Mauron

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Mauron : descriptif

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Mauron

Mauron [mɔʁɔ̃] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne. La commune de Mauron fait partie de Ploërmel Communauté, du canton de Ploërmel (avant la réforme administrative de 2014 Mauron était le chef-lieu du canton de Mauron) et de l'arrondissement de Pontivy.

Géographie

Situation

Cette commune du nord-est du Morbihan est limitrophe des départements des Côtes-d'Armor et d'Ille-et-Vilaine. Rennes (Ille-et-Vilaine) est à 57 km à l'est. Vannes, la préfecture, est à 71 km au sud (S-S-E) ; Lorient à 100 km au sud-ouest ; et Quimper à 161 km à l'ouest par Lorient. Au nord, Dinan est à 50 km et Saint-Malo à 81 km.

Mauron est aussi à proximité de la forêt de Paimpont, parfois considérée comme la mythique Brocéliande.

Communes limitrophes

Carte de la commune de Mauron et des communes avoisinantes.
Rose des vents Illifaut
(Côtes-d'Armor)
Illifaut, Gaël
(Côtes-d'Armor) (Ille-et-Vilaine)
Gaël
(Ille-et-Vil.)
Rose des vents
Saint-Brieuc-de-Mauron N Saint-Léry
Gaël (Ille-et-Vil.)
Concoret
O    Mauron    E
S
Guilliers Néant-sur-Yvel Paimpont (Ille-et-Vilaine)

La petite commune de Saint-Léry forme presque une enclave au sein de la partie nord-est de la commune.

Relief et hydrographie

Le finage de Mauron présente un dénivelé de 83 mètres entre son point le plus haut (130 mètres dans la "Landes de la Chapelle", à la pointe sud-est de la commune, à la limite avec Paimpont et Néant-sur-Yvel) et son point le plus bas (47 mètres, à la limite ouest de la commune, à l'endroit où l'Yvel quitte le territoire communal, au niveau du hameau du Bois-de-la-Roche). La pointe nord de la commune, là où sont implantées les éoliennes, est également élevée, atteignant 111 mètres d'altitude. Le bourg de Mauron est vers 75 à 80 mètres.

L'ensemble de la commune fait partie du bassin hydrographique de l'Yvel, affluent de l'Aff et sous-affluent de la Vilaine. L'Yvel, qui sert un temps de limite avec Saint-Brieuc-de-Mauron et aussi pius en aval avec Néant-sur-Yvel, alimente ensuite le Lac au Duc, reçoit sur le territoire de Mauron plusieurs affluents : le principal est le Doueff, qui traverse la partie centrale de la commune et passe jute au sud-est du bourg, alimentant l'étang de la Folie (un plan d'eau de 3 hectares, propriété communale, créé dans la décennie 1970 à proximité du centre-ville puis agrandi en 1992-1993) ; cette rivière reçoit les eaux de plusieurs affluents : le Ruisseau de Brambily, le Ruisseau de Barenton et le Vaurois (qui alimente les étangs des Landes et de la Chapelle) étant les principaux. L'Yvel reçoit plusieurs autres affluents : le Ruisseau de Camet et l'affluent de celui-ci le Ruisseau de Rezo sur sa rive droite, le Ruisseau de Pivolet sur sa rive gauche.

Voies de communication et transports

La traverse la commune, reliant Dinan (50 km) et Saint-Malo (81 km) au nord à Vannes (71 km au sud-ouest).

Mauron était autrefois située à un carrefour où se croisaient l'axe conduisant de Dinan (50 km au nord) et Saint-Malo (81 km au nord) à Vannes (Route nationale 166), et celui de Rennes à Lorient (ancien tracé de la Route nationale n°24). De nos jours, la route de Rennes à Quimper est la N24, aménagée en voie express jusqu'à Lorient puis la N165 Nantes-Brest, mais cette route ne passe plus par Mauron.

Transports scolaires : un service est assuré pour les élèves scolarisés à Mauron, Ploërmel et Coëtquidan.

La ligne ferroviaire de La Brohinière à Ploërmel (à voie unique, mais à écartement standard), mise en service en 1884, a fermé pour le trafic voyageurs en 1971 et pour les marchandises en 1998. Mauron est devenu la gare extrême de la section conservée mais désaffectée.

L'ancien tronçon ferroviaire entre Questembert et Mauron a été aménagé en voie verte.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

  • Moyenne annuelle de température : 11,4 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,8 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,8 j
  • Amplitude thermique annuelle : 12,5 °C
  • Cumuls annuels de précipitation : 770 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,6 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,3 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1969 à 2019 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records MAURON (56) - 48° 03′ 54″ N, 2° 17′ 06″ O
Records établis sur la période du 01-01-1969 au 31-12-2019
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,5 2,1 3,7 4,8 8,2 10,7 12,7 12,5 10,3 8,3 4,9 2,9 7
Température moyenne (°C) 5,5 5,7 8 9,8 13,3 16,3 18,3 18,3 15,8 12,5 8,4 5,9 11,5
Température maximale moyenne (°C) 8,5 9,3 12,4 14,8 18,4 21,8 24 24 21,3 16,6 12 8,9 16
Record de froid (°C)
date du record
−15
17.01.1985
−13,7
25.02.1986
−8
01.03.05
−3,6
11.04.03
−2,9
07.05.1979
1
04.06.1975
4,5
16.07.1970
2,8
31.08.1986
−0,2
12.09.1972
−4,8
30.10.1997
−9,1
29.11.10
−10,4
29.12.05
−15
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
19,8
27.01.03
21,8
27.02.19
22,5
25.03.12
27,5
15.04.15
31
12.05.1969
36,5
25.06.1976
38,7
23.07.19
39,5
05.08.03
33
04.09.13
29,9
02.10.11
21,4
01.11.15
16,6
19.12.15
39,5
2003
Précipitations (mm) 81,6 59,3 56,8 56,6 68,3 49,8 46,8 36,7 61,6 81,4 78,2 84,3 761,4
Source : «  » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base


Paysages et habitat

Mauron présente un paysage agraire traditionnel de bocage avec un habitat dispersé en de nombreux écarts formés de hameaux et fermes isolées. Le bourg est en position relativement centrale, un peu décalé vers l'Est toutefois, au sein du territoire communal.

Une partie périphérique de la forêt de Paimpont, dénommée "Les Landes de la Chapelle", se trouve dans le sud-est de la commune, qui contient par ailleurs plusieurs bois (le principal étant aux alentours du château du Plessis, mais aussi le Bois du Ferron, la Haie de Gaël, etc..) et des zones de landes assez étendues.

Le bourg de Mauron a beaucoup grossi depuis la Seconde Guerre mondiale avec une création de nombreux lotissements entraînant une forte périurbanisation. Le parc d'activités économiques de Brocéliande a été créé au sud du bourg, en bordure de la D 766. Par contre le reste de la commune a conservé son caractère rural.

  1. Carte de Mauron sur google maps de google.fr.
  2. «  », sur mauron.fr (consulté le ).
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  4. «  », sur mauron.fr (consulté le ).
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  8. Glossaire – Précipitation, Météo-France
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  10. «  », sur chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le ).
  11. «  » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).


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Toponymie

Le nom du territoire est attesté sous les formes Mauron en 1152, puis Morron villam fortem en 1371 rappelant que le site était fortifié.

Le nom de la commune semble être d'origine romane et dérivé de Maurus,.

Le nom de la localité en gallo, la langue d'oïl locale, est Maouron. La forme bretonne proposée par l'Office public de la langue bretonne est Maoron.

Une hypothèse qui semble douteuse attribue l'origine du nom Mauron à une compagnie maure de Jules César qui aurait fondé la localité.

Une autre hypothèse attribue le nom à saint Mauron, un jeune pâtre du , honoré en Ille-et-Vilaine, notamment à Livré-sur-Changeon.

  1. ISBN  et , OCLC 63764620, lire en ligne).
  2. Mauron sur infobretagne.com
  3. Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, 2000, p.83.
  4. Erwan Vallerie, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne, An Here, (ISBN  et , OCLC 63764620, lire en ligne), p. 114
  5. Office public de la langue bretonne, «  ». .
  6. Le patrimoine des communes du Morbihan, éditions Flohic, et «  », sur ploermelcommunauté.bzh (consulté le ).
  7. «  », sur patrimoine.bzh, (consulté le ).


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Histoire

Préhistoire

Le dolmen des Pierres Gouffier, correspondant probablement aux sites ultérieurement désignés sous le nom de dolmen de la Saudraie et les Roches des Champs Morgan.

Un dolmen ruiné, nommé les Pierres Gouffier, est situé près de la Saudraie. Il a été déplacé à Mauron en 1974 (afin d'être utilisées pour ériger un monument commémoratif de la Bataille de Mauron) avant d'être remis en place dans la lande en 1997.

Antiquité

L'archéologie aérienne dévoile une multitude de fermes gauloises qui attestent la richesse agricole du territoire, traversé par la voie romaine Rennes-Quimper.

Moyen Âge

Saint Judicaël y bâtit un monastère au lieu-dit Saint-Léry.

La première citation historique de Mauron date de 1152.

Bataille de Mauron (1352)

Le , pendant la Guerre de succession de Bretagne, six cents Franco-Bretons, dont Jean IV de Beaumanoir, Tanguy Ier du Chastel, Raoul IX de Montfort-Gaël (seigneur suzerain de Mauron), accompagné de son fils et de ses beaux-frères, Jean Ier du Plessis, son capitaine pour Mauron, et Renaud II de Montauban, fils du seigneur du Bois-de-La Roche (en Néant-sur-Yvel), (soutenant le roi de France Jean II le Bon, protecteur de Charles de Blois), sous la conduite du maréchal d'Offemont, Guy II de Nesle ; ils s'opposent à la troupe anglo-bretonne (soutenant le parti de Jean de Montfort) commandée par Gaultier de Genteley (ou Venteley ou Benteley), secondé par Tanguy du Chastel, Garnier de Cadoudal et Yves de Trésiguidy, qui occupaient le château de Mauron (lequel a, depuis, totalement disparu). L'endroit où se livre la bataille de Mauron semble être près du village du Bois-de-la-Roche. Le parti du roi perd la bataille le , laissant sur le terrain du combat de nombreux morts dont le maréchal d'Offemont, le comte de la Marche, les seigneurs de Briquebec et de Beauvais, Alain VII (Jean de Tinténiac et un nombre considérable de chevaliers (près de 140).

Les pierres des Champs-Morgan sont un ancien monument mégalithique utilisé pour l'érection d'un monument commémorant la bataille de Mauron. Ce monument mégalithique qui avait servi à l'ancien monument de la commémoration de la bataille de Mauron ont été remplacés en 1997 par une sculpture de Dominique Le Tarnec.

Les seigneuries
Les ruines du château du Plessix au début du XXe siècle (carte postale). Ce château avait été construit au XVIIIe siècle en remplacement d'un château antérieur et il a été détruit au XXe siècle.

La seigneurie du Plessix-Mauron est connue depuis au moins 1190, année où Guillaume Ier du Plessix, chevalier banneret, fut l'un des quarante barons et chevaliers bretons portant bannière qui combattirent en 1214 à la bataille de Bouvines pour le compte du roi Philippe-Auguste. Son petit-fils Geoffroi du Plessix participa à la Première Croisade de saint Louis en 1249. Cette seigneurie resta dans la famille du Plessis de Grenédan jusqu'en 1572, année où Jeanne du Plessix-Mauron, devenue héritière, la porta en raison de son mariage avec Jean de Bréhan, dans la famille de Bréhan.

Leur fils, Louis de Bréhan, né le , capitaine de 290 hommes d'armes, fut blessé à la bataille de Craon en 1592, puis soutint duc de Mercœur pendant les Guerres de religion.

La seigneurie du Bois de la Roche (en Néant) étendait sa juridiction sur les paroisses de Néant, Campénéac, Guilliers, Mauron, Saint-Brieuc-de-Mauron et Tréhorenteuc, dont les châtelains du Bois de la Roche étaient fondateurs et prééminenciers. Elle avait droit de haute justice, avec auditoire, prisons, cep et collier, fourches patibulaires à 4 piliers, four à ban et halles, de quintaine ou de soule, qui se couraient chaque année dans la grande cour du château et aux bourgs de Néant, de Saint-Brieuc-de-Mauron et de Tréhorenteuc.

L'abbaye de Paimpont eut aussi des droits seigneuriaux importants à Mauron.

Temps modernes

Carte de Cassini de la paroisse de Mauron, (partie nord, 1803).
Carte de Cassini de la paroisse de Mauron, (partie sud, 1785).

Jean de Bréhan (1605-1681), fils de Louis de Bréhan, châtelain du Plessis [Plessix], fut conseiller au Parlement de Bretagne et obtint en 1655 l'érection de la terre de Mauron en baronnie. Son fils Maurille de Bréhant (1631-1682), seigneur de Mauron et conseiller au Parlement de Bretagne, époux de Louise de Quelen, obtint l'érection de la baronnie en vicomté. Leur petit-fils Louis-Robert-Hippolyte de Bréhan, né en 1699 à Rennes, ambassadeur de France en 1729, fut tué le par l'armée russe à Dantzig lors de la Guerre de Succession de Pologne.

Jeanne Marguerite de Bréhant de Mauron, fille de Maurille de Bréhant et Louise de Quelen, épousa en 1684 Charles de Sévigné, devenant ainsi la bru de Madame de Sévigné.

En 1778 le château de Mauron appartenait à Dandigné de la Chasse, seigneur de l'endroit.

Au  siècle, une foire avait lieu le 28 octobre, jour de la saint Simon.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Mauron en 1778 :

« Mauron ; gros bourg, sur la route de Ploërmel à Saint-Méen pour Dinan ; à 14 lieues un quart au Sud-Sud-Ouest de Saint-Malo, son évêché ; à 9 lieues de Rennes ; et à 4 lieues de Ploërmel, sa subdélégation et son ressort. Il s'y exerce une haute justice, et il s'y tient un marché le lundi, et deux foires par an. M. Dandigné de la Chasse est seigneur de la paroisse dont la cure est à l'Ordinaire. Le nombre des habitants est de 3 900. Le territoire, qui est plat et couvert [de bocage], renferme des terres en labeur [labour] , des prairies arrosées des eaux de la Rivière au Duc, et des landes ; on y fait du cidre. »

Révolution française

Le Moine, recteur de Mauron, ainsi que Gérard et Bernard, tous deux curés de Mauron, font partie des signataires d'un texte publié le par le journal L'Ami du roi annonçant l'opposition des signataires à la Constitution civile du clergé.

La commune de Mauron devient en 1793 chef-lieu du canton de Mauron et est rattachée au district de Ploërmel, puis en 1801 à l'arrondissement de Ploërmel.

Le | ]

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Mauron en 1853 :

« Mauron (sous l'invocation de saint Pierre) : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui cure de 2e classe ; bureau d'enregistrement; brigade de gendarmerie à cheval. (..) Principaux villages : la Bodinais, le Fumar, la Touche-ès-Chantouse, Guihiac, le Ros, les Fossés, l'Abbaye, la Ville-Février, le Validé, le Terron, la Touche-Legout, Monterblot, le Désert, le Grand Valet, Kerguily, le Boyer, la Haye Bellouan, le Coudray, Penfaut, Lediemec, les Portes, le Plessix, la Ville-Jehan, la Ville-ès Melais, la Saudraie, Lagrée, Ménéhy, Cataha, Lefeu, le Bois-de-la-Roche, le Tertre, la Touchette. Superficie totale 6 684 hectares 65 ares, dont (..) terres labourables 3 348 ha, prés 680 ha, bois 152 ha, vergers et jardins 96 ha, landes et incultes 2 083 ha, étangs 14 ha, châtaigneraies 3 ha (..). Maisons principales : le Boyer, la Ville-Dacy, Ferron. Moulins de la Chapelle, de la Nation, de Penfant, de Grelos, du Plessix, du Bouvier, du Boger, Servand, du Cardinal, à vent ; de Launay, du Ros, du Cellier, Carhaillan, Plégué, des Vaux, des Nouettes, de la Chapelle, à eau. Il y a foire le premier vendredi de janvier ; au Bois-de-la-Roche les quatrièmes jeudis de février, mars et novembre ; à Mauron les premiers vendredis d'avril, de juillet, d'octobre et le quatrième jeudi d'août. Marché le vendredi. La route royale n° 166, dite de Vannes à Dinan, passe sur cette commune de l'ouest à l'est. Géologie : schiste talqueux ; ardoisières exploitées. On parle le français [en fait le gallo]. »

En 1854 la commune de Mauron, ainsi que de nombreuses communes des alentours, est ravagée par une épidémie de dysenterie.

La gare de Mauron au début du XXe siècle.

Le monument aux morts du canton de Mauron porte les noms de 26 soldats morts pour la France pendant la Guerre de 1870.

En 1883 une épidémie de variole frappe environ 500 personnes et fait 60 morts. Mauron est aussi touché en mai et juin 1900 par une épidémie de fièvre typhoïde.

Le la ligne ferroviaire (Ligne de Ploërmel à La Brohinière, gérée par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest) est mise en service. Cette ligne ferroviaire, à écartement standard et à voie unique, longue de 41 km, comprenait entre Ploërmel et La Brohinière ; 5 gares étaient situées à Loyat, Néant-Bois de la Roche, Mauron, Gaël et Saint-Méen ; la ligne fut gérée par la suite par le réseau Ouest-État, puis par la SNCF, ferma en 1972 pour le trafic voyageurs et totalement en 1998.

Le | ]

La Belle Époque

Il existait six coiffes différentes dans le canton de Mauron vers 1900 : la "Marie-Louise", la "Coiffure" (en tulle brodé, portée principalement par les jeunes filles), la "Coiffe double" ( en mousseline, portée par les femmes), la "Catiole", le "Bonnet" et la "Polka".

Mauron à la Belle Époque
Mauron ː la fête du décrite par le journal L'Ouest-Éclair avant l'incendie survenu le soir-même.

Le soir du , jour de fête locale avec retraite aux flambeaux, feu d'artifice et fanfare de l'Harmonie Saint-Armel (de Néant), un important incendie détruisit plusieurs maisons et fermes dans le bourg de Mauron.

Le Joseph Monin, industriel, est autorisé à construire un chemin de fer à voie étroite et à traction électrique « pour transporter les produits de la mine de Paimpont (du minerai de fer extrait au niveau de l'actuel "Étang bleu" en Paimpont) à la gare de Mauron ». Mais cette ligne n'eût qu'une existence éphémère, la mine de fer étant déjà fermée en 1907.

L'école privée des filles de Mauron, tenue par les Sœurs de Saint-Gildas-des-Bois, est fermée en juillet 1902 en vertu de la loi sur les congrégations.

En 1903 Mauron n'avait encore aucun éclairage public : « nous ferons remarquer à M. le Maire que deux ou trois lanternes dans le bourg ne feraient pas mal pour celui qui est étranger au pays et qui arrive le soir en ce moment-ci. Cela ne porterait pas beaucoup préjudice au budget, et les habitants de Mauron verraient à se conduire le soir ».

Les funérailles de Mgr Guillois, ancien évêque du Puy-en-Velay, sont célébrées le dans l'église de Mauron ; son corps est inhumé dans l'église.

La nouvelle chapelle Saint-Utel peu après sa construction (carte postale).

L'ancienne chapelle de Saint-Utel, construite au style néoroman, dont la construction a été décidée en janvier 1910 et commence en novembre 1911 ; la nouvelle chapelle est inaugurée le .

Le un meeting aérien rassembla plus de 10 000 personnes sur la lande de Mauron.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts du canton de Mauron porte les noms de 452 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Le Livre d'or du ministère des pensions en comptabilise 180 originaires de la commune de Mauron dont 7 morts en Belgique (Ange Marion à Ham-sur-Sambre, Léon Eustache, Pierre Coudé, Pierre Porcher et Joseph Rolland à Maissin, tous les cinq dès le ainsi que Mathurin Dardaine et Jean Mignot en 1915) ; Eugène Jan a disparu le lors de la bataille de Sedd-Ul-Bahr en Turquie ; Ange Pambouc, marsouin, a été tué à l'ennemi le en Grèce ; Ange Leray est mort de maladie le en Albanie ; Constant Foloreille le , Ernest Gendrot le et Eugène Lucas le , soit 10 jours après l'armistice, sont morts tous les trois alors qu'ils étaient en captivité en Allemagne ; tous les autres sont morts sur le sol français (parmi eux Pierre Agaësse, Mathurin Corbin, Ange Delourme, Jean Gaidier, Pierre Guilloux, Jean Leglatin et Joseph Morice ont toius les sept été décorés à la fois de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, Pierre Délugeard, Eugène Guillon et Joseph Salmon tous les trois de la Croix de guerre et Jean Agaësse de la Médaille militaire).

L'Entre-deux-guerres
Mauron ː la Place de l'église et le monument aux morts vers 1920 (carte postale).

Le monument aux morts de Mauron est un monument cantonal qui porte les noms des morts de la Guerre de 1870, de la Première Guerre mondiale, de la Seconde Guerre mondiale, de la Guerre d'Indochine et de la Guerre d'Algérie ; il est érigé près de l'église de Mauron et a la forme d'un pilier commémoratif surmonté d'un pot à feu à son sommet et est orné d'une palme végétale

Mauron ː les courses de chevaux vers 1925 (carte postale).

Des courses hippiques étaient organisées sur l'hippodrome des Bruyères entre les deux guerres mondiales (la "Société des Courses de Mauron" a été créée en 1912), par exemple en 1920, ou encore en 1936 (le journal L'Ouest-Éclair écrit alors que « situé sur les confins de trois départements, Mauron se trouve particulièrement bien placé pour attirer les turfistes ») ; même celles du furent organisées en dépit de la guerre imminente. Un club de football L'Indépendante mauronnaise existait dans la décennie 1930 (une équipe dénommée Stade mauronnais jouait déjà des matches en 1909).

Dans la nuit du 21 au un grave incendie faillit détruire tout un quartier de Mauron et détruisit des immeubles à l'angle de la Grande Rue et de la Rue de la Gare.

La Seconde Guerre mondiale

Le un soldat allemand est tué et son corps est découvert dans une rue de Guilliers ; le , une grande rafle est organisée en représailles par l'occupant allemand à Guilliers et dans les communes voisines : 500 personnes sont rassemblées dans la cour de l'école publique de Guilliers et 43 hommes sont retenus, enfermés pendant 5 jours dans l'école puis emmenés à la gare de Mauron et envoyés au camp de Royallieu, puis déportés par le convoi du 22 mars 1944 au camp de concentration de Mauthausen ; parmi eux 6 sont morts en déportation : Raymond Doublet (mort le ), Joseph Groseil (mort le ), Jean Jegorel (mort le ), Prosper Vacher (mort le ), Ernest Quesnel (mort le ), Eugène Jagoury (mort le ). Une stèle commémorative a été érigée en 2009 près de l'ancienne gare de Mauron.

Le monument aux morts du canton de Mauron porte les noms de 27 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi eux Pierre Dupont, Lucien Fichet, André Guyomard, Georges Leduc, Constant Lorand, Louis Pidou, Louis Pierre, Eugène Porché, Marcel Quernée et François Quéau sont des soldats morts au printemps 1940 lors de la Bataille de France ; Joseph Pépion est mort en déportation en Allemagne le  ; Emmanuel Morla le et Christian Rolland du Noday le sont morts en captivité en Allemagne, Anne Goré (sœur Marguerite Marie) est une victime civile de la guerre tuée à Rennes le lors d'un bombardement.

Le , les chars de Patton pénètrent en Bretagne en libérateurs pour gagner Brest. La 6e division blindée américaine, aidée par la résistance locale, fait sauter le verrou allemand installé dans l'agglomération, après trois heures de combat ; Vital Percebois, résistant, et trois soldats américains (Andrew Brugger, James Coleman et Charles Roodman), sont tués ce jour-là par les Allemands.

L'après Seconde Guerre mondiale

Entre 1946 et 1960 plusieurs dizaines de jeunes de Plumaugat, Éréac, Lanrelas, Mauron, Saint-Méen, etc.. sont partis faire la récolte des betteraves à sucre dans le nord de la France pour gagner leur vie et améliorer l’ordinaire de leur famille restée au pays.

Le monument aux mort du canton de Mauron porte les noms du lieutenant Jean Dessus et du caporal-chef Pierre Deniel, morts pour la France pendant la Guerre d'Indochine. Deux soldats (Ange Berthelot et André Martin) de Mauron sont morts pour la France pendant la Guerre d'Algérie.

Le XXIe siècle

Un parc éolien constitué de 5 éoliennes d'une puissance installée de 2 000 KW chacune, est exploité par EDF énergies nouvelles ; il est situé près de la limite nord-ouest de la commune avec celle d'Illifaut. Un nouveau projet d'installation en 2022 d'un parc de 4 à 6 éoliennes (à 2 km du bourg d'Illifaut et à 5 km de celui de Mauron) est prévu par la société Windvision, ce qui a provoqué la réactivation de l'association "Treize vents" qui s'y oppose, arguant de la présence de 80 éoliennes dans la région avoisinante.

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Culture

Mots et Tempo est organisé tous les ans en période estivale par la commune sur le thème culturel et dure environ 5 semaines.

Balade dans le passé au Pays de Mauron est une exposition permanente dans les rues de Mauron de 21 reproductions en grand format (3 × 2 Néant-sur-Yvel en 1875. Depuis 2013 un dépliant propose un parcours de ces images du passé, avec commentaires sur chaque photo.

Mauron est située à proximité de la forêt de Paimpont souvent associée à la mythologique forêt de Brocéliande.

La commune accueillait le festival Ils ne mauron pas, au cours duquel de nombreux musiciens écossais du label Chemikal Underground se sont produits, c'est le sujet d'un film documentaire britannique baptisé Lost In France sorti en 2017,.

  1. « Mots et Tempo 2013 : du 16 juillet au 20 août », Bulletin de Mauron, no 45, été 2013, p. 15. Le thème de Mots et Tempo 2013 : « Histoire des châteaux et des temps modernes ».
  2. « Balade dans le passé au Pays de Mauron », Bulletin de Mauron, no 45, été 2013, p. 15.
  3. « «Lost in France», quand la crème du rock écossais festoyait dans le Morbihan », Libération, 15 février 2017.
  4. Stéphane Grammont, « Quand un bar d’une petite commune bretonne accueille la crème du rock écossais », France 3, 11 novembre 2015.

Héraldique

« De gueules, à un léopard d'argent ».

Devise : « Foi de Bréhand vaut mieux qu'argent ».

  1. Ce sont les armes et la devise de la famille de Bréhand (cf. « Bréhand (de) », dans Jean de Saint-Houardon, Noblesse de Bretagne, histoire et catalogue de la noblesse bretonne subsistante, Versailles, Mémoire et documents, (ISBN ), p. 403).

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Mauron dans la littérature

Découvrez les informations sur Mauron dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

1280 autres localités pour Bretagne

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