Plouyé

Localisation

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Plouyé : descriptif

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Plouyé

Plouyé [pluje] est une commune du canton du Huelgoat, dans le département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Toponymie

Le bourg vu de la taverne Ty Elise.

Parmi les étymologies possibles sur la seconde composante du nom en « plou Â», d'aucuns[Qui ?] évoquent le nom de sainte Hia ou Ia de Cornouailles britannique, enterrée à Saint Ives en cette même région. On rencontre les appellations de Ploie en 129, de Ployé en 1311 et de Plouyé pour la première fois en 1599. En 1793, le nom de la commune est transcrit Plouié et à partir de 1801, Plouyé.

Plouyé est une paroisse primitive de l'ancienne Armorique qui englobait aussi Plonévez-du-Faou, Landeleau, Châteauneuf-du-Faou et les trèves du Moustoir et du Quilliou.

  1. ↑ «  Â», sur infobretagne.com (consulté le ).

Géographie

Localisation

La commune appartient à Monts d'Arrée Communauté. Elle est limitrophe du Parc naturel régional d'Armorique, voisine du Poher et fait partie historiquement de la Cornouaille.

Carte de la commune avec localisation de la mairie.
Communes limitrophes de Plouyé
Brennilis Huelgoat
Loqueffret
Plonévez-du-Faou
Plouyé Poullaouen
Collorec Landeleau Kergloff

Relief

La commune est située sur le versant sud-est des Monts d'Arrée. Le bourg est situé à 265 mètres d'altitude et est traditionnellement assez petit : en 1886 par exemple, il n'a que 88 habitants pour une population communale totale de 1886 personnes.

Hydrographie

Plouyé est bordée à l'ouest par l'Aulne et au sud par son affluent l'Éllez qui confluent à l'extrémité sud-est de la commune.

L'Éllez et l'ancien moulin de Pont-Morvan.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée Â», avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 amplitude thermique annuelle de 11,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Brennilis à 10 vol d'oiseau, est de 10,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. ↑ B. Girard, La Bretagne maritime, Rochefort-sur-mer, 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r.r=Plouy%C3%A9.langFR
  2. ↑ a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale Â», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. ↑ «  Â», sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. ↑ «  Â», sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  5. ↑ «  Â», sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. ↑ «  Â», sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. ↑ «  Â», sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. ↑ «  Â», sur meteofrance.fr, (consulté le )

Histoire

Des origines au Moyen Âge

Mobilier trouvé dans le tumulus de Kerguévarec (musée de la préhistoire finistérienne de Penmarc'h).
Haches à talon trouvées dans le dépôt de Park ar Hoat (musée de la Préhistoire finistérienne de Penmarc'h).

Le territoire communal était déjà peuplé à l'âge du bronze comme en témoignent un tumulus de 27 mètres de circonférence découvert à Kerguévarec en 1884 (son mobilier, contenant entre autres des pointes de flèche et un brassard d'archer est exposé au musée de la Préhistoire finistérienne de Penmarch, dont une épée en bronze de 40 Paul du Châtellier à la fin du . Des haches à talon, datant aussi de l'âge du bronze, ont été trouvées dans le dépôt de Park ar Hoat en Plouyé. Deux autres tumuli de l'âge du bronze ont été identifiés à Kergadiou lors des travaux préliminaires à la construction de l'axe routier Lorient-Roscoff.

Au haut Moyen Âge, après avoir fait partie de la ploue de l'Armorique primitive de Plouenez, Plouyé devint une paroisse englobant un vaste terroire, incluant Plonévez-du-Faou jusqu'à la scission de cette "paroisse nouvelle" à une date inconnue.

Jeanne, dame de Plœuc et de Plouyé, épouse en 1292 Tanguy de Kergorlay, seigneur de Tymeur en Poullaouen. La baronnie de Kergorlay, implantée à Motreff, créée par un fils cadet de la maison de Poher, fut un temps au , comptant cinq ou six cents feux sur une superficie de 25 kilomètres carrés. Par la suite, cette seigneurie fut érigée en marquisat en 1616, regroupée avec Timeur et Plouyé.

Une terre de révoltes

Au fil des siècles, plusieurs révoltes ont concerné les habitants de Plouyé.

La jacquerie de 1489-1490

Une révolte paysanne (jacquerie) éclata en 1489 en Cornouaille selon les dires du chanoine Jean Moreau : ce soulèvement paysan était contre l'introduction en Bretagne voulue par la noblesse de la loi féodale française substituée à la plus libérale "coutume du pays", le bail à domaine congéable. Les paysans, sous la conduite de trois frères paysans que l'on dit être originaires de Plouyé, s'en prirent aux nobles et aux bourgeois de la région, projetant de les massacrer.

« En l'an 1489 il y eut un grand soulèvement en cet évêché de la populace contre la noblesse et les communautés des villes, qui, ayant publiquement et à guerre ouverte pris les armes, coururent les villes, bourgades et maisons des nobles, tuant tous ceux qui tomboient entre leurs mains, leur intention et leur but n'étant autres que d'exterminer tous ceux de cette qualité, afin de demeurer libres et affranchis de toute subjection [sujétion], des tailles et pensions annuelles qu'ils payoient à leurs seigneurs, et revendiquer la propriété de leurs terres Â» écrit le chanoine Moreau.

Après être entrés le dans Quimper et avoir mis à sac la ville, ils furent défaits quelques jours plus tard le à Penhars où beaucoup sont massacrés (au lieu-dit "Prad-ar-Raz", où "Pratanraz", rebaptisé depuis "Prad ar mil gov", c'est-à-dire "Pré des mille ventres"), puis le près de Pont-l'Abbé au lieu-dit Ar Veujit Vras (La Boissière) en Plomelin, près du ruisseau le Dour Ru. Des révoltés survivants se réfugient à Châteauneuf-du-Faou qu'ils autogèrent quelques jours et mettent à sac mais le Charles de Quimerc'h réussit à rétablir l'ordre dans cette localité. Les meneurs étaient trois frères originaires de la paroisse de Plouyé. Seul le prénom de l'un d'entre eux nous est connu. Il s'agissait d'un dénommé Jean, surnommé "Jean l'Ancien" ou Yann Plouye. De cette défaite serait né un proverbe breton "Dalc'h mat Jan, sac'h, c'hui duc e breis" ("Tiens bon, fais ferme, Jean, et tu seras duc de Bretagne").

L'événement est ainsi décrit par l'historien Jean-Pierre Leguay : « Les paysans d'une quinzaine de paroisses dont Plouyé, Plonévez-du-Faou, Plomodiern, Saint-Nic... forment une "commune" qui se donne pour but de prendre Quimper et de la mettre à feu et à sang... Il est possible que "l'effroi" ait eu comme origine le congédiement par des propriétaires citadins de fermiers et convenanciers (...). La répression rapide et brutale, le massacre des manants à "Pratanros", l'exécution des meneurs ne font pas disparaître le malaise qui subsiste jusqu'à la fin du siècle Â».

La façade de l'église paroissiale Saint-Pierre.
Inscriptions sur la façade de l'église portant sa date de construction (1664).

Dans le "Barzaz Breiz", le vicomte de la Villemarqué écrit une version de ces événements plus favorable aux révoltés:

 (...) Maudite soit la terre elle-même, la terre de Plouyé,
Qui est la cause de querelles terribles,
La cause de terribles querelles entre le maître et le colon.
Mais maudits soient, par-dessus tout, les nobles hommes
Des cités qui oppriment le laboureur.

(Les "nobles hommes" évoqués dans cet extrait sont en fait les bourgeois des villes selon la terminologie usitée à cette époque).

La "gwerz" intitulée "Les jeunes hommes de Plouyé" conserve le souvenir de cette révolte des domaniers (= paysans dans le cadre d'un contrat de domaine congéable des m onts d'Arrée au XVe siècle):

Écoutez tous, gens de Plouyé, écoutez bien ce qui va être publié
Que dans le jour et l'an soit faite l'estimation de ce qui appartient en propre à chacun de vous
Vos édifices et vos fumiers ; et qu'elle soit faite à vos frais ;
Et allez ailleurs, vous et les vôtres, avec votre argent neuf chercher un perchoir [...]
Adieu nos pères et nos mères ; nous ne viendrons plus désormais nous agenouiller sur vos tombes !
Nous allons errer, exilés par la force, loin des lieux où nous sommes nés,
Où nous avons été nourris sur votre cœur, où nous avons été portés entre vos bras.
Adieu nos saints et nos saintes ; nous ne viendrons plus vous rendre visite ;
Adieu patron de notre paroisse ; nous sommes sur le chemin de la misère.

Une autre gwerz connue également grâce à Hersart de la Villemarqué raconte vraisemblablement l'expédition des manants de Plouyé contre les agents fiscaux du vicomte de Rohan au cours de l'été 1490 :

Que dites-vous, mangeurs de bouillie, paierez-vous la taxe ?
Pour moi je ne la paierai pas, j'aimerais mieux être pendu ! (...)
Et chacun de prendre un tison - En route les gars, en route maintenant,
En route, les gars, en route maintenant, et vite à la ville de Rohan ! (...)
En descendant de la montagne, ils étaient trois mille et cent,
Et quand ils furent arrivés à Langoat ils étaient dix mille en troupe
Et quand ils furent arrivés à Rohan ils étaient trente mille cinq cents (...).

Une autre gwerz, le Faucon, évoque aussi cette même révolte plus au sud dans le "Menez Du" ("Montagnes Noires"). Elle évoque aussi toutefois Plouyé:

 (...) Trente morts, mais trois mille entrèrent
Et mirent le feu dans Quimper.
Si bien que les bourgeois criaient:
Hélas, pitié, gars de Plouyé!
 (...) Rentrez chez vos, gens de Plouyé
La Coutume sera gardée!
Les gars de Plouyé l'écoutèrent
Rentrons chez nous! Quittons Quimper!
Mais ce fut un choix malheureux:
Tous ne rentrèrent point chez eux.

La guerre de la Ligue

Pendant la guerre de la Ligue en 1590, des paysans de Plouyé, avec ceux de paroisses voisines comme Brasparts, Plonévez-du-Faou, Collorec, Pleyben, Loqueffret, etc., se révoltèrent à nouveau contre les seigneurs et participèrent à des combats soutenant Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de MercÅ“ur, qui est à la tête de la Ligue Bretonne, contre les "royaux" commandés par La Tremblaye, qui se livraient à des exactions et au pillage dans la ville de Carhaix. « Toutes les cloches étaient en branle. Le tocsin sonnait dans les paroisses environnantes à Plounévez [ = Plonévez-du-Faou], Landeleau, Plouyé, Cléden [ = Cléden-Poher] et Huelgoët [ = Huelgoat]. Tous les paysans sortirent de leurs tanières, prirent des fourches, des faulx, et tout ce qui se trouva sous leur main. Ils étaient conduits par le sieur du Cleusiou Roudoumeur, de la trève de Collorec et un nommé Laridon. Ils accoururent au Granec en criant "Marou! Marou desh!" ("Mort ! Mort à eux !) et demandèrent à Coatanezre de leur conduire à Carhaix. (...) Arrivés au pont du Moulin du Duc, à une demi-lieue de Carhaix, les paysans s'y barricadèrent Â».

Les paysans sont sévèrement battus. Le chanoine Moreau décrit : « Une grande tuerie de paysans Â», contraints « Ã  se jeter dans la rivière où il s'en noya beaucoup Â». « Les paroisses qui firent cette boutade (= révolte), ledit jour de samedi, furent celles de Cléden, Landeleau, Plounévez, Plouyé, Huelgoët et autres paroisses de Carhaix, sous trois à quatre lieues. Chacune d'elles y perdit grand nombre d'hommes Â». Plus loin, il poursuit : « Cette défaite de paysans à Carhaix, le samedi et le dimanche, abaissa leur arrogance et fierté, car ils étaient tous disposés à une révolte contre la noblesse et communautés de villes, ne voulant être sujets à personne, de quoi ils se vantaient ouvertement : et il est sans doute que s'ils fussent retournés victorieux de Carhaix, comme ils se promettaient, qu'ils se fussent jetés sur les maisons de nobles, sans pardonner à aucun qui eût été de condition plus relevée qu'eux. Et en faisant de même, disaient-ils, ils seront tous égaux, sans que l'un n'eût aucun pouvoir ni juridiction sur l'autre. Mais Dieu en disposa tout autrement car ils furent si rudement traités à Carhaix, qu'ils demeurèrent aussi doux et humbles qu'ils étaient allés arrogants Â».

Comme un siècle plus tôt, la répression des troupes royales fut sans pitié.

Contre Guy Éder de La Fontenelle, le « brigand de Cornouaille »

Des paysans de Plouyé et des paroisses avoisinantes (Landeleau, Loqueffret, Collorec, Plonévez-du-Faou, Huelgoat...) participèrent à la lutte contre La Fontenelle, surnommé "le brigand de Cornouaille" et lieutenant du duc de MercÅ“ur, qui écumait tout le Poher et s'était retranché dans son repaire du château du Granec, un des mieux fortifiés de Bretagne, en Collorec. En 1592, les paysans en firent le siège pendant huit jours, mais La Fontenelle disposait de troupes mieux armées qui prirent les paysans par surprise, de nuit; 800 paysans furent ainsi massacrés par les sbires de La Fontenelle aux abords du château du Granec.

D'autres chefs de bandes écumèrent la région à la même époque, comme De Liscoët, pour le roi, et Anne de Sanzay de la Magnane, pour le duc de Mercœur.

La Révolte des Bonnets rouges (1675)

Plouyé a aussi été au cÅ“ur de la Révolte des Bonnets rouges en 1675, dite aussi "Révolte du papier timbré", mentionnée dans le chant Paotred Plouye dans le Barzaz Breiz. Arthur de La Borderie écrit : « Les vingt paroisses associées dans cette expédition étaient Scaër, Guiscriff, Leuhan, Gourin, Le Saint, Motreff, Tréogan, Plévin, Saint-Hernin, Spézet, Landeleau, Cléden-Poher, Kergloff, Plouguer-Carhaix, Plounévézel, Plonévez-du-Faou, Lannédern, Loqueffret, Plouyé, Poullaouen et Le Huelgoët. Ce fut une révolte antifiscale (contre les impôts croissants exigés par Louis XIV) et antiféodale (les paysans s'en prirent une fois de plus aux châteaux et aux nobles) menée par Sébastien Le Balp, originaire de Kergloff Â».

À Plouyé même, les manoirs du Parc, de Keromen, de Kerbiquet et de Keranforest sont alors détruits. Les habitants participèrent aussi notamment à la mise à sac du château de Kergoët en Saint-Hernin, distant d'une quinzaine de kilomètres. Par la suite, les paysans des vingt paroisses révoltées durent verser 2500 livres au seigneur marquis Le Moyne de Trevigny à titre de réparation pour le préjudice subi.

La répression fut terrible, menée par le duc de Chaulnes. Vingt mille dragons séjournèrent tout l'hiver dans la région.

La mutinerie contre le recteur de Plouyé

Entre 1720 et 1726, les paroissiens de Plouyé se mutinent contre leur recteur, Nicolas Le Roux, qui refuse à 500 ou 600 fidèles de faire leurs Pâques. Les habitants continuent à enterrer leurs morts dans l'église paroissiale malgré les consignes de l'évêque de Cornouaille et les décisions de justice, jetant des pierres à leur curé et le menaçant.

La servante de Marion du Faouët

Vers 1750, Marguerite Cariou, la servante de Marion du Faouët (femme à la tête d'une bande de voleurs de grand chemin qui écuma la région), était originaire de Plouyé. Elle était fille de François Cariou et Marie Le Goff et ses parents étaient très pauvres.

Un gars de Plouyé lors de la guerre d'indépendance américaine

Un soldat, Julien d'Aunay, né à Plouyé en 1744, membre de la compagnie de Thorenc au sein du régiment de Touraine, qui partit sur la flotte du comte de Grasse et participa au siège de Yorktown, est mort au Cap (endroit non identifié quelque part aux États-Unis) pendant la guerre d'indépendance américaine le .

La famille de Tourzel

Avant la Révolution française, presque tout le territoire de Plouyé appartenait à la famille de Tourzel dont les habitants étaient domaniers.

La Révolution française et le | ]

Les deux députés représentant la paroisse de "Plouyez" (Plouyé) lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven le

Un rapport du Conseil général du Finistère indique en que Plouyé fait partie des 27 communes de plus de 500 habitants du Finistère qui n'ont encore aucune école de filles.

En 1891 est mise en exploitation la voie ferrée à voie étroite Carhaix-Morlaix du Réseau breton, longue de 49 Poullaouen-Plouyé. Le trafic voyageurs cessa dès 1939 (transféré sur autocar) et le trafic marchandises le . Les rails furent déposés en 1967.

La langue bretonne est encore en 1902 la seule langue parlée et même comprise par la plupart des habitants de la commune si l'on en croit ce témoignage du maire républicain de la commune à propos de la décision du gouvernement d'Émile Combes d'obliger le clergé bas-breton à s'exprimer en français à l'église : « L'emploi du breton est pour ainsi dire indispensable pour les instructions religieuses dans cette commune, où les trois quarts des habitants ne comprennent pas ou peu le Français Â». Écrivant au préfet du Finistère, le maire poursuit : « Cette interdiction va faire aux bonnes et vieilles gens de la commune crier à la persécution; elle va à l'encontre de son but et aliéner certains esprits contre le gouvernement de la République Â». Le même élu aurait préféré un peu plus de circonspection de la part du Ministère, dont il partage pourtant les idées en matière d'enseignement du catéchisme, et cela, pour une raison bien simple : « Obliger les prêtres à se servir de notre langue nationale dans l'enseignement du catéchisme, c'est obliger les parents à envoyer les enfants à l'école dès l'âge de sept ou huit. Ce sera le seul moyen efficace de remédier à la non-application de la loi sur l'enseignement obligatoire. Â»

Le | ]

La Belle Époque

En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par François Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Plouyé, l'abbé Quillévéré, écrit : « Le catéchisme se fait toujours en breton, et jamais en français Â». En 1903 le maire de Plouyé écrit : « Cette interdiction va faire aux bonnes et vieilles gens de la commune crier à la persécution ; elle va à l'encontre de son but et aliéner certains esprits contre le gouvernement de la République Â».

En , un arrêté annonce la création d'un premier poste téléphonique dans la commune.

La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Plouyé.

Le monument aux morts de Plouyé porte le nom de 24 soldats morts pour la France dont 22 pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux Pierre Bernard, tué à l'ennemi le à Bras (Meuse), fut décoré à titre posthume de la Croix de guerre.

La Seconde Guerre mondiale

Dans la nuit du 17 au , une femme de Plouyé, .

  • Émile Cravec, né le à Plouyé, entre dans le groupe de résistance Armée secrète et FTP de Rennes. En tant que gendarme, il établit le plan de la prison de Laval afin de permettre au groupe F.T.P. d'assurer la libération des détenus politiques. Il assure le service de renseignements pour l'État-Major F.T.P. ainsi que pour les groupes de l'A.S.. Il est arrêté le à Rennes, au cours d'une mission, au Cheval d'Or, place de la gare. Transféré de Rennes vers Compiègne le , il est déporté de Compiègne vers Neuengamme le  (matricule 40295). Il décède le à Bergen-Belsen.
Les guerres d'Indochine et d'Algérie

Le monument aux morts de Plouyé porte le nom de 24 soldats morts pour la France dont un (Émile Carré) pendant la guerre d'Indochine et un (Yves Sizun) pendant la guerre d'Algérie.

  1. ↑ «  Â», sur topic-topos.com via Wikiwix (consulté le ).
  2. ↑ Revue "Gallia préhistoire", année 1977, volume 20, no 20-2, page 418
  3. ↑ Yves Le Gallo, Le Finistère de la Préhistoire à nos jours : Les premiers temps médiévaux, Bordessoules, , 592 ISBN ), page 107.
  4. ↑ Albert Mousset, "Documents pour servir à l'histoire de la maison de Kergorlay en Bretagne". Paris, H. Champion, 1921
  5. ↑ https://archive.wikiwix.com/cache/20110224033112/http://ns203268.ovh.net/yeurch/histoirebretonne/terre/teneur/K/Kergorlay.htm.
  6. ↑ «  Â», sur chrsouchon.free.fr (consulté le ).
  7. ↑ Ronan Le Coadic, "Campagnes rouges de Bretagne", Skol Vreiz no 22, 1991
  8. ↑ a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Moreau
  9. ↑ Jean-Pierre Leguay et Hervé Martin, "Fastes et malheurs de la Bretagne ducale 1212-1532", éditions Ouest-France Université, 1982
  10. ↑ Texte intégral de la gwerz disponible http://chrsouchon.free.fr/plouyeof.htm
  11. ↑ Traduit du breton par Hersart de La Villemarqué, Chants populaires de la Bretagne. Barzaz Breiz, Paris, éd. de 1963, pp. 252-253
  12. ↑ Peut-être Loudéac car Langoat n'est pas logique compte-tenu de l'emplacement de cette localité
  13. ↑ Traduit du breton par Donatien Laurent. Le texte complet de cette gwerz, en breton et sa traduction française se trouvent dans "Bretagne", page 202, éditions Bonneton, 1991, (ISBN ).
  14. ↑ Texte intégral de cette gwerz disponible http://chrsouchon.free.fr/falchunf.htm
  15. ↑ http://www.infobretagne.com/ligue-carhaix.htm
  16. ↑ Edouard Gorges, "Chroniques bretonnes, Fontenelle, Histoire de la Ligue en Bretagne", Charles Gosselin, Paris, 1844, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5543439g.r=Plouy%C3%A9.langFR
  17. ↑ a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées efd-gc
  18. ↑ Armand Puillandre, "Sébstien Le Balp, Bonnets rouges et papier timbré", Keltia Graphic, Spézet, 1996
  19. ↑ Jean Lorédan, La grande misère et les voleurs au https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5821955v.r=Plouy%C3%A9.langFR
  20. ↑ Interrogatoire de Marguerite Cariou, 11 mai 1753, Archives du Finistère
  21. ↑ Les combattants français de la guerre américaine, 1778-1783: listes authentiques établies d'après les documents authentiques déposés aux Archives nationales et aux archives du Ministère de la guerre, Motteroz-Martinet, Paris, 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/Search?ArianeWireIndex=index&q=Plouy%C3%A9&lang=FR&n=15&p=3&pageNumber=5
  22. ↑ J. Madival et E. Laurent, "Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises", imprimé par ordre du Corps législatif. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k480097g/f496.image.r=Locquenole.langFR
  23. ↑ François Roudaut, «  Â», sur Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest (Gallica), (consulté le ).
  24. ↑ "Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère", août 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5668228b/f436.image.r=Pleuven?rk=107296;4
  25. ↑ http://www.langue-bretonne.com/livres/ElusBreton.html
  26. ↑ Fanch Broudic, L'interdiction du breton en 1902, Coop Breizh, (ISBN ).
  27. ↑ Bulletin des Postes, téléphones et télégraphes, janvier 1910
  28. ↑ a et b «  Â», sur Memorialgenweb.org (consulté le ).
  29. ↑ Éric Rondel, Crimes nazis en Bretagne (Septembre 1941 : Août 1944), Astoure éditions, (978-2-36428-032-8).

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Plouyé dans la littérature

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1282 autres localités pour Bretagne

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