Guimaëc

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Guimaëc : descriptif

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Guimaëc

Guimaëc [gimɛk] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France

Elle se situe en pays trégorrois.

Géographie

Situation

Carte de la commune de Guimaëc.
Communes limitrophes de Guimaëc
Saint-Jean-du-Doigt La Manche Locquirec
Saint-Jean-du-Doigt Guimaëc Plestin-les-Grèves (Côtes-d'Armor)
Lanmeur Lanmeur Plouégat-Guérand

Guimaëc est une commune littorale de la Manche donnant sur la Baie de Lannion ; son bourg est cependant situé sur un plateau à plus d'un kilomètre de la mer. À l'est, elle est séparée de Lanmeur et Locquirec par de minuscules fleuves côtiers (en fait de simples ruisseaux, notamment celui qui se jette à Poul Rodou et le ruisseau du Moulin de la Rive), le Douron et son embouchure étant situés encore plus à l'est, séparant Guimaëc de Plestin-les-Grèves.

Description

Le littoral est caractérisé par des falaises abruptes et élevées, atteignant jusqu'à 80 mètres de haut, tant à l'ouest (à la pointe Runglaz par exemple, en direction de Saint-Jean-du-Doigt) qu'au sud-est de la pointe de Beg-ar-Fri ; seules deux plages d'ampleur limitée sont accessibles : celle de Vilin Izella au sud de la pointe de Beg-ar-Fri et celle de Poul Rodou, plus à l'est, partagée avec la commune de Locquirec.

Maxime Maufra : Les trois falaises. Saint-Jean-du-Doigt (1894, musée de Pont-Aven) - en fait la pointe de Runglaz, située en Guimaëc.

L'essentiel du finage communal est constitué d'un plateau situé vers une centaine de mètres d'altitude dans sa partie occidentale, atteignant 111 mètres à son point le plus élevé, près de Keravel, à la limite ouest de la commune ; le bourg est vers 85 mètres d'altitude ; la partie orientale de la commune, légèrement moins élevée est aussi plus vallonnée car elle est parcourue par de minuscules fleuves côtiers qui se jettent dans la Manche, pour l'un au niveau de la plage de Poul Rodou, pour deux autres sur celle du Moulin de la Rive (entre ces deux cours d'eau s'étend une presqu'île de confluence au niveau du hameau du Queillec et des hameaux voisins, qui coupe presque en deux la commune de Locquirec) et enfin par la rive gauche de l'estuaire du Douron, également escarpée, cette partie orientale de la commune culminant vers 80 mètres d'altitude, mais s'abaissant jusqu'au niveau de la mer. Seuls les versants pentus des vallées des cours d'eau précités sont restés boisés.

La commune présente un habitat rural dispersé en de nombreux écarts formés de hameaux et fermes isolées. Son littoral, accidenté, est resté préservé, ne présentant pas de rurbanisation littorale. Le bourg, excentré (limitrophe de la commune de Lanmeur) n'a développé qu'une modeste périurbanisation, principalement le long de la route départementale 64, tant vers le sud en direction de Lanmeur, que vers le nord-est en direction de Locquirec.

Louis Le Guennec décrit ainsi Guimaëc en 1918 :

« Tel qu'on l'aperçoit de la route de Lanmeur, le bourg paroissial fait de loin bon effet sur son plateau bocager et riant, serrant ses maisons blanches aux toitures grisâtres ou rouillées autour d'un clocher trapu épaulé de deux tourelles. Derrière l'écran des pinèdes de Kerven, la mer glauque apparaît largement dans la baie de Saint-Michel, et la vallée du Douron creuse à l'est son verdoyant fossé, par où la brume et l'air marin s'engouffrent jusqu'aux gras terroirs ondulés de Plouégat et de Trémel. Vers le nord, le sol plus pauvre se dénude, se dépeuple, et la vie s'y concentre presque entièrement sur une étroite bande du littoral, tandis qu'à l'intérieur sont des landes solitaires, hantées jadis par des loups et des fantômes, encore parsemées de mystérieux mégalithes. Puis c'est la fin des terres, la brusque cassure du continent aux farouches falaises de Kerbaul [et aux falaises de Morguignen], qu'étaye l'énorme éperon de la pointe de Beg-ar-Fri ("le bout du nez") dressant à plus de 60 mètres ses rudes assises de granit rosé où les vagues viennent s'écraser furieusement en neigeuses fumées d'écume. »

Le même auteur décrit la pointe de Beg ar Fri :

« La pointe de Beg-ar-Fri termine majestueusement au nord-ouest l'abrupt terroir de Kerbaul. (...) Au sommet du promontoire, élevé de 50 mètres au moins [en fait 82 mètres] et strié de grandes failles obliques, une étroite plateforme talutée portait jadis un mât de signaux qui correspondait avec ceux des forts de Primel, en Plougasnou, et de Beg-ar-C'hastel, en Locquirec. La côte est très accore, et dans les plus beaux jours, les vagues brisent violemment au pied du rocher, s'épanouissant en gerbes d'écume, s'engouffrant à grand bruit dans les cavernes et les crevasses que leur action séculaire a creusées de toutes parts. (...) Le paysage marin que l'on embrasse du haut de Beg-ar-Fri est d'une sévère beauté. La pointe dentelée de Primel s'étend longuement à l'ouest (...). Vers l'est, derrière l'abri du cap, elle baigne les montagnes de Sainte-Rose et Brézéhant d'une calme eau bleue, aux tons presque méditerranéens, et contourne la vieille commanderie de Locquirec pour aller battre les falaises rousses de Trédrez et de Trébeurden. »

Géologie

L'intrusion magmatique dite de Saint-Jean-du-Doigt forme un complexe gabbro-dioritique dont les affleurements peuvent être observés tout le long de la côte entre Poul Rodou (en Guimaëc) et Primel (en Plougasnou).

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral », exposée à un climat venté, avec des étés frais mais doux en hiver et des pluies moyennes.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 amplitude thermique annuelle de 10,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lannion à 20 vol d'oiseau, est de 11,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.


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  1. a et b Louis Le Guennec, « Excursion archéologique dans la commune de Guimaëc », Bulletin de la Société archéologique du Finistère,‎ (lire en ligne).
  2. Nolwenn Coint, Cédric Hamelin et Martial Caroff, Le complexe gabbro-dioritique lité de Saint-Jean-du-Doigt, " Bulletin de la Société géologique et minéralogique de Bretagne", 2008, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9687092w/f3.image.r=Guima%C3%ABc
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. «  », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  6. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Église paroissiale Saint-Pierre : statue de saint Maëc.

Le nom de la localité est attesté sous la forme Vicus Maioci au et XIIe siècle, Ploemaec vers 1330, Guicmeac fin XIVe siècle.

Guimaëc vient du vieux breton « gwik » (bourg) et de Saint-Maëc (Maoc ou Maeoc), le bourg de saint Maeoc. La tradition fait de saint Maeoc l'un des douze condisciples de saint Kirec, avec saint Engar (qui avait une chapelle en Locquirec), saint Milon (qui était vénéré dans la chapelle Saint-Engar), saint Garan (il a une chapelle à Plestin), saint Kémo (patron d'une ancienne trève de Trédrez), saint Egat (patron primitif de Plouégat-Guerrand), saint Nérin (patron de Plounérin), etc.

En breton, son nom s'orthographie Gwimaeg.

  1. a b et c Hervé Abalain, «  » (ISBN , consulté le ).
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Guimaëc dans la littérature

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