accident de tir le
D'autres soldats, revenus vivants, ont été distingués ; c'est le cas par exemple de Jean-Marie Le Loupp, de Pleuven, caporal brancardier au régiment d'infanterie coloniale, décoré de la Médaille militaire au motif suivant : « Au front depuis le 7 août 1914, s'est fait remarquer en de nombreuses circonstances par sa bravoure et son mépris du danger. À l'attaque du 25 septembre 1915 a accompagné sous une pluie de balles le médecin major du bataillon sur la première ligne pour relever un officier et un sous-officier blessés. A porté ce dernier sur le dos pendant un parcours de 3 kilomètres ».
L'Entre-deux-guerres
Le bourg de Pleuven vers 1920 (carte postale Villard).
Le « Moulin du Pont » vers 1920.
Le FC Pleuven a été créé en 1931 ; son premier terrain était situé près du château d'eau ; les présidents du club les plus connus ont été Alain Cosquéric et Jean Diraison, dont le stade porte le nom de nos jours.
En mai 1935, Jean Chalony, maire de Pleuven, cultivateur propriétaire à Lesvez, président du syndicat agricole de Pleuven, dorgériste, est inculpé pour « tentative d'organisation du refus collectif de payer l'impôt et de tentative d'organisation du retrait des fonds des caisses de l'État » ; le non-versement par l'État d'une subvention promise lors de la construction d'une école entraîna une hausse des impôts locaux, ce qui fut à l'origine de cette fronde paysanne.
Le 19 décembre 1938, le thermomètre descendit jusqu'à -8 °C à la station météorologique de l'école publique du bourg de Pleuven ; « des quantités de pommes de terre et de batteraves ont été gelées, des moteurs ont éclaté ».
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Pleuven porte les noms de 6 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale, dont Yves Le Clac'h, matelot chauffeur à bord du cuirassé Bretagne, mort le 3 juillet 1940 lors de l'attaque anglaise de Mers el-Kébir.
Le 11 août 1943, à la suite d'un combat aérien entre deux avions au sud de Fouesnant, un avion s'écrase près de Clohars-Fouesnant. Les quatre aviateurs américains : Louis Rapin, Lloyd Mahurin, Sdney Jablowitz et Sam Kahn ; ils furent enterrés le 12 août 1943 à Pleuven en présence d'une foule de 1 500 personnes. Un cinquième, le sergent mécanicien Cecil Bell, bien que blessé à une jambe, parvint à s'extraire de la carcasse en feu de l'avion, fut caché grâce à l' aide de deux jeunes Pleuvennoises, Marie Deniel et Jeanne Morvan dans le bois de Creach Queta, et fut ensuite exfiltré en Angleterre par un réseau de résistants.
Un groupe d'une dizaine de résistants du réseau Turma-Vengeance est basé au Moulin du Pont ; parmi ses membres, Alain Bodivit (sous le pseudonyme de Jean Raminger), qui renseigna les alliés sur les bateaux allemands s'abritant un temps dans l'Anse de Bénodet ; puis participa aux combats pour la libération de Quimper, puis aux opérations du siège de Lorient.
René Tressard, instituteur à l'école de Pleuven, résistant, fut arrêté le 3 octobre 1942 et déporté le 12 mars 1942 depuis le camp de Royallieu vers le camp de concentration de Buchenwald, disparût le 11 avril 1945 lors de l'évacuation du camp.
L'après Seconde Guerre mondiale
Y. Rannou est mort pour la France pendant la guerre d'Algérie.
En 1960 Pleuven avait environ 1 000 habitants ; le bourg disposait alors de 3 boulangeries et de 11 cafés. La dernière boulangerie-café-épicerie du bourg, tenue par la famille Kerdranvat depuis 5 générations, a fermé ses portes le 31 décembre 2020
La « salle Joncour » (du nom de famille de ses propriétaires), ouverte en 1951, pouvait accueillir jusqu'à 250 convives lors des bals, banquets et mariages. Elle était située en face du bar-tabac situé de l’autre côté de la rue, dans une maison construite en 1870, qui fut la première salle de danse du village. Elle a été démolie en janvier 2021.
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↑ Chevalier de Fréminville, "Le guide du voyageur dans le département du Finistère", 1845, pages 61-62.
↑ P.-R. Giot et J. Cogné, Étude pétrographique des haches polies de Bretagne. IV.- Les haches de combat en métahornblendite, "Bulletin de la Société préhistorique de France", tome 52, n°7, 1955, https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1955_num_52_7_3226
↑ Pierre-Roland Giot et Hervé Morzadec, Utilisation préhistorique de la « métahornblendite » de Pleuven (Finistère) : des haches néolithiques à la statuette gauloise de Paule (Côtes-d'Armor), étude pétroarchéologique, "Comptes rendus de l'Académie des sciences", série 2, octobre 1992, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6296920w/f317.image.r=Pleuven?rk=1459234;4
↑ J.-P. Hénocq, Une abbaye cistercienne aux https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9739415z/f505.image.r=Pleuven?rk=3261818;4
↑ Gilles Chevalier, Une hache naviforme en métahornblendite trouvée à l'Armor-Pleubian, "Bulletin de l’A.M.A.R.A.I.", n° 20, 2007, consultable https://www.academia.edu/38386019/Une_hache_naviforme_me_m%C3%A9tahomblendite_%C3%A0_lArmor-Pleubian_C%C3%B4tes_dArmor_
↑ a b et cErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées info
↑ René Largillière, Les saints et l'organisation chrétienne primitive dans l'Armorique bretonne, 1925 (lire en ligne).
↑ Vincent de Coatanezre, seigneur de Pratmaria (en Quimper).
↑ Jean de Tyvarlen, seigneur du Guilguiffin ; le château de Tyvarlen se trouvait en Landudec, voir http://patrimoine-landudec.olympe.in/Fr/Themes/chateau-tyvarlen.html.
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↑ Éric Rondel, La Bretagne bombardée, 1940-1944, éditions Ouest et Cie, 2011, [ (ISBN )], page 118
↑ « Pleuven. Commémoration du crash aérien du 11 août 1943 », Journal Ouest-France, 9 août 2023 (lire en ligne, consulté le 13 août 2023).
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