Saint-Jacut-de-la-Mer

Localisation

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Saint-Jacut-de-la-Mer : descriptif

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Saint-Jacut-de-la-Mer

Saint-Jacut-de-la-Mer [sɛ̃ʒakydlamɛʁ] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

Géographie

Communes limitrophes de Saint-Jacut-de-la-Mer
La Manche La Manche La Manche
Saint-Cast-le-Guildo Saint-Jacut-de-la-Mer[1] Lancieux,
Ploubalay
Saint-Cast-le-Guildo Créhen,
Trégon
Trégon

Localisation

Carte de Saint-Jacut-de-la-Mer et des communes alentour.
Carte géologique du massif armoricain, avec au nord-est le batholite mancellien et ses nombreux plutons de granite cadomien (Trégor, Lanhélin, Louvigné, Vire, Avranches, .

Saint-Jacut-de-la-Mer se situe au nord-est du département des Côtes-d'Armor, presque à la limite de celui d'Ille-et-Vilaine.

La commune est bordée au sud par les communes de Créhen et Beaussais-sur-Mer.

Le village se trouve sur une presqu'île bordée à l'ouest par la baie de l'Arguenon et à l'est par la baie de Lancieux et la baie de Beaussais.

Au nord de la presqu'île se trouve l'archipel des Ébihens, qui fait partie de la commune. L'îlot de La Colombière, après avoir été une carrière de granite depuis au moins le site pittoresque classé depuis le . « Après un changement de propriétaire en 1958, et malgré la convoitise de nombreux plaisanciers, elle retourne au domaine public par expropriation en 1984, avant de devenir une réserve gérée par la Société pour l'étude et la protection de la nature en Bretagne (SEPNB) ».

Cadre géologique

Saint-Jacut est localisée dans la partie médiane du domaine nord armoricain, unité géologique du massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagne successives. Le site géologique de Saint-Jacut se situe plus précisément dans un bassin sédimentaire essentiellement briovérien limité au sud par un important massif granitique cadomien, le pluton de Lanhélin qui fait partie d'un ensemble plus vaste, le batholite mancellien,.

L'histoire géologique de la région est marquée par le cycle cadomien (entre 750 et 540 Ma) qui se traduit par la surrection de la chaîne cadomienne qui devait culminer à environ 4 000 . À la fin du Précambrien supérieur, les sédiments briovériens environnants sont fortement déformés, plissés et métamorphisés par l'orogenèse cadomienne qui implique un fort épaississement crustal, formant essentiellement des schistes et des gneiss. Cette déformation développe une succession d'antiformes (Saint-Jacut-Rothéneuf, Le Minihic-sur-Rance et Plouer) correspondant à des chevauchements à vergence sud-est, séparés par des synformes (la Richardais et Saint-Suliac) d'orientation N60°, plis d'autant plus déversés vers le Sud que l'on se rapproche du noyau migmatitique. Ce noyau de forme elliptique (25 km x 6 km), ceinturé d'une enveloppe gneissique et micaschisteuse, correspond à la région de Dinard-Saint-Malo. L'épaississement, consécutif à l'écaillage tectonique du domaine orogénique, provoque la fusion crustale à l'origine de la mise en place des dômes anatectiques (migmatites de Guingamp et Saint-Malo, développées aux dépens des sédiments briovériens) qui est datée entre 560 et 540 Ma. Les massifs granitiques du Mancellien scellent la fin de la déformation ductile de l'orogenèse cadomienne.

Les paragneiss à grain fin, en bancs décimétriques et finement foliés, affleurent au nord de Saint-Jacut-de-la-Mer. De nombreuses veinules quartzo-feldspathique traduisent les effets d'un début de migmatisation, ces roches étant d'ailleurs en contact avec des migmatites.

Au Nord-Ouest de la presqu'île de Saint-Jacut-de-la-Mer, plusieurs îlots granitiques, entre autres La Colombière et La Grande-Roche ont été naguère exploités intensément pour l'obtention de pierre de taille en leucogranite.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 amplitude thermique annuelle de 11,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pleurtuit à 10 vol d'oiseau, est de 11,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. «  ».
  2. Carte géologique de la France au 1/50000 Fougères 13-17, éditions du BRGM, 1981, p. 5
  3. Florence Gully, « La Colombière, histoire d’une petite île devenue réserve biologique », Penn ar Bed, no 131,‎ , p. 162.
  4. De Mancellia, nom latin de la région du Maine, domaine structural de la partie nord-est du Massif armoricain dénommé en 1949 par le géologue Pierre Pruvost. Il est caractérisé par un Précambrien récent au sein duquel se sont mis en place des granitoïdes intrusifs antérieurement au dépôt des terrains paléozoïques ; ce domaine surélevé a été épargné par les transgressions marines du Cambrien.
  5. Géologie de la France, éditions du BRGM, , p. 11.
  6. «  », sur ouest-france.fr, .
  7. François de Beaulieu, La Bretagne. La géologie, les milieux, la faune, la flore, les hommes, Delachaux et Niestlé, , p. 15.
  8. Carte géologique de la France à 1/50 000 - Saint-Malo N° 207., éditions du BRGM, 2009, p. 93
  9. BRUN J.-P., MARTIN H. (1978) – Relations métamorphisme-déformation au cours de l’évolution géodynamique d’un dôme migmatitique : le massif de Saint-Malo (France). Bull. Soc. Géol. France, 7, XX, p. 91-101.
  10. Carte géologique France (1/50 000), feuille Lannion (203), éditions du BRGM, 1999, p. 89
  11. (en) Richard Simon D'Lemos, The Cadomian Orogeny, Geological Society Publishing House, , p. 128.
  12. Hubert Lardeux et Claude Audren, Bretagne, Masson, , p. 30.
  13. Hubert Lardeux et Claude Audren, Bretagne, Masson, , p. 34.
  14. Louis Chauris, « Anciennes extractions insulaires de granite à Saint-Jacut-de-la-Mer », Le Pays de Dinan, t. XXIII,‎ , p. 307-318.
  15. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  16. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  17. «  », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  18. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  19. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  20. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  21. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le )

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Jacobus en 1009 et en 1019, Monasterium Sancti Jacobi en 1024 et en 1034, Sanctus Jacobus en 1092, monasterium Sancti Jacuti vers 1092, Sanctus Jacotus en 1118, 1132 et en 1159, Monasterium Sancti Jaguti de Insula Maris en 1163, monasterium Landoac au .

Un nouveau nom, Saint-Jacut-de-la-Mer, apparaît dès le et devient officiel par l'arrêté préfectoral du .

La commune tire son nom de Jacut de Landoac, un saint du galloise ayant vécu sur la presqu'île.

  1. infobretagne.com, «  ».

Histoire

Préhistoire et Antiquité

L'occupation du territoire de Saint-Jacut-de-la-Mer est attestée dès l'époque néolithique par la présence de nombreux dépôts coquilliers, que ce soit sur la presqu’île ou sur l'archipel des Ébihens. Un menhir long de cinq mètres est signalé à la Pointe du Chevet et gît désormais sur l'estran. Sur les Ébihens, des fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour les fondations d'un village coriosolite et d'une petite nécropole de l'âge du fer.

Moyen-Âge

Selon la vita Jacuti, rédigée au monastère au début du abbaye.

Jean-Yves Le Moing estime à 15 % le taux de toponymes d'origine bretonne sur la commune de Saint-Jacut-de-la-Mer.

La paroisse Saint-Jacut, autrefois appelée Landouar, enclavée dans l'évêché de Saint-Malo faisait partie du doyenné de Bobital relevant de l'évêché de Dol et était sous le vocable de Jacques le Mineur puis de Notre-Dame. Elle se situe dans le pays traditionnel du Poudouvre.

  • au Pays de Galles, Jacut et Guéthénoc
  • en 878 : sac et incendie de l'abbaye par les Vikings.
  • en 1008 : restauration de l'abbaye.

Temps modernes

Révolution française

  • 1790 : élection en commune. Lors de la Terreur, la commune est rebaptisée Isle-Jacut puis Port-Jacut.

Le | ]

  • en 1807 : naufrage du navire corsaire La Clarisse, commandé par Robert Surcouf de 1798 à 1800.
  • en 1873 : officialisation du nom actuel de Saint-Jacut-de-la-Mer.

Jean Richepin décrit ainsi Saint-Jacut en 1886 : « Une longue rue montante, au haut de laquelle se dresse une église, voilà le village de Saint-Jacut-de-la-Mer. Et l'on est étonné tout d'abord de voir que ce nid de pêcheurs s'étage au flanc d'une montagne et regarde la terre ferme. Mais c'est que là, sur ce versant, on est à l'abri du vent du large. D'ailleurs il n'y a de port que de ce côté, au pied même de la montagne, où se creuse une petite anse en retrait, tandis que le reste de la presqu'île plonge dans l'eau des murailles à pic où l'abordage est impossible ».

Le | ]

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Saint-Jacut porte les noms de 39 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Saint-Jacut porte les noms de 21 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale.

L'après Seconde Guerre mondiale

Un soldat originaire de Saint-Jacut (Georges Cambray) est mort pour la France pendant la Guerre d'Indochine et un (Jean Moulin) est mort en 1946 dans le cadre des Forces françaises en Allemagne.

  1. Bizien-Jaglin, Catherine., Kerébel, Hervé. et Impr. Louis-Jean), Côte-d'Armor, ISBN  et , OCLC 469845689).
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  3. Le Moing, Jean-Yves (1950-....). Auteur du texte, Les noms de lieux bretons de Haute-Bretagne, Coop Breizh (Spézed), (OCLC 963221846, lire en ligne), p. 397.
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  5. Jean Richepin, "Braves gens", Paris, Maurice Dreyfus, 1886.
  6. a b et c «  », sur memorialgenweb.org (consulté le ).

Héraldique

La commune utilise un logo.

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Saint-Jacut-de-la-Mer dans la littérature

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