Noyal-Châtillon-sur-Seiche

Localisation

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Noyal-Châtillon-sur-Seiche : descriptif

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Noyal-Châtillon-sur-Seiche

Noyal-Châtillon-sur-Seiche est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne. Située au sud du bassin rennais, traversée par la Seiche et peuplée de 7631 habitants, elle fait partie des 43 communes de Rennes Métropole.

Géographie

Localisation

La commune se trouve au sud de Rennes, sur un surplomb de la Seiche. Le bourg est séparé de celui de Chartres-de-Bretagne par la RN 137/E3.

Le territoire de la commune est traversé du nord au sud par la RD 82 et d’est en ouest par la RD 34 (seconde rocade de Rennes).

Communes limitrophes de Noyal-Châtillon-sur-Seiche
Saint-Jacques-de-la-Lande Rennes Chantepie
Chartres-de-Bretagne Noyal-Châtillon-sur-Seiche Vern-sur-Seiche
Pont-Péan Saint-Erblon

Hydrographie

La Seiche, affluent rive gauche de la Vilaine, est le principal cours d’eau. L’Ise et l’Orson drainent respectivement le nord et le sud de la commune. L’Orson est un ruisseau qui prend sa source sur la commune.

La Seiche constitue une partie de la limite communale entre Noyal-Châtillon-sur-Seiche et Saint-Erblon. L’Orson constitue la limite entre Noyal-Châtillon-sur-Seiche et Chartres-de-Bretagne.

Qualité des eaux

Un point de suivi de la qualité des eaux de l'Ise est présent sur la commune.

Transports

La ville était autrefois desservie par les Tramways d'Ille-et-Vilaine via la ligne de Rennes à Grand-Fougeray, entre 1910 et 1937.

Le centre de Noyal-Châtillon est desservi par les lignes de bus 61, 91 et 161ex.

La zone d'activité de la Janais est desservie par les lignes 59, 63 et 72.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Sud Est », avec des étés relativement chauds et ensoleillés.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 amplitude thermique annuelle de 13,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande à 5 vol d'oiseau, est de 12,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Extrait de la Tabula ducatus britanniae gallis, où l’on peut lire « Noyal ». Le symbole utilisé signifie pagi (bourgs).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Nulliacus en 1050, Noial en 1174, Noyallum super Siccam en 1516.

Noyal est un toponyme d'origine gauloise dérivé de l’étymon nouioialon, désignant une terre nouvellement défrichée. Les lieux nommés Châtillon tirent généralement leur origine d’une fortification du Moyen Âge (castellum) : il est probable qu’une ancienne forteresse couronnait la motte sur laquelle est construite l’église Saint-Léonard.

En gallo, Noyal s’écrit Nouyall ou Noyall et Châtillon-sur-Seiche s’écrit Châtiyon (écriture MOGA). Noyal-Châtillon-sur-Seiche s’écrit Nóyau-Chastilhon.

La forme bretonne proposée par l'Office public de la langue bretonne est Noal-Kastellan.

Histoire des deux paroisses et communes (avant leur fusion)

Noyal-sur-Seiche
Église Saint-Martin - ancienne église paroissiale de Noyal-sur-Seiche.

L'existence de Noyal-sur-Seiche semble remonter au XIe siècle car un seigneur nommé Geoffroy, fils de Salomon, construisit vers 1050 un château dans un lieu nommé Nulliacus et qui paraît être Noyal-sur-Seiche. Ce château qui est peut-être celui de Brécé, ne fut bâti qu’avec l'autorisation de l'abbesse de Saint-Georges dont l'abbaye possédait des terres sur la commune et avait un droit de Tonlieu, c'est-à-dire de prélever une taxe sur le transport des marchandises par bateau.

En 1697 le seigneur protecteur de la paroisse était messire Charles Marie Le Meneust, sire de Bréquigny.

Au XVe siècle se trouvait sur le côté nord du chœur de l'église, la pierre tombale des sieurs de Brécé ; celle des seigneurs de Lancé se voyait sur le côté nord de la nef et celle de ceux du Chênet, vis-à-vis du maître autel. En 1667 fut inhumée Marguerite Gouicquet, fille de Jean Gouicquet seigneur de Lancé.

Le cimetière de Noyal se situait autour de l'église. En 1878 la municipalité s'inquiète de son exiguïté, en raison de la construction des chapelles latérales de l'église. Dix ans plus tard rien n'a changé, un projet en cours depuis 1871 a été à maintes reprises modifié puis abandonné. En 1889, la commune reçoit de la famille de Vaujuas le don providentiel d'un terrain qui permet l'agrandissement du cimetière vers le nord à peu de frais. Les premières inhumations sur le nouveau terrain n'eurent vraisemblablement pas lieu avant 1892, soit plus de 14 ans après le lancement du projet !

Châtillon-sur-Seiche
Église Saint-Léonard - ancienne église paroissiale de Châtillon-sur-Seiche.

L'église Saint-Léonard, de Châtillon dépendait de l’abbaye de Saint-Melaine. Les moines en étaient curés primitifs. En 1158 Josse, évêque de Tours, confirme la donation de l’église de Châtillon aux bénédictins de Saint-Melaine. La paroisse ayant obtenu une certaine prospérité, les moines obtinrent en 1332 de Jean III, duc de Bretagne une foire annuelle à Châtillon-sur-Seiche le  (Cette date correspond à celle d’un pèlerinage à Saint-Léonard qui semble avoir remplacé un pèlerinage ancien à une relique de la Vraie Croix). Un peu plus tard, le duc Jean IV accorda à l'abbaye de Saint-Melaine, le 30 septembre 1380, « un marché par chacune sepmaine, au jour de mardy, en leur bourg de Chasteillon-sur-Seiche ».

À cette époque, autour du prospère et animé bourg de Châtillon-Sur-Seiche qui borde l'église Saint-Léonard, on dénombrait 3 manoirs nobles dans la paroisse (la Lande, Lancé et la Josselinais).

La foire du vieux bourg eut lieu plusieurs siècles et prit fin à la Révolution française.

1793 -1794 Pendant la Terreur (révolution française), le vicaire de la paroisse de Châtillon, Julien Gauthier fut caché sur le territoire de la commune par les paysans du lieu. Il disait la messe, baptisait, confessait de nuit et lors d'une de ses sorties nocturnes, il tomba sur une patrouille de soldats révolutionnaires. Arrêté, il s'échappa grâce au chef des soldats qui le laissa partir et ne donna l'ordre de tirer que lorsqu'il se trouva hors de portée.

Trois paysans de Châtillon-sur-Seiche appelés Baratte, Bazin et Logeais cachèrent tour à tour chez eux un prêtre nommé Crosson qu'ils désignaient par le nom de code de « tonton ». Une lettre qui lui était destinée tomba dans les mains d'un partisan du gouvernement, qui le dénonça. Le prêtre fut traîné par les cheveux jusqu'au pré voisin et fusillé.

Les Châtillonnais Baratte, Bazin et Logeais qui le cachaient furent arrêtés, conduits à Rennes pour y être enfermés. Baratte y mourut, la fin de la Terreur sauva les deux autres.

Le prêtre fusillé fut remplacé par un autre qui se cacha dans une excavation sur les bords de la Seiche. L'ayant aussi découvert, les « Bleus » le fusillèrent au lieu-dit les Prés Pruneaux.

Un dernier prêtre vint sur le territoire de la commune à la demande des paysans ; il se cachait dans une ferme de la commune de Bruz. Au bout de plusieurs années, il fut tué dans le bois de Chancor, alors qu'il disait la messe.

Le vieux bourg de Châtillon-sur-Seiche.

En 1803, la paroisse fut supprimée et son territoire fut uni à celle de Noyal-sur-Seiche. Mais en 1814, l'évêque de Rennes nomma à Châtillon-sur-Seiche un prêtre auquel il donna les pouvoirs de recteur et en 1820 une ordonnance royale érigea Châtillon-sur-Seiche en succursale et redevint indépendante de Noyal.

Elle conserve sous le chœur une crypte du haut Moyen Âge. De la période romane subsistent le chœur et une partie de la nef. Cette dernière ayant été agrandie au ou  siècle. La sacristie date peut-être du .

Châtillon-sur-Seiche était renommée pour ces cerises qui y « sont exquises et mûrissent plus tôt qu'ailleurs » (Adolphe Orain).

  1. Paul de La Bigne Villeneuve, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Georges de Rennes, Rennes, Imprimerie de Ch. Chatel, , 540 lire en ligne), p. 497.
  2. Amédée Guillotin de Corson, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, Rennes-Paris, Fougeray-Haton, 1880-1886 (lire en ligne), Vol. 5, p. 361.
  3. Erwan Vallerie, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne, Le Relecq-Kerhuon, An Here, (ISBN  et , OCLC 63764620, lire en ligne), p. 486-488
  4. Noms de lieudits et de personnes à Rennes (35), Bèrtran Ôbrée et Mathieu Guitton, Chubri, p. 16.
  5. «  », sur Geobreizh (consulté le ).
  6. «  », sur la base KerOfis, Office public de la langue bretonne (consulté le ).
  7. «  », sur infobretagne.com (consulté le ).
  8. Adolphe Orain, Chouannerie en pays Gallo.
  9.  IA00130700, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Héraldique


Les armes de Noyal-Châtillon-sur-Seiche se blasonnent ainsi :

De gueules à deux taureaux effarouchés affrontés de sable, accornés et onglés d’or, soutenant une crosse du même, à laquelle ils sont liés au col par une chaîne aussi d’or.

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