Plélauff

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Plélauff : descriptif

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Plélauff

Plélauff [plelof] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne

Elle fait à présent partie du canton de Rostrenen.

Géographie

Communes limitrophes de Plélauff
Plouguernével Gouarec Bon Repos sur Blavet
Mellionnec Plélauff Bon Repos sur Blavet
Lescouët-Gouarec Bon Repos sur Blavet

Situation

Le Bro Kost ar c'hoad (le pays à côté du bois) occupe un territoire de 25 kilomètres carrés dont la moitié est recouverte de bois et de landes. Il se situe entre Gouarec au nord et Silfiac au sud et comprend une partie de Plélauff, Perret, une partie de Sainte-Brigitte et l'est de la commune de Silfiac. Le hameau de la Lande de Gouarec en Plélauff, situé en bordure de la forêt de Quénécan fait partie du territoire Kost ar C'hoad, contrairement à son bourg, qui lui se situe en pays Pourlet tout comme sa voisine Mellionnec. Le bois en question, bordé à l'ouest par ce "pays" est la forêt de Quénécan, au nord-ouest de Pontivy.

Le Kost ar c'hoad est aussi le nom d'une danse bretonne traditionnelle de la famille des gavottes. En , à Silfiac en Morbihan, était organisé un concours de danse et de musique Kost au C'hoat. Ce concours mis en compétition une vingtaine de couple de danseurs et une dizaine de couples de musiciens. Cette manifestation perdurera quelques années à Silfiac, puis cette fête sera transférée à Gouarec, sur l'ancien champ de foire.

Cadre géologique

Carte géologique : la diorite de Plélauff est associée au massif granitique de Rostrenen (pluton au nord de Guémené). Chacune de ces deux unités contient des enclaves de sa voisine, ce qui suggère la contemporanéité des deux magmas à l'origine du massif.

Plélauff est localisée dans le domaine centre armoricain, unité géologique du Massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagnes successives. L'histoire géologique du territoire plélauffien est marquée par le cycle cadomien (entre 750 et 540 Ma) qui se traduit par la surrection de la chaîne cadomienne qui devait culminer à environ 4 000  et regroupait à cette époque (avant l'ouverture de l'océan Atlantique) des terrains du Canada oriental, d'Angleterre, d'Irlande, d'Espagne et de Bohême. Cette ceinture cadomienne se suit à travers le Nord du Massif armoricain depuis le Trégor (baie de Morlaix) jusqu'au Cotentin. À une collision continentale succède une période de subduction de l'océan celtique vers le sud-est, sous la microplaque Armorica appartenant alors au supercontinent Gondwana. Des failles de direction N40°-N50°enregistrent un raccourcissement oblique, orienté environ NNE-SSW. Au Précambrien supérieur, la région est soumise à un régime extensif, associé à l'évolution post-orogénique cadomienne, qui contrôle la sédimentation briovérienne alimentée par l'érosion de la chaîne. La tectonique régionale entraîne un métamorphisme à haute température et basse pression, les sédiments sont ainsi fortement déformés, plissés, formant essentiellement des schistes et des gneiss. Le territoire de Plélauff est surtout marqué par la phase orogénique bretonne de l'orogenèse varisque, au début du Carbonifère inférieur, ou Tournaisien, il y a environ 360 Ma. La collision continentale au cours de l'orogenèse varisque proprement dite se traduit dans le Massif armoricain par un métamorphisme général de basse-moyenne pression, formant les gneiss et micaschistes, par des phases de cisaillement et par une anatexie générant migmatites et granites. Elle se traduit enfin, par la mise en place de nombreuses intrusions granitiques (leucogranite de Bubry-Pontivy, monzogranite porphyroïde de Rostrenen) à travers les schistes cristallins, concomitamment aux cisaillements et à ce métamorphisme.

L'unité géologique traditionnellement appelée « massif de Rostrenen » est formé par un cortège de roches plutoniques comprenant notamment le lobe de granite porphyroïde homogène de Rostrenen, avec des enclaves de diorite quartzique dans sa partie orientale. Cette diorite de Plélauff est une roche sombre grenue, gris foncé à bleu-noir. Elle présente une assez forte diversité : diorite quartzique, diorite, mais aussi granodiorite, voire passage au gabbro. Susceptible d'un bon poli et d'un débitage facilité en raison de la météorisation superficielle en boules, elle a été exploitée dans de nombreuses carrières encore en activité vers les années 1960-1970. On peut observer son utilisation à « Saint-Aignan, Neuillac et Perret, type stèle classique. À Silfiac, stèle plate. À Sainte-Brigitte, stèle plate polie d’un côté ; de même à Stival (guerre 1939-1945). Au cimetière de Cléguérec, le monument érigé à la mémoire des victimes de la barbarie nazie, est formé de trois blocs bruts en pierre de Plélauff ». Elle est également utilisée dans les édifices religieux (église de Gouarec où elle est associée à des moellons en schiste bleu de provenance locale, chaînages d'angle en diorite et en granite porphyroïde de Rostrenen sur l'église de Plélauff) ou civils (demeures du bourg de Plélauff, viaduc ferroviaire de Guily-Glas, viaduc de la Douffine…).

De la limonite, disséminée en rognons dans des terrains datant du silurien a été exploitée par le passé dans une bande de 200 mètres d'épaisseur passant de l'ouest vers l'est par Kerauter, Kerdaniel (en Plélauff), Rosquelfen (en Laniscat), Saint-Gelven, Bézénan et Bois-des-Houx [Bodenhours] (en Caurel pour les deux derniers lieux-dits cités).

Relief et hydrographie

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 amplitude thermique annuelle de 11,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rostrenen à 9 vol d'oiseau, est de 11,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Transports

Le Canal de Nantes à Brest est, sur ce tronçon, fermé à la navigation commerciale depuis 1967. Toutefois des travaux de restauration ont été entrepris : par exemple l'écluse de Gouarec (située en fait en Plélauff car c'est le cours naturel du Doré qui sert de limite communale) est à nouveau opérationnelle depuis 2019 et une cale de mise à l'eau ainsi qu'un embarcadère pour bateaux légers type canoë ont été aménagés ; les divers aménagements entrepris ont permis une reprise de la navigation de loisir jusqu'au lac de Guerlédan vers l'est et jusqu'à l'étang de la Pitié, à la limit de Plouguernével et Mellionnec, ves l'ouest.

  1. Bruno Cabanis, Découverte géologique de la Bretagne, Cid éditions, , p. 26.
  2. «  », sur ouest-france.fr, .
  3. E. Égal et al., Carte géol. France (1/50 000), feuille Pontrieux-Etables-sur-Mer (204), éditions du BRGM, 1996, p. 5
  4. La position de cet océan est suggérée par une importante anomalie magnétique orientée NE-W qui a été reconnue dans la partie médiane de la Manche actuelle et qui pourrait être un corps ophiolitique Cf. Serge Elmi et Claude Babin, Histoire de la Terre, Dunod (lire en ligne), p. 64.
  5. DOI 10.1016/S0040-1951(00)00244-4).
  6. François de Beaulieu, La Bretagne. La géologie, les milieux, la faune, la flore, les hommes, Delachaux et Niestlé, , p. 15.
  7. J. Didier, A. Giret, « Origine et rapports mutuels du granite de Rostrenen et de la granodiorite de Plélauff (Massif armoricain) », Compte rendu sommaire des séances de la Société géologique de France, vol. 2,‎ , p. 143-145.
  8. Notice explicative de la carte géologique de France (1/50 000) feuille Rostrenen (312), éditions BRGM, 1997, p. 25
  9. Elle est cependant parfois déparée « par l'apparition de taches brunâtres d'hydroxyde de fer dues à la décomposition de la pyrite (sulfure de fer) » en limonite.
  10. Louis Chauris, « Pour une géoarchéologie du patrimoine : pierres, carrières et constructions en Bretagne », Revue archéologique de l'Ouest, DOI 10.4000/rao.1739).
  11. Louis Chauris, « Impacts de l'environnement géologique sur les constructions dans la région de Pontivy au cours de l'histoire », Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, t. 88,‎ , p. 24.
  12. Louis Chauris, « La diorite de Plélauff en Bretagne centrale », Bulletin du Musée de la Pierre de Maffle, t. 14,‎ , p. 42-70.
  13. P. de Brun, « Essai de minéralogie du département des Côtes-du-Nord », Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest,‎ , lire en ligne, consulté le ).
  14. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  15. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  16. «  », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  17. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
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  20. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  21. « L'écluse de Gouarec de nouveau opérationnelle », Journal Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. « Gouarec. Bientôt un embarcadère sera aménagé sur le canal », Journal Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le )

Toponymie

Les formes anciennes du nom de la ville sont : Parrochia de Plelauff en 1283, Ploelanv (graphie erronée de Plelauff) en 1289, Ploelan en 1311, Plelan en 1315, Ploilan en 1316, Plelann en 1333, Ploelauf en 1448, Ploelauff en 1464 et en 1481, Ploelan et Plelauff en 1477, Pellac en 1536, Pellan de 1471 jusque vers 1660, Plouslauff, Ploelauf, Pleslauff, Pellauf, Pellof et Plélauff dès 1790.Les deux dernières lettres "ff" indiquent que la voyelle précédente était nasalisé.

Le nom de Plélauff vient du mot breton ploe qui veut dire paroisse et de lann qui veut dire ermitage, Ploe-lann ayant évolué pour donner "Plélauff" en français et Pellann en breton.

  1. Hervé Abalain, «  ».
  2. Dans un aveu de la vicomté de Rohan
  3. a et b infobretagne.com, «  ».
  4. Office Public de la Langue Bretonne, «  ».

Histoire

Préhistoire

L'occupation humaine est attestée sur le territoire de la commune dès le Néolithique comme en témoignent les deux allées couvertes de Kerrivalan et du Bonnet-Rouge, toujours visibles, ainsi que deux menhirs désormais disparus qui étaient situés près de Parc-ar-menhir.

Antiquité

Des mines de plomb argentifère, exploitées à l'époque gallo-romaine, l'ont été à nouveau à l'époque mérovingienne (des pièces de bois datées vers 750 après J.-C. ont été découvertes dans des galeries).

Moyen-Âge

Plan de la forteresse de Castel-Cran en Plélauff (par Hervé de Keranflec'h, Bulletin archéologique de l'Association bretonne, 1891).

Le camp fortifié de Castel Cran, qui domine le Blavet, cité dans la Charte de Redon en 871, est un prototype de château féodal, avec des murs formés de plaquettes schisteuses maçonnées à sec, qui a fait l'objet de reconstructions les siècles suivants.

Castel-Cran date peut-être du Gouarec (la forteresse est située sur une hauteur dominant la rive droite du Blavet en aval du bourg) ; elle a été fouillée au Hervé de Keranflec'h, comte de Keranflec'h-Kernezne, qui y trouva des restes de murs ayant 1,5 mètre d'épaisseur. Des fouilles illégales ont malheureusement endommagé le site.

Selon un aveu de 1471 la châtellenie de Gouarec, un des trois membres de la vicomté de Rohan, « s'étendait sur treize paroisses ou trèves : Plouray, Mellionec, Plouguernével, Saint-Gilles, Gouarec, Plélauf, Lescouët, Penret ou Perret, Sainte-Brigitte, Silfiac, Cléguérec (partie nord), Saint-Aignan, Saint-Caradec, Trégomel. La résidence seigneuriale, dans cette châtellenie, était le château de Penret, aussi appelé le château des Salles, en Sainte-Brigitte ».

Le XXe siècle

Les guerres du XXe siècle

Le monument aux Morts porte les noms de 90 soldats morts pour la Patrie :

  • 80 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
  • 9 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
  • 1 est mort durant la Guerre d'Indochine.
  1. Loïc Langouët, Les mégalithes de l'arrondissement de Guingamp, Institut Culturel de Bretagne, , 92 ISBN ), p. 58.
  2. a et b Pierre-Roland Giot, L. Fleuriot, G. Bernier, B. Merdrignac et P. Guignon, Les premiers bretons. La Bretagne du Ve siècle à l'an 1000, Jos, (ISBN , lire en ligne).
  3. Comte de Keranflec'h-Kernezne, « Castel-Cran. Une obole inédite d'Erispoë », Bulletin archéologique de l'association bretonne,‎ .
  4. Erwan Chartier-Le Floch, « Plélauff : des fouilles illégales sur le site médiéval de Castel-Cran », Le Poher,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. «  », sur Infobretagne.com (consulté le ).
  6. Théodore Derome, « De l'usement de Rohan ou du domaine congéable », Revue critique de législation et de jurisprudence,‎ , lire en ligne, consulté le ).
  7. «  », sur memorialgenweb.org (consulté le ).

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Plélauff dans la littérature

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