Granges-le-Bourg
Localisation
Granges-le-Bourg : descriptif
- Granges-le-Bourg
Granges-le-Bourg est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté. Granges-le-Bourg appartient à la communauté de communes du Pays de Villersexel.
Géographie
Localisation
Granges-le-Bourg est placée entre le pays d'Héricourt, celui de Villersexel et de la ville de Lure ; presque équidistant entre ces trois villes (15 Doubs, le paysage est vallonné et boisé avec des dénivelés de l’ordre de 200 mètres et des altitudes dépassant rarement les 500 mètres. Une petite rivière (le ruisseau du Pont du Rond, affluent du Scey) coule au fond du vallon où s’étend le village.
Le Scey sépare la commune de celle de Granges-la-Ville, dont les villages sont imbriqués.
Une épaisse forêt, le bois de Granges, s'étend au nord du village. C'est l'une des plus grandes de Franche-Comté. Le paysage est essentiellement rural, la commune est entourée de champs.
La route départementale RD 9, se trouve à moins de 2 km de la place de la Mairie.
La commune est peu desservie par les transports en commun, il existe une ligne de bus des Lignes saônoises et les lignes reliant le village à Peugeot Sochaux.
Communes limitrophes
- dans le canton de Villersexel :
- Granges-la-Ville, adjacent à Granges-le-Bourg, ainsi que Secenans, Crevans-et-la-Chapelle-lès-Granges, Mignavillers et Faymont ;
- dans le canton d'Héricourt-2 :
- Saulnot et son hameau de Malval.
Géologie
Le territoire communal repose sur le bassin houiller keupérien de Haute-Saône, il fait partie de la concession de Corcelles exploitée de 1589 à 1922 mais aussi de celle de Gémonval exploitée de 1826 à 1944.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 amplitude thermique annuelle de 17,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Étobon », sur la commune d'Étobon à 11 vol d'oiseau, est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 272,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,5 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- « Les deux Granges : le Bourg et la Ville », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne) « Rien n’a changé depuis le temps où le ruisseau le Scey servait de limite entre les deux communes. Or les moulins, teintureries et autres activités actionnées par une roue étaient installés dans le sens de l’eau, donc côté Granges-le-Bourg (autrefois Granges-le-Haut) et contribuaient à sa richesse. C’est l’ouverture de la route en 1857, qui a relié les deux villages mais, ils ont gardé leurs limites d’autrefois ».
- Édouard Thirria, Manuel à l'usage de l'habitant du département de la Haute-Saône, (lire en ligne), p. 184-185.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Histoire
Époque romaine
Deux voies romaines se croisent dans le secteur de Granges, il a été relevé plusieurs traces de villas isolées et éparpillées.
Moyen Âge
À la suite des invasions barbares, le pays connaît une situation de chaos et de désordres.
Au abbaye de Luxeuil fondent une chapelle à l'emplacement de l'église actuelle Granges-la-Ville, un petit village se développe autour.
Entre le hongrois, normands et parfois sarrazins qui dévastent la région. Les villageois se regroupent près du château et jurent allégeance au maître des lieux, c'est la naissance de la féodalité.
La nouvelle communauté se développe rapidement et devient un bourg auquel sont rattachées les populations des villages de Senargent, Mignafans, très important à l'époque, et La Chapelle-les-Granges, soit presque 1 000 habitants, mais Granges-le-Bourg seul n'a jamais compté plus de 200 habitants. De nombreux acteurs de la vie économique et politique du secteur se côtoient à l'abri des murailles. Les barons de Granges, vassaux des comtes de Montbéliard, deviennent des seigneurs puissants et respectés. Quatre foires annuelles se tiennent à Granges, c'est un symbole de la prospérité économique avec la saunerie de Saulnot.
En 1298, Guillaume III de Granges meurt paisiblement, la seigneurie est intégrée au comté de Montbéliard dont elle était vassale.
De 1347 à 1350, la peste noire fait des ravages, on dénombre plusieurs centaines de morts dans la seigneurie. Chaque village avait alors son propre cimetière, et celui de Granges-le-Bourg se trouvait à côté de son église, dans l'actuel jardin de la Poste. Il fut vite rempli, et en raison du risque de contagion, les morts de Granges-le-Bourg et Granges-la-Ville furent brûlés entre les deux Granges, à l'emplacement de la Croix-Saint-Pierre.
En 1377, les Autrichiens s'emparent du bourg mais se révèlent incapables de prendre le château, grâce entre autres à sa position favorable.
En 1407, la comtesse Henriette de Montbéliard (nommée tante Arie dans le folklore populaire) se marie avec Eberhard IV de Wurtemberg, prince du duché du même nom. Ainsi, le comté et la seigneurie de Granges sont rattachés au Saint-Empire romain germanique pour moitié. En effet, la seigneurie de Granges est vassale de deux seigneurs, le comte de Montbéliard et le comte de Bourgogne. Ainsi, celle-ci reste francophone de cœur et de droit même si l'époque est troublée par les volontés séparatistes de la Bourgogne par rapport au royaume de France (nous sommes en pleine guerre de Cent Ans).
En 1456, un incendie ravage le bourg, l'économie de la seigneurie s'effondre et il lui faudra de nombreuses années pour s'en remettre.
Généalogie de la maison de Granges
Anciens barons du comté de Bourgogne. Les premières armes étaient : de gueules au sautoir d'or, plus tard ils prenaient : d'azur à trois bustes de carnation couronnés d'or à l'antique.
Guillaume prieuré de Froidefontaine par Thierry II de Montbéliard.
Mariage et succession :
Son épouse est inconnue, il a :
- Guy Ier qui suit,
- Hugues, cité en 1150 par des dons qu'il fait à l'abbaye de Bithaine avec le consentement de Guy de Traves et d'Helie/Illiette de Faucogney sa femme.
Guy Thibaud (vers 1135), il donne à l'abbaye de Lieu-Croissant ce qu'il possède au lieu-dit "la Prétière".
Mariage et succession :
Son épouse est inconnue, il a Guillaume II qui suit.
Guillaume II de Granges, sire de Granges, chevalier.
Mariage et succession :
Il épouse Alix de qui il a :
- Guyot/Guy II qui suit,
- Henry,
- Hugues II, il est cité en 1236 parmi les seigneurs "donné comme caution" par Othon II de Bourgogne lors du mariage de sa fille Alix de Méranie avec Hugues de Chalon. Hugues épouse Poncette, fille de Gérard de Vaucaire/Vauquaire, sire de Frasne-le-Château, connétable au comté de Bourgogne,
- Damar.
Guyot/Guy II de Granges, chevalier. Il transmet son château à Richard de Montfaucon. Il est cité à l'époque de Narduin abbé de l'abbaye de Lieu-Croissant en 1190.
Mariage et succession :
Son épouse est inconnue, il a :
- Alix,
- Guillaume III qui fonde la famille de Grammont,
- Henry, chanoine et archidiacre de Luxeuil ou de Besançon.
De la Renaissance à la Révolution
Par la suite, Granges-le-Bourg suit l'histoire globale de la Franche-Comté avec ses nombreux soubresauts.
En 1668 : Les troupes de Louis XIV de France démantèlent le château et commencent l'intégration définitive de la seigneurie au royaume de France.
Granges-le-Bourg fut le chef-lieu d'un canton créé en 1790 et supprimé en 1801. Ce canton regroupait 29 villages.
Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Granges-le-Haut En 1807, la commune absorbe celles voisines de Granges-la-Ville, de La Chapelle-lès-Granges, de Crevans, de Mignafans, de Mignavillers et de Secenans.
Époque contemporaine
En 1824, la commune rend son indépendance à celle de Granges-la-Ville, incluant les hameaux de Mignafans et de Mignavillers qui deviennent, eux aussi, des communes indépendantes ultérieurement.
En 1832, la commune rend son indépendance à celles de Crevans et de Secenans.
En 1853, la commune de Crevans-et-la-Chapelle-lès-Granges est reconstituée avec la cession du hameau de la Chapelle-lès-Granges.
Le bourg connaît une régression. La révolution industrielle lui donne quelques industries mais il est rapidement relégué au rang de village. Néanmoins, le charme rural représente un léger avantage pour l'avenir.
Compte tenu de leur imbrication et de leurs intérêts communs, Granges-le-Bourg avait proposé à Granges-la-Ville en 1972 de fusionner, proposition qui n'avait à l'époque pas eu de suite.
- Histoire généalogique des sires de Salins, mentionnée en Bibliographie.
- Histoire des Séquanois et de la province séquanoise
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Héraldique
Blason | De gueules à deux fléaux d’or passés en sautoir, accompagnés en pointes de deux bars adossés du même. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Granges-le-Bourg dans la littérature
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