Gueugnon

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Gueugnon : descriptif

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Gueugnon

Gueugnon est une commune française, chef-lieu d'un canton regroupant vingt communes, située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté. À Gueugnon, dans un méandre de l'Arroux, le marquis Jean Hector de Faÿ de La Tour-Maubourg, futur maréchal de France (1757), crée en 1724 les premières forges et fonderies

Ces installations, les célèbres Forges de Gueugnon, allaient faire de Gueugnon, ville de 9 000 habitants à l’époque, le « leader mondial de l’acier inoxydable » au XXe siècle. Actuellement, le site de Gueugnon est propriété de la société Aperam, filiale d'ArcelorMittal

L'usine est délimitée à l'est par une rivière, l'Arroux, source d’eau utilisée pour alimenter le site industriel.

Géographie

Façade de l'église.
L'Arroux à Gueugnon.

Situation

Gueugnon se trouve dans l'ouest de la Saône-et-Loire (71), à 17 Allier au sud-ouest et 24 Nièvre au nord-ouest. Traversée par l'Arroux, Gueugnon se trouve à peu près sur une ligne droite entre Dijon (140 Clermont-Ferrand (162 régions naturelles : Morvan, Charolais et Sologne bourbonnaise. Lyon est à 154 .

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap.
Carte topographique.

Hydrographie

La ville de Gueugnon est nichée dans la plaine constituée par la vallée du cours moyen de l'Arroux (que beaucoup voient comme « la colonne vertébrale » de Gueugnon). Cette rivière morvandelle, qui descend des étangs d'Arnay-le-Duc, traverse la ville du nord au sud. La ville de Gueugnon a pu se développer sur les deux plaines s'étirant des rives de l'Arroux : la plaine des Gachères sur la rive droite jusqu’au pied des collines des Contettes et des Essanleys, et la plaine du Fresne (ou Vieux-Fresne) sur la rive gauche jusqu'au pied des collines du Bois du Comte et de la Couche au Chevallier.

Dans cette partie de son parcours gueugnonnais, la rivière reçoit peu d'affluents si ce n'est, sur la rive droite, les ruisseaux descendus des pentes encaissées de La Chapelle-au-Mans : ruisseau du Burot (ou du Beurot ou de la Valette), du Plessy, de l'Embouche et du Reuil, et ceux venus des communes de Curdin et Rigny-sur-Arroux : ruisseau du Pont et du Ropenot. La rive gauche compte beaucoup moins d'affluents avec les trois seuls ruisseaux du Gorat, Baulon ou Robolin et de Clessy. L'Arroux au niveau de Gueugnon est riche en biodiversité. Selon la classification de Huet, elle est en même temps dans la zone à ombres, la zone à barbeaux et à brèmes. Deux barrages sont présents sur le cours de l'Arroux et ralentissent la progression des saumons présents sur le bassin. En réponse à ce problème, deux passes à poissons ont été installées et une station de comptage a été mise en place.

Relief

Les hauteurs voisines des Contettes, des Essanleys, du Chenolot, de Mercully et du Breuil à l'ouest ainsi que les hauteurs du bois Clair, du bois de Lagland, de la Couche au Chevalier, de la Goutte Fleuret, du bois du Comte, du bois Messard et du bois de Chazé à l'est, bordent la rivière et s'inclinent progressivement jusqu'à ses berges.

Les mosaïques de Bois du Breuil et des Essanleys s'incrustent dans celles des prés et des cultures qui s'avancent presque jusqu'aux rives de l'Arroux.

Les hauteurs entourant Gueugnon
Rose des vents Les Contettes
(314 m)
Soulcy
(249 m)
Les Riaux (entre le Bois Daviot et le Bois Clair)
(289 m)
Rose des vents
Bois d'Essanleys
(399 m)
N Route de Perrecy-les-forges (Bois de l'Agland)
(306 m)
O    Gueugnon    E
S
La Ventée (Bois du Breuil)
(298 m)
Le petit Chazey
(255 m)
La Goutte Fleuret
(314 m)

Sur la ville même de Gueugnon, le point le plus haut est à 295 mètres au Bois de la Couche au Chevalier (allée des Charmilles) tandis que le point le plus bas est à 240 mètres à La Fourrier au bord de l'Arroux (derrière le magasin Intermarché).

Communes limitrophes

Gueugnon est limitrophe de sept communes. Ces communes sont de petits villages ne comptant que quelques centaines d'habitants. Signalons que Rigny-sur-Arroux, bien que faisant partie du canton de Gueugnon, possède un code postal différent du fait de son rattachement au centre postal de Digoin.

Rose des vents La Chapelle-au-Mans
(7,6 km)
Vendenesse-sur-Arroux
(3 km)
Marly-sur-Arroux
(6 km)
Rose des vents
Curdin
(5 km)
N Chassy
(4,2 km)
O    Gueugnon    E
S
Rigny-sur-Arroux
Chaume
(7 km)
Rigny-sur-Arroux
Bourg
(8 km)
Clessy
(5,2 km)

Géologie

La vallée de l'Arroux sur le territoire de Gueugnon est constituée de limon (sables et cailloutis peu altérés) ou plus généralement par du sable fin.

Cette vallée est bordée de grès rouge (saxonien) et d'argiles de couleurs rougeâtres ou verdâtres, associés à des conglomérats contenant des galets de granite et de schistes anciens (notamment sur les hauteurs bordant la rive droite). Ces affleurements schisteux sont discontinus, masqués sur d'assez larges surfaces par les alluvions du Pliocène et du Quaternaire.

Sur la partie est du territoire de Gueugnon, nous découvrons une zone de marnes et de calcaires à bélemnites de 50 à 60 mètres de profondeur, qui s'étend ensuite largement sur les communes d'Oudry, Clessy et Marly-sur-Arroux. La couche supérieure est composée de calcaires compacts de peu d'épaisseur avec de grands fossiles, formant un escarpement sur les flancs des collines liasiques. Au milieu, apparaît une épaisseur en pourtours de marnes jaunes micacées peu fossilifères. La couche inférieure est composée de calcaires fossilisés pétris de bélemnites, renfermant de nombreux nodules de phosphate de chaux. Ces derniers ont d'ailleurs été exploités dans les fours à chaux de Clessy.

On découvre également de petites zones d'éboulis à proximité du Breuil, sur la partie sud-ouest de la commune. Ces dépôts proviennent des altérations sur place des failles jurassiques qui recouvrent les plateaux et tapissent les pentes. Le calcaire disparu, les silex sont restés. Les uns sont demeurés sur les plateaux, les autres ont glissé le long des pentes.

À l'extrême sud de la commune, sur les collines de la rive gauche qui appartiennent au complexe mio-pliocène des « sables et argiles des plateaux », s'étendent des formations qu'on rattache au Plaisancien, à Elephas méridionales. On y trouve un mélange de failles jurassiques et de silex crétacés qui témoignent de l'importance des ablations survenues dans la région.

La nature des éléments qui constituent les sables et les cailloutis est variable. Elle dépend essentiellement de la géologie des terrains qui forment la bordure : ainsi les argiles réfractaires ne se trouvent qu'au voisinage des grès rouges ou des terrains anciens. Au sud-est de la commune peu près la limite avec la commune de Clessy, existe une zone de calcaire jaunâtre miroitant, compact avec débris d'entroques, très exploitée depuis l'époque gallo-romaine jusqu'en 1930.

Minéralogie

On trouvre de la barytine, de la calcédoine et du jaspe un peu partout dans la vallée de l'Arroux ; de la calcite et du quartz sur les hauteurs délimitant la limite de la commune avec celles de Clessy et Chassy (également Rigny-sur-Arroux pour le quartz) ; et bien sûr du silex sous forme de nodules en quantités importantes.[réf. nécessaire]

Paléontologie

Dans la vallée de l'Arroux, on trouve de magnifiques portions de bois fossilisés. La plupart de ces bois sont des Cordaites, qui étaient des arbres de grande taille (35 à 40 mètres de hauteur). Leur tige, recouverte d'une écorce lisse, était creuse au centre. Les branches portaient à leurs extrémités des touffes de feuilles ovales et rubanées, à nervures parallèles. Ils appartenaient à la flore du Primaire. La flore fossile de la région de Gueugnon compte une quarantaine d'espèces répertoriées.

On trouve beaucoup de fossiles dans la carrière bleue de Clessy. La couche exploitée de calcaire bleuâtre (calcaire à gryphées) a une épaisseur de plusieurs mètres. On retrouve cette assise calcaire à Marly-sur-Arroux (où on trouve également du calcaire à bélemnites très fossilifères) et à Oudry.

[réf. nécessaire]

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 amplitude thermique annuelle de 16,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cressy », sur la commune de Cressy-sur-Somme à 18 vol d'oiseau, est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 915,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,1 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b «  », sur google.fr/maps. Les distances par route entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral (voir l'onglet en haut à gauche de l'écran) – cliquer sur "Itinéraires".
  2. a b c d e f g et h « Gueugnon, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
  3. a b c d e et f « Gueugnon, carte géologique » sur Géoportail..
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  10. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

Le nom de la ville fut à l'origine de ce que les Gueugnonnais appellent « la légende du passeur » : « dans le patois charolais, le mot gueugner signifie geindre, gémir languissamment. Or, comme autrefois, il n'y avait pas de pont sur l'Arroux en cet endroit, il fallait attendre le batelier et sa barque, il fallait, par conséquent, languir, gémir, geindre ou gueugner : de là le mot Gueugnon ». Cette explication relève de la plus haute fantaisie, puisque inventée de toutes pièces par le curé Chaumet en 1872 dans son registre de la paroisse. Vouloir ainsi expliquer le mot Gueugnon par un mot même patois, lui ressemblant, c'est faire fi des actes officiels qui existent bel et bien.

En 876, dans la charte de fondation du prieuré de Perrecy, Gueugnon est un petit village appelé Quininum. Ce nom semble venir d'un ancien domaine rural gallo-romain appartenant à un riche propriétaire terrien nommé sans doute Quininus (vraisemblablement contemporain des ateliers de potiers du Fresne). Gueugnon n'a pas conservé ce nom bien longtemps, de la même façon que le latin a été remplacé par le français comme langue parlée.

Cette transformation n'a pas été brutale, mais au contraire étalée au cours des siècles (et là, le patois a joué un rôle important). Dans une charte plus tardive, datant du 1397 l'appelle Guignon. En 1666, la grande enquête de l'intendant Bouchu précise que la paroisse de Gueugnon est formée de deux parties séparée par l'Arroux : la rive droite dépend du bailliage d'Autun, la rive gauche de celui de Charolles. Il y a donc eu deux enquêteurs : le premier écrit Queugnon (ou Quevgnon), le second écrit Geugnon. Enfin, sur les registres paroissiaux, les curés écrivent tantôt Gueugnon, tantôt Geugnon. Petit à petit, avec les règles d'orthographe, c'est la forme Gueugnon qui s'est imposée.

  1. [Dellea et al. 2011] Yannick Dellea (dir.), Agata Poirot (dir.), Thierry Argant, Florian Bonhomme, Sabrina Charbouillot, Hatem Djerbi, Fanny Granier, Linda Herveux, Catherine Latour-Argant, Jean-Claude Ozanne et Tony Silvino, Gueugnon « Les Gravoches » (Saône-et-Loire), lire en ligne), p. 57.

Histoire

Préhistoire

Les Gravoches de l'âge du bronze

En 2010, une fouille préventive au lieu-dit les Gravoches a dévoilé plus de 650 structures en creux (trous de poteau, fossés, fosses, fosses–silos), incluant les vestiges d'un bâtiment datant de la transition entre bronze moyen (1600-1350 av. J.-C.) et bronze final (culture des champs d'urnes) ; une petite nécropole de huit sépultures secondaires à crémation datant du bronze final IIb, incluant neuf personnes dont deux juvéniles ; et un habitat du haut Moyen Âge. Une fosse de la transition bronze moyen-bronze final, remplie de débris de céramique, correspondait probablement à un fond de bâtiment servant d’entrepôt pour des céramiques (voir aussi « Les Gravoches carolingiens » dans la section « Moyen Âge »).

Une des tombes de la nécropole est entourée par un cercle de poteaux, ce qui constitue une curiosité unique pour cette période.

Antiquité

L'Atelier de poterie antique de Gueugnon

Le Vieux-Fresne (au sud de Gueugnon) occupe la plate rive gauche, non inondable ordinairement, de l'Arroux. En 1965, des pelleteuses y mettent au jour un premier four de potier gallo-romain et un superbe vase décoré. Le site se révèle être l'un des plus grands centres de production de céramique en Gaule romaine.

Cependant, malgré plusieurs fouilles archéologiques et des prospections magnétiques, l'emplacement des potiers du Fresne et leurs habitations restent inconnus.

On pense que la fabrication de céramique de couleur grise qui s'est poursuivie dans la vallée de l'Arroux pendant le Moyen Âge aurait son site de production à Gueugnon.

Les nombreuses pièces archéologiques (céramiques, métal et verre) et les structures découvertes prouvent que l'atelier des potiers de Gueugnon était déjà en activité au urnes montées à la main, des jattes carénées noires, des chenets tête de bélier qui sont de facture gauloise-éduenne.

Le cruches en grande quantité et amphores vinaires d'un type spécifique à Gueugnon (ce qui tendrait à prouver que le vignoble bourguignon existait déjà et qu'il exportait sa production).

[réf. nécessaire]

Les [réf. nécessaire] Les céramiques sigillées (de couleur rouge-orangée), imitées des productions italiques et de la Gaule du Sud, sont alors produites sous forme de vases moulés à décors et de vases tournés et signés. Les céramiques à couverte métallescente (imitant le bronze) donnent lieu à la fabrication d'une grande quantité de gobelets à paroi fine ornés de guillochis, d'excisions ou d'applications de barbotine et de vases à déversoir en forme de tête de lion. Cette même époque voit la fabrication de nombreuses statuettes en argile blanche (Vénus, déesse-mère, animaux, etc).[réf. nécessaire]

Le IVe siècle est celui de l'abandon de l'atelier : de rares pièces de monnaie, quelques tessons de céramique paléochrétienne ornés de palmettes et de rosettes.

Les deux plus célèbres pièces des fouilles de la plaine du Fresne sont le bol de Satto en céramique sigillée (découvert en 1970, datant de la fin du François Mitterrand lors d'une visite sur le site de Bibracte, près d'Autun.

[réf. nécessaire]

Des découvertes fortuites dans la plaine du Fresne et aussi aux lieux-dits « Thou, » et « Soulcy », entre 1808 et 1885, y ont fait resurgir les vestiges d'une activité gallo-romaine avec de nombreux débris de vases, des marbres brisés de toutes les couleurs, des conduits en plomb et surtout une grande quantité de monnaies romaines.[réf. nécessaire]

Deux habitats gallo-romains ont été découverts, l'un à Mercully et l'autre aux Terres Blanches,,.

Au lieu-dit Chazé (côté Est de l'Arroux), se trouvent les vestiges d'un bâtiment gallo-romain abandonné entre les  ; le nom « Chazé » vient du latin casa, casales qui signifie « cabane » ou « maison ».

Moyen Âge

Mottes féodales et maisons-fortes

Le Sud du val d'Arroux fut longtemps sur la frontière qui séparait le royaume de France et son duché de Bourgogne du royaume d'Aquitaine. Cependant Gueugnon n'a pas possédé, à l'époque féodale, de grands châteaux-forts, genre forteresse ou castrum tels que ceux de certaines communes voisines (Bourbon-Lancy, la Motte-Saint-Jean, Les Guerreaux avec Morillon, Grury avec Montperroux et Faulin) bien que le territoire de Gueugnon fût partagé en plusieurs fiefs. Il est par contre riche en mottes féodales (notamment celles du Breuil et des Gachères) et en maisons-fortes. En effet deux forteresses (ou maisons-fortes) furent édifiées au Révolution française de 1789).[réf. nécessaire]

Les Gravoches carolingiens

Le site des Gravoches, déjà occupé à l'âge du bronze, est habité à l'époque carolingienne par sept bâtiments de taille modeste - probablement des habitations - répartis en deux groupes de trois et quatre unités ; avec un bâtiment plus grand. Disséminés alentour, se trouvent plusieurs bâtiments de tailles et de formes variables, probablement à vocation agricole. On a aussi trouvé au nord-est du village trois fours à usage domestique, de facture classique pour cette période. Il existe également un fossé palissadé. (Voir aussi « Les Gravoches de l'âge du bronze » dans la section « Âge du Bronze ».)

Pirogue et embarcadère

Une pirogue monoxyle a été découverte en 1984 à 500  dans un ancien bras de l’Arroux près de Gueugnon, au lieu-dit le Champ-d’Argent. La pirogue mesure 8,97 × 0,75 × 0,48 . Elle est proche d'un embarcadère fait de pieux ronds verticaux, alignés sur deux rangées distantes d’environ 1 . À cet endroit, l'Arroux coulait alors dans le même lit que maintenant. L'embarcadère se trouve juste en face du château du Breuil,.

La pirogue a été restaurée par l'atelier régional de conservation Nucléart en 2006-2008.

Les Vavres - bois du Comte

Le lieu-dit « les Vavres - bois du Comte » a livré une fosse - et un petit fossé - contenant de la céramique du ,. Cette installation sur poteaux de bois est réalisée à une époque où ce genre de construction a déjà tendance à disparaître.

La plaine du Fresne

Jouxtant le site des ateliers de potiers gallo-romains se trouvaient deux bâtiments médiévaux, détruits par incendie, datés entre les et  siècles ou peut-être même du .

Temps modernes

Gueugnon ne comptait guère plus de 800 habitants. On y trouvait le curé, le médecin, le chirurgien, l'apothicaire, le notaire royal, le procureur fiscal qui percevait les impôts, le bailli qui rendait la justice, l'huissier, un ou deux marchands et autant d'aubergistes. On y cultivait le chanvre qui servait à tisser la toile. Les saumons abondaient dans l'Arroux. Il y avait des vignes et des vignerons dans les petits hameaux d'Essenlès, du Breuil, de la Contête, du Beurot et du Fresne, mais également des étangs eu Beutout, au Breuil, à Merculy, des moulins à Villecout, au Verne, au Beutout, au Beurot et au petit moulin.

Le village de Villecourt devait être le plus important et le devait à son site agréable sur un plateau dominant Gueugnon et l'Arroux.

Le village du Breuil fut acheté par le noble seigneur Nicolas de Chargères, seigneur de Sapinières, au noble seigneur Charles de la Brosse. Là s'élevait le château du Breuil.

Le village de Merculy n'était peuplé que d'une poignée de laboureurs.

Le village d'Essenlès, au sommet d'une colline assez élevée, offrait un château fort dominant la vallée de l'Arroux.

Le village du Fresne tirait son nom d'une grande quantité de frênes qu'il y avait. C'était un petit village séparé du bourg de Gueugnon par la rivière.

[réf. nécessaire]

Révolution française et Empire

Foires et marchés de Villefay

Gueugnon à l'aube du foires et marchés. Cela était peut-être dû au fait que plusieurs seigneurs se partageaient le bourg de Gueugnon, à savoir :
  • le baron de Vesvre qui avait les droits de péage sur la rivière Arroux et sur les chemins menant à Toulon-sur-Arroux au nord, Bourbon-Lancy à l'ouest et Rigny-sur-Arroux au sud ;
  • le curé de Gueugnon qui, seul, avait le droit de porter le titre de seigneur de Gueugnon ;
  • le baron d'Essenlés ;
  • et divers autres, car dans leur cahier de doléances, les Gueugnonnais se plaignaient en 1789, de voir leur paroisse partagée entre 14 seigneuries aux limites imprécises et de juridictions parfois lointaines.

À son arrivée à Gueugnon en 1728, Jean-Hector de Fay, marquis de la Tour-Maubourg, nouveau baron d'Essenlés, fit ériger en fief une partie de ses terres qui constituèrent la dernière partie du bourg de Gueugnon et qu'il nomma Villefay (de son nom de famille). Il put alors percevoir un droit de péage sur l'Arroux, l'écluse du canal de la forge se trouvant sur ses terres. Il obtint de Louis XV, en 1723, les lettres patentes autorisant à Villefay, six foires par an qui furent fréquentées, aux mêmes dates, jusqu'à la fin du 1838) et qui se tient aujourd'hui le jeudi. Quant au nom de Villefay, sa création arbitraire ne lui a pas permis de se pérenniser jusqu'à nos jours.

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Le temps des « sans-culottes »

Par la réunion des bailliages d'Autun, Chalon-sur-Saône, Charolles et Mâcon, la Bourgogne du sud devint en 1790, le département de Saône-et-Loire. De la chute de l'Ancien Régime jusqu'au Second Empire, la démographie s'accrut, l'agriculture se développa, tandis que l'essor du Creusot et du bassin de Blanzy fit du département un des pôles de la révolution industrielle du pays. Modeste centre rural de quelques centaines d'habitants, Gueugnon allait sortir de son sommeil moyenâgeux et connaître de profondes transformations.

La construction d'un pont sur l'Arroux entre 1784 et 1787, par Émiland Gauthey, aux abords immédiats des forges de Gueugnon en pleine modernisation permit d'accompagner le développement de la ville.

[réf. nécessaire]

Époque contemporaine

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Jusqu'en 1835, l'agriculture française, essentiellement de subsistance, connaissait un développement inégal face à une production industrielle qui ne représentait encore que la moitié de la valeur de cette production agricole.

Gueugnon comptait, en 1835, 1 659 habitants. Les principales activités agricoles étaient l'engraissage du bétail, la culture des céréales, l'exploitation des bois et de la vigne (qui perdait peu à peu du terrain jusqu'à disparaître par la suite dans la vallée de l'Arroux).

Le sous-sol des environs immédiats de Gueugnon renfermait des mines de houille, de fer, de manganèse et de plomb. On trouvait également de vastes carrières de gypse, de pierre à bâtir ou de phosphate de chaux.

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L’essor des voies de transports
Ancienne gare de Gueugnon.

Gueugnon vers 1835 est devenu un carrefour entre les routes départementales 8, reliant Bourbon-Lancy à Tournus et 9, reliant Chalon-sur-Saône à Digoin. Cela permet le désenclavement et la possibilité d' exporter la production des forges plus aisément.

Quelques décennies plus tard, alors que la famille Campionnet dirige les forges, une rigole navigable (toujours existante sous le nom de Rigole de l'Arroux est creusée. Le port de Gueugnon a été remblayé depuis, afin d'y aménager des habitations. Seule subsiste la maison de l'éclusier vers le canal du Centre à la hauteur de Neuzy près de Digoin.

Une ligne de chemin de fer à voie étroite est créée en 1893 reliant Étang-sur-Arroux à Digoin et appartenant au Réseau de Saône et Loire de la compagnie de chemins de fer départementaux fermé en 1953. Il subsiste le bâtiment de la gare de Gueugnon et le pont du chemin de fer enjambant l'Arroux transformé en pont routier).

[réf. nécessaire]
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Gueugnon dans l'entre-deux-guerres

Durant les années 1920 et 1930, Gueugnon connut un considérable accroissement de sa population. C'est le temps des grandes constructions pendant laquelle ce modeste bourg rural transforma peu à peu son visage en ville aux accents urbains. Ainsi de nombreux quartiers sortirent de terres à une allure soutenue. Le grand quartier des Gachères (construit pour loger les ouvriers des Forges) vit le jour dès 1900 mais c'est dans les années 1920 et 1930 que fut réalisé l'essentiel des constructions de ce quartier. D'autres endroits de la ville naquirent également, grignotant les prés et champs alentour, tel la rue de la Convention qui vit le jour en 1921, le quartier de la place des Forges terminé en 1922, le quartier de la Villeneuve qui fut achevé en 1924-1925, etc. C'est aussi l’époque où les noms des rues issus de la tradition populaire disparurent, selon la volonté du conseil municipal, entre 1925 et 1927, pour laisser place à des noms de grands hommes, de villes, de dates historiques ou même de végétaux. Ainsi la rue principale de Gueugnon, « Grande rue » devint rue de la Liberté. La numérotation des maisons survint en 1927. La très grande majorité des noms des rues actuelles et leurs numérotations datent de cette époque.

Les années 1930 furent une période insouciante pour la ville mais dure pour la population. En effet c'est le temps des grandes grèves qui secouèrent la France après la crise économique issue du krach boursier de 1929. Gueugnon, qui comptait à l'époque 5 487 habitants, poursuivit son agrandissement : les équipements de la ville fleurirent, la natalité était forte et les écoles faisaient le plein. Comme dans la continuité des années 1920, les années 1930 furent donc des années de grands travaux.

L’agrandissement de la place du marché (actuelle place de l'église) fut réalisé grâce à l'achat de parcelles de terrains appartenant à M. le comte de Chargères et M. le baron d'Aux de Lescout. Il s’agissait d’aménager la place pour détourner le ruisseau du Burot (dit du Beurot) qui la longe et d'en faciliter un accès jusque-là difficile car cantonné à un unique petit pont la reliant à la route.

Sur la plaine du Fresne, au lieu-dit « les Grèves de l'Arroux », le conseil municipal décida de construire des équipements sportifs dont un stade (le futur stade Jean-Laville), une piscine (projet abandonné à cause d’un coût trop élevé et qui ne fut réalisé qu’en 1971), un gymnase, etc. En 1936, une passerelle sur l'Arroux est construite afin de faciliter l’accès à la place du marché et des équipements sportifs nouvellement aménagés.

L'agrandissement de l'école de garçons devint également urgent. En effet, la situation était préoccupante : 409 élèves pour 10 classes. Malheureusement le projet traîna faute de subvention de l'État et la situation empira. Ce n'est qu'après la guerre que l'on décida enfin de construire une nouvelle école des garçons, sur une parcelle de terrains, appartenant à M. le comte de Chargères, attenante à l'ancienne école, plus grande. Ainsi naquit ce qui est l'actuelle école Jean-Macé. L'école de filles étant aujourd'hui l'école Louis-Pasteur.

En 1937, un cinéma fut construit afin de remplacer le cinéma ambulant. L'emplacement, qui se trouve non loin de l'école Jean-Macé est toujours l'emplacement de l'actuel cinéma « Le Danton ».

Pendant que Gueugnon se modelait, ses habitants virent arriver, au loin, vers l'est, de sombres nuages annonciateurs d'une terrible période.

[réf. nécessaire]
Gueugnon pendant la Seconde Guerre mondiale

Le , les affiches de mobilisation furent placardées sur les portes de la mairie. Loin de l'allégresse qui avait marqué la mobilisation de 1914, c’est dans la gravité que les Gueugnonnais accueillirent la nouvelle.

Pour remplacer les hommes partis au front, les Forges de Gueugnon embauchèrent des femmes sur la plupart des postes (si ce n'est celui des tourneurs requis sur place). Les instituteurs des écoles furent remplacés à la hâte par des institutrices ou des volontaires, hommes ou femmes, ayant passé l'âge d'être mobilisé.

Pendant plusieurs mois, le front resta bloqué durant la drôle de guerre. Soudain, la confusion s'empare de la ville entre les flots de réfugiés venus du nord de la France et de l'est tout proche qui fuyaient l'offensive allemande de mai 1940 et une partie de la population gueugnonnaise qui, prise de peur, quittait la ville vers le sud.

Le à 6 heures du matin, sous une chaleur déjà étouffante, au moment où la radio annonçait que le nouveau chef du gouvernement désigné la veille, le maréchal Pétain, allait s'adresser à tous les Français, un silence inhabituel, dû à l'arrêt de la production des Forges durant la nuit, précéda le brusque brouhaha de deux cents camions et blindés, venant d'Autun, qui sillonnèrent Gueugnon. À 8 heures du matin, des officiers allemands rencontrèrent le maire, François Moine, puis installèrent la Kommandantur au château de la Fourrier, face aux Forges de Gueugnon, sur l'autre rive de l’Arroux. Les Allemands s'installèrent également aux châteaux du Breuil et des Presles tandis que les soldats campaient au Foyer municipal (construit en 1934), dans les écoles, les maisons abandonnées avec des postes de gardes aux principaux carrefours et aux abords des cités ouvrières.

Puis la vie reprit bon an mal an sous l’occupation. La ligne de démarcation, séparant la zone nord occupée (dont fait partie Gueugnon) et la zone sud libre, ne passait qu'à une quinzaine de kilomètres de la ville.

S'il n'y eut certes que quatre décès de combattants à déplorer pour la ville de Gueugnon, des centaines de prisonniers furent faits dont certains furent envoyés vers les camps.

Le , le gouvernement de Pétain déposa le conseil municipal élu en 1938 dont le maire était François Moine et un arrêté du sous-préfet d'Autun désigna comme nouveau maire Félix Aulois (proche du gouvernement de Pétain avant de prendre ses distances en 1943 en raison de la ligne politique de Pierre Laval).

En 1942, Laval institua le STO (Service du travail obligatoire). De nombreux jeunes, refusant de partir, se cachèrent autour de Gueugnon, principalement dans les mines et dans d'autres entreprises de la région. La répression, les rafles effectuées par l’occupant, comme celle qui eut lieu aux Forges de Gueugnon, précipita l’afflux de jeunes gens dans les bois environnants et dans les groupes de résistance de plus en plus actifs dans la région.

Louis Boussin, ancien mineur de fond de Montceau-les-Mines, fonda en 1941 un groupe qui devint le « Régiment Valmy », une des plus importantes unités de combats de Saône-et-Loire. Le , les Allemands déclenchèrent une « opération de nettoyage » dans le massif d'Uchon, entre Autun et Montceau-les-Mines, où étaient regroupés 600 FTPF (francs tireurs et partisans français) avec le commandant Charlot qui n’était autre que Louis Boussin. L’accrochage fit 13 morts et de nombreux blessés chez les résistants, qui restèrent cependant maîtres du terrain.

Devant l’éventualité d'un retour en force des nazis, ordre fut donné de se disperser. Le maquis du Lieutenant Georges (le plus important en nombre) s'installa donc au sud-est de Gueugnon (dans les bois de Clessy). Ce dernier s'équipa grâce à des véhicules de la gendarmerie et des Forges de Gueugnon, afin de préparer la bataille d'Autun. Elle eut lieu le et 10 Gueugnonnais sont tombés sur le champ d’honneur.

Quant aux déportés, Gueugnon, là aussi, paya un lourd tribut puisque 25 Gueugnonnais et Gueugnonnaises, dont le maire Félix Aulois, furent déportés (la plupart à Neuengamme), dont neuf ne revinrent jamais, et quatre ont été emprisonnés par la Gestapo, dont Georges Joyeux, futur maire de Gueugnon. Durant la totalité de la guerre 49 Gueugnonnais et Gueugnonnaises sont morts pour la France.

Gueugnon fut libérée le par les chars de la de Lattre de Tassigny.

[réf. nécessaire]
Gueugnon dans l’après-guerre

Jean-Baptiste Chambonnier, maire de la ville après la libération en 1944, ayant présenté sa démission, une élection eut lieu en avril 1947 et c’est le docteur Marc Humbert qui devint maire de Gueugnon.

C’est au nom d'une alliance entre le Parti socialiste (SFIO) et la droite centriste que le docteur Humbert accéda à la présidence du conseil général de Saône-et-Loire, abandonnant son mandat de maire qui revint à M. Georges Joyeux, élu sous l'étiquette « indépendante et apolitique » en octobre 1947.

Durant cette période, Gueugnon ne différait guère du reste de la France : les premiers « baby-boomers » naissaient, la campagne alentour se dépeuplait au profit de la ville, la reprise économique générait d'énormes besoins en main d’œuvre, en constructions habitables, en équipements scolaires et sociaux mais aussi en matière de loisirs, de culture et de services.

Au cours de cette phase de croissance et de mutation, les affrontements politiques furent nombreux. À Gueugnon, la majorité municipale conduite par M. Joyeux fut contestée par l'opposition de gauche qui lui reprochait une certaine stagnation dans les réalisations face aux énormes besoins de la population.

Cependant, ce fut à cette époque que, dans la lignée de ce qu'avait connu Gueugnon dans les années 1920 et 1930, la ville continua à se transformer. Les immeubles de la rue de Genève furent bâtis en 1947/1948, le quartier des Gachères fut enfin achevé avec la réalisation de nouveaux logements entre 1949 et 1952 et d'autres logements ouvriers virent le jour rue de Bruxelles jusqu’en 1948 ainsi que rue de Verdun entre 1949 et 1950.

[réf. nécessaire]
Les années d'or

Durant les années 1950, l’usine des Forges se modernisa et atteint le summum de sa renommée, devenant acier inoxydable et embauchant 3 750 salariés vers 1960. Ce qui permit à la ville de Gueugnon, intimement liée au dynamisme des Forges, de connaître, elle aussi, son âge d’or.

À partir de 1950 et jusqu’à la fin des années 1960 furent construits un groupe d'immeubles dans le quartier des Gachères, la cité HLM des Riaux, route de Toulon-sur-Arroux ; et celle des Bruyères, route de Digoin, soit des centaines de logements qui vinrent s’ajouter à l’offre immobilière de la ville, ceci afin de répondre aux demandes qui affluaient. En effet, la population ne cessa de croître jusqu'à atteindre son maximum en 1975, avec près de 11 000 habitants.

Gueugnon a vécu, à cette époque, une grande période de constructions collectives et individuelles. Les finances de la commune étaient presque entièrement consacrées à ces travaux et aux aménagements nécessaires : eau, gaz, électricité, égouts et voies d'accès aux nouveaux quartiers.

Afin de traiter les gisements d'uranium de Grury, une usine fut construite entre 1955 et 1957 sur la route de Rigny-sur-Arroux. Une partie de son activité fut transférée en 1961 à l'usine des Bois Noirs, dans la Loire, et l'usine fut fermée en 1980.

Après plusieurs mandats, M. Joyeux passa la main en 1965 à M. Alexandre Buisson. Celui-ci décéda brusquement en 1969, avant le terme de son mandat. Le docteur vétérinaire Albert Nageotte lui succéda pendant deux mandats.

[réf. nécessaire]
Gueugnon face à son exode

Selon l'adage gueugnonnais « lorsque les Forges s'enrhument, Gueugnon tousse ». Quand la crise toucha les Forges à partir du milieu des années 1970 et surtout au début des années 1980, Gueugnon souffrit bien réellement. Gueugnon qui n'avait jusqu'alors jamais cessé de croître connut à cette époque une baisse sans précédent de sa population : la natalité en forte baisse était conjuguée à une mortalité en augmentation, à une série de fermetures d’entreprises et à un exode de la population (principalement les jeunes) vers de plus grandes villes.

En effet, alors qu’en 1975, l’on comptait près de 11 000 Gueugnonnais, le chiffre passa à 10 456 en 1980, puis à 9 817 en 1990 et à 8 563 en 1999. Aujourd’hui, cette tendance ne s'est pas inversée, puisque l'INSEE lors du dernier recensement de 2021, a révisé son chiffre à 6616 habitants.

M. Albert Nageotte céda à son tour le fauteuil de maire à M. Roland Cottin, candidat d’une coalition de gauche, en 1983. Celui-ci fut reconduit à ce poste en 1989, puis en 1995, ainsi qu’au mandat de conseiller général du canton de Gueugnon.

En mars 2001, c’est Alain Bailly qui fut élu maire de Gueugnon sous l'étiquette divers gauche et conseiller général du canton de Gueugnon.

[réf. nécessaire]

Lors des municipales de 2008, Alain Bailly (divers gauche) se retrouva face à Dominique Lotte (PS) et Christine Bernard-Boudet (UMP). À l'issue du premier tour, M. Lotte récoltant 48 % des votes, le maire sortant atteint seulement 26 % des suffrages, à égalité parfaite avec Dominique Lotte, fut élu maire de Gueugnon avec 52,03 % des voix[réf. nécessaire]. Élu également conseiller général du canton de Gueugnon, il siège en tant que vice-président du conseil général de Saône-et-Loire, .

Lors des municipales de 2014, 4 listes s'affrontaient : celle du maire sortant Dominique Lotte (PS), celle de son prédécesseur Alain Bailly (divers gauche), celle de Sylvain Rameau (divers droite), conseiller municipal sortant, et celle d'Isabelle Voillot (Front de Gauche), Alain Bailly avec 16,94 % et Isabelle Voillot récoltant 10,94 % des votes. Alain Bailly s'étant ensuite retiré. Le second tour du scrutin vit ainsi une triangulaire entre les 3 listes qui se maintinrent. Dominique Lotte, fut élu maire de Gueugnon pour un second mandat avec 51,10 % des voix, devant Sylvain Rameau (37,89 %) et Isabelle Voillot (11 %), confirmant ainsi le fort ancrage à gauche de la ville.

  1. a b et c 2011, p. 13.
  2. [Laubenheimer & Notet 1986] Fanette Laubenheimer et Jean-Claude Notet, « Les amphores produites à Gueugnon (Saône-et-Loire) et les débuts du vignoble bourguignon », Dialogues d'histoire ancienne, lire en ligne [sur persee], consulté le ).
  3. [Martin 1968] Roland Martin, « Bourgogne », Gallia, lire en ligne [sur persee], consulté le ).
  4. a et b « Thou et Soulcy, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées.
  5. a b c et d 2011, p. 167 : carte de la commune marquée des sites archéologiques connus.
  6. a b c d et e Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées 2011dellea57
  7. « Mercully et les Terres Blanches, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées.
  8. « Bois et prairie de Chazé, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées.
  9. a b et c 2011, p. 58.
  10. 2011, p. 60.
  11. 2011, p. 168, fig. 13 : plan avec localisation de la pirogue et de l'embarcadère.
  12. «  », sur arc-nucleart.fr (consulté le ), p. 6. Voir aussi p. 26-27, 9 photos de la pirogue en cours de transport et divers stades de la restauration.
  13. [Laborier 2002] E. Laborier, Route de Digoin – Chemin des Ramées (Rapport de diagnostic archéologique), Dijon, Service Régional de l’Archéologie de Bourgogne, . Cité dans 2011, p. 57.
  14. [Maerten & Treffort 2003] Michel Maerten et J. M. Treffort, Le mobilier céramique, Gueugnon “Les Vavres” (S. & L.) - Un établissement rural du Moyen Âge (Rapport de fouilles archéologiques préventives - Rapport 2003), INRAP Grand-Est, Service Régional de l’Archéologie de Bourgogne (présentation en ligne), p. 21-22.
  15. [Vitus 2012] Benjamin Saint-Jean Vitus, « Habitat et processus d’agglomération en Bourgogne au cours du Moyen Âge (lire en ligne [sur journals.openedition.org], consulté le ), paragr. 134, et plan au paragr. 52.
  16. [1] Source: Site du Conseil départemental de Saône-et-Loire
  17. Site du ministère de l'intérieur, élections municipales 2014.


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Héraldique

Blasonnement : écartelé, aux 1 et 4 d'or à un arbre de sinople, aux 2 et 3 de sinople à une devise d'argent ; sur le tout d'azur au lion rampant d'or. Timbre : une couronne de marquis. Support : deux lions" (Précisions qu'en héraldique, sinople signifie vert, or désigne le jaune et argent le blanc)
Gueugnon n'a jamais eu d'armoiries reconnues, c'est-à-dire déclarées et enregistrées à la Chancellerie. Les recherches héraldiques qui ont été faites à ce sujet laissent penser que ces armoiries sont celles du marquis de Barthelas, qui posséda des terres à Gueugnon et sa région durant le  siècle.

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