Planguenoual
Localisation
Planguenoual : descriptif
- Planguenoual
Planguenoual [plɑ̃gənwal] est une ancienne commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne
Elle est depuis le 1er janvier 2019 une commune déléguée de Lamballe-Armor.
Héraldique
Blasonnement :
De gueules aux six billettes d'or 3,2 et 1, au chef cousu d'azur chargé de quatre fleurs de lys aussi d'or.
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Géographie
Physique
Située sur la côte de Penthièvre dans le département des Côtes-d'Armor, la commune de Planguenoual figure parmi les nombreuses communes littorales dont l'histoire économique et sociale fut essentiellement rythmée par les pratiques agricoles et les usages d'une population majoritairement rurale. D'une superficie de 3 290 hectares, le territoire est limité au nord par les communes de Pléneuf-Val-André et de Saint-Alban, au sud par celles de Saint-Aaron et d'Andel, au sud-ouest par la commune de Morieux et au nord-ouest par la Manche. Sa population était de 1 805 habitants au (1 552 au recensement de 1999), 1 751 en 1854, 1 836 en 1906, 1 540 en 1946 et 1 562 en 1882.
La commune de Planguenoual étire ses côtes à falaises (143 ha), bordées de landes côtières, de la pointe de Longue Roche jusqu'au groupe de roches des Ermeleux face à Port Morvan. Cet alignement remarquable de falaises schisteuses, de formation quaternaire sur un escarpement tectonique est seulement interrompu par le vallon de Jospinet (10 ha). Les falaises offrent des points de vue singuliers sur la baie de Saint-Brieuc.
Les espaces littoraux remarquables de la commune occupent une surface totale de 458,62 hectares. Le vaste estran sablo-vaseux de plus de 300 hectares est dans la dépendance biologique, écologique et paysagère de la baie de Saint-Brieuc (Réserve naturelle sur le Domaine public maritime) : frayères, filières du Gouessant.
Humaine
Une agriculture littorale de polyculture-élevage s'est développée en retrait des landes boisées des falaises. Cependant depuis le milieu du XXe siècle, de nouvelles productions intensives (veaux et porcs) sur une surface agricole utilisée de 2 395 hectares ont remplacé les exploitations traditionnelles vivrières plus petites : ces petites fermes étaient appelées des « petits endroits ». Aujourd'hui 52 exploitations professionnelles ont une surface agricole utile moyenne de 34 hectares.
L'habitat traditionnel regroupé en hameaux sur des tertres (la Cotentin, la Tercherie) ou en flanc de vallon (Pont Rouault), un peu éloigné de la mer, pour se protéger du vent, a conservé un caractère rural. La recomposition sociologique des hameaux, avec l'arrivée de nouvelles populations non originaires du lieu, transforme le paysage social de cette campagne.
Les enjeux écologiques de la commune sont liés au maintien des équilibres entre la maîtrise de la qualité de l'eau dans les bassins versants, la conservation paysagère des sites et les usages littoraux : frayères, pêche à pied, mytiliculture sur bouchots, plaisance, tourisme. L'histoire des anciennes pêcheries dont celle du Vauglin datant de 1624 reste à étudier.
Entre ces 6 km de côtes, les littoraux ont aménagé plusieurs accès à la mer et à l'estran, (sources de richesses), pour les piétons et les charrettes : escaliers en pierre à la Cotentin, au Vauglin, chemin d'accès à la Baleine, ancien chemin charretier au Pont Rouault, cale de Jospinet (Chausse-Pinet ou chaussée Pinet). Tous ces parcours menant à d'autres chemins dans la grève depuis le Moyen Âge, pour aller de Planguenoual à Morieux et de Morieux à Hillion jusqu'à Saint-Brieuc. Aujourd'hui, un réseau très dense de chemins piétonniers parcourt la commune d'est en ouest.
Un ancien sémaphore (figuré comme sémaphore ou cabane du sémaphore sur le cadastre de 1811/parcelle n°1030/ et de 1846) semble avoir existé vers la pointe du Vauglin (aujourd'hui disparu). Le chemin du sémaphore est encore signalé aujourd'hui. Une cabane des douanes aurait aussi existé à la Cotentin, avant d'être déplacée au bourg de la Cotentin entre le XIXe et le début du XXe siècle.
Le bâti littoral de la commune est à l'échelle de sa vocation maritime restreinte. L'aménagement d'installations mytilicoles à terre et en mer renouvelle l'utilité de la cale de Jospinet et l'aménagement de ses abords.
Les villages de pêcheurs à Planguenoual
Plusieurs hameaux de cette commune regroupaient des foyers de pêcheurs à pied : le Pont-Rouault, dont quelques représentants de la famille Lesage de la Longeraie pratiquaient la pêche aux bas-parcs. On accédait de la Longeraie aux grèves par une sente façonnée dans la falaise, située entre Jospinet et le Pont-Rouault, surnommée « l'Avallouère ». Sébastien Lesage, dit Bastien Meno symbolise cette époque (en carte postale). Il y avait aussi un certain Guérin de Morieux.
La Cotentin : le plus gros village de Planguenoual, habité par des pêcheurs à pied. Ce village doit son nom à la seigneurie de Saint-Costantin qui fut sans doute le fief patronymique de la famille Costantin de Planguenoual au XVe siècle. À partir de 1853, la profession de pêcheur à pied ne semble plus être déclarée. Dans les années 1920, la famille Le Chantoux pratiquait encore la pêche aux bas-parcs. En 1926, quelques femmes se déclaraient encore « pêcheuse » : Marie Nicolas (née en 1877 à Hénansal), Marie Angélique Rohon (née à Planguenoual en 1869) et Marie Cardin (née en 1867). Cette déclaration apporte la preuve d'une pluri-activité familiale et de l'apport de la pêche comme complément de ressource.
Un peu plus au nord-est, le fond de l'anse de Port-Morvan, abritait quelques chaumières. Les textes de l'Ancien Régime évoquaient les droits de pêcherie de la vicomté de Saint-Denoual.
La loi de 1852 supprima les bas-parcs ; cependant, il existait encore quelques bas-parcs dans les grèves de Trahillion en 1953.
Au XIXe siècle, le village de la Cotentin abritait des groupes sociaux très divers : une grande proportion d'artisans, des gens de l'administration des Douanes (le hameau comptait une brigade des Douanes), quelques familles de pêcheurs, tout comme dans les villages du Pont-Rouault et du Petit Crapon (AD 22 6 M-356 et 357).
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Ecclesia Beati Petri de Plogonoal et Plogoneal en 1138, Plegonal en 1144, Ploecongual en 1152, Plogonoal en 1155-1161, Ploguenoal en 1202, Plogoneal en 1208, Parrochia de Plogoneal en 1215, Plogonoal en 1225, Ploguenoal en 1248, Ploguenoual en 1290, Ploengonualen 1294, Plangonoal vers 1330, Planguenoual en 1420, 1477 et en 1622, Plangenoual en 1427, Plangonoual en 1480, Planguenoal en 1536.
Son nom vient du breton ploe qui veut dire paroisse et de saint Denoual ou de saint Conval, Cunwal en vieux breton.
- infobretagne.com, « »
- Hervé Abalain, « »
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Des haches de silex taillés et des objets de l'âge du bronze final trouvés au Crapont, l'emplacement de l'ancienne voie de Corseul à Carhaix et des traces d'occupation romaine mises en évidence au Prédéro, à Treutran et la Corderie, témoignent de l'ancienneté de l'implantation humaine sur cette partie du littoral costarmoricain.
Planguenoual est aussi une ancienne paroisse bretonne primitive comprenant à l'origine Morieux et probablement Andel. Comme l'indique Bernard Tanguy, c'est un saint breton nommé Conval, en vieux-breton Cunwal, qui est l'éponyme de Planguenoual. Conval aurait vécu vers la fin du VIe siècle. Formé dans un monastère de Plougrescant, dans le Trégor, élevé à la prêtrise, il aurait fondé un monastère à Penvénan avant de mourir à Tréguier. Curieusement, cette « Vie » rédigée au Xe siècle et centrée sur la région de Tréguier ignore Planguenoual qui, à la différence des paroisses de Plougrescant et de Penvénan, n'a conservé dans sa toponymie et ses lieux de culte aucun souvenir de son saint éponyme.
Moyen Âge
Dès 1138, l'église paroissiale a été dédiée à saint Pierre. C'est à cette date que l'on rencontre pour la première fois le nom de Planguenoual, alors cité sous la forme « Plogonoal ». Avec l'accord de l'évêché et du chapitre de Saint-Brieuc, l'église fut donnée à l'abbaye Saint-Melaine de Rennes par deux frères laïques. Si l'église est évoquée dès la première moitié du XIIe siècle, la paroisse n'est explicitement mentionnée qu'en 1215 dans les chartes de l'abbaye Saint-Melaine de Rennes. Elle apparaît alors sous la forme « Plogoneal ».
Temps modernes
Planguenoual procéda à l'élection de sa première municipalité au début de l'année 1790 et remplaça par la suite Andel comme chef-lieu de canton. Elle fut le chef-lieu d'une municipalité cantonale sous le régime de la constitution de l'an III, de 1795 à 1799, puis chef-lieu de canton du début du Consulat jusqu'en 1801.
Le | ]
Les guerres du | ]
Le monument aux morts porte les noms de 108 soldats morts pour la Patrie :
- 85 sont morts durant la Première Guerre mondiale ;
- 21 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale ;
- 1 est mort dans le cadre des Troupes Françaises d'Occupation en Allemagne ;
- 1 est mort hors conflit (Guerre 1939-1945).
Durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands construisent, quelque temps après leur arrivée dans la commune au début de , des ouvrages militaires sur la côte qu'ils nomment sur une seule position :
- Wn La ... (plage du Port Morvan) : deux murs défensifs ont été construits avec des emplacements de mitrailleuses (modèles MG 34 ou MG 42). Le premier mur, divisée en deux parties est situé juste à l'entrée de la plage et mesure 15 hérissons tchèques ou fil de fer barbelé.
Wn est l'abréviation de Widerstandsnest (nid de résistance), La pour le secteur de Lamballe et les chiffres pour le numéro du secteur ; ils sont donc à suivre d'Est à l'Ouest. La plupart de ces infrastructures sont toujours présentes.
Les Allemands quittèrent la ville quelques jours après le débarquement de Normandie, en fin de semaine entre le jeudi 8 ou le dimanche . La troupe présente s'en allèrent pour probablement aller sur Saint-Brieuc. Les Américains arrivèrent le , le même jour que la libération de Saint-Brieuc.
- « », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
- « », sur patrimoine.bzh (consulté le ).
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Planguenoual dans la littérature
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