Toucy
Localisation
Toucy : descriptif
- Toucy
Toucy est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté. Toucy est la patrie de Pierre Larousse. Ses habitants, appelés les Toucycois, font partie des Poyaudins, habitants du terroir de la Puisaye auquel se rattache Toucy.
Géographie
Située à 24 kilomètres au sud-ouest d'Auxerre par la D 965, à 120 kilomètres au sud-est d'Orléans, à 150 kilomètres au sud-est de Paris par l'autoroute A6 (sortie Joigny-Toucy) et à 110 kilomètres au nord-est de Bourges par la D 955, Toucy est une des principales communes de la Puisaye, pays de bocage. Elle est ville d'appui du pays de Puisaye-Forterre, à la tête de la communauté de communes Cœur de Puisaye. C'est aussi le bureau centralisateur du canton de Cœur de Puisaye depuis le redécoupage de 2014.
Toucy est traversée par la rivière Ouanne, affluent du Loing.
La commune est constituée d'une ville-centre et de nombreux hameaux parmi lesquels les Bréchots, Champleau, Fours, les Hâtus, le Vernoy, les Bablots, les Grands Nains, Champeaux, les Avenières, Verrigny, les Crançons, la Camionnerie, les Berteaux, Les Mâles.
Communes limitrophes
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 16,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Aillant », sur la commune de Montholon à 16 vol d'oiseau, est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 727,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,7 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Arts, loisirs, culture et tourisme en Puisaye-Forterre.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Toucy a porté les toponymes suivants : Toutiacus (avant 250 ap.JC) ; Tociacus (.
- Maximilien Quantin, Dictionnaire topographique du département de l'Yonne : comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Paris, imprimerie impériale, , 167 lire en ligne), p. 129.
Histoire
De la Préhistoire à la conquête romaine
Des fouilles archéologiques réalisées au ferriers de Toucy, avec ceux de Dracy et Villiers-Saint-Benoît, sont les plus grands de la Puisaye. Le ferrier de Tannerre-en-Puisaye est le plus grand de France à égalité avec celui des Martys et l'un des plus grands d'Europe.
À partir de la conquête romaine, l'exploitation du minerai de fer se développera énormément pour devenir systématique, et connaîtra son apogée aux IIe et IIIe siècles. Les connaissances actuelles placent la région au plus haut des régions productrices de fer brut pour toute l'Antiquité. Le pagus de Toucy (unité territoriale gallo-romaine), dépendant de la civita de Sens (Agedincum), est alors assimilable à une grande partie de la Puisaye actuelle.
Avec les premières invasions au IIIe siècle commencera le déclin de la métallurgie en Puisaye. Au début du Ve siècle, la production massive de fer aura quasiment cessé, hormis une activité disparate et ponctuelle assurant essentiellement les petits besoins locaux. Cette production pourrait avoir persisté jusqu'à la fin du Moyen Âge, avant un arrêt définitif, en grande partie pour cause d'épuisement des gisements de minerai de fer.
La première mention du pagus de Toucy apparaît dans l'expression "Pagi Tout", forme abrégée de "Toutiacus" (ou Toutiaci dans le contexte), sur une plaque post mortem datée de 250 musée du Louvre. D'importantes traces d'habitat gallo-romain lié à la métallurgie existent dans la plaine de Briant au sud de Toucy. Une villa gallo-romaine a laissé des vestiges à 3 Ouanne (Odouna) vers Sens, et l'autre menant d'Auxerre à Saint-Sauveur et Gien.
Dans le Bas-Empire, le pagus de Toucy était une possession de la famille du futur évêque saint Germain l'Auxerrois (378-448).
Le Moyen Âge
Au Appoigny dont le fils fut le célèbre évêque d'Auxerre saint Germain, qui lègue cette terre à son église cathédrale Saint-Étienne.
L'évêque Héribert élève en 980 un donjon sur la motte de Toucy, en rive droite de l'Ouanne dont la vallée se resserre à cet endroit, à flanc de coteau. À la châtellenie initiale s'ajoute la résidence des puissants seigneurs de Toucy, baronnie issue de la Maison de Narbonne.
En 1060, au cours d'une guerre entre le comte d'Auxerre Guillaume III de Nevers et le duc de Bourgogne Robert le Vieux allié au comte Thibault de Champagne, la ville est entièrement détruite.
Vers 1100, l'évêque d'Auxerre Humbaud reconstruit le château des seigneurs, plus vaste, avec une chapelle seigneuriale qui sert d'église paroissiale. Toujours existante, elle est appelée la chapelle des Seigneurs.
Vers 1170, le baron Narjot II et son cousin Guillaume de Toucy, évêque d'Auxerre, jettent bas le château de Humbaud afin d'en élever un autre en pierre selon une architecture militaire. Hugues de Toucy devient quant à lui archevêque de Sens. À la même époque sont entreprises les fortifications, qui au début du , vendue comme "bien national" et démolie en 1793,.
Les Ithier et les Narjot se maintiennent avec éclat dans la seigneurie pendant plus d'un siècle.
Puis les Paléologue de Montferrat (les frères Jean IV, Guillaume VIII et Boniface III, fils de Jean-Jacques), famille d'héritiers collatéraux des ducs de Bar,, cherchent à vendre : d'abord en 1431/1442 à Georges de La Trémoille (suivi de son gendre Jean Salazar, père de Tristan) ; puis, les paiements n'étant pas honorés, les seigneuries de Toucy et de Saint-Fargeau sont cédées en 1450 à Jacques Cœur, qui en est plus tard dépouillé par le jugement de mai 1453. Elles sont alors attribuées vers 1454 à Antoine de Chabannes de Dammartin, l'un des persécuteurs de l'argentier de Charles VII, qui reçoit aussi de la même provenance nombre d'autres seigneuries de la région,.
Au cours du Moyen Âge, du fait de sa position géographique, la ville est longtemps disputée entre royaume de France et duché de Bourgogne. Pour preuve, l'église ressemble davantage à un petit château fort qu'à une église. Elle est construite au siècle en s'appuyant sur des remparts du siècle. Au cours de la guerre de Cent ans la ville, qui a pris le parti du roi de France, est totalement détruite par les Anglo-Bourguignons en 1423. Marchant sur Orléans, Jeanne d'Arc y passe en février 1429 alors qu'elle se rend d'Auxerre à Gien. Une léproserie existe alors à Toucy.
L'époque moderne
Toucy se relève de ses ruines et, à partir de 1536, on entreprend la reconstruction de la grande nef de l'église de style « Renaissance ». En 1504, l'une des filles de la maison de Chabannes, Avoye de Chabannes, comtesse de Dammartin, sœur d'Antoinette de St-Fargeau (deux filles de Jean de Chabannes-Dammartin et petites-filles d'Antoine de Chabannes-Dammartin), épouse Aymar de Prie (1453-1527), seigneur de Montpoupon et de Buzançais, dernier Grand Maître des Arbalétriers de France : Sans postérité. Cependant, la famille de Prie conserve la seigneurie de Toucy et la garde pendant près de trois siècles, obtenant l'érection de Toucy en marquisat dans la Louise de Hautemer de Fervaques ; Aymar II était le fils de René de Prie, fils d'Edme de Prie, fils d'Aymar 1523 de Prie, baron de Toucy, fait construire le château de la Motte-Miton. On lui doit également d'avoir fait construire place du Marché (actuelle place de l'Hôtel de ville) une halle réservée au commerce des tissus.
Toucy, en effet, se fait alors un nom pour la qualité de ses toiles, occupant de nombreux tisserands. D'autres industries naissent et se développent dans le domaine du bois, du cuir, des matériaux de construction, pierre, brique, chaux et l'on fait appel à la force motrice des moulins à eau. Le , la ville, occupée par les « Ligueurs », est prise par les troupes royales d'Henri IV et mise à sac ; les habitants se réfugient à Auxerre. Quelques années plus tard, foires et marchés ont repris du faubourg-d'en-Haut jusqu'à la place Saint-Louis où se tient le marché aux bestiaux.
L'aîné des fils survivants d'Aymar II, Louis de Prie marquis de Toucy, époux de Françoise de Saint-Gelais-Lusignan, a deux filles : Charlotte de Prie dame de Fervaques (x Noël de Bullion de Gallardon), et Louise de Prie qui transmet la terre de Toucy à son mari le maréchal Philippe de la Motte-Houdancourt. Une de leurs trois filles, Charlotte-Éléonore-Madeleine (1651-1744), duchesse de Ventadour par son mariage avec Louis-Charles de Lévis, gouvernante de Louis XV, vendit Toucy à Law en 1720. Mais la banqueroute de ce dernier fit passer en 1722 la terre de Toucy aux de Rehez de Sampigny (Sampigny, d'où Sampigny) d'Issoncourt, marquis d'Effiat (avec Denone) (Louis-Ignace de Rehez puis son fils François-Charles) ; puis à Jean Pâris de Montmartel en 1729. En 1751, le neveu maternel de ce dernier, Claude Nugues de Perratière († 1762), rachète le bien, et ce nouveau marquis de Toucy fait raser le château de la Motte-Miton pour en reconstruire un autre, que l'on peut encore admirer aujourd'hui. Il lègue à ses neveux, fils de sa sœur Catherine Nugues (1698-1761), épouse de Vivant Micault de Co(u)rbeton (1681-1756) : Joseph Micault d'Harvelay (1723-1786) et Jean-Vivant Micault de Co(u)rbeton (1725-guillotiné en mars 1794 ; son fils Jean-Vivant Micault, son gendre Charles-Louis Trudaine de Montigny, fils de Philibert Trudaine de Montigny, et le frère de ce dernier, Charles-Michel Trudaine, sont exécutés en juillet 1794).
Toucy dépend alors de l'élection de Gien et de la généralité d'Orléans.
De la Révolution française à l'époque contemporaine
En 1789, pour l'élection des députés aux Etats généraux, Toucy a envoyé quatre députés à Auxerre. Un cahier de doléances a été rédigé. En général, la Révolution a été bien accueillie et la plupart des prêtres prêtent serment à la Constitution. L'un d'entre eux, Dom Laporte, ancien professeur bénédictin de l'abbaye de Saint-Germain d'Auxerre, va même jusqu'à démissionner le 16 février 1794. Quant à l'abbé Charles Julliard, favorable aux idées révolutionnaires, il devient maire de la ville en 1789. Une Garde nationale remplace l'ancienne milice bourgeoise : elle est composée de volontaires, parfois réfractaires, qui viennent parfois de communes relativement éloignées comme Vermenton ou Champs-sur-Yonne.
En décembre 1851, Toucy et ses alentours sont le théâtre d'un mouvement contestataire face au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte,.
Au .
Toucy se développe au cours du XIXe siècle ; en 1900 c'est un bourg très actif de près de 3 400 habitants, animé par de nombreuses petites industries (briqueteries, filatures, tanneries) et d'importants marchés aux bestiaux. En 1894, Toucy est la seule ville du département à posséder à la fois l'eau courante, l'électricité, une école supérieure de garçons et un cours complémentaire de filles. Au début du XXe siècle, le tissu industriel prend de l'importance grâce à la présence de l'usine de cycles Bernasse mais aussi la taillanderie Leloup.
Le 15 juin 1940, jour de marché, une partie de la vieille ville est détruite par un bombardement de l'armée allemande qui fait 80 victimes. Le même jour, une colonne de réfugiés en exode et de militaires en repli vers la Loire est bombardée au nord de Toucy, sur la route de Joigny par un groupe de 7 Junker 87 Stuka. Présent sur place au moment des faits comme soldat, le philosophe Valentin Feldman a relaté le bombardement de Toucy dans son Journal de guerre (1940-1941).
Au cours de la guerre, certains habitants ont résisté, parfois au péril de leur vie, notamment en sauvant des juifs : parmi les habitants de Toucy, deux "Justes" ont été distingués par Israël. Le 5 octobre 1943, Félix François et six autres résistants sont arrêtés par les Allemands : ils seront torturés puis déportés ou fusillés et le réseau de résistance sera démantelé. On notera également le rôle héroïque joué par André Genêt, à la tête des FFI de la Nièvre, mort au combat en 1945 et son frère Robert au sein du réseau Résistance-fer. En 1944, une importante station de radars allemande sera construite dans la Plaine de Briant, elle sera sabordée le 19 août. Il reste quelques vestiges visibles.
Au lendemain de la guerre, les élus se sont efforcés de doter la ville de services nouveaux afin d'attirer les entreprises et les habitants. Des zones industrielles et artisanales ont été aménagées à la fin des années 1960. En 1987, Toucy devient l'une des plus petites villes de France à accueillir un lycée. Au début des années 2000, un plan de restauration du centre-ville est engagé afin de développer le tourisme. En matière de logement, un vaste lotissement sort de terre à partir de 2006 en périphérie de la ville (Les Cinq Quartauts) et en centre-ville, l'Îlot Defrance est totalement restructuré. En 2000, la communauté de communes du Toucycois est créée pour coordonner plus efficacement les actions de Toucy et des communes voisines ; elle regroupe plus de 8 000 habitants répartis sur 11 communes. Un plan local d'urbanisme intercommunal a été décidé en septembre 2009. La CCT fusionne avec les communautés de la Puisaye fargeaulaise et celle de Bléneau pour former "Cœur de Puisaye" dont Toucy accueille les services administratifs. En mai 2012 la région Bourgogne attribue à Toucy, ville d'appui, une enveloppe de 270 000 euros afin de faciliter les déplacements entre la ville-haute et la ville-basse et dessiner le visage de la commune dans les prochaines années. Un projet de contournement de la ville par le sud est également à l'étude.
- . A. Daubrée. p. 306.
- G. Noyé 1974.
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- « », sur Terres et Seigneurs en Donziais.
- Ambroise Challe, Histoire de l'Auxerrois, Paris, E. Thorin, , 628 lire en ligne), p. 433.
- Ces trois frères, successivement marquis de Montferrat, étaient les fils de Jean-Jacques de Montferrat, lui-même fils de Théodore II et de Jeanne de Bar, fille du duc de Bar. Or les Bar, par le mariage en 1266 de Thiébaut II avec l'héritière Jeanne de Toucy, étaient devenus les maîtres de la Puisaye, avec notamment Toucy et Puisaye. Par ailleurs, la petite-fille d'Antoine de Chabannes-Dammartin, la dame de St-Fargeau, Antoinette de Chabannes-Dammartin († v. 1519 ou 1527/1529 ; fille du comte Jean de Chabannes-Dammartin) épousa un autre descendant des Bar, et donc des anciens Toucy, René d'Anjou-Mézières (1483-† 1521/1524).
- Claude-Joseph Trouvé, Jacques Cœur, commerçant, maître des monnaies, argentier du Roi Charles VII et négociateur, Paris, , 472 lire en ligne), p. 378.
- Lebeuf 1743, vol. 1, p. 493.
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- « », sur Société historique et archéologique de l’Orne ; mise en ligne par Gallica et la Société historique de Lisieux.
- Lebeuf 1743, vol. 2, p. 416.
- « », sur Geneanet Pierfit.
- Guillotot 2013.
- Séguin 1962.
- Horace Marcoux, "L'insurrection républicaine toucyçoise du 6 décembre 1851", dans Actes du 39e congrès de l'Association bourguignonne des sociétés savantes, Toucy, 1968, p. 25-30
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- Horace Marcoux, Toucy terre d'histoire, dernière éd. 1997
- « », sur web.archive.org, (consulté le ).
- « », sur Comité Français pour Yad Vashem (consulté le ).
- Yonne Mémoire, Association pour la recherche sur l'Occupation et la Résistance dans l'Yonne, numéro 11, novembre 2003, p.2
- l'Yonne républicaine, 2 mars 2013
- l'Yonne républicaine, 13 février 2010 (référence introuvable) Voir 95, octobre 2013 ; et [PDF] « Un plan local d'urbanisme intercommunal ? » sur cc-coeurdepuisaye.fr.
- l'Yonne républicaine, 4 janvier 2013
- l'Yonne républicaine, 5 mai 2012
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Héraldique
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D'azur à la clef renversée d'or, au chef du même chargé de quatre merlettes de gueules. |
Ce blason est inspiré de celui de Guillaume de Toucy, évêque d'Auxerre, dont on peut trouver la trace sur un vitrail de la Chapelle des Seigneur au sein de l'église Saint-Pierre. Ces merlettes, dont le nombre varie de un à neuf, se retrouvent dans bon nombre d'autres blasons. Plusieurs significations ont été avancées. Elles représenteraient tout d'abord des ennemis vaincus et tués sur le champ de bataille. Selon une autre interprétation, elles désigneraient les croisades, les becs et les pattes coupés seraient des signes de blessures.
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