Quily

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Quily : descriptif

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Quily

Quily [kili] est une ancienne commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne, devenue, le 1er janvier 2016, une commune déléguée de la commune nouvelle de Val d'Oust.

Géographie

Situation

L'ancienne commune française de Quily est située en France, dans le département du Morbihan, en région Bretagne, au nord des Landes de Lanvaux.

Relief et hydrographie

Le finage de l'ancienne commune de Quily est constitué pour l'essentiel d'un plateau bosselé qui culmine à l'extrême ouest de son territoire à 135 mètres d'altitude et dont la pente décroit en direction de l'est jusque vers 70 mètres d'altitude. Ce plateau est limité par un escarpement d'une cinquantaine de mètres de dénivelé, constitué par le versant de rive droite du lit majeur de l'Oust, lequel est large de près d'un kilomètre, à une altitude d'environ 25 mètres, dans la partie nord-est du territoire communal, entre la Ville Nayl et l'Herbinaye, mais se rétrécit jusqu'à disparaître au niveau de La Surprise et de l'écluse de Blond.

Le bourg de Quily occupe un site de sommet d'escarpement, dominant la vallée de l'Oust et situé vers 70 à 80 mètres d'altitude.

Le réseau hydrographique est constitué par l'Oust, qui limite cette ancienne commune côté est, la séparant de Guillac et par un de ses affluents de rive droite, le Ruisseau de la Grée de Cocherel, qui sert en bonne partie de limite communale avec Saint-Servant, même si cette limite s'en écarte quelque peu dans sa partie aval, un peu avant la confluence.

L'ancienne carrière de Quily (connue pour ses cassitérites et ses cristaux de calcédoine), appartenant à la famille Coudray, devenue un plan d'eau de 3 hectares et 40 mètres de profondeur, a été transformée depuis 2016 en centre de plongée et parc résidentiel de loisirs.

  1. «  », sur les-mineraux.fr (consulté le ).
  2. «  », sur actu.fr (consulté le ).

Toponymie

Le nom de la localité est mentionné sous la forme Quilir en 1082, Quilli en 1330. La paroisse est dénommée "Quilly" en 1427 et en 1536 ; Jean-Baptiste Ogée l'orthographie ainsi en 1778.

Quily, selon Hervé Abalain, dériverait du latin callis (bocage, bosquets).

La commune se nomme Tchili en gallo.

Le nom de la localité est attesté en breton sous la forme Killi depuis 1985. Il s'agit de la forme normalisée proposée par l'Office Public de la Langue Bretonne.

Homonymie avec la commune de Quilly en Loire-Atlantique.

  1. a et b ISBN  et , OCLC 63764620, lire en ligne), p. 170
  2. a et b Hervé Abalain - 2000 - Noms de lieux bretons - Page 101.
  3. «  », sur niverel.brezhoneg.bzh (consulté le )

Histoire

Moyen-Âge

Quily est un démembrement de la paroisse de Sérent et serait devenue une paroisse indépendante au chapitre du diocèse de Vannes en 1422, mais on le rencontre dans le pouillé de 1516) ; elle faisait partie du doyenné de Porhoët

Lors de la réformation de la noblesse de 1427, deux nobles sont cités à Quily : Antoine Morio au Haut-Quily et Perrot de Castel à Rebinaye.

Temps modernes

Carte de Cassini de la paroisse de Quily (1789).

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Quilly en 1778 :

« Quilly : à 7 lieues deux tiers au Nord-Est de Vannes, son évêché ; à 14 lieues de Rennes et à 3 lieues de Malestroit, sa subdélégation. Cette paroisse ressortit à Ploërmel, et compte 450 communiants : la cure est à l'alternative. Le Val sous Castel , moyenne et basse justice ; et Haut-Quilly, moyenne et basse justice , appartiennent à M. de Cartel. Ce territoire offre à la vue des terres en labeur et des landes. »


Révolution française

Julien Le Breton, recteur de Quily depuis 1763, refusa de prêter le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé, devenant donc prêtre réfractaire ; mais infirme et âgé (81 ans en 1792), il échappa à la déportation, mais fut emprisonné â Vannes, puis à Josselin en 1794 ; on ignore la date et les circonstances de son décès.

Le | ]

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Le Roc Saint-André en 1853 :

« Quilly (sous l'invocation de saint Nicodème) : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale(..) Principaux villages : Pouho, le Gourgan, la Ville-Neitle, les Châtelets, Blogo, Tréguguet, Crenelet. Moulis de Castel, à eau ; de Bohuay, à vent. Des titres anciens, dont certains existent encore dans la sacristie de Quilly, prouvent que cette paroisse n'était qu'un démembrement de Sérent. Mais à quelle époque Quilly a-t-il été érigé en paroisse? C'est ce que nous ne saurions dire, à moins que l'on fasse remonter cette séparation à la fin du enfeu. Quilly fournit du bois de chauffage et surtout du châtaigner pour constructions. On vante comme points de vue la lande de la Porette et le moulin de Bobuchet ; de ce dernier surtout, on découvre un point de vue fort étendu. Géologie : schiste talqueux ; schiste modifié dans le nord  ; ce dernier est exploité. On parle le français [en fait le gallo]. »

En 1873 « des habitants de La Chapellle, de Caro, de Lizio, de Quily, de Plumelec (Morbihan) demandent le rétablissement, dans le plus bref délai, de la royauté en la personne de Henri V, héritier légitime de la couronne de France ».

Le | ]

La Belle Époque
L'église et le cimetière de Quily au début du XXe siècle (carte postale).

Le conseil municipal de Quily refuse à deux reprises, en 1898 et en 1899 la création d'une deuxième classe à l'école publique, arguant que le bâtiment acheté 20 ans plus tôt est suffisant pour cette commune de 478 habitants, que la population décroît au lieu d'augmenter et que l'émigration est considérable (4 naissances en 1898) ; 89 enfants fréquentent l'école, mais ce chiffre ne se maintiendra pas et nombre d'enfants viennent des communes voisines.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Quily porte les noms de 18 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; Jean Rouxel est mort en 1917 dans l'actuelle Macédoine du Nord ; la plupart des autres sont morts sur le sol français.

L'Entre-deux-guerres
La Deuxième Guerre mondiale
Résistants de Quily et environs fusillés au fort de Penthièvre (journal Le Nouvelliste du Morbihan du ).

Le monument aux morts de Quily porte les noms de 8 personnes mortes pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale ; parmi elles Théodore Mainguy a été tué à l'ennemi le dans le Pas-de-Calais lors de la Campagne de France ; Gabriel Caillot, résistant FFI, a été fusillé par les Allemands le au fort de Penthièvre en Saint-Pierre-Quiberon et son frère Alexandre Caillot le au même endroit.

L'après Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Quily, édifié après la Seconde Guerre mondiale (et remplaçant le monument précédent édifié après la Première Guerre mondiale) est constitué de trois stèles en granite placées côte à côte : celle du milieu, plus grande, porte une croix de Lorraine et les noms des victimes de la Deuxième Guerre mondiale (Gabriel et Théodore Mainguy d'une part, six résistants d'autre part : Joseph Brûlé, Gabriel Caillot, Alexandre Caillot, Théophile Geffroy, Antoine Guillard, Eugène Malabœuf). Les deux stèles situées de part et d'autre de celle précédemment citée portent les noms de 18 soldats morts lors de la Première Guerre mondiale.

Le | ]

La création de la commune nouvelle du Val d'Oust

Le Roc-Saint-André fusionne avec les communes de La Chapelle-Caro et Quily au sein de la commune nouvelle de Val-d'Oust le

La commune nouvelle du Val d'Oust n'atteint à sa création que 2.693 habitants. Le maire de la Chapelle-Caro, Michel Guégan, qui fut le fondateur de la première communauté de communes en France, n'a pas dû se forcer pour chercher l'union des trois communes qui se sont regroupées. Un nom fédérateur a été trouvé pour la commune nouvelle.

Michel Guégan avait été à l'origine d'un premier projet de regroupement en 2013 qui concernait les trois communes de La Chapelle-Caro, Saint-Abraham et Le Roc-Saint-André (ces trois communes étaient déjà associées depuis 1999 dans le cadre d'un Sivu de l'école publique Pablo-Picasso, un regroupement pédagogique intercommunal), expliquant « qu'il n'y aurait plus besoin que d'un secrétaire de mairie au lieu de trois, et l'échelle des 2 500 habitants permettrait à la commune nouvelle de s'équiper d'un matériel d'une autre ampleur que celui utilisé par les trois petites entités ». Mais ce projet avait échoué en 2014.

  1. «  », sur infobretagne.com (consulté le ).
  2. «  », sur infobretagne.com (consulté le ).
  3. Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, lire en ligne), p. 478-479.
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  5. A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, lire en ligne), p. 682.
  6. France. Assemblée nationale (1871-1875), « 6087 », Feuilleton / Assemblée nationale,‎ , lire en ligne, consulté le ).
  7. « Commune de Quily. Agrandissement d'office de l'école publique », Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général / Conseil général du Morbihan,‎ , lire en ligne, consulté le ).
  8. a et b «  », sur memorialgenweb.org, (consulté le ).
  9. «  », sur maitron.fr (consulté le ).
  10. «  », sur monuments-aux-morts.fr (consulté le ).
  11. « Le Roc-Saint-André. Le projet d’une fusion de communes refait surface », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Yves Abhervé, « Communes nouvelles en décembre : des avancées, des reculs », Alternatives économiques,‎ .
  13. « Fusions. Trois communes nouvelles dans le Morbihan », Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. Olivier Cléro, « Une fusion de La Chapelle-Caro, Saint-Abraham et Le Roc ? », 0uest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).


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