Bannalec [banalɛk] est une commune française située dans le département du Finistère, en région Bretagne.
Géographie
La commune de Bannalec est située dans le sud-est du département du Finistère, au nord-ouest de Quimperlé (12,9 ) et à l'est de Quimper (31,4 ). D'un point de vue historique, elle appartient à la Cornouaille. La commune n'a avec Scaër au nord et Le Trévoux et Riec-sur-Bélon au sud que des limites artificielles.
OpenStreetMap Limite communale.
Bannalec dans le département du Finistère.
Communes limitrophes de Bannalec
Rosporden
Scaër
Scaër, Saint-Thurien
Rosporden
Saint-Thurien
Pont-Aven
Riec-sur-Bélon, Le Trévoux
Mellac
Topographie, géologie et hydrographie
Bannalec a un territoire très vallonné qui s'étage entre 172 m d'altitude à Minez Kersclipon, au nord et 21 m d'altitude au moulin du Pont Taro, au sud-ouest.
La commune se situe sur les grandes failles du Massif armoricain allant de Quimper à Nantes. Le socle est composé en majorité de granite, une roche intrusive hercynienne (400 à 245 millions d'années), mais également de nappes du Paléozoïque inférieur (570 à 400 millions d'années) au sud. Au sud-ouest se trouvent des roches sédimentaires, de l'Ordovicien (environ 460 millions d'années) et du Silurien (environ 420 millions d'années).
La commune est drainée par de nombreux ruisseaux. Elle a pour limites naturelles l'Isole au nord-est, l'Aven au sud-ouest et le ruisseau de la Véronique et le Ster Goz à l'ouest. On compte également plusieurs bassins, deux élevages piscicoles, une station de pompage et un château d'eau. Les vallées sont très encaissées, celle de l'Isole coule dans de véritables gorges difficiles d'accès et encaissées d'une soixantaine de mètres par rapport aux hauteurs avoisinantes entre Pont-Hélec et Lostengoat, notamment à l'est de Penquélen ; mais sa vallée, bien que plus large, est aussi très encaisée plus en amont, par exemple entre le Moulin de Kerchuz et le Moulin Neuf ou encore, plus en aval aux alentours de la chapelle de Saint-Cado.
Paysages de Bannalec
L'Isole non loin de la fontaine Saint-Cado (limite communale entre Bannalec et Saint-Thurien).
Rochers formant une falaise sur la rive droite de l'Isole (le long du sentier venant de la fontaine Saint-Cado).
Paysage végétal aux alentours de la chapelle Saint-Cado.
Habitat et voies de communication
Près de la moitié de la population vit dans le bourg qui constitue la principale agglomération de la commune. Le reste de la population vit dans les nombreux écarts que compte la commune, le plus important étant le village de Saint-Jacques au nord. Le territoire est soumis à un développement pavillonnaire.
Le village est traversé par la D 765 (d'est en ouest) et la D 4 (du nord au sud). La D 23 relie le village à Saint-Thurien au nord-est. Dans la partie sud du territoire passent la D 22 et la RN 165, voie expresse reliant Brest et Quimper à Lorient et Nantes. Les aéroports les plus proches se trouvent près de chacune de ces villes. La ligne de chemin de fer venant de Rennes ou Nantes via Redon en direction de Quimper traverse la commune du nord-ouest au sud-est et Bannalec dispose d'une gare (mais les TGV Atlantique ne s'y arrêtent pas).
La gare de Bannalec au début du XXe siècle (carte postale).
La gare de Bannalec.
La gare de Bannalec.
La gare de Bannalec (rénovée) en 2022.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000
Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,8 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,3 j
Amplitude thermique annuelle : 11,2 °C
Cumuls annuels de précipitation : 1 133 mm
Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,9 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1984 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records BANNALEC (29) - 47° 55′ 42″ N, 3° 42′ 00″ O Statistiques établies sur la période 1984-2010 - Records établis sur la période du 01-06-1984 au 31-12-2015
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
3,6
3,5
4,7
5,9
9,1
11,4
13,2
13,1
11,3
9,3
6
4,1
8
Température moyenne (°C)
6,3
6,7
8,6
10,3
13,8
16,4
18,1
18,1
16
12,9
9,1
6,9
12
Température maximale moyenne (°C)
9
9,9
12,5
14,8
18,5
21,3
23
23,1
20,6
16,4
12,2
9,6
15,9
Record de froid (°C) date du record
−10,9 02.01.1997
−8,5 10.02.1991
−7,1 01.03.05
−3,5 12.04.1986
0 07.05.1997
3 14.06.1987
5 02.07.1997
3,5 31.08.1986
3 27.09.10
−1,5 18.10.1992
−4,5 29.11.10
−7,2 29.12.1996
−10,9 1997
Record de chaleur (°C) date du record
15,6 06.01.1999
18,8 14.02.1998
23,9 19.03.05
27,7 08.04.11
31,4 25.05.12
34,2 23.06.05
36,2 17.07.06
38 09.08.03
31,8 04.09.13
28,9 02.10.11
20,8 01.11.15
16,7 19.12.15
38 2003
Précipitations (mm)
151,2
116,5
94,8
89,7
83,6
59,2
64,4
65,6
83,3
126
139,5
147,2
1 221
Source : « » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
↑ « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).
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↑ Carte géologique de France
↑ Carte IGN.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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↑ « » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, (consulté le ).
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Toponymie
Mentionnée pour la première fois vers 1030 dans le cartulaire de Quimperlé, Bannalec est désignée sous le terme Plebs Banadluc. Le toponyme associe au breton balan « genêt » (en vieux breton banadl et en moyen breton banazl) le suffixe ek. Bannalec [le nom aurait dû logiquement s'écrire "Balanec"] signifie tout simplement « l'endroit où pousse le genêt (genêtière) ». Bannalec doit probablement son nom du fait que le genêt à balais y pousse en abondance.
Toutefois, l'abbé Mével, recteur de Plonévez-Porzay vers 1926, a émis une autre hypothèse : tout comme le nom de Trébalay signifie probablement la "trève de saint Balay", ce saint breton peu connu pourrait aussi être à l'origine du nom de Bannalec, tout comme de saint Belec en Leuhan et du nom de la commune de Ploubalay.
↑ Hervé Abalain - Noms de lieux bretons, page 16.
↑ La Dépêche de Brest et de l'Ouest, « », sur Gallica, (consulté le ).
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Histoire
Préhistoire
Au village de Kermaout, subsiste une allée couverte, une autre à Kerjean, et à proximité du village de Cosquériou-Saint-Cado, un dolmen enfoui. Un autre dolmen se trouve à Kercoat dans le parc du manoir du Quillio.
Antiquité
Un camp retranché a été identifié à 500 mètres au nord de Kerquillerm.
La voie romaine allant de Quimperlé à Quimper passait au sud de Bannalec par le bourg du Trévoux, Pont Glaérès et l'Église Blanche, son tracé se poursuivant via Le Moustoir en Kernével (actuelle D 22 pour ce tronçon). François-Nicolas Baudot Dubuisson-Aubenay écrit en 1636 :
« (l'orthographe de l'époque a été respectée) Au bout des rabines [chemins] de Banadec [Bannalec], on trouve une voye haulte, dossue et relevée, et fort droite une lieue durant, ressemblant fort à une voye romaine, sinon que, par endroits, elle est pavée de menus pavés ou caillou, à la moderne. Je croirois bien qu'elle auroit été réparée, et que ce pourroit estre une portion de ce grand chemin élevé que les Bretons estiment et content avoir esté fait par la royne d'Ahès, qui conduit depuis Vennes jusqu'à Kerahez (...). »
Article détaillé : Ahès#Chemins d'Ahès.
Moyen Âge
Bannalec a été probablement une paroisse dont le territoire aurait aussi englobé Scaër et Kernével.
Quatre mottes féodales ont été identifiées au Quillio, à Prat Lez, à Kerguillerm et une avec une double enceinte à Coat-ar-Vouden ; une autre se trouvait près de l'ancien château de Quimerc'h.
En 1050 le duc de Bretagne Alain Canhiart fit donation de la trève de Trébalay à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé. Cette donation figure dans le cartulaire de Quimperlé.
L'histoire de Bannalec est indissociable de celle des seigneurs de Quimerc'h [à ne pas confondre avec la paroisse de Quimerc'h] sous l’Ancien Régime. En effet ces puissants seigneurs disposaient d'un château féodal à Bannalec et de nombreuses terres dans la paroisse et celles du voisinage. Par ailleurs la seigneurie, qui appartenait alors à Hevin de Quimerch, fut érigée en baronnie par le duc en 1420 en récompense des services rendus par le seigneur de Quimerc'h à son suzerain, notamment pour le soutien militaire qu'il lui a apporté au cours de l'épisode de la trahison de Marguerite de Clisson et de ses deux fils Charles et Olivier. Elle disposa de ce fait du droit de haute, moyenne et basse justice avec création d'un gibet à quatre piliers sur le tertre de Roz-Glaz à Mellac. La seigneurie passa successivement par alliance des mains des Quimerc'h (, des Tinténiac (par le mariage en 1526 de Pierre de Tinténiac, seigneur du Perche et de la Coquerais, avec Françoise de Quimerc'h, fille de Louis de Quimerc'h et de Françoise de Broons) (hermines sur le blason, laisse à penser que ce Rivallon était un proche parent du duc de Bretagne. Quant au croissant, il appartenait à la famille des comtes de Cornouaille. En 1352, pendant la guerre de succession de Bretagne, le château féodal de Quimerch fut enlevé par l'anglais Roger David aux troupes de Charles de Blois. En 1472, , duc de Bretagne, permit au seigneur de Quimerch de contraindre ses vassaux à travailler aux fortifications du château. Le château féodal pris alors l'aspect définitif qu'il allait conserver jusqu'à ce qu'il ne soit entièrement rasé par son propriétaire en 1828.
Blasons d'après le « Nobiliaire » de Pol Potier de Courcy :
Blason de la famille de Quimerc'h.
Blason famille du Hautbois.
Blason Famille de Tinténiac.
Blason du Breil (Comte de Rais).
Époque moderne
La paroisse de Bannalec, en raison de sa grande étendue, environ 8 400 hectares avant la Révolution, était organisée en huit frairies : Coguiec, Tremeur, Trébalay, le Bourg, Troganval, Guirisec, Kerzudal et Bossulan. La frairie de Coguiec correspondait au quartier de Saint-Cado, tandis que la frairie de Guirisec correspondait au quartier Saint-Jacques. La frairie de Bossulan se trouve aujourd'hui en Pont-Aven. La plupart des frairies empruntait leur nom à celui d'un village. Celle de Guirisec le devait à une colline appelée Menez an Guerisec (mont de la cerisaie).
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D'après des aveux de la fin du sergents féodés du duc de Bretagne dans la ville de Quimperlé.
En 1575 un abbé commendataire de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, Pierre de Labesse, vendit trois villages situés dans la trève de Trébalay qui appartenaient jusque-là à ladite abbaye.
Pendant les guerres de la Ligue (1588-1598), une bataille opposa les troupes royales, commandées par Sébastien de Rosmadec (baron de Molac) et celles des Ligueurs, sous les ordres de Georges d'Arradon, seigneur de La Granville (lequel périt pendant le combat, ainsi que les sieurs de Kersalaün et de Beaulieu) dans un champ situé près du château de Quimerc'h ; Michel de Tinténiac, alors seigneur de Quimerc'h, selon le chanoine Moreau, ne donna asile à aucun des deux camps, fermant les portes de son château et restant spectateur de ce combat.
Toute la région fut ravagée par Guy Eder de la Fontenelle. Pitre-Chevalier écrit, à propos de l'organisation d'une soule : « Arrivez sur la lande, arrivez, jeunes gars de Nizon et de Kemperlé ! ... Arrivez, pauvres pen-ty de Lothéa et de Trébalay, incendiés par La Fontenelle... Arrivez habitants de Clohars et de Névez, à peine guéris de la famine et de la peste! Arrivez, superbes garçons de Bannalek, avec vos grands chevaux enharnachés (...) ». Il écrit à nouveau plus loin : « Ceux de Lohéa et de Trébalay ont eu leurs maisons brûlées par La Fontenelle. (...) Ceux de Clohars et de Névez souffrent de la disette et du mal jaune (...) Ceux de Bannalek demandent (...) mille livres pour relever leur clocher abattu par le tonnerre. (...) Ceux de Trévoux et de Moëlan sont en pleine famine et en pleine guerre avec les loups depuis un mois ; ils réclament une centaine de messes pour leurs morts après la prise de Kemper ».
À partir de 1526, en raison du mariage de Françoise de Quimerc'h avec Pierre de Tinténiac, le château de Quimerc'h passe aux mains de la famille de Tinténiac et y reste jusqu'à la Révolution française, possédé notamment successivement par François-Hyacinthe de Tinténiac, époux de Anne Antoinette de Kersulgen, et enfin leurs fils Hyacinthe de Tinténiac et son frère Vincent de Tinténiac (1756-1795), connu sous le nom de Chevalier de Tinténiac, fut l'un des chefs de la chouannerie bretonne.
Une trentaine de manoirs ont été recensés à Bannalec, dont ceux de Kerlagadic, Kerlec, Le Menec, Le Quilio, Le Quinquis, Livinot, etc., même si plusieurs d'entre eux ont disparu depuis.
Le prédicateur Julien Maunoir prêcha une mission à Bannalec vers 1662.
Bannalec prend part à la révolte des Bonnets rouges en 1675. Deux habitants sont exclus de l'amnistie royale accordée en .
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Les paroissiens de Bannalec étaient soumis à la corvée au grand chemin. Ils devaient entretenir 18 jours par an la portion de la voie royale (voie reliant Quimperlé à Quimper) comprise entre le village de Léty et le bois de Goarlot soit un tronçon long de 7,2 km. Les nobles ainsi que les bourgeois en étaient exemptés.
En 1759 la paroisse de Bannalec [le nom est écrit Bannallec] devait chaque année fournir 72 hommes pour servir de garde-côtes.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Bannalec en 1778 :
« Bannalec ; sur un coteau et sur la route de Quimper à Quimperlé ; à 6 lieues trois-quarts de Quimper, son évêché ; à 32 lieues un tiers de Rennes et à 3 lieues de Quimperlé, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse, dont la cure est présentée par un chanoine de la cathédrale, relève du Roi. On y compte, y compris ceux de Trébalai [Trébalay], sa trève, 3 600 communiants. Il s'y tient quinze foires par an. Ce territoire, rempli de montagnes et de coteaux, est tout couvert de bois ; on y voit des landes et la forêt de Guimerch [Quimerch] qui est fort étendue ; les terres en labeur y produisent d'abondantes récoltes en froment et en seigle. »
Révolution française
Au printemps 1789 le corps politique [Assemblée des paroissiens] de Bannalec, sous l'inspiration du marquis de Tinténiac, s'opposa aux idées nouvelles et refusa de concourir à l'élection des députés du Tiers-État de la sénéchaussée de Quimper sous prétexte que « la Bretagne est absolument indépendante de la France » et n'a donc pas à envoyer des représentants aux États généraux.
En 1790 la paroisse de Bannalec est érigée en commune et annexe à son territoire la trève de Trébalay, ancienne possession de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé. Elle cède plusieurs villages dont Bossulan, situés sur l'autre rive de l'Aven, à la commune voisine de Nizon.
Aucun des prêtres présents dans la paroisse n'accepta de prêter le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé ; parmi ces prêtres réfractaires, le curé Pierre Oury émigra en Angleterre, Jean Merdy fut déporté sur un des Pontons de Rochefort en rade de l'Île d'Aix, le Washington et Marc Calvez fut déporté en Espagne.
Le , 160 jeunes Bannalécois devaient se rendre à Quimperlé pour se présenter au conseil de révision. Mais arrivés au carrefour de Saint-Cado les jeunes appelés décident de s'en retourner au bourg de Bannalec où ils abattent l'arbre de la liberté aux cris de « Vive le roi ! À bas la République ! ». Pour les punir, treize d'entre eux furent arrêtés, puis finalement trois d'entre eux, aides-cultivateurs (Matthieu Toupin, Corentin Perron et Jean Lelgouarch) eurent la tête tranchée le 6 messidor an II () à Paris place de la République après avoir été condamnés à mort par le Tribunal révolutionnaire sur ordre du juge Antoine Fouquier-Tinville après un semblant de procès.
Pendant toute la période révolutionnaire, Bannalec fut un centre de chouannerie très actif, animé notamment par Guillaume Guyho, fils du sénéchal de la maison de Tinteniac, et d'autres membres de sa famille. En 1798, Jean-Pierre Boullé, préfet du Finistère, se rendant à Quimperlé, fut attaqué par une bande royaliste près de Bannalec, et perdit deux hommes de son escorte. Le une diligence est attaquée par des chouans aux environs de La Véronique. Le , François Joseph Rudler, lui aussi préfet du Finistère est attaqué à son tour près de Bannalec, mais son escorte repoussa ses agresseurs.
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Description du château féodal de Quimerc'h peu avant sa destruction
Selon le Chevalier de Fréminville « la forteresse de Kymerc'h [Quimerc'h] [était] la plus entière, la plus imposante et la mieux conservée de toutes celles qui, dans le Finistère, avaient survécu aux ravages du temps et des hommes ».
« Son plan était carré, et le portail se trouvait du côté qui regarde l'étang, en face de la chaussée qui le traverse. Il y avait grande et petite portes à arcades en ogives, et qui étaient fermées chacune par une herse et un pont-levis. Le corps de garde était pratiqué à droite, sous la voûte de la petite porte, ou porté de ronde. Deux tours rondes, jointes par une courtine, à galeries saillantes et mâchicoulis, formaient la défense du portail. Au devant de la tour droite lui avait été adossée, dans des temps moins anciens, une forte tour hexagonale. Ces tours étaient surmontées de toits en flèche, avec de grandes fenêtres à pignons, accompagnées d'ornements gothiques ».
« À l'angle droit de la façade, on voyait une tour ronde moins forte que celle du portail ; aux angles opposés du carré étaient deux autres tours rondes, dont celle de gauche, qui était la plus grosse et la plus forte de toutes, était le réduit ou donjon. Une tourelle qui lui était unie y servait de cage d'escalier. Les remparts qui unissaient toutes ces tours avaient deux mètres vingt-quatre centimètres d'épaisseur. Tous ces ouvrages, parfaitement bien construits en pierres de taille, eussent, pendant bien des siècles encore, résisté aux efforts destructifs du temps. Tout annonçait, dans le château de Kymerc'h, une construction du .
La destruction du château féodal de Quimerc'h
En 1828, le château féodal de Quimerc'h, qui datait en grande partie du pont-levis, ses tours surmontées de toits en flèche, ses grandes fenêtres accompagnées d'ornements gothiques et ses remparts qui avaient huit pieds d'épaisseur, est entièrement rasé par son propriétaire, Charles du Breil de Rays (1778-1838). On ne trouve plus à la place qu'une maison de plâtras, un édifice moderne bâti sans goût, sans règle et dans la plus bizarre architecture selon les dires du Chevalier de Fréminville.
Bannalec vers le milieu du | ]
En 1831, sur une population de 4 183 habitants, seulement 126 hommes et 44 femmes savent parler le français, le breton étant la langue d'usage, et 72 hommes et 18 femmes savent l'écrire.
Louis Tiercelin a décrit une fête à Bannalec à cette époque : « C'est le mardi qu'a lieu la lutte. Le matin c'est un bal (...) sur la route. Vers midi arrivent les lutteurs et les coureurs ; les auberges sont pleines. Les anciens conseillent les jeunes. Les courses ont lieu depuis l'auberge de Rodallec jusqu'à la route de Bannalec. (...) Les courses achevées, on se précipite vers le pré de Rodallec; les biniou sonnent. L'arbre des luttes scintille au soleil, portant dans ses branches des chapeaux, des mouchoirs et des galons d'argent (...) [On] conduit le mouton noir, dont les cornes sont entourées de rubans et de galons d'argent. La foule suit ! ». Mais en juin 1834 les combats de lutte bretonne, traditionnels notamment à Bannalec, Querrien et Saint-Thurien, sont interdits, mais se poursuivirent néanmoins. Par exemple est décrit de manière détaillée dans la revue "La Semaine des familles" un tournoi organisé à Pont-Aven en 1860 et opposant deux fameux lutteurs, Postic (de Scäer) et Hervé (de Bannalec).
Article détaillé : Scaër#Un tournoi de lutte bretonne à Scaër en 1898.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Bannalec en 1843 :
« Bannalec ; commune formée par l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui cure de 2ème classe. (...) Le château de Quimerc'h, en Bannalec, a été détruit depuis peu de temps ; on l'a remplacé par une moderne habitation. (...) Foires les 17 janvier, 6 avril, 2 mai, 11 juin, 26 juillet, 9 septembre et 2 novembre (le lendemain si ces jours tombent un dimanche ou une fête gardée). (...) Géologie : constitution granitique ; gneiss au sud de Trébalay. On parle le breton. »
En 1847, une famine à Bannalec fait suite à la maladie des pommes de terre en 1844, à la sécheresse au cours de l'été 1845 et aux gelées profondes au cours de l'hiver 1845-1846. Un cas de cannibalisme est rapporté par la presse régionale sur la commune.
Amédée Blondeau décrit Bannalec en 1869 :
« Bannalec est un chef-lieu de canton (...), lieu d'arrêt des voyageurs parisiens qui vont en villégiature dans cet amour de trou maritime appelé Concarneau. Le canton compte à peu près 4 000 âmes. Le bourg de Bannalec chiffre à peu près 800 habitants. Entouré de prairies luxuriantes, le village semble se recueillir dans ses vieilles coutumes que le chemin de fer anéantira difficilement. Ses humbles maisons au toit de chaume, son église rustique et naïve comme la foi des paysans qui vont y prier, respirent le calme et l'honnêteté qu'on trouve dans les terres les plus reculées de la vieille Armorique »
Des faits divers qui défrayèrent la chronique
Le
En 1863, la ligne de chemin de fer Lorient Quimper qui dessert Bannalec est mise en service.
Yves Nicot, un voleur récidiviste d’origine nantaise, fut condamné à mort le 23 octobre 1869 et guillotiné publiquement le 2 novembre 1869 sur la place du Champ de Foire de Quimper pour avoir égorgé Véronique Le Meur le 29 mai 1869 sur la route allant de Quimper à Bannalec alors qu’elle revenait de la foire et qu’elle l’avait pris dans sa carriole, afin de lui voler l’argent des ventes qu’elle avait effectué ce jour-là.
Les autres faits de la fin du | ]
En 1870-1871, une épidémie de variole est responsable d'environ 250 décès sur la commune.
Comme en forêt de Pontcallec (en Berné) ou en forêt de Lothéa (en Quimperlé et Clohars-Carnoët), on recense un grand nombre de sabotiers-meriniers en forêt de Quimerch au cours des siècles, depuis le XVIIe, mais principalement au XIXe.
Bannalec organisait aussi de nombreuses foires chaque année et obtint d'en organiser 5 nouvelles en 1871. L'élevage des chevaux était traditionnellement très important : c'est à Bannalec qu'était organisé chaque année le concours de poulinières de l'arrondissement de Quimperlé. Les chevaux étaient des "traits postiers du Sud-Finistère et de Cornouaille", issus du croisement d'étalons "Norfolk" avec des juments rustiques de la région. En 1908 le comte Henry de Robien écrit que c'est dans la région de Bannalec « que l'élevage [des chevaux] présente les meilleures garanties : choix judicieux des poulinières, conservation et meilleure association de celles-ci ». Une station de haras est ouverte en 1910 à Bannalec
En 1891 furent décidé le tracé et la construction de la route allant directement de Bannalec au Faouët via Lanvénégen (actuels D 23 dans le Finistère, D 177 dans le Morbihan).
L'épidémie de choléra qui sévit entre le 28 décembre 1865 et le 11 janvier 1866 fit 4 morts à Bannalec. En 1892 Henri Monod écrit que le canton de Bannalec, qui a alors 11 963 habitants, ne dispose d'aucun médecin.
En 1893, Jules Vagnair, un écrivain agrégé de lettres décrit ainsi le carnaval de Rosporden, dans un texte révélateur du mépris des intellectuels de l'époque à l'encontre des paysans bretons :
« Les paysans d'Elliant et de Saint-Yvi, ceux de Tourch et de Bannalec, venus dans leurs carrioles, en habits des dimanches, pour voir les Anglais et les Parisiens (car chez ces primitifs tous les étrangers sont parisiens ou anglais), se mêlèrent aux danseurs et gigottèrent en conscience. »
Les pressions sur les électeurs étaient fréquentes : par exemple en 1869 les maires de chaque commune de la circonscription reçurent l'ordre ldu préfet du Finistère de lire, en français et en breton, à la sortie de la première messe, un texte les incitant à voter pour M. du Couëdic et le préfet lui-même vint à Bannalec le jour des élections législatives, s'installant devant la porte de la mairie, pour favoriser l'élection de du Couëdic. Léonard Corentin-Guyho, propriétaire à Bannalec, fut à plusieurs reprises élu député entre 1876 et 1922 ; en 1914 son élection fut invalidée car il aurait acheté les voix de nombreux électeurs pour être élu.
Les écoles de hameaux d'Église Blanche, de Saint-Cado et de Saint-Jacques
Fin XIXe, la construction de 67 écoles de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :
le décret du 25 octobre 1881 qui a délégué une subvention pour 18 écoles de hameaux sur l'arrondissement de Quimperlé ; toutes ont été bâties dont 3 à Bannalec (Église Blanche, Saint-Cado et Saint-Jacques) ;
le décret du 14 mars 1882 qui a délégué une subvention pour 50 écoles de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; 49 ont été bâties.
L'adjudication pour la construction d'une école communale de filles à Bannalec se déroula len octobre 1899.
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La Belle Époque
Contrairement à l'ensemble de la France, Bannalec avait conservé, comme de nombreuses autres communes bretonnes, une forte natalité : par exemple entre 1894 et 1903, Bannalec compta 2 150 naissances pour 1 041 décès.
Le 9 janvier 1903, Creignou, curé de Bannalec, fait partie des 31 prêtres du diocèse de Quimper dont les traitements sont retenus par décision du gouvernement Combes « tant qu'ils ne feront pas emploi de la langue française dans leurs instructions et l'enseignement du catéchisme » car ils utilisaient le breton.
Tissage de tamis et de cribles à Bannalec au début du XXe siècle (carte postale Villard).
Femmes en coiffes du pays de l'Aven à Bannalec au début du XXe siècle.
Bannalec : la rue de Quimperlé au début du pardon).
Le tireur de bonne aventure (les femmes sont en costume de la région de Bannalec et de Scaër, carte postale Villard, vers 1910).
Première Guerre mondiale
Isidore Colas, soldat au 3e régiment d'artillerie de Vannes, blessé le 5 août 1914 par un éclat d'obus, fut envoyé à l'hôpital de Biarritz ; un grand blessé de guerre, Henri Legrain, originaire de Laon, qu'on devait amputer alors qu'il avait perdu beaucoup de sang, fut sauvé grâce à la transfusion de sang faite directement depuis le corps d'Isidore Colas qui s'était porté volontaire. Ce fut l'une des premières transfusions sanguines réussie de l'histoire, réalisée le 16 octobre 1914.
La Première Guerre mondiale fit 361 victimes bannalecoises mortes pour la France dont l'aviateur Jean Bourhis qui s'était illustré dans des meetings aériens avant-guerre et qui est mortellement blessé au cours d'un combat aérien en 1916 ; parmi les autres victimes, à titre d'exemples, Louis Salaün, capitaine au 43e régiment d'infanterie coloniale, tué à l'ennemi lors de la bataille de Morhange et décoré de la Légion d'honneur et de la croix de guerre ; François Sinquin, soldat au régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le 16 février 1915 à Cauroy-lès-Hermonville (Marne), décoré de la croix de guerre et de la médaille militaire ; Yves Burel, soldat au régiment d'infanterie, mort des suites de ses blessures le 19 novembre 1915 à Barly (Pas-de-Calais), décoré de la Médaille militaire et de la Croix de Guerre ; etc.. Certains sont morts hors de France comme Guillaume Michel, mort en Turquie en 1915, Pierre Salaun en 1916 et Henri Nabat en 1917, tous deux tués lors de l'expédition de Salonique dans l'actuelle Macédoine du Nord ainsi que Jean Bonnefoi à Salonique (Grèce) ; 12 au moins sont morts en Belgique et un au Luxembourg. Des marins sont morts en mer (par exemple Henri André lors du naufrage du navire auxiliaire Colbert le 30 avril 1917, René Guillou lors du naufrage du sous-marin Ariane le 19 juin 1917 et Jean Piriou, disparu en mer lors du naufrage du cuirassé Suffren le 26 novembre 1916. Jean Le Cotonnec, caporal au 1er régiment d'infanterie coloniale, a été tué en 1919, donc après l'armistice, en Hongrie ; etc..
Le corps du Bannalécois Louis-Joseph Heurt, soldat au régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le 8 janvier 1915 à Ovillers-la-Boisselle (Somme) a été retrouvé un siècle après sa mort.
Le monument aux morts de Bannalec fut inauguré le 28 mai 1922. Le journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest écrit : « À Bannalec, les morts se chiffrent par 354 sur une population de 6 138 habitants à la mobilisation ; il est à croire qu'il n'y a pas eu une seule famille d'épargnée. Toutes ont un deuil à porter, toutes (...) ont des larmes à verser, après tant d'autres, pour un cher disparu. (...) Les rues coquettement décorées, les maisons toutes enguirlandées montraient avec quel enthousiasme la population s'est intéressée à cette manifestation. (...) Le monument, œuvre des sculpteurs Quillivic et Joncourt est (...) une œuvre d'art (...) Sur son faîte l'inscription suivante : « Aux héros de Bannalec morts pour la France ». (...) Sur la face de la stèle qui s'élance, majestueuse vers le ciel, se dresse la statue d'une mère éplorée pleurant la perte de son fils (...) ».
L'entre-deux-guerres
À Bannalec, s'il y avait 97 % de messalisants en 1912, ils n'étaient plus que 10 % en 1936.
La Place de la Mairie à Bannalec vers 1920 (carte postale Villard).
Bannalec : danses bretonnes rue de Rosporden vers 1920 (carte postale Villard).
La coiffe de Bannalec (dessin de Saint-Germain publié vers 1877)
La coiffe de Bannalec vers 1920 (Musée de Bretagne).
Un mouvement important d'émigration de jeunes agriculteurs, provenant surtout des cantons de Briec, Bannalec et Scaër (en tout une centaine de familles), vers la région de Villeneuve-sur-Lot et Agen se développa après la Première Guerre mondiale.
Article détaillé : Finistère#L'émigration agricole de l'entre-deux-guerres.
En 1932, la construction d'une centrale hydroélectrique sur l'Isole, utilisant une chute d'eau de 51,40 mètres grâce à un barrage construit au lieu-dit "Le Roch" et permettant une production électrique annuelle de 8 millions de kilowatts est décidée. L'aménagement comprend une prise d'eau partant du barrage, installée sur la rive droite de l'Isole, capable de prélever 5 000 litres d'eau par seconde et un canal d'amenée en tunnel long de 1315 mètres, prolongé par une partie à ciel ouvert de 610 mètres de long. Cette installation est à cheval sur les communes de Scaër, Saint-Thurien et Bannalec.
En décembre 1935, un congrès des "Jeunesses paysannes", affiliées aux "Comités de défense paysanne", mouvement dirigé par Henri Dorgères, rassembla plus de 8 000 personnes à Bannalec.
André Duval crée l'"Union Sportive Bannalécoise" en novembre 1936.
Seconde Guerre mondiale
Bannalec fait partie de la zone occupée dès l'armistice du 22 juin 1940, les troupes allemandes y arrivant dès le 21 juin 1940 ; une garnison d'environ 120 hommes s'installe chez l'habitant et occupe les écoles. Au printemps 1942 les Allemands installent un dépôt de munitions dans le bois de Kerlagadic.
Le 16 août 1943, peu avant minuit, un train de marchandises se dirigeant vers Quimperlé est mitraillé par un avion en gare de Bannalec.
Dans la nuit du 10 au 11 novembre 1943, sept jeunes résistants FFI ont prévu d'enflammer un train de munitions stationné en gare de Bannalec, mais une fusillade éclate et une sentinelle allemande blesse Pierre Pendelio d'une balle dans le fémur ; celui-ci est rapidement torturé et contraint de livrer le nom de ses complices ; quatre d'entre eux (Jean et Louis Le Gac, Michel Yvonnou, Eugène Cadic) sont rapidement arrêtés le jour même et les deux autres (Pierre Ouadec et André Cadiou) un peu plus tard. Tous sont emprisonnés à la prison Saint-Charles de Quimper. Quatre d'entre eux (les deux frères Jean et Louis Le Gac, Michel Yvonnou, Pierre Pendelio) sont fusillés le 5 avril 1944 en un lieu non connu avec certitude, probablement à Peumerit. Eugène Cadic est fusillé le 21 avril 1944 dans les dunes du Poulguen en Penmarch.
Dans l'après-midi du 31 décembre 1943, un avion bombardier américain pris en chasse par l'aviation allemande basée à Lann-Bihoué s'abat à Kercréac'h à l'ouest de la commune, suscitant un grand émoi parmi la population. Le pilote et deux des huit autres membres d'équipage meurent dans l'accident. Sur les six rescapés, deux d'entre eux ne réussiront pas à échapper à la vigilance allemande, ayant atterri en parachute en plein bourg de Bannalec. D'autres aviateurs plus chanceux réussiront à regagner l'Angleterre. Le même jour, un avion allemand en flammes s'écrase et on en retire un corps carbonisé.
Le 4 août 1944, un convoi allemand est bombardé à Pont-Rozhuel en Bannalec. Le 7 août 1944, des soldats allemands qui sont descendus d'une draisine puissamment armée en gare de Bannalec viennent dans le bourg et tirent des rafales de mitraillette pour effrayer la population. Les FFI (Forces françaises de l'intérieur) ripostent. Les Allemands tentent alors de regagner la draisine. Mais ils auront un mort et cinq blessés et la draisine sera détruite. Après cet accrochage, les Allemands qui avaient ordre de se replier sur Lorient (à la suite de la percée des Alliés en Normandie et Bretagne) ne viendront plus s'aventurer à Bannalec, libérée.
La Seconde Guerre mondiale fit 54 victimes bannalécoises mortes pour la France. Parmi ces victimes : Guy Le Goapper, résistant, déporté au camp de concentration de Neuengamme et mort en déportation au camp annexe de Kaltenkirchen le 31 mars 1945 ; André Cadiou, résistant du mouvement Vengeance, déporté au camp de concentration de Dachau est revenu vivant des camps de la mort.
L'après Seconde Guerre mondiale
Le Festival Elixir est organisé pour la dernière fois en 1987 à Bannalec sous l'appellation "Rockscène".
Cinq soldats originaires de Bannalec (Michel Canevet, Robert Josier, Vincent Laurent, Yvon Le Breton et Roger Nicolas) sont morts pour la France pendant la guerre d'Indochine et 4 (Rémi Chanot, Jean Nozières, Roger Perennou et Joseph Postic) pendant la guerre d'Algérie.
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