La Chapelle-Caro [la ʃapɛl kaʁo] est une ancienne commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne, devenue, le 1er janvier 2016, une commune déléguée de la commune nouvelle de Val d'Oust.
Géographie
Situation
Commune située sur l'axe Ploërmel – Vannes, La Chapelle-Caro se situe à quelques kilomètres de Ploërmel, mais également de Malestroit et de Lizio, deux communes classées « petite cité de caractère ».
Carte de l'ancienne commune de La Chapelle-Caro et des communes avoisinantes.
Relief et hydrographie
L'Oust longe l'ouest de cette ancienne commune et la séparait, avant la création de la commune nouvelle du Val d'Oust, de l'ancienne commune de Roc-Saint-André.
L'Oust au niveau du pont de la Bagotais.
Le ruisseau du Coudray, affluent du Ruisseau de Raimond, lui-même affluent de rive gauche de l'Oust, a sa source à l'est du bourg et traverse la partie orientale de La Chapelle-Caro.
Le relief de cette ancienne commune présente une pente générale vers l'ouest en direction de la vallée de l'Oust ; le dénivelé est notable entre le point le plus haut (116 mètres d'altitude) situé dans l'angle nord-est de son finage (au sud du lieu-dit La Boare) et la vallée de l'Oust (17 mètres d'altitude). Le bourg est vers 80 mètres d'altitude.
Transports
La commune est longée, côté ouest, par le canal de Nantes à Brest.
Le pont de la Bagotais.
La maison du garde-barrière et l'Hôtel de la Gare (la gare a disparu).
La commune fut desservie par une ligne de chemin de fer (Ligne de Questembert à Ploërmel), ouverte en 1881 et fermée au trafic voyageur en 1946 et au trafic marchandises en 1991, et disposait d'une gare commune avec Roc-Saint-André. Son tracé a été reconverti en voie verte.
Le Roc-Saint-André a disposé d'une gare, située en fait sur le territoire de la
Article détaillé : Gare de Roc-Saint-André - La Chapelle.
La route nationale 166 (axe routier Vannes - Ploërmel), aménagée en voie expresse, traverse la commune, desservie par les deux échangeurs du Val d'Oust (D 464) au sud et du Vent (D 766a) au nord. Cet axe routier passe juste à l'est du bourg.
Toponymie
Le nom de la localité est mentionné sous la forme La Chapelle en 1793 et devient La Chapelle-Caro en 1985. Elle est encore surnommée « La Basse-Chapelle » ou « La Chapelle-sous-Ploërmel ».
La paroisse de La Chapelle, érigée en 1802, a pris le nom de « La Chapelle-Caro » du fait de sa proximité avec la commune de Caro.
Ce toponyme composé provient de la famille La Chapelle.
Caro est donné pour avoir le sens de Karv, ar c'harv, substantif masculin prononcé « Karo » et signifiant le cerf. Caro pourrait aussi venir du mot Carrofum, qui équivaut au mot latin quadruvium (carrefour).
Le nom de la localité est attesté en breton sous la forme Chapel-Karozh depuis 1995. Il s'agit de la forme normalisée proposée par l'Office Public de la Langue Bretonne.
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↑ « », sur niverel.brezhoneg.bzh (consulté le )
Histoire
Préhistoire
L'ancienne commune de La Chapelle-Caro possède plusieurs monuments mégalithiques, notamment l'allée couverte du Bignon, le dolmen de la Maison Trouvée (ou Maison Trouée) ; A. Marteville et P. Varin décrivent en détail son état en 1843 et signalent aussi, à cette date, « sur la lande dite de Saint-Méen, huit ou dix peulvens isolés, dont les plus grands n'ont pas plus de 1 m 70 ».Le Pas de Gargantua est le seul menhir, désormais couché, subsistant d'un alignement qui en comptait encore 4 en 1909 selon Louis Marsille.
L'allée couverte du Bignon.
Le dolmen de la Maison Trouvée.
Le Pas de Gargantua (menhir couché).
Moyen-Âge
C’est un démembrement de la paroisse de Ploërmel. Elle est encore surnommée La Basse-Chapelle ou La Chapelle-sous-Ploërmel. Après avoir appartenu à la grande seigneurie de Porhoët, La Chapelle-Caro entre dans le domaine ducal en 1168. Le château de Creveix [Crévy], ancienne sergenterie féodée de Ploërmel, était la seigneurie de La Basse-Chapelle.
Temps modernes
La Chapelle-Caro est érigée en vicomté en 1576, en comté au seigneurie de Crévy en 1630.
Le fief de La Chapelle, paroisse de La Chapelle-sous-Ploërmel, fut tenu chronologiquement :
en qualité de seigneur, par les :
La Chapelle
Rosmadec, par mariage, le au château de Blois, de Jean III de Rosmadec et de Jeanne de La Chapelle ;
en qualité de comte, par les :
Rosmadec, par érection, en 1576.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi La Chapelle en 1778 :
« La Basse-Chapelle, ou La Chapelle : près Ploërmel, par la route de Vannes à Ploërmel ; à 20 lieues au Sud-Sud-Ouest de Saint-Malo, son évêché ; à 12 lieues trois quarts de Rennes ; et à 1 lieue et demie de Ploërmel, sa subdélégation et son ressort : c'est une trève amovible de Ploërmel. On y compte 900 communiants. Son territoire est mêlé de bonnes et de mauvaises terres ; les landes y font néanmoins peu étendues, et la récolte y est communément abondante. (..) Cette seigneurie appartient aujourd'hui à M. de Brilhac, conseiller au Parlement de Bretagne. »
Révolution française
En 1790, La Chapelle-Caro est détachée de Ploërmel et érigée en commune du canton de Caro pour être rattachée par la suite au canton de Malestroit.
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A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi la commune en 1843 :
« La Chapelle-sous-Ploërmel (nommée par Ogée La Basse-Chapelle): commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale. (..) Principaux villages : la Ville-au-Voyer, Tréviguet, Villeneuve, Crélan, la Coudraie, Trouslin, la Grande-Ville, la Clavelaie, le Val d'Oust, Crévy. Maison principale : le château de Grévy [Crévy]. Superficie totale : 1 657 hectares 5 ares 91 centiares, dont (..) terres labourables 652 ha, prés et pâturages 267 ha; bois 57 ha, vergers et jardins 33 ha, châtaigneraies 25 ha, landes et incultes 552 ha (..). La route royale n° 264, dite d'Angers à Brest, traverse cette commune, ainsi que la route départementale n° 3 du Morbihan, dite de Vannes à Josselin. Géologie : schiste argileux, schiste talqueux. On parle le français [en fait le gallo]. »
En 1873 « des habitants de La Chapellle, de Caro, de Lizio, de Quily, de Plumelec (Morbihan) demandent le rétablissement, dans le plus bref délai, de la royauté en la personne de Henri V, héritier légitime de la couronne de France ».
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La Belle Époque
Le eut lieu l'inventaire des biens d'église de Roc-Saint-André, La Chapelle et Sérent. « L'un des vicaires de Sérent et celui de Lizio ont été arrêtés et conduits, menottes aux mains, et sous escorte, au tribunal de Ploërmel pour y être jugés le soir même ».
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de La Chapelle-Caro porte les noms de 60 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux deux au moins sont morts en Belgique (Pierre Gru dès le à Rossignol et Pierre Le Gal le à Zonnebeke) ; la plupart des autres sont morts sur le sol français, dont 4 ( Pierre Brogard, Auguste Daniel, Jean Guerrier et Louis Thétiot) décorés à la fois de la Médaille militaire et de la Croix de guerre ; Joseph Noël a été décoré de la Médaille militaire.
L'Entre-deux-guerres
Le devis pour la construction du monument aux morts est établie le et la réception du monument est acceptée par la municipalité le ; le monument a la forme d'un pilier commémoratif orné de palmes ; d'une croix de guerre et d'une croix latine ; il est entouré de 4 bornes reliées par des chaînes ; les travaux furent effectués par Auguste Jouvance, entrepreneur à La Gacilly.
La Chapelle ː l'église paroissiale Notre-Dame vers 1925 (carte postale).
La Chapelle ː bas du bourg et église (carte postale).
La Chapelle ː l'entrée du bourg route de Ploërmel (carte postale).
La Chapelle : jeune fille du pays (carte postale, vers 1930).
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de La Chapelle-Caro porte les noms de 7 personnes mortes pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Parmi elles, Henri Le Gal, résistant FFI, fusillé au fort de Penthièvre en Saint-Pierre-Quiberon le ; André Pondard, cultivateur, membre du groupe de résistants de La Chapelle-Quily, tué par les Allemands le , âgé de 24 ans.
L'après Seconde Guerre mondiale
Cette commune n'a pris le nom de La Chapelle-Caro qu'en 1985, du fait de sa proximité avec Caro et afin de mieux la différencier des autres lieux dénommés « La Chapelle ».
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La création de la commune nouvelle du Val d'Oust
La Chapelle-Caro fusionne avec les communes de Le Roc-Saint-André et Quily au sein de la commune nouvelle de Val-d'Oust le
La commune nouvelle du Val d'Oust n'atteint à sa création que 2.693 habitants. Le maire de la Chapelle-Caro, Michel Guégan, qui fut le fondateur de la première communauté de communes en France, n'a pas dû se forcer pour chercher l'union des trois communes qui se sont regroupées. Un nom fédérateur a été trouvé pour la commune nouvelle.
Michel Guégan avait été à l'origine d'un premier projet de regroupement en 2013 qui concernait les trois communes de La Chapelle-Caro, Saint-Abraham et Le Roc-Saint-André (ces trois communes étaient déjà associées depuis 1999 dans le cadre d'un Sivu de l'école publique Pablo-Picasso, un regroupement pédagogique intercommunal), expliquant « qu'il n'y aurait plus besoin que d'un secrétaire de mairie au lieu de trois, et l'échelle des 2 500 habitants permettrait à la commune nouvelle de s'équiper d'un matériel d'une autre ampleur que celui utilisé par les trois petites entités ». Mais ce projet avait échoué en 2014.
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↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Yeurc'h La_Chapelle
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↑ « Le Roc-Saint-André. Le projet d’une fusion de communes refait surface », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
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↑ « Fusions. Trois communes nouvelles dans le Morbihan », Le Télégramme, 26 décembre 2015 (lire en ligne, consulté le 13 septembre 2024).
↑ Olivier Cléro, « Une fusion de La Chapelle-Caro, Saint-Abraham et Le Roc ? », 0uest-France, 26 novembre 2013 (lire en ligne, consulté le 13 septembre 2024).
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Héraldique
Les armoiries de La Chapelle-Caro se blasonnent ainsi :
Écartelé d’hermine plain et d’argent à deux fasces de gueules.
(Armes identiques à celles de Derval
Conc. B. Frelaut.
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