Pontaubert

Localisation

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Pontaubert : descriptif

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Pontaubert

Pontaubert est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté, arrondissement et canton d'Avallon.

Géographie

Ce village pittoresque de l’Avallonnais se situe dans la vallée du Cousin, à 3 Avallon et à 10 Vézelay, à l'endroit où la route départementale D957 qui joint ces deux localités traverse la rivière.

Il est construit sur un petit plateau granitique qui sépare la vallée du Cousin de celle de son affluent le Rû d’Island, et descend sur chacune de ces vallées, le long de la route, qui le traverse d'est en ouest. Le Cousin, quant à lui, coule approximativement du sud au nord, depuis le massif du Morvan vers les plaines de l'Auxois. C'est ce qui donne à Pontaubert, malgré son petit territoire, un paysage aux forts contrastes, à la limite du granit et du calcaire.

La superficie de la commune est de 3,9 km2, c'est la douzième plus petite de l'Yonne. Le village se situe à une altitude moyenne de 170 mètres.

Communes limitrophes

Rose des vents Annéot Rose des vents
N Avallon
O    Pontaubert    E
S
Vault-de-Lugny
Carte de la commune de Pontaubert et des proches communes.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 15,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St André », sur la commune de Saint-André-en-Terre-Plaine à 15 vol d'oiseau, est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 849,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,3 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Histoire

L’historique de Pontaubert a été publié par l’abbé Parat dans ses notices villageoises en 1919 (Le Village de Pontaubert et les ordres religieux militaires dans l’Avallonnais).

On voyait encore au [réf. nécessaire]

Les toponymes d'Orbigny (Orbiniacus) et de Champien (Campus paganus) font présumer l'existence d'implantations romaines, mais on n'en a retrouvé aucun vestige. Le territoire communal est bordé sur un court espace par la voie romaine d'Agrippa (allant de Lyon à Boulogne-sur-Mer), alors qu'elle se sépare de l'ancienne Nationale 6 (au lieu-dit la Belle Laitière) pour monter la côte en direction de Girolles.[réf. nécessaire]

Le pont.

La commune tire son nom — Pons-Alberti — du premier pont construit sur le Cousin, vers 840, par un certain Aubert, comte d’Avallon, frère de Robert le Fort.[réf. nécessaire]

Les Hospitaliers

Le village de Pontaubert, anciennement du diocèse d'Autun, vicomté et bailliage d'Avallon, est sans doute un démembrement de la paroisse du Vault-de-Lugny, située au nord-ouest, mais qui l'entoure à l'ouest - encore aujourd'hui - par une étroite langue de terre joignant le territoire d'Avallon au sud (au ru d'Aillon), et qui le sépare entièrement d'Island. On peut en déduire qu'il fut probablement donné par un seigneur du Vault (Jocelyn d'Arcy ?) aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, pour y établir une commanderie. L'acte de fondation n'a malheureusement pas été conservé dans les archives, mais il doit se situer entre la seconde croisade prêchée à Vézelay () et qui entraîna de nombreux seigneurs locaux, et l'année 1167, date où elle est déjà bien implantée. Elle est placée sous la protection du comte d'Avallon et d'Hugues III, duc de Bourgogne. En 1189, le sire Hugues de Mont-Saint-Jean lui abandonne sa terre de Normier, qui reste un « membre » important, avec le village de Noidan.

Les dons affluant, les Hospitaliers construisent un établissement comprenant une église, un "logis", un hôpital (maladrerie), une enceinte, un four et un pressoir banaux, et une citerne (dont subsistent aujourd'hui des vestiges). Plusieurs croix de pierre marquent les limites de son territoire. La commanderie, très bien située, accueillait les pèlerins et voyageurs, à la fois sur l'antique route menant d'Auxerre à Autun, et plus loin vers la Provence et la Terre Sainte, et ceux venus de Champagne, se rendant à Vézelay, puis empruntant la Voie limousine jusqu'à Saint Jacques de Compostelle.[réf. nécessaire]

En 1306, le commandeur Pierre de Pontaubert est prévôt d’Avallon. Après la chevalerie, qui renonce aux croisades (milieu du XIIIe s.), c'est le peuple qui multiplie les dons. En 1311 Hubert Colomb, d'Orbigny, se donne « à la religion de Pontaubert avec tous ses biens, en reconnaissance des bienfaits qu'il a reçus des frères, et il se soumet à leur obéir en tout ». On peut sans doute reconnaître son domaine dans le lieu-dit la Colombière, entre Orbigny et Champien. Mais le meilleur reste à venir : en 1313-1317, L'Hôpital hérite des biens des Templiers, dont l'ordre a été supprimé, A cette occasion est créé le grand prieuré de Champagne. Pontaubert, qui s'est accru de sa voisine, la commanderie templière d'Island, en devient l'une des cinq chambres prieurales, c'est-à-dire affectées aux revenus du grand Prieur.[réf. nécessaire]

Le village est fortifié, ce qui ne l’empêche pas d’être pris et pillé pendant la guerre de Cent Ans, par les routiers et les écorcheurs en 1379, par les Anglais en 1392 ; puis pendant les guerres de religion par les protestants - en 1569, le village résiste aux reitres mais les alentours sont ravagés -, et finalement par les ligueurs. En 1588, une compagnie de lansquenets du duc de Mayenne loge à Pontaubert. Les derniers vestiges des fortifications disparaissent vers 1900.[réf. nécessaire]

L'établissement religieux sort dévasté du . Sinon, ils résident à Normier, qui dispose d'un logis plus confortable ; celui de Pontaubert est habité par un fermier. Le village abrite encore en 1696 une petite maladrerie qui est rattachée en 1708 à l'hôpital d'Avallon, avec le droit pour la paroisse d'y loger gratuitement un malade.[réf. nécessaire]

L'ancien chemin Avallon - Vézelay est aménagé en route royale vers 1753, et prolongé plus tard jusqu’à Poitiers ; le vieux pont du XVIe siècle est doublé en largeur du côté de l'amont, tel qu'il est aujourd'hui. Cette route, qui traverse Pontaubert sur toute sa longueur, lui donne de l’importance. Des artisans s'y établissent, profitant des franchises accordées à l'ordre de Malte.

Les biens de la commanderie sont dispersés à la Révolution. Le four et le pressoir banal (à l'emplacement du mail actuel) sont démolis ; il n'en subsiste plus qu'une cave, sans doute celle du pressoir, qui semble avoir été transformée pendant un temps en citerne : une ligne d'eau bien visible sur le plafond permet de jauger sa contenance à 180 m3. De nombreuses maisons se dotent de fours à pain, qui étaient interdits précédemment.

[réf. nécessaire]

Aménagement et embellissement du bourg de Pontaubert

Vue du Village de Pontaubert, Jean Rolley.

Au début du Avallon et les cultivateurs aisés. La proximité de belles côtes de vignes (côte du Vault, du Clou, Champ Gachot, etc.) nécessite une forte main d’œuvre et de nombreux ouvriers vignerons y vivent assez misérablement.

Le pont actuel, qui menace ruine, est restauré en 1830 avec du ciment de Vassy qui vient d’être découvert. C'est une réussite.

Le problème récurrent qui semble avoir dominé la population de Pontaubert, et qui explique en partie sa dépopulation, est celui de l'eau potable. Située à la jonction des terrains cristallophylliens (granite) et des terrains sédimentaires (respectivement le Morvan et les bas pays), la région est assez riche en sources. Pendant longtemps le village ne dispose que de puits et d’une petite source, la Mardelle, située sur la route d’Island. En 1836, François Raudot est maire et fait engager un travail considérable pour l’époque en amenant au centre du village, par des tuyaux en plomb, la source du pré des ânes située dans la direction d’Island sur une grande faille qui forme captage naturel. On construit une fontaine monumentale avec des auges en pierre d’un seul bloc. La même année (1836) voit l'achèvement du cadastre. Vers 1900, les auges en pierre sont remplacées par le bassin circulaire en ciment armé qu’on voit encore aujourd’hui.

Mais l’est du village (route d’Avallon) n’est toujours pas desservi. La source du Pavé, ou fontaine chaude, d’origine filonienne[Quoi ?] et qui ne gèle jamais, est captée et permet d'alimenter les fontaines du Crot, de l’église et de Joinguilloux. Enfin une Vézelay, alimentée par la Mardelle. Pontaubert se trouve pour l’époque assez bien desservi en eau.

Le réseau d'eau est constamment modernisé sur la base des différentes sources du village mais le débit se révèle souvent insuffisant, surtout en période sèche.

Le maire Bourrey, qui reste plus de 25 ans en fonction, fait exécuter de nombreux autres travaux. D’abord la maison d’École (1895) dans une portion du jardin du presbytère, ensuite le nouveau cimetière en haut de Joinguilloux, puis les chemins de la Grande Mardelle, des Plantes, etc.

La commune est dotée de trottoirs et d’égouts juste avant la guerre de 1914. Pontaubert prend déjà figure de petite ville.

Malgré ces améliorations, la population du village, confrontée à l'arrivée du chemin de fer à Avallon, à l'industrialisation, puis à la crise phylloxérique (vers 1885) amenant la disparition de la majeure partie des vignes, ne cesse de décroître. Comptant plus de 600 personnes vers 1830, elle tombe en 1910 à 380 habitants. Les bouleversements de la guerre lui font perdre encore une centaine d'habitants.

À la fin de la guerre 1914-18, on peut constater dans le village de nombreuses maisons à demi ruinées. Cependant la propreté de la petite ville, sa jolie rivière, la proximité d’Avallon et les autocars qui la desservent, attirent de nombreux retraités parisiens qui viennent s’y établir, achètent les vieilles maisons, les font réparer et embellir ; de sorte que Pontaubert reprend rapidement un air de prospérité. Mais cela ne dure pas, et en 1968 la population est au plus bas avec 208 personnes recensées. Heureusement, depuis 1971, les habitants sont alimentés directement par l'eau de la Cure, captée à Blannay, ce qui permet la construction de plusieurs lotissements et inverse la courbe démographique, sans que l'on puisse parler véritablement de « village-dortoir ».

[réf. nécessaire]
  1. Genevey, p. 15, 22-23.
  2. Genevey, p. 16-17.
  3. Genevey, p. 82 (Annexe I) ; les autres chambres prieurales étaient Bures, Beaune, Epailly et Mormant. Ces localités ont assez souvent varié au gré des grands prieurs.
  4. Genevey, p. 82-90. (Annexe I : liste des commandeurs).


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Pontaubert dans la littérature

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