Carantec

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Carantec : descriptif

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Carantec

Carantec [kaʁɑ̃tɛk] (en breton Karanteg) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. C'est une station balnéaire de la baie de Morlaix, classée station touristique dès 1926

Les attraits de cette commune sont également les activités proposées : la pratique de sports nautiques sur un agréable plan d'eau, le tennis grâce aux différents terrains dont dispose la commune, le football, mais également le golf.

Géographie

Situation

Carantec fait partie traditionnellement du Pays Pouched (sous-ensemble du Léon), qui se situe entre la Penzé et la Rivière de Morlaix et comprend les communes de Carantec, Henvic, Taulé et Locquénolé. On parle aussi du pays chikolodenn, initialement le nom de la coiffe portée par les femmes de la région de Saint-Pol-de-Léon.

Carantec, en bordure de la baie de Morlaix.

Carantec est située sur le littoral nord de la Bretagne, en bordure de la Manche, dans la baie de Morlaix, à l'extrémité d'une presqu'île de 2 rias de la Rivière de Morlaix à l'est et de la Penzé à l'ouest, et le long d'une grève qui se découvre jusqu'à 2 km au large lors des grandes marées.

Rose des vents Baie de Morlaix
Roscoff
La Manche Baie de Morlaix
Plougasnou
Rose des vents
Baie de Morlaix
Saint-Pol-de-Léon
N Baie de Morlaix
Plouezoc'h
O    Carantec    E
S
Henvic Henvic Taulé

Présentation générale

Ancienne station balnéaire des années 1900, Carantec est connue pour son micro-climat dû à l'influence de la dérive nord atlantique, ses plages de sable et son patrimoine historique particulièrement riche. Les plages les plus importantes sont la grève Blanche, la plage du Kélenn et la plage du Clouet, la plus étendue. La station dispose aussi d'une côte à falaises qui offre des paysages remarquables (la chaise du Curé et la pointe de Pen-al-Lann), cette dernière disposant de points de vue sur la baie de Morlaix, la Rivière de Morlaix, le château du Taureau et l'île Louët.

Description

Louis Le Guennec a décrit Carantec en ces termes :

« Le bourg est assis sur l'ourlet d'un plateau dominant magnifiquement la baie de Saint-Pol-de-Léon. Au-dessous du bourg, le hameau de la Croix, bordant la grève, est devenu plus important que le chef-lieu de la commune ; c'est la station balnéaire des Morlaisiens, qui l'ont peuplée de villas et de maisons de campagne. Là est aussi le véritable port de Carantec, qui compte un certain nombre de barques de pêcheurs. On y a construit, en 1890, une estacade de soixante-quinze mètres de longueur pour faciliter le débarquement des produits de la pêche. »

Cette description date des environs de 1930, mais reste encore valable de nos jours, même si la pêche a depuis presque disparu et si l'extension urbaine a désormais relié le hameau de la Croix au bourg traditionnel.

Géologie

Carantec est située sur un massif granitique d'époque hercynienne, le granite présentant ici un faciès rose et fin à biotite, par exemple à la pointe de Penn-al-Lann, où le pendage est d'une vingtaine de degrés vers le sud et présente des filonnets quartzeux avec muscovite et tourmaline et localement de la wolframite et de la cassitérite ; le granite est porphyroïde à la pointe de Cosmeur.

Transports

Transport ferroviaire
La cale d'accostage du Kélenn.

La ligne ferroviaire de Morlaix à Roscoff, mise en service le par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest a desservi Carantec au niveau de la gare de Henvic-Carantec situé sur la commune d'Henvic. Cette station a été ouverte en 1910 afin que les touristes puissent se rendre à Carantec plus facilement par le train. Néanmoins, cette station (halte) a été fermée en 1981, et la ligne Morlaix-Roscoff n'est plus en service.

La situation péninsulaire de Carantec a contribué à son isolement : ce n'est qu'en 1927 qu'est inauguré le « Pont de la Corde » sur la Penzé (en béton armé avec une arche centrale de 114 mètres de portée), qui relie la localité à Saint-Pol-de-Léon ; la Rivière de Morlaix n'est toujours franchie par aucun pont en aval de Morlaix. Le a été inaugurée la « Route de la Corniche » (les travaux avaient commencé en 1912 mais s'étaient arrêtés pendant la Première Guerre mondiale) qui longe sur sa rive gauche la « Rivière de Morlaix » et relie directement Carantec à Morlaix.

La cale d'accostage du Kélenn est construite en 1910.

Carantec, outre l'île Callot, possède aussi des îlots (Ricard, Beclem, Île aux Dames ; Île de Sable, Île Verte, ar C'hlas Kozh, Vezoul) qui sont des refuges pour macareux moines, goélands argentés, sternes pierregarin ou de Dougall, tadornes de Belon, huîtriers pie et autres aigrettes garzettes. Ces sept îlots sont classés réserve ornithologique depuis 1962.

Les îles autres que l'île Callot

Un arrêté préfectoral de protection de biotope en date du concerne la protection du biotope du domaine public maritime de trois de ces îles (Ricard, Beclem, Île aux Dames). Il est notamment interdit de débarquer et circuler sur ces îlots entre le cormorans (Phalacrocorax sp.), les sternes (Sternidae sp.) et le macareux moine (Fratercula arctica) ».

L'île Callot

L'île Callot, accessible depuis le continent par une chaussée submersible qui permet de franchir la « Passe aux moutons », s'étend sur 2,125 cordon dunaire. C'est une terre pleine de charme qui est essentiellement constituée de petites criques, de dunes, d’ajoncs, de champs et de pâturages et qui offre aussi des plages. La pointe nord permet de découvrir enfin un paysage partagé entre les dunes sauvages et les ensembles de massifs granitiques battus par les vagues. Le granite de l'île Callot, réputé pour sa qualité et sa quantité a servi pour la construction de nombreux monuments de la région dont le Château du Taureau, la Manufacture des tabacs de Morlaix, les églises de Henvic, Taulé, Guiclan, Plouezoc'h et les traces des anciennes carrières demeurent visibles.

L'île Callot a servi de tout temps de refuge pour les populations menacées comme en témoigne l'éperon barré situé dans le nord de l'île : cette fortification protohistorique de l'âge du fer est constituée par une double ligne de remparts en terre et deux fossés.

L'île possède à son point culminant une petite chapelle dite "Notre-Dame de Callot", au tout début du  siècle : selon une inscription située à l'intérieur, elle aurait été édifiée en 502 (en fait plus tardivement selon les historiens) en mémoire de la victoire obtenue à cet endroit par le prince Rivallon Murmaczon (ou Riwall) sur le général danois Corsole (Korsold) qui avait placé sa tente et s'était retranché après avoir pillé le pays. En fait un doute existe sur le nom du vainqueur qui serait peut-être en fait si l'on en croit ce texte :

« Hoël, roi de Domnonée fut obligé de passer la mer à la tête de sa tribu ; il se réfugia en Cambrie en 509 ; quatre ans après, il retourna dans ses foyers suivi de ses 15 000 guerriers et prit une revanche éclatante sur les Frisons [Danois], qui avaient ravagé la Bretagne pendant onze ans, et qui, gorgés de butin, s'étaient retirés au nombre de 50 000 hommes à Carantec, à trois lieues de Morlaix ; Hoël y débarqua et tailla complètement en pièces l'armée envahissante. Après avoir fait élever sur le théâtre de sa victoire une chapelle que la tradition place dans l'île de Callot, le jeune vainqueur réunit toute la Bretagne sous sa domination et régna trente ans avec le plus grand éclat. »

Depuis cette date, la chapelle a toujours été l'objet d'une grande dévotion. Des indulgences furent accordées trois fois par an au moment où le protestantisme sévissait dans la région. Elle a été reconstruite à plusieurs reprises depuis ; elle doit à une rénovation du  siècle sa forme actuelle en croix latine (elle était auparavant rectangulaire) et son remarquable clocher, orné d'une galerie à balustres classiques et desservi par un escalier logé dans une tourelle cylindrique, est daté de 1672 ; ruinée pendant la Révolution française, elle fut relevée en 1808. Les boiseries de la chapelle sont classées depuis 1994.

Le pape Grégoire VI accorda en 1840 une indulgence plénière aux fidèles qui se confessent et communient dans la chapelle Notre-Dame-de-Callot, selon une inscription en langue bretonne située dans la chapelle. De nombreux ex-votos, y compris des modèles réduits de bateaux, illustrent la dévotion portée à Notre-Dame-de-Callot, en particulier par les marins. Le pardon a lieu traditionnellement le dimanche qui suit le 15 août.

La récolte et le brûlage du goémon était pour les habitants de Callot une activité importante comme en témoigne ce texte du milieu du XIXe siècle :

« Les habitants de l'Île de Batz et de la presqu'île de Callot récoltent le goémon qu'ils font sécher et l'emploient pour les besoins domestiques en guise de bois de chauffage. Les cendres qui en proviennent, et qu'ils conservent avec le plus grand soin, sont livrées au commerce agricole, mais elles ne sont jamais pures. Elles se trouvent mélangées à de la cendre provenant de la combustion de bouses de vache, que les habitants des côtes font sécher au soleil et qu'ils emploient ensuite comme combustible. Les cendres de goémon les moins mélangées, et par conséquent celles qui sont le plus estimées et recherchées, sont celles qui proviennent de l'Île de Batz. Celles de la presqu'île de Callot sont moins pures ; elles sont mélangées à une grande quantité de terre noirâtre que produit la presqu'île et qui en diminue et la valeur et la propriété. Les cendres de goémon ou de varech se vendent sur les marchés de Morlaix et de Penzé, vers la fin de mai et le commencement de juin, aux cultivateurs des cantons de Sizun et de Saint-Thégonnec qui en font un grand usage pour leurs blés noirs. »

Vers 1890, l'île Callot comptait une centaine d'habitants. La majorité des insulaires étaient alors des paysans-pêcheurs-goémoniers : « On possédait trois hectares. Mais certaines familles vivaient avec seulement un hectare et demi. Je pêchais à la voile et à l'aviron, lorsqu'il n'y avait pas de vent. Le goémon, on le brûlait sur l'île. D'ailleurs on peut encore, en cherchant bien, trouver des fours à goémon. Et on allait, en charrette à cheval, livrer les pains de soude à l'usine, à Plouescat. Plus tard, j'ai aussi péché les oursins ».
En 2010, 13 ou 14 personnes seulement y vivent encore en permanence.

L'école de l'île Callot
En 1927, le Dr Sibiril (médecin colonial habitant épisodiquement l’île), appuie une demande d’ouverture d’une école. Il faudra près de 9 ans et 2 autres demandes pour que la municipalité accède au souhait des habitants. L’école ouvre le 13 janvier 1936 avec comme institutrice Mlle Jeanne Marie Plassard. Elle ferme en 1975.

Le château du Taureau

Le château du Taureau est une île-forteresse qui dépend administrativement de la commune de Plouezoc'h. Elle fut bâtie par les bourgeois de Morlaix en 1542 afin de défendre l'entrée de la Rivière de Morlaix des invasions anglaises.

« L'an 1541, les Nobles Bourgeois de la ville de Morlaix, qui depuis que leur ville eût esté brûlée par les Anglois l'an 1521, avoient de coustume en temps de guerre d'aller faire le guet au Bas de la Rivière, ceux de la ville close de Saint-Martin, assistez des paroisses de Taulé, Henvic et Karantez (Carantec) à Penallan en Trecarantec (Trégarantec); et les habitans des faux-bourgs de saint Mathieu et saint Melaine, assistez des paroisses de Plou-Jean (Ploujean), Plouezockh (Plouezoch) et Plougaznou (Plougasnou) à Bar-ar-Menez ; ennuyez de ces guets furent conseillez par un Religieux du Convent de saint Dominique dans leur ville nommé Frère Nicolas Le Trocler, de bastir un fort sur un rocher qui est à l'entrée du havre dudit Morlaix nommé le Toreau vis-à-vis de la pointe de Karantec. Cet avis fut trouvé bon et fut présenté requeste au Roy pour en avoir la permission. »

Construite par Jean-Siméon Garangeau et casematée par Vauban en 1689, cette forteresse servit de prison d'état pendant la Révolution française (Romme, Soubrany et Bourbotte s'y poignardèrent en 1795 afin d'éviter l'échafaud) et après la Commune de Paris : Auguste Blanqui y fut emprisonné.

Après avoir été une prison, le château du Taureau devint une résidence secondaire propriété de Mélanie Lévêque de Vilmorin qui y donna des réceptions fastueuses dans la décennie 1930, puis une école de voile (dans la décennie 1960), avant d'être un temps abandonné et de fermer ses portes en 1980, faute d'entretien. Restauré par la Chambre de commerce et d'industrie de Morlaix et neuf communes avoisinantes, ce « Fort Boyard » breton, se visite à nouveau aisément en bateau depuis Carantec.

En accostant, un escalier baigné par les vagues et un pont-levis permettent d'y accéder ; on peut voir les anciennes chambres où la troupe était logée, des cachots et des caveaux voûtés. De la plate-forme supérieure, le panorama s'étend sur toute la Baie de Morlaix.

Le site est désormais aménagé et sécurisé afin de recevoir les touristes ; on peut y accéder en bateau au départ du port de Carantec ou dans le cadre d'une croisière d'une journée organisée par À fer et à flot au départ de Morlaix)

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral », exposée à un climat venté, avec des étés frais mais doux en hiver et des pluies moyennes.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 amplitude thermique annuelle de 9,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pleyber-Christ à 19 vol d'oiseau, est de 11,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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Histoire

Étymologie et origines

Le nom de Carantec provient de saint Carantec (ou Carantocus) qui dirigeait un monastère dans le Pays de Galles et dont saint Ténénan aurait été un disciple. C'est ce dernier qui, par dévotion pour son ancien maître, aurait construit en ce lieu une église qu'il lui aurait dédiée.

La vie de saint Carantec a été retracée dans un conte qui s'appuie sur les sources hagiographiques disponibles par Anne Dumas.

Antiquité

Une cinquantaine de pièces de monnaie osimiennes en bronze et en électrum ont été trouvées dans un vase en terre noire sur la côte ouest de l'île Callot à la fin de l'année 1910.

Moyen Âge

Pol Louis Potier de Courcy recense comme nobles habitant Carantec dès le  siècle la famille de Kerhallic (ou Kergallic), « seigneur du lieu Carnantec » ; la famille Omnès, seigneurs de Keromnès, fondue par la suite dans la famille Le Bouteiller ; la famille Le Bouteiller, seigneurs de Keromnès, de Kerouant, de Mescanton.

Époque moderne

Au châtellenie de Daoudour est subdivisée en deux juridictions : celle de "Daoudour-Landivisiau", dite aussi "Daoudour-Coëtmeur", qui avait son siège à Landivisiau et comprenait Plouvorn et ses trèves de Mespaul et Sainte-Catherine, Plougourvest et sa trève de Landivisiau, Guiclan, Saint-Thégonnec, Guimiliau, Lampaul-Bodénès, Pleyber-Christ, Commana et sa trève de Saint-Sauveur, Plounéour-Ménez et pour partie Plouénan ; et celle de "Daoudour-Penzé", qui avait son siège à Penzé et comprenait Taulé et ses trèves de Callot, Carantec, Henvic et Penzé, Locquénolé, Saint-Martin-des-Champs et sa trève de Sainte-Sève.

En 1694, Vauban craignant un débarquement anglais à Carantec fit fortifier la ville et créa des relais de guet entre Carantec et Brest, transmis de clocher à clocher par des signaux optiques (fumées) et acoustiques (coups de fusil) ; le premier de ces relais à partir de Carantec était le vieux clocher de Taulé.

En 1768, François-Gabriel de Poulpiquet de Kermen habitait le manoir du Fransic en Carantec.

La Révolution française

Les deux députés représentant les paroisses de Taulé, Henvic et Carantec lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven le

Jacques Cambry décrivit ainsi les Santécois (on peut supposer que la description peut aussi s'appliquer aux Carantécois) à la fin du panais, de quelques choux ; leur demeure est un trou formé par des rochers que des goëmonds couvrent à peine (...) La nourriture insuffisante que leurs efforts arrachent à la terre naît sur des lieux que le sable couvroit ».

Le  siècle

La vie agricole traditionnelle

Selon des statistiques agricoles publiées en 1849 et concernant selon les productions des années comprises entre 1836 et 1846, la répartition de l'occupation des terres est alors la suivante : pour une superficie totale de 902 ha, la commune possédait 523 ha de terres arables, 262 ha de landes et bruyères, 32 ha de bois, taillis et plantations, 18 ha de prairies naturelles, moins d'un demi-hectare de marais et d'étangs ; la commune possédait alors 6 moulins en activité. Les paysans de Carantec cultivaient à l'époque 105 ha d'avoine, 105 ha de froment, 78 ha d'orge, 13 ha de seigle, 42 ha de sarrasin, 249 ha d'ajoncs d'Europe, 9 ha de lin, 2 ha de chanvre, 16 ha de navets, betteraves, carottes et choux (dont 11 ha de navets), 78 ha de trèfle, 26 ha de pommes de terre, 37 ha restant en jachère, et élevaient 207 chevaux (52 mâles, 118 juments, 37 poulains et pouliches), 1 âne, 652 bovins (dont 400 vaches), 300 porcs, 58 ovins, 3 caprins, 221 poules et 89 coqs, 28 canards, 7 oies, et possédaient 40 ruches à miel. En 1836, la population agricole est de 1250 personnes, soit 96,9 % de la population communale totale qui était alors de 1290 habitants.

En 1899, Carantec fait partie des dix-huit seules communes du département du Finistère à déjà posséder une société d'assurance mutuelle, forte de 80 adhérents, contre la mortalité des animaux de ferme, qui assure les chevaux et les bêtes à cornes.

Les relations avec les communes avoisinantes et la récolte du goémon
Le pardon de Carantec en 1898.

Ancienne trève de la paroisse de Taulé, Carantec a été érigé en paroisse en 1802.

À la suite d'une enquête organisée par une circulaire du du Préfet du Finistère, le conseil municipal de Carantec répond (l'orthographe de l'époque a été respectée) :

« On doit accorder quelques jours de faveur à ceux qui n'emploient ni chevaux ni voitures pour la récolte du goëmon. »

Un conflit opposant les communes de Taulé et Henvic à celle de Carantec à propos de la collecte du varech est tranché par une délibération du Conseil d'État du .

« Avant 1789, ces trois communes ne formaient qu'une seule communauté, une seule paroisse, et par conséquent leurs habitants jouissaient, au même titre, du droit de récolter le varech, dans toute l'étendue des terres de la paroisse. Par suite de la création des trois communes, celle de Carantec est seule riveraine de la mer. Néanmoins, les habitants de Taulé et d'Henvic avaient longtemps continué à jouir de la récolte du varech. Mais la commune de Carantec ayant soutenu qu'elle seule y avait droit, les deux autres communes l'avaient assignée devant le tribunal de Morlaix. »

Après maintes péripéties judiciaires (le tribunal de Morlaix donne tort à Carantec) et administratives, le Conseil d'État tranche finalement que la récolte du goémon doit se faire sous la surveillance et l'autorité de l'administration et que c'est à elle qu'il appartient de régler, conformément aux usages, l'exercice de l'abandon fait aux habitants des communes riveraines.

Le , une demande de création de deux arrêts supplémentaires sur la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff, dont un sur la commune de Henvic, à l'endroit le plus rapproché de Carantec. Ce n'est qu'en 1910 qu'ouvre la halte de Kerrichard, dénommée gare d'Henvic-Carantec qui permet une meilleure desserte de Carantec.

En 1887 la commune de Carantec fut dans l'obligation de construire une école publique de filles afin de respecter la loi du 30 octobre 1886 sur les constructions d'office qui oblige les communes dépourvues d'école publique à en construire une.

Le  siècle

Les débuts de la station balnéaire

La fin du .

La Belle Époque
Alexej von Jawlensky : Champ de blé près de Carantec (1905, musée Albertina de Vienne)

À Carantec existaient une école publique pour les garçons et une école privée catholique pour les filles. En 1901 s'ouvre une école laïque pour les filles, mais celle-ci n'a que 5 élèves la première année. Répondant en 1904 à une enquête de l'inspection académique, Bars, instituteur à Carantec, écrit que « le cinquième seulement environ de la population adulte serait dans l'impossibilité de comprendre l'enseignement religieux donné en français ».

Les garennes et champs de la Chaise du Curé, divisés en 66 lots, sont mis en vente, jusque-là propriété communale.

Carantec : la halte ferroviaire de Carantec-Kérichard vers 1910 (carte postale ND Photo).

Le bureau de poste de Carantec est construit en 1903. Le peintre russe Alexej von Jawlensky passe l'été 1905 à Carantec en compagnie de Marianna Veriovkina (Marianne von Werefkin) ; il y peint la nature bretonne et envoie six toiles représentant la région au Salon d'automne.

La halte de Kérichard, sur la ligne ferroviaire de Morlaix à Roscoff, qui desservait Henvic et Carantec, fut mise en service le

Le est inaugurée la "route de la Corniche" qui désenclave Carantec en direction de Morlaix et en 1927, la mise en service du "Pont de la Corde" sur la Penzé contribue à désenclaver Carantec en direction de Saint-Pol-de-Léon et Roscoff.

Incendies

Le Grand-Hôtel, « le plus beau de Carantec avec celui du Quelen », brûle totalement le . Le château de Penn-al-Lann est détruit par le feu dans la nuit du 30 au .

L'alcoolisme à Carantec vers 1900

François de Kergrist, ancien maire de Carantec, répond en 1900 dans le journal Ouest-Éclair a un article paru antérieurement dans le même journal et qui dénonçait l'alcoolisme à Carantec :

« Ici comme partout il est vrai que le nombre des cafés est trop considérable. il a plus que doublé depuis que la malheureuse loi du a donné une entière liberté au commerce de détail des boissons. Carantec compte 13 cabarets. La population étant de 1 800 âmes, c'est un cabaret pour 140 habitants. La quantité de boisson consommée est très exactement constante par la recette de l'octroi. En prenant la moyenne des trois dernières années, on trouve que celle du vin s'est élevée par an à 18 269 litres, celle de l'alcool à 6 645 litres et celle de cidre à 4 089 litres, ce qui donne pour chaque habitant 10 litres de vin et 3,69 litres d'alcool pur équivalant à 8,20 litres d'eau-de-vie à 45°. Je vous accorde bien volontiers que 8,20 litres d'eau-de-vie par habitant, c'est beaucoup. (...) Encore faut-il faire deux observations : les quelques centaines d'étrangers [à la commune] qui fréquentent Carantec pendant la saison des bains de mer consomment une certaine quantité d'alcool (...); la plus grande partie de ce total est consommée dans les douze ou quinze noces qui ont lieu chaque année, qui durent deux ou trois jours, et surtout les dimanches et fêtes. Cela réduit à une quantité très faible la consommation habituelle et journalière. »

Les troubles liés à l'expulsion des Sœurs

Le , le commissaire de police de Brest, accompagné d'un détachement de gendarmes à pied et à cheval de Morlaix expulse les religieuses de la congrégation des Filles du Saint-Esprit, qui enseignaient à l'école de Carantec. « On fait une ovation aux religieuses qui sont sorties aux cris de "Vivent les Sœurs ! À bas les proscripteurs !"». Le comte Albert de Mun, député, était venu en bateau de Saint-Pol-de-Léon quelques jours plus tôt pour soutenir la cause des Sœurs et fit un discours enflammé en présence de plus de 1 000 personnes venues de tout le canton.

« L'exécution des décrets a eu lieu à Carantec à six heures du matin. Deux compagnies du . »

« Les Sœurs quittent l'école acclamées et vont à l'église, puis se retirent chez les habitants, pendant qu'on appose les scellés. »

Le recteur refusait alors l'absolution aux parents qui mettaient leurs enfants à l'école publique.

Les activités maritimes

En 1890, 9 bateaux sont construits à Carantec. Les chantiers Eugène Moguérou fonctionnaient dans la décennie 1920, construisant des yachts à moteur comme l'Achillée III construit en 1926.Les chantiers Élies, Mével (créé en 1935 au port de Carantec par François Mével décédé accidentellement en 1957), Nédélec (créé par Jean Nédélec sur la grève du Clouet et concepteur du « monotype de Carantec ») ont continué cette tradition de chantiers navals, davantage orientés vers la plaisance désormais, tout au long du  siècle.

Le chantier Sibiril, qui existe depuis 1790, est installé au Varquez en 1890 par Alain Sibiril, qui dirige l'entreprise jusqu'en 1927 ; son fils Ernest lui succède (c'est lui qui crée, avec Jacques Guéguen, un réseau actif d'évasion vers le Royaume-Uni pendant la Seconde Guerre mondiale); le chantier, qui ne construisait initialement que des bateaux de pêche, est dirigé par Alain Sibiril à partir de 1961, date du décès de son père, puis par Robert Sibiril ; il est désormais orienté vers les constructions neuves exclusivement de pilotines, vedettes de sauvetage, etc. Ces chantiers se sont aussi développés récemment à Roscoff-Le Bloscon ; en difficultés financières, ce chantier naval a trouvé un repreneur (Jean-Pierre Le Goff) en 2011, ce qui a permis de sauver 15 de ses 28 emplois. À la suite d'un désengagement de la SNSM, principal client du chantier, celui-ci est mis en liquidation judiciaire en 2022. Il y a alors 22 salariés travaillant dans le chantier. En janvier 2024, Morlaix Communauté préempte la friche industrielle pour aider à l'installation d'entreprises ayant la nécessité d'un accès à la mer.

En 1899 et à nouveau en 1921 - 1922, des invasions de pieuvres provoquèrent une ruine temporaire des pêcheurs de la région, y compris de ceux de Carantec. « En 1889 [les pieuvres] ravagèrent tout, pis à la suite d'une violente tempête, elles vinrent en telle quantité à la côte qu'elles y crevèrent et qu'on dut les enfouir. C'est à cette époque que sombra le dundee dunkerquois Saint-Pierre-de-Calais ; l'équipage put être sauvé, mais le capitaine, enlacé par les pieuvres, fut littéralement dévoré. C'était la répétition du drame décrit par Victor Hugo dans Les travailleurs de la mer. L'invasion de 1921-1922 ne le cède en rien à celle de 1899, avec cette seule différence qu'il n'y a pas eu de victime humaine ».

La récolte du goémon a longtemps été importante : en 1925 « le ramassage est d'un bon rapport et toujours à la disposition des riverains en abondance. Du côté de Carantec, 38 goémoniers s'en occupent ; la tonne de varech revient à 180 francs ».

La pêche était très active : par exemple le journal Ouest-Éclair écrit en 1925 :« Les ormeaux, les moules, les berniques sont récoltées en grand nombre, à Locquirec et à Carantec, d'où on en a expédié beaucoup ».

Le commandant Louis Bernicot navigateur solitaire parti à bord de son cotre de 12,5  à réussir la traversée du détroit de Magellan, faisant escale au Chili, puis à Tahiti, puis à La Réunion pour accoster au Verdon le .

Les guerres du  siècle
Les morts pour la France de Carantec
Le monument aux morts de la guerre 1914-1918.

Le monument aux morts de Carantec porte 112 noms de morts pour la France dont 72 décédés pendant la Première Guerre mondiale, 35 pendant la Seconde Guerre mondiale, 1 en AFN, 1 dans un territoire d'outre-mer non précisé et 3 dans des lieux et à une date non précisés.

Parmi les décédés de la Seconde Guerre mondiale, Armand Ollivier, né le à Carantec, quartier-maître canonnier, fit partie des 119 victimes (13 rescapés) de l'aviso Vauquois coulé par l'explosion d'une mine devant Le Conquet le .

Le réseau d'évasion pendant la Seconde Guerre mondiale
La statue de saint Yves offerte par les marins du Saint-Yves ayant échappé à la marine allemande à Notre-Dame-de-Callot

Grâce à la "filière Sibiril", organisée par Ernest Sibiril, maillon du réseau de renseignement militaires "Alliance", dont était aussi membre notamment le docteur Jean Le Duc et son épouse, 15 bateaux et en tout 152 personnes se sont évadées par mer au départ de Carantec (par exemple les deux frères Guy et René Le Citol, deux Lorientais qui se livraient à des sabotages dans la base sous-marine de Lorient où ils travaillaient, qui volèrent un bateau de pêche de Carantec, le Suzanne, le pour gagner l'Angleterre). La liste complète en est consultable sur un site Internet.

Le , neuf personnes (Gwenn-Aël Bolloré, Michel Fourquet, Bertrand du Pouget, Marcel Jassaud, Robert Guyader, Marc Thubé. Étienne Couliou, Valentin Souffez, et un inconnu prénommé Martin) embarquent clandestinement pour l'Angleterre dans un petit cotre, le S'ils te mordent à partir de la Penzé et parviennent malgré maintes difficultés à gagner Plymouth.

Alfred Jassaud dit Bison, frère de Marcel Jassaud, parti de Carantec sur le S'ils te mordent, fut arrêté à Paris le , emprisonné, torturé et exécuté le à Heilbronn en Allemagne.

Un autre épisode connu est celui du bateau Saint-Yves : dans la nuit du , une vingtaine de jeunes gens embarquèrent à bord de ce bateau, un petit sablier de 11 mètres, faisant route vers l'Angleterre. Repérés par un convoi de la marine allemande, ils firent le vœu en cas d'heureuse issue de leur évasion, d'offrir une statue de saint Yves à la chapelle Notre-Dame-de-Callot. Ils parvinrent sains et saufs à Fowey.

Par ailleurs, le , un avion allié tombe dans un champ de mines dans la presqu'île de Pen-ar-Lann en Carantec, l'appareil explose.

  1. http://www.infobretagne.com/carantec.htm
  2. Anne Dumas, 44Les aventures de Carantec, le moine pérégrin44, éditions Bénévent, 2009, (ISBN ), consultable http://cdigarches.free.fr/pdf/101012_les-aventures-de-carantec_site.pdf
  3. "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207700g/f43
  4. Pol Potier de Courcy, "Nobiliaire de Bretagne, ou Tableau de l'aristocratie bretonne depuis l'établissement de la féodalité jusqu'à nos jours", Saint-Pol-de-Léon, 1846
  5. Arthur de La Borderie, Les grandes seigneuries de Bretagne. La vicomté ou principauté de Léon, "Revue de Bretagne et de Vendée", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207871k/f108.image.r=Daoudour?rk=21459;2
  6. http://www.commune-taule.fr/web/sites_remarquables.html
  7. "Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", Kerangal, Quimper, 1924
  8. J. Madival et E. Laurent, "Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises", imprimé par ordre du Corps législatif. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k480097g/f496.image.r=Locquenole.langFR
  9. Jacques Cambry, , Tome premier, pages 139-140, librairie du Cercle social, Paris, 1798
  10. Jean-Marie Éléouet, " Statistique agricole générale de l'arrondissement de Morlaix", imprimerie de J.-B. Lefournier aîné (Brest), 1849, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1257176/f2.image.r=bovins.langFR
  11. Compte-rendu et procès-verbaux, " Association bretonne, Classe d'agriculture", Saint-Brieuc, 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5566957m/f68.image.r=Ploudaniel.langFR et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5566957m/f91.image.r=Ploudaniel.langFR
  12. Antoine Favé, Les faucheurs de la mer en Léon (récolte du goémon aux https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076777/f196.image
  13. a et b Léon Aucoc, "Des sections de commune et des biens communaux qui leur appartiennent", 1864
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  16. Lionel LeSaux, «  », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
  17. Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, (ISBN ).
  18. Fanch Broudic, L'interdiction du breton en 1902 : la ISBN ).
  19. Journal Ouest-Éclair  4967 du 4 août 1912
  20. "Jawlensky à Carantec", consultable http://enfinlivre.blog.lemonde.fr/2012/06/20/jawlensky-a-carantec/
  21. Journal Le Figaro,  239 du 26 août 1924
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  23. Journal Ouest-Éclair  1745 du 30 mai 1904
  24. Journal Ouest-Éclair
  25. Journal Ouest-Éclair  345 du 19 juillet 1900
  26. Journal Ouest-Éclair https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k639699s/f2.r=Carantec.langFR
  27. Journal Le Temps  15017 du 26 juillet 1902
  28. "Bulletin des Congrégations", n° du 17 août 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5757741k/f9.image.r=Carantec.langFR
  29. Journal Le Temps  15036 du 14 août 1902
  30. Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN ).
  31. Adolphe Joanne, "Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies", 1890-1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k733913/f161.image.r=Carantec.langFR
  32. Revue "Le Yacht", https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5859674g/f12.image.r=Carantec.langFR
  33. Jean Nédélec, né le à La Rochelle, mais qui a passé son enfance à Locquénolé, décédé le à La Grande-Motte
  34. http://monotypedecarantec.monsite-orange.fr/page2/index.html et http://cnsl.naoonet.free.fr/dossiers/editer.php3?cle=180
  35. http://www.chantier-naval-sibiril.com/index.html
  36. Erwan Chartier-Le Floch, "Le chantier Sibiril", revue Chasse-Marée, no 290,novembre 2017
  37. http://www.bretagne-info-nautisme.fr/Un-repreneur-pour-le-chantier.html?lang=fr&retour=back
  38. Journal Le Temps https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k244690d/f4.image.r=Locquenole.langFR
  39. Journal Le Temps https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k244690d/f4.image.r=Locquenole.langFR
  40. Journal Ouest-Éclair  8599 du 5 mai 1925
  41. Journal Ouest-Éclair https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k648156p/f3.image.r=Carantec.langFR
  42. Capitaine au long cours depuis 1908 à la compagnie "Chargeurs Réunis", puis à la "Transatlantique", le commandant Bernicot dessina lui-même son cotre
  43. Louis Bernicot, "La croisière d'Anahita", Gallimard, 1939
  44. Journal Ouest-Éclair  15177 du 31 mai 1938
  45. Memorialgenweb.org - Carantec : monument aux morts
  46. «  », sur Blog.com, Le blog de jean.pierre-clochon, (consulté le ).
  47. «  », sur Le blog de jean.pierre-clochon (consulté le ).
  48. Ernest Sibiril, sa femme et leur fils Alain faillirent être arrêtés le et trouvèrent refuge à Brest
  49. http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=78978
  50. a et b http://evasions.par.mer.carantec.filiere.sibiril.over-blog.com/10-categorie-2375155.html
  51. A Fut aviateur engagé dans les Forces françaises libres et devint après la guerre, PDG d'industrie
  52. Engagé dans l'armée de terre, il fit la Campagne d'Italie
  53. Engagé dans le BCRA (deuxième bureau de renseignements), il fut capturé lors d'une mission en France et déporté dans un camp de concentration
  54. Cousin de Gwenn-Aël Bolloré, engagé dans l'armée de terre comme motocycliste ; après la guerre, fait de l'import-export en Afrique
  55. Marin-pêcheur ; engagé dans les Forces navales françaises libres ; périt en mer en mars 1951
  56. Cousin d'Étienne Couliou ; marin-pêcheur ; engagé dans les Forces françaises libres ; périt en mer en novembre 1954
  57. Le nom du bateau s'explique par la devise de la ville de Morlaix : « S'ils te mordent, mordilles ! »
  58. http://www.france-libre.net/temoignages-documents/temoignages/guerre-du-petit-cotre.php
  59. Éric Rondel, La Bretagne bombardée, 1940-1944, éditions Ouest et Cie, 2011, [ (ISBN )]


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Héraldique

Le blason de Carantec.
D'azur au rocher de trois coupeaux de sable, issant d'une mer ondée d'argent, au chef de contre-hermine.
 (Déposé en préfecture le )

Culture

Carantec possède un cinéma associatif, le Cinétoile qui propose des films arts & essais ainsi que « grand public » toute l'année.

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Carantec dans la littérature

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