Hillion
Localisation
Hillion : descriptif
- Hillion
Hillion [iljɔ̃] est une commune française située près de Saint-Brieuc dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.
Géographie
Localisation
La commune de Hillion se situe en bord de mer, au nord-centre du département des Côtes-d'Armor, à l'Est de Saint-Brieuc et à l’extrême Est de l'agglomération dont elle fait partie : Saint-Brieuc Armor Agglomération.
Les communes les plus proches à vol d'oiseau sont : Yffiniac (4 Morieux (4,9 Coëtmieux (6,1 Pommeret (7,7 Andel (8,7 km).
Géologie et relief
La géologie de Hillion est la même que celle de Saint-Brieuc (voir : Cadre géologique Saint-Brieuc). La commune est localisée dans la partie médiane du domaine nord armoricain, unité géologique du Massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagne successives.
Des roches volcaniques sont bien visibles à Hillion au niveau de l'anse d'Yffiniac (tufs schistosés et poudingues vers la plage de l'Hôtellerie) et de la carrière du Vaugas où affleurent des leptynites acides, des amphibolites à grenat de haut métamorphique, alternant avec des gneiss dioritiques, des gabbros et quelques cumulats ultrabasiques. « Cette carrière donne une bonne image du complexe métamorphique et plutonique qui constitue le fond de la baie de Saint-Brieuc ».
Touristiquement, les principaux aspects de la géologie de cette bande côtière peuvent être abordés au cours de promenades géologiques qui permettent d'observer sur un espace réduit des roches d'âge et de nature différents, des structures géologiques (cisaillement, faille, pli, schistosité) témoins de phénomènes géologiques d'ampleur (magmatisme, tectogenèse, métamorphisme, érosion…).
Hydrographie
Située au fond de la baie de Saint-Brieuc, Hillion présente les caractéristiques d'une péninsule entourée par la Manche avec à l'ouest l'anse d'Yffiniac, au nord la baie et à l'est l'anse de Morieux dans lequel se jette le Gouessant. Sans grand relief, Hillion est traversée, en plus du Gouessant, par l'Évron et le Cré.
Avec un littoral d'environ 13 zone humide d'intérêt national que constitue la baie de Saint-Brieuc, classée réserve naturelle le .
Milieux naturels et biodiversité
Les dunes de Bon-Abri, au cœur de l'anse de Morieux, malgré leur modeste superficie (4 hectares), riches de leur biodiversité naturelle (dunes de sable nu, prairies humides, dunes boisées, etc.. constituent une mosaïque de milieux naturels), floristique et faunistique, constituent une réserve naturelle acquise par le département des Côtes-d'Armor en 1981. Elles abritent notamment 5 mares, dont deux permanentes, issues de l'exploitation industrielle du sable pendant une quarantaine d'années où vivent notamment 7 espèces de batraciens et 4 espèces de reptiles, dont des espèces rares comme le pédolyte ponctué, le crapaud des joncs, le triton palmé.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 . Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral », exposée à un climat venté, avec des étés frais mais doux en hiver et des pluies moyennes.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 amplitude thermique annuelle de 10,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lamballe-Armor à 12 vol d'oiseau, est de 11,8 . Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Au nord, présence de filons de dolérite qui s'altèrent en boules, d'orientation N.-S. La pointe nord montre l'affleurement de « nombreuses coulées surtout massives, des sills et des métasédiments surtout gréso-feldspathiques… Au-delà encore, après des niveaux d'amphibolite et de gneiss, dans la falaise très basse, on observera un poudingue à très gros galets (taille de la tête d'un homme) non allongés, faits de diorite quartzique ». Cf Hubert Lardeux, op. cit., p. 39.
- Elles résultent du métamorphisme de volcanites acdes.
- Elles résultent du métamorphisme de coulées de lave en coussins.
- « Le rubanement de ces métagabros, d’échelle millimétrique à centimétrique, est souligné par l’alternance de niveaux sombres riches en amphibole et de niveaux clairs riches en plagioclase. Il s’agit vraisemblablement d’un litage d’origine magmatique, du moins pour partie » Cf E. Égal, É. Thomas, P. Guennoc... [et al.], 243, Saint-Brieuc, éditions du BGM, 2005, p. 73.
- Hubert Lardeux, Claude Audren, Bretagne, Masson, , p. 38.
- Bernard Le Gall et Martial Caroff, Curiosités géologiques de la baie de Saint-Brieuc au Mont-Saint-Michel, éditions Apogée, , p. 7.
- Stéphanie Brousse, "Batraciens et reptiles en Bretagne", Yoran Embanner, Fouesnant, 2014, (ISBN ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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- « », sur infoclimat.fr (consulté le ).
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Toponymie
Le nom de la commune vient du nom du camp romain "Iliacus Roboris" (« camp du Rouvre ») qui était installé sur les lieux de l'actuelle ferme de Carbien, qui en garde la forme générale, une enceinte fortifiée avec des tours d'angle, plus récentes, mais construites sur les anciennes limites du camp.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Helyon au .
Les historiens de référence de la Bretagne : Dom Lobineau, Dom Morice, Arthur de la Borderie, s'appuyant sur un manuscrit daté du XIe ou XIIe siècle (Vita Briocii), situent la fondation du village de Hillion (alors Lis-Helion) à la fin du Ve siècle, "aux environs de l'an 490". Ce texte décrit précisément la "cour de justice de Helyon" (Aulam Helyoni ou Helioni). Ce lieu est ainsi devenu, selon ces historiens, dont Arthur de la Borderie dans son "Histoire de Bretagne", "le siège de l'autorité qui régissait le plou d'Helion, (qui) fut nommé désormais la cour de justice d'Helion, Aula Helioni, en breton Lis-Helion...". Le nom de Licellion, hameau situé à 3 km au sud de Hillion, subsiste de nos jours.
Le nom en breton de la commune est Helion.
- « », sur infobretagne.com (consulté le ).
- infobretagne.com, « » (consulté le ).
Histoire
Des origines à la période gallo-romaine
Préhistoire
De nombreux artefacts datant du néolithique ont été découverts sur le territoire de la commune depuis le paléolithique et du mésolithique. Par comparaison à d'autres sites littoraux comme celui de Piégu à Pléneuf-Val-André, il est raisonnable de penser qu'une occupation humaine a existé à Hillion à ces périodes. Outre ces artefacts du néolithique dispersés sur toute la commune qui attestent d'une large occupation, il faut noter la présence du menhir de Carquitté découvert en 1964, celui d'un dolmen démantelé au Champ Plétan, et les fondations d'une maison datant de la fin de cette période mise au jour par l'Inrap en 2017.
Plusieurs dépôts de haches à douille ou à talon, découverts notamment à Lermot et à Carquitté, montrent une continuité de l'occupation humaine durant l'Âge du bronze.
La période de l'Âge du fer a laissé relativement peu de traces : quelques poteries dans les lieux-dits de Crémur, Bonabry et Billemont. Dans l'ouest de la Bretagne, on observe la présence de souterrains armoricains associés à de petites fermes gauloises. Ces souterrains servaient à stocker des réserves probablement de nourriture, conservée dans du sel. L'un d'entre eux a été découvert dans la commune mais détruit lors de travaux.
Période gallo-romaine
C'est au cours du thermes à la Grandville, des céramiques, poteries, tegulae et suspensura confirmant la présence de thermes, ainsi que des pièces de monnaie datées du 1er au début du siècle, avec un apogée au siècle. Ces découvertes conjuguées à des repérages d'enclos par prospections aériennes ont permis d'identifier une quinzaine de sites : à la Grandville, l'Hôtellerie, Crémur, Lermot, Carquitté, Le Clos Cotte, Bellevue , Corseul) à Vorgium (Carhaix). Celle-ci est très bien repérée sur les plans terriers du duché de Penthièvre sous l'appellation classique de « chemin ferré » ; elle passe à Licellion où aurait existé un relais-auberge (Vetus stabulum). Le site de la Grandville est considéré comme un vicus portuaire comportant sur une vaste étendue des maisons et des thermes, ainsi que probablement un temple. Des restes de carrelages et de mosaïques ont été mis au jour et ont parfois servi par le passé à remblayer des chemins. Des murs peints à incrustation de coquillages ont été découverts au musée d'Archéologie nationale de Saint Germain en Laye. L'économie de ce vicus était lié à la fabrication de pourpre à partir de coquillages (Nucella lapillus) et aux activités littorales.
Période du Moyen Âge
L'empire romain au | ]
Pour maintenir sa présence et sa domination sur l'immense territoire qui s'étend en occident et en orient, l'empire romain s'appuie sur des troupes originaires de multiples pays, qui sont plus ou moins romanisées. Les peuples de la périphérie commencent à se rebeller et notamment les saxons font de fréquentes incursions sur les côtes d'Armorique dès la fin du siècle. Les villages côtiers sont ravagés, comme Port Aurel à Plérin, Fréhel et aussi le hameau de la Grandville (Hillion) où des traces d'incendie ont été observées sur les vestiges.
Le pouvoir romain fait appel à des troupes de supplémentaires provenant de Bretagne, notamment de Cornouailles et du pays de Galles. Il est très probable qu'une garnison se soit installée à la pointe de Hillion qui, de par sa géographie, permet la surveillance de toute la baie. La pression des peuples dits barbares s'accentue au siècle, entraînant des vagues de migrants de Bretagne vers l'Armorique qui devient la Bretagne.
L'implantation bretonne à Hillion
Selon la Vita Briocii (récit hagiographique qui relate la vie de Brieuc), celui-ci aurait débarqué dans le fond de la baie de Saint-Brieuc au siècle. De sérieuses réserves ont été émises par des historiens, dont Arthur de la Borderie, sur les récits très enjolivés, mais ils ne mettent pas en doute les éléments majeurs : l'arrivée de Brieuc avec des moines et des Bretons au siècle, l'implantation antérieure d'autres migrants d'origine galloise à Licellion (Lis-Helion signifiant la cour de Hillion) où se trouve son cousin Rigwall. En breton ancien, lis est un terme issu du gallois llys qui signifie « cour seigneuriale ». Ces textes laissent entrevoir une origine galloise du toponyme Hillion.
Il est probable qu'une chapelle ou une église en bois ait été construite à Hillion par les moines gallois. Ce n'est qu'en 848 que Nominoë, roi des Bretons, crée le diocèse de Saint-Brieuc, mais il n'y a pas mention de la paroisse de Hillion.
- Ronan, un saint emblématique de la Bretagne à Hillion
Comme de nombreux évangélisateurs venus des terres celtiques en Armorique, Ronan est un moine irlandais qui vient annoncer le christianisme au siècle. Il commence sa mission dans le Léon puis dans l'actuelle Cornouaille (Locronan ou « terre sacrée de Ronan »). Il se heurte à une résistance de la part des tenants du druidisme et, selon la tradition, part s'installer à Hillion, où il crée un ermitage à ce qui s'appellera le lieu-dit Saint-Ronan, nom qui perdurera jusqu'au siècle. Il y serait mort et son corps aurait été transféré à Locronan.
L'avènement de la chevalerie à Hillion
Les périodes troublées de la fin du siècle entraînent la création de lieux fortifiés dans lesquels la population peut se réfugier en cas d'attaques. Ils sont constitués par des mottes castrales où résident des chevaliers qui protègent la population. Selon Henri Frotier de La Messelière, le lieu-dit « la Motte verte » situé dans le bourg actuel serait l'une d'entre elles. Il y en avait-il probablement d'autres. La présence attestée des chevaliers de Hillion au siècle plaide en ce sens.
Le , Guillaume le Conquérant remporte une victoire décisive à la bataille d'Hastings, début de la conquête de l'Angleterre. De nombreux Bretons font partie de ses troupes, dont Éon Ier de Penthièvre qui règne sur la châtellenie de Lamballe. Les seigneurs de Hillion figurent parmi ses vassaux. Selon le Domesday Book (1086), Hervé de Hillion et Tihel de Hillion, chevaliers de Hillion, ont combattu à Hastings, avant de recevoir des terres et de s'installer en Angleterre,.
La date de la construction de l'église Saint-Jean-Baptiste est estimée par les spécialistes à la fin du siècle, donc peu après la conquête de l'Angleterre. On peut faire l'hypothèse que l'enrichissement rapide des chevaliers de Hillion n'y est peut-être pas étranger. Cette vaste église de type roman correspond au style normand des églises érigées à la même époque : elle comporte une tour massive implantée à la croisée du transept, ce qui tend à confirmer cette hypothèse.
- Les chevaliers de la paroisse de Hillion au XIIIe siècle
Longtemps après cette première mention des chevaliers de Hillion, d'autres documents attestent de cette même famille. Le nom de Rolland de Hillion est mentionné à plusieurs reprises à partir de 1216. Les anciens manuscrits évoquent aussi les mésaventures de Guillaume de Hillion faisant partie de l'escorte du duc de Bretagne Jean V, ainsi que de nombreuses références à l'écuyer Guillaume de Hillion, à Lancelot de Hillion, à Jehan de Hilyon, noble seigneur de Hillion… Les chevaliers de Hillion adoptent dès le siècle les armoiries « De gueules à une bande d'argent ».
D'autres familles nobles de Hillion, comme les Guéguen, appartiennent également à la chevalerie bretonne. Leurs représentants sont régulièrement présents aux montres, et la branche hillionnaise de cette famille, les seigneurs de la Villecolué et du Clos portent un sceau décrit en 1504 : « D'argent à l'olivier de sinople, au franc quartier d'hermines, chargé de deux haches d'armes de gueules en pal ». Ces armoiries semblent attester de la participation à une croisade par l'un de leurs ancêtres.
Quelques événements au cours du | ]
En 1327, Guillaume de Tournemine, revenant de la chasse, est surpris par une filière lors de la traversée de l'anse d'Yffiniac. Pour échapper à une mort imminente par noyade, il invoque saint Yves, décédé en 1303, et sort indemne de ce mauvais pas. Il apporte son témoignage lors du procès en canonisation de saint Yves et, en reconnaissance, il construit une chapelle qui lui est dédiée sur le site actuel de la chapelle du château des Marais
Pendant la guerre de Succession de Bretagne (1341-1365) entre Jeanne de Penthièvre et son mari Charles de Blois alliés aux Français d'une part, et Jean de Montfort allié aux Anglais d'autre part, Hillion occupe une place particulière dans le Penthièvre. Une garnison anglaise y séjourne commandée par Guyon de Kermalkeyn qui est l'un des 18 capitaines anglais recensés par Dom Morice en Bretagne. Sous la responsabilité du capitaine anglais de Bécherel, Wingreworth, cette garnison participe à la guerre des rançons qui ruine toutes les paroisses du Penthièvre, y compris Hillion. Cette garnison anglaise qui comportait sans doute plusieurs dizaines d'hommes d'armes était probablement basée au château de Lescobiche et à l'église Saint-Jean-Baptiste.
Révolution française
En 1790, Hillion élit son premier maire : Guillaume Guinard, fermier de Tanio. La population s'élève alors à plus de 1 700 habitants.
Sur la toute la côte d'Hillion, a été construit six abris de douaniers datant du pointe du Grouin à côté d'un bunker de la Seconde Guerre mondiale,.
Époque contemporaine à aujourd'hui
Le | ]
Les habitants de Hillion, Yffiniac et Langueux se livraient au colportage du sel extrait des salines de Langueux. Il était réputé pour sa blancheur éclatante et son goût ; on vendait aussi les résidus, attachés aux parois des chaudières ayant servi à l'évaporation de l'eau de mer, et qui formaient un sel de moins bonne qualité.
Les salines d'Yffiniac et de Langueux cessèrent leur activité vers 1860, victimes de la concurrence du sel provenant de salines plus méridionales, permettant d'obtenir du sel par des procédés plus économiques.
Le | ]
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts porte les noms de quatre-vingt-un soldats morts pour la France, dont un qui a péri en mer.
La Seconde Guerre mondiale
Le , les Allemands joueront une fanfare dans la cour d'un café de la commune dès leur arrivée. Ils construisent quelque temps après des blockhaus sur la côte qu'ils nomment sur principalement deux positions différentes :
- Wn La 370 (pointe des Guettes) : deux/trois blockhaus type Vf[Quoi ?] pour du stockage de munitions et équipements, des projecteurs et pour la Lichtsprechgeräte (téléphonie légère modulée ou transmission sans fil) qui servait pour les unités de défense anti-aériennes. Les soldats de ce secteur pouvaient communiquer avec ceux de la pointe du Roselier à Plérin et probablement ceux de la plage de Saint-Maurice à Morieux. Un blockhaus de type 612 a également été construit au bout de l'impasse de la pointe des Guettes pointant sa direction vers le nord-ouest, afin de protéger la baie ; il a été démoli vers le milieu ou la fin des années 1960. Trois autres petits bunkers, probablement de commandement, furent construits au début de l'impasse de la pointe des Guettes dans le jardin d'une maison de villégiature ainsi qu'un baraquement. Les trois petits bunkers sont encore présent mais le baraquement a été détruit juste après la guerre ;
- Wn La 371 (pointe du Grouin) : la pointe possédait deux blockhaus de type Regelbau 612,. Ce secteur avait été choisi pour défendre l'entrée du port du Légué de Saint-Brieuc côté Est. Les bunkers étaient équipés d'un canon Pak 40 de 7,5 cm. Ils disposaient d'une vue de 180° et étaient reliés par des tranchées, qui restent distinguables. Cette zone était protégée par un champ de mine et la route pour y accéder était muni de mines antichars.
Wn est l'abréviation de Widerstandsnest (nid de résistance), La pour le secteur de Lamballe et les chiffres pour le numéro du secteur ; ils sont donc à suivre d'Est à l'Ouest. La plupart de ces infrastructures sont toujours présentes.
Image externe | |
Carte des emplacements des ouvrages et positions allemandes d'Hillion durant la seconde guerre mondiale. |
D'autres secteurs étaient également sécurisées tel que la plage de Saint-Guimond, qui était recouvert de nussknackers et probablement d'autres éléments anti-débarquement tels que des pieux, des hérissons tchèques, des fil de fer barbelé et probablement des emplacements avec mitrailleuses (modèles MG 34 ou MG 42). Les dunes et plages de Bon Abri, et probablement celle de la Grandville, étaient recouvert de ces éléments ainsi que des mines anti-débarquement et antichars. La rue de Trégot, qui mène à la plage de Lermot, était protégée par des mines antichars et une structure bétonnée (un encuvement), aujourd'hui disparu, située entre les maisons n°25 et n°27. Une autre structure bétonnée identique est située derrière le n°4 Le Tertre Piquet. Ils étaient probablement équipées de canons KwK 38 de 5 cm. Au lieu-dit de Lermot, la maison n°15 rue de Trégot était un café ou les soldats allemand en permission pouvaient probablement se délasser (la soldatenkaffee). Derrière ce lieu-dit, était installé un réseau de barbelé et sur les routes et chemins, des chevaux de frises afin d'évité toutes intrusions de civils.
L'armée allemande s'installa également dans les château des Marais et des Aubiers et l'état-major logeait dans une maison rue de l'Hôtellerie.
Tôt le matin en , un avion anglais s'était débarrassé de ses bombes sur le bourg de Hillion. Il visait un dépôt de munitions à Saint-Ilan (Langueux). Une bombe tomba sur la route devant le café Hardoin-Méchinaud, aujourd'hui bar-crêperie face à la salle Palante, faisant un immense cratère profond où Joseph Déron, le sacristain qui allait sonner l'angélus du matin tomba. Il fut récupéré de justesse à l'aide de cordes. La deuxième endommagea l'Hôtel Saint Nicolas, juste derrière l'église, blessant grièvement une pensionnaire qui y perdit une jambe. L'hôtel fût reconstruit plus tard au titre des « dommages de guerre ». Enfin, le troisième projectile atterrit dans le jardin du presbytère ne faisant qu'un trou d'un mètre cinquante de diamètre. Ayant trouvé de la terre molle, la bombe ne dû pas exploser en profondeur. Elle s'y trouve peut-être encore.
Le , un avion américain Lockheed P-38 Lightning est touché par la DCA du lieu-dit de Lermot. L'avion, piloté par le lieutenant américain Emerson, est obligé de se poser en urgence au lieu-dit de Pivert (actuellement vers les serres des Salines) près du château des Aubiers. L'avion sera abandonné en plein champ et démonté par les soldats allemands qui sont au château. Ceux-ci pourchasseront le lieutenant Emerson et l'arrêteront.
Les Allemands quittèrent la ville quelques jours après le débarquement de Normandie, en fin de semaine entre le jeudi 8 ou le dimanche . Une troupe d'une trentaine d'hommes à pied s'en allèrent pour probablement aller sur Saint-Brieuc. Les américains arrivèrent le , même jour que la libération de Saint-Brieuc. Une unité d'artillerie d'environ cent hommes s'installèrent dans la commune avec quatre canons de 90 M1 ou M1A1) et d'un radar mobile. Les canons avaient été positionnés en batterie dans les champs à gauche de la route qui mène à la pointe des Guettes (actuellement derrière le camping Bellevue). La troupe installa également une dizaine de tentes dans le même secteur.
Le monument aux morts porte les noms de douze soldats sont morts pour la France. Parmi eux deux ont péri en mer.
La Guerre d'Algérie
Le monument aux morts porte le nom d'un soldat tombé au Champ d'Honneur.
Aujourd'hui
- « », sur histoire-patrimoine-hillion.fr (consulté le ).
- « », sur histoire-patrimoine-hillion.fr (consulté le ).
- Pierre Hillion, Bretons de la bataille d'Hastings : Hillion, une famille, un village, RoudennGrafik, (ISBN ), p. 170.
- René Couffon, L'église Saint-Jean Baptiste d'Hillion, Les Presses Bretonnes,
- Enquête qui fait faite sur la vie, les mœurs et les miracles d'Yves Hélory de Kermartin en vue de sa canonisation, rouleau de 81 peaux de vélin présentées en Consistoire au Pape Jean XXII le 4 juin 1331.
- « », sur actu.fr (consulté le ).
- Francis Habasque, Notions historiques, géographiques, statistiques et économiques sur le littoral des Côtes-du-Nord.,
- « », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
- « », sur histoire-patrimoine-hillion.fr (consulté le ).
- « », sur bunkersite.com (consulté le ).
- « », sur patrimoine.bzh (consulté le ).
- « », sur chateaudesmarais.com (consulté le ).
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Héraldique
Blasonnement :
De gueules à la bande d'argent chargée de trois mouchetures d'hermine de sable.
|
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