La Rochelle
Localisation
La Rochelle : descriptif
- La Rochelle
La Rochelle est une commune française, préfecture du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine. Avec 78 535 habitants en 2021, La Rochelle est la commune la plus peuplée du département, devant Saintes, Rochefort et Royan et occupe le quatrième rang régional après Bordeaux, la capitale régionale, Limoges et Poitiers. Ses habitants sont appelés les Rochelaises et les Rochelais. Située en bordure de l’océan Atlantique, au large du pertuis d'Antioche, et protégée des tempêtes par la « barrière » des îles de Ré, d’Oléron et d’Aix, la ville est avant tout un complexe portuaire de premier ordre, et ce depuis le XIIe siècle
Elle est de fait une « Porte océane » par la présence de ses trois ports (de pêche, de commerce et de plaisance)
Ville de forte tradition commerciale, son port fut actif dès ses origines et connut un développement important pendant la période classique, puis dans la période contemporaine grâce au port en eau profonde de La Pallice qui le hisse désormais au sixième rang national. Cité millénaire, dotée d’un riche patrimoine historique et urbain, la capitale historique de l'Aunis est aujourd’hui devenue la plus importante ville côtière entre l'estuaire de la Loire et l’estuaire de la Gironde
Ses activités urbaines sont multiples et fortement différenciées
Ville aux fonctions portuaires et industrielles encore importantes, elle possède un secteur administratif et tertiaire largement prédominant que viennent renforcer son université et un tourisme en plein développement (plus de 6 millions de touristes en 2012).
Géographie
La ville de La Rochelle se situe dans le Nord-Ouest du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province d'Aunis, dont elle est la capitale historique. Sur un plan plus général, La Rochelle est située dans la partie sud-ouest de la France, au centre de la côte atlantique dont elle est riveraine, faisant partie du « Midi atlantique ».
La Rochelle est avant tout une commune littorale, située en bordure de l’océan Atlantique, et caractérisée par une grande diversité de sites naturels (côtes basses, côtes sablonneuses et côtes à falaises, anses littorales, petits caps, promontoires), dont un certain nombre ont pu être aménagés pour fixer les activités humaines et économiques (trois ports, trois plages).
Situation géographique et accès
La Rochelle est située au centre de la côte atlantique française, dans le pertuis d'Antioche, face aux îles de Ré, à l'ouest, d'Oléron et d'Aix ainsi que l’île Madame au sud et sud-ouest. Cet ensemble insulaire, l'archipel charentais, constitue une sorte de barrière naturelle qui protège son site portuaire des fortes houles d'ouest et qui permet d'en faire une rade sûre. C'est ce qui, de tout temps, a favorisé l'essor de la cité océane. Deux aspects de la géographie de cette ville sont à relever et qui expliquent en grande partie le développement actuel de la cité portuaire. D'une part, sa position enclavée dans le territoire national et, d'autre part, sa situation maritime.
Du fait de cette position enclavée, La Rochelle est restée longtemps à l'écart des grands axes de communication. La modernisation des infrastructures routières et ferroviaires a largement contribué à améliorer son désenclavement. Ainsi La Rochelle est-elle située à 472 Paris, auquel elle est reliée par la voie express de la N 11, l'autoroute A10 depuis 1981, et par le TGV depuis 1993. Elle est située à 65 Niort, 125 Poitiers, 130 Angoulême, 147 Nantes et 187 Bordeaux, la capitale régionale. Elle est bien reliée aux principales villes des environs, par la voie express de la N 11 jusqu'à Niort, puis l'autoroute A10 jusqu'à Poitiers, par la voie express de la D 137 et l'autoroute A837 puis la N 141 — aménagée en longues portions à deux fois deux voies — jusqu'à Angoulême. En Charente-Maritime, la ville est bien reliée aux deux autres centres principaux du département : elle se trouve à 70 Saintes par l'autoroute A837, deuxième ville du département, et à 30 Rochefort par la voie express de la D 137. Depuis le , La Rochelle est reliée à l’île de Ré par le pont de l'île de Ré.
Par sa position géographique sur le littoral, La Rochelle présente deux atouts majeurs qui lui ont largement permis son développement portuaire. Tout d'abord, son port de plaisance, le port des Minimes, bénéficie de sa position sur le vaste plan d'eau que constitue le pertuis d'Antioche. Ensuite, La Rochelle dispose au site de La Pallice d'un port maritime en eau profonde, largement accessible aux navires de haute mer et aux paquebots. Libre de toute contrainte de marée grâce à une profondeur importante à marée basse,, le port peut recevoir des navires de plus de 200 000 tonnes de port en lourd, 24 heures sur 24, ce qui constitue un atout considérable pour le développement des activités portuaires de la ville.
Communes limitrophes
La commune de Rivedoux-Plage, au large à l'ouest, est la commune de l'île de Ré la plus proche de celle de La Rochelle.
Cadre géographique
Topographie
La Rochelle et son agglomération sont situées sur un promontoire calcaire de faible altitude, qui prolonge à l'ouest la vaste plaine dénudée de l'Aunis dont l'altitude moyenne est d'environ une trentaine de mètres. Ce promontoire se termine de façon inégale face à l'océan Atlantique, soit par de hautes falaises calcaires, soit par des côtes basses. Le littoral de La Rochelle fait partie de la côte charentaise, laquelle s'inscrit dans une zone de transition maritime du littoral atlantique de la France.
La topographie du territoire communal de La Rochelle est globalement homogène, ne présentant ni escarpement, ni vallon abrupt, mais un terrain doucement vallonné que certains ruisseaux et d'anciens marais comblés ont en partie contribué à façonner. Ainsi, l’altitude moyenne de la commune de La Rochelle est de quatre mètres, et l'altimétrie varie de zéro mètre (bordure littorale, anciens marais comblés) à 28 mètres (secteur de Mireuil), n’offrant pas d’obstacles naturels à la direction des vents. Le paysage est très ouvert.
Géologie
Tout le territoire communal de La Rochelle est situé en terrain jurassique, lequel recouvre entièrement la plaine de l’Aunis qui correspond à l'extrémité septentrionale du Bassin aquitain. Les affleurements calcaires et marneux du Jurassique apparaissent en surface sur la commune au relief peu vallonné. La bordure littorale de La Rochelle, qui correspond aux dernières extrémités de la plaine de l'Aunis, est remarquablement variée, elle fait alterner des côtes basses (côtes sablonneuses et côtes marécageuses) et des côtes élevées (falaises calcaires). Les côtes basses, où se trouvent d'anciens marais aujourd'hui desséchés (ancien marais des Minimes, ancien marais de Port-Neuf), sont issues des épanchements du Quaternaire ; ceux-ci correspondent à des apports sédimentaires d'origine marine, issus de la dernière transgression flandrienne. Les côtes sablonneuses sont situées dans les anses formées naturellement par les phénomènes de l'érosion marine et des courants marins (plage des Minimes, plage de La Concurrence, plage de Chef-de-Baie).
Quant au littoral à falaises, ces dernières sont situées au sud de la ville (pointe des Minimes) et à l'ouest (môle de Chef-de-Baie, promontoire de La Pallice). Elles peuvent atteindre jusqu'à une vingtaine de mètres de hauteur entre La Pallice et L'Houmeau et sont nettement visibles depuis l'île de Ré. Des couches, caractérisées par des alternances de lits de marnes et de calcaires oolithiques, peuvent y être observées. Elles mettent en évidence d’épaisses couches de roches blanches alternant avec des couches de sable et de vase très friables, s’étant formées durant les périodes glaciaires, et avec des couches contenant divers coraux, issues des périodes tropicales. Certaines, comme la pointe du Chay à environ cinq kilomètres au sud de La Rochelle, contiennent de nombreux fossiles d’animaux marins et sont des zones d’études paléontologiques très réputées. Le calcaire ainsi formé est largement utilisé comme matériau de construction dans les maisons traditionnelles de la région.
Hydrographie
La Rochelle constitue le point d'arrivée du canal de Marans. Ce dernier correspond à un canal de jonction entre la Sèvre Niortaise à 20 océan Atlantique dans la baie de La Rochelle. Ce canal, appelé localement canal de Rompsay et qui a été construit dans le courant du Vieux-Port. Séparant le cœur de la vieille ville du quartier Saint-Nicolas, il y est franchi par quatre ponts dont une passerelle pour piétons édifiée juste en amont du pont-écluse qui donne sur le Vieux-Port.
La baie de La Rochelle, le long de laquelle la ville s'est développée, s'ouvre largement sur le pertuis d'Antioche et est soumise à l'action des courants marins, cause du problème récurrent de son envasement. Avec une hauteur d’eau de 3,80 mètres, le marnage moyen est relativement faible à La Rochelle. Il peut cependant atteindre 6,60 mètres avec un coefficient de marée de 120. Les courants marins ont une vitesse de 2,2 km/h dans la baie de La Rochelle, et de 4 pertuis d'Antioche. L’envasement est de l’ordre de 50 sédiments des pertuis charentais, nécessitant des dragages réguliers. Les analyses hydrographiques des eaux et des sédiments, effectuées dans le cadre du projet d’agrandissement du port de plaisance des Minimes, ont établi que les eaux de baignade étaient de bonne qualité et que les sédiments n’étaient pas pollués. La baie de La Rochelle, qui est classée en zone conchylicole et appartient au Réseau Natura 2000, est un site remarquable par la qualité de son milieu marin et sa forte productivité biologique. De grands mammifères marins y sont présents, comme le grand dauphin, le marsouin, le globicéphale noir, le dauphin de Risso, le dauphin commun, le phoque gris. On y trouve aussi diverses tortues marines dont la caouanne, la tortue luth, la tortue verte, la tortue de Kemp, et des poissons d’estuaires protégés (alose et lamproie). C’est également une zone de reproduction pour la seiche et la méduse Rhizostoma pulmo. La faune benthique, constituée principalement de vers marins et de coquillages, est quant à elle relativement pauvre.
Le déballastage des navires au môle d’escale du port autonome de La Rochelle présentant un risque d’introduction d’espèces indésirables, notamment en raison des importantes quantités d’eau rejetées qui sont ensuite entraînées par les courants vers la baie de l'Aiguillon, des échantillonnages sont systématiquement réalisés dans les ballasts.
Climat
Le climat de la Charente-Maritime est essentiellement de type tempéré, mais en raison de l’influence du Gulf Stream, de l’anticyclone des Açores, et de l’effet modérateur de la mer, le département bénéficie d’un climat océanique, plus doux et plus chaud, appelé climat tempéré océanique aquitain. Ce mésoclimat permet à la ville de La Rochelle, pourtant située à un degré de latitude plus au nord que Montréal, au Québec, ou que les îles Kouriles en Russie, de bénéficier d’un taux d’ensoleillement moyen proche de celui de Carcassonne (2 119 heures, soit 13 heures d'ensoleillement annuel en plus qu'à la Rochelle). L’ensoleillement de la Charente-Maritime est ainsi le meilleur du littoral atlantique français. Les hivers y sont doux (quatre jours de neige par an) et la pluviométrie, modérée (755 pluie par an), est surtout concentrée sur les mois d’automne et d’hiver. Si les étés sont relativement chauds, les températures sont cependant adoucies par la brise de mer, due à l’inertie thermique de l’océan, et qui se traduit par un vent parfois soutenu qui souffle en provenance de la mer l’après-midi. Le record absolu de chaleur (40,5 canicule de juin 2019. Il s'établit à près d'un degré au-dessus du précédent record (39,4 degrés) enregistré le , pendant la canicule de l'été 2003 et trois degrés au-dessus du record mensuel pour un mois de juin (37,1 degrés relevés le ).
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 4,4 | 4,1 | 6,1 | 7,9 | 11,3 | 14,4 | 16,4 | 16,3 | 13,6 | 11,2 | 7,4 | 4,8 | 9,8 |
Température moyenne (°C) | 7 | 7,3 | 9,8 | 12 | 15,5 | 18,6 | 20,5 | 20,6 | 18 | 14,7 | 10,4 | 7,5 | 13,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,6 | 10,6 | 13,6 | 16,1 | 19,6 | 22,8 | 24,6 | 24,9 | 22,5 | 18,3 | 13,4 | 10,3 | 17,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−7,3 07.2009 |
−8,1 12.2012 |
−9,2 01.2005 |
−2,2 08.2003 |
1,9 06.2019 |
4,9 01.2006 |
8,8 16.2000 |
9,4 21.2014 |
4,7 25.2002 |
0,7 25.2003 |
−5,4 17.2007 |
−8,4 21.2001 |
−9,2 2005 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,5 31.2017 |
21,2 27.2019 |
24,8 18.2005 |
29 30.2005 |
32,5 16.2002 |
40,5 27.2019 |
41,7 18.2022 |
39,4 04.2003 |
34,5 04.2023 |
30,1 01.2011 |
22,2 01.2015 |
18,7 07.2000 |
41,7 2022 |
Ensoleillement (h) | 91 | 130,9 | 178,8 | 230,6 | 257,8 | 252,8 | 296,8 | 277,6 | 233,5 | 154,7 | 108,5 | 90,3 | 2 303,1 |
Précipitations (mm) | 76,3 | 56,1 | 57,4 | 60,7 | 50,9 | 39,3 | 40 | 46,2 | 59,7 | 83,7 | 94,6 | 89,5 | 754,4 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm | 12,2 | 10 | 9,6 | 9,7 | 8,5 | 7,2 | 6,3 | 6,5 | 7,2 | 11,4 | 12,5 | 13 | 114,1 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm | 5,7 | 3,9 | 4,1 | 4,2 | 3,6 | 2,4 | 2,7 | 2,8 | 3,5 | 5,7 | 6,3 | 6,3 | 51,3 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm | 2 | 1,3 | 1,6 | 1,8 | 1,3 | 1 | 1,1 | 1,4 | 1,9 | 2,8 | 3,1 | 2,7 | 22 |
Ces spécificités climatiques — été sec et ensoleillé, hiver doux et humide — favorisent une végétation de type méditerranéen cohabitant avec une végétation plus continentale ou océanique. Elles sont aussi propices aux vacances et au tourisme, et plus particulièrement aux activités nautiques, par exemple avec le pertuis d'Antioche, un plan d’eau protégé. Les risques liés à ce type de climat sont relativement faibles, le plus important étant les tempêtes océaniques. Ainsi, le département de la Charente-Maritime est celui qui a été le plus durement touché par la tempête Martin en ou Xynthia en , dans les deux cas la mer ayant provoqué des dégâts considérables sur le littoral charentais.
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- Louis Papy, « Le midi atlantique », dans atlas et géographie de la France moderne, Paris, Flammarion, , p. 21.
- Jean Roquecave, « », sur Les Échos, (consulté le ).
- Le substratum rocheux du littoral charentais et du proche plateau continental forme l'extrémité septentrionale du bassin aquitain et est encadré par les contreforts du Massif armoricain au nord, et ceux du Massif central à l’est. Il fait la transition entre le littoral rocheux du sud de la Bretagne et celui rectiligne et sableux d’Aquitaine. Nicolas Weber, Morphologie, architecture des dépôts, évolution séculaire et millénaire du littoral charentais (thèse de doctorat en Géologie marine), Université de La Rochelle, (présentation en ligne).
- Carte géologique, lire en ligne).
- Bernard Bourgueil, « Évolution de la transgression flandrienne et du littoral charentais depuis 8500 BP. », Géologie, no 1, , p. 75-84.
- P. Hantipergue, « Notice explicative de la carte », dans La Rochelle-Ile de Ré à 1/50 000, éditions du BRGM, , 27 lire en ligne).
- « », sur La Chaîne Météo (consulté le ).
- « », sur Infoclimat (consulté le )
- « », sur Sud-Ouest, (consulté le ).
- « », sur L'Express, (consulté le ).
- « », sur Sud-Ouest, (consulté le ).
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Toponymie
Le hameau le plus ancien connu s’appelait Cougnes. Ce quartier se trouve aujourd’hui dans l’angle nord-est de l’actuelle vieille ville. Ce village a d’ailleurs donné son nom à l'église Notre-Dame-de-Cougnes, ainsi qu’au faubourg de Cognehors (littéralement Cougnes hors les murs). Par la suite, s’est établi un village de pêcheurs, sur un promontoire rocheux au milieu des marais, auquel Guillaume d’Aquitaine fait référence sous le nom Rupella dans une charte octroyée à la ville en 961, ensuite on trouve les attestations Rocella en 1023, Roscella et Rochella, puis Reditum Rochellae en 1152. Lorsqu’en 1199 Aliénor d'Aquitaine octroie une charte de commune à la ville, il y est fait mention du nom La Rochelle.
Rupella est le diminutif en latin médiéval du latin classique rupes qui signifie roche ; Il s'agit en fait d'une traduction (adaptation) en latin du terme d’oïl rochelle, dérivé de roche avec le suffixe -elle, mot d'ancien français attesté un peu partout par la toponymie et qui signifie « éclat de roche, roche, château fort »,. En effet dès le . Ainsi tout au long du Moyen Âge on hésite entre une traduction du mot roche par le latin rupes ou une latinisation en roca, rocha, rocca. Ce terme est généralement considéré comme un prélatin *rocca par les spécialistes. Le terme est absent des dictionnaires de gaulois et les langues celtiques contemporaines ne connaissent pas non plus cette racine, le breton roc'h étant un emprunt au français. Il s'agit donc plus précisément d'un mot préceltique. Ce terme n'a pas non plus de cognats dans les langues germaniques, le mot anglais rock étant issu de la variante ro(c)que du français roche, c'est-à-dire du normand ro(c)que, correspondant normanno-picard du français roche. Le néerlandais rots est lui aussi un emprunt au français.
Les étrangers, et plus particulièrement les Anglais qui ont longtemps gouverné la ville, l’avaient surnommée la Ville blanche, en référence au fait que vue de la mer, la ville était d’une blancheur éclatante,. Le nom d'Antioche donné au pertuis qui porte son nom est rapporté habituellement à un épisode inconnu des premières croisades.
Lors de la Guerre de Vendée, La Rochelle est surnommée le « boulevard de la République » par les républicains pour sa résistance acharnée contre les forces vendéennes.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France (lire en ligne), p. 86.
- Godefroy, Lexique de l'Ancien français, , p. 463
- Auguste Longnon, Les noms de lieu de la France ; leur origine, leur signification, leurs transformations, (lire en ligne) — Extrait :
« … le bas latin rocca, origine de notre mot "roche" : ce dernier reçut, dès le VIe siècle, le sens de forteresse qu'il avait encore au XVIe siècle sous la forme roque, de sorte qu'on donna, au cours du Moyen Âge, en France, le nom de Rochefort, c'est-à-dire château fort, et celui de La Rochelle, c'est-à-dire le petit château, à des localités dont l'assiette n'était pas précisément une roche. »
- « » (étymologie du mot), sur le Site du CNRTL (consulté le ).
- cf. par exemple Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Paris, Errance, .
- (en) T. F. Hoad, The concise Oxford dictionary of English etymology, Oxford, Oxford University Press, , p. 406b.
« La Rochelle est surnommée la « ville blanche » »
— « Les murs de pierre », sur sdap-17.culture.gouv.fr (version du sur Internet Archive).
- « La Rochelle, "la ville blanche" », sur France Monthly (version du sur Internet Archive).
- Marcel Dorigny, « Claudy Valin : La Rochelle-La Vendée. 1793. Révolution et Contre-Révolution. Préface de Jean-Clément Martin, Avant-propos de Claude Mazauric, (Coll. «Documentaires ».) 1997 » (compte-rendu), Dix-Huitième Siècle, lire en ligne, consulté le )
Histoire
Une occupation (au sens archéologique du terme) gallo-romaine est attestée par des vestiges d'importants marais salants et de villas, puis des Alains venus de l’Est, enfin un village de pêcheurs au milieu de marécages, aboutissent au Aunis. Le château fort au début du Guillaume X, duc d’Aquitaine, devient par fait d'armes seigneur de La Rochelle en 1130 ; il a fait de La Rochelle un port libre.
Moyen Âge
La charte communale est accordée par Henri II d'Angleterre en 1175 et en 1199, La Rochelle élit son premier maire, Guillaume de Montmirail. Ce privilège lui est retiré par Louis XIII le , à la suite de la révolte et de la capitulation de la ville après le Grand Siège, mené par le cardinal de Richelieu. Ce n’est que le que Louis XV rend de nouveau élective la mairie de La Rochelle, et la compose d’un maire, de quatre échevins, de dix conseillers et d’un procureur syndic.
La ville passe successivement du domaine du Roi de France, Louis VII, au Roi d’Angleterre, Henri II Plantagenêt. En 1224, Louis VIII assiège et rattache La Rochelle au domaine royal. En 1360, par le traité de Brétigny, la ville bascule dans le royaume d'Angleterre. En 1371, les Rochelais boutent les Anglais hors du château royal, mais n'ouvrent les portes à du Guesclin qu'après confirmation par Charles V des privilèges de leur ville — s'assurant ainsi une remarquable liberté vis-à-vis du pouvoir royal. Maire, échevins et leurs successeurs y gagnent aussi un droit de noblesse héréditaire et perpétuel. Dès lors la ville restera française. Le Aunis et de Saintonge.
Les Templiers et les Hospitaliers
L'ouverture du marché anglais à la suite des secondes noces d’Aliénor d'Aquitaine en 1152, la présence des Templiers et des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, fait rapidement de cette petite ville le plus grand port sur l'Atlantique.
Temps modernes
Au doctrine de Calvin investit La Rochelle qui devient l'un des principaux foyers du protestantisme. Des sièges mémorables s'ensuivent : celui de 1573 par le frère du roi Charles IX, aboutit à un compromis ; celui de 1628, conduit par Richelieu en personne et au cours duquel le maire Jean Guiton immortalise la résistance héroïque de la cité, amène la construction d'une digue de 1 500 mètres pour isoler la ville de la mer et donc de ses alliés les Anglais, et s'achève avec sa reddition à Louis XIII.
La dynamique de prospérité continue cependant tout aussi forte jusqu'à la perte du Canada et de la Louisiane, deux destinations majeures de l'export rochelais, lors du traité de Paris de 1763.
La ville connait aussi une importante activité négrière. Dès la fin du Brésil. Elle est dès lors l'un des principaux ports négriers de France. En tête des expéditions françaises de traite aux Nantes, puis Bordeaux durant le . Le 26 avril 1792, le Saint-Jacques est le dernier navire négrier à quitter le port de La Rochelle au XVIIIe siècle.
Révolution française et Empire
Époque contemporaine
Actuellement, la création du port de la Pallice avec sa base sous-marine et son port d'escale en eau profonde, base de nombreuses lignes maritimes, et le développement de la pêche maritime, ont donné un nouvel essor à la cité. Le port de la Pallice a reçu le statut de grand port maritime en 2008.
- Robert Favreau, « Naissance des communes en Poitou, Aunis, Saintonge et Angoumois », dans Robert Favreau, Régis Rech et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (ISBN , OCLC 470493833).
- Jean Michel Deveau, La traite rochelaise, Paris, Karthala, , 333 p..
Culture
- La Coursive est une scène nationale inaugurée en 1982 et consacrée au théâtre, à la musique, à la danse et au cinéma. Elle dispose de trois salles. C'est l'ancienne Maison de la culture de La Rochelle.
- La médiathèque Michel-Crépeau, inaugurée en 1998, est l'une des douze bibliothèques municipales à vocation régionale de France. Elle dispose d’un fonds encyclopédique de 150 000 ouvrages, 6 000 cassettes vidéo, 12 000 disques compacts et 1 000 estampes et photographies, dont la consultation est libre et gratuite. Trois ans après son ouverture, la fréquentation atteignait 350 000 visiteurs par an et en confirmait le succès.
- Le couvent des Dames blanches (cloître et chapelle des Dames blanches,), qui abrite, depuis 1993, la communauté d’agglomération de La Rochelle, accueille, depuis sa restauration, des expositions temporaires (expositions monographiques d'artistes).
- Le centre Intermondes, installé dans la , rue des Augustins, reçoit, notamment, des artistes en résidence.
- L'espace d’art contemporain.
- Le théâtre Verdière, rattaché à La Coursive.
- Le centre chorégraphique national : La Rochelle accueille l’un des 19 centres nationaux, sous la direction de Kader Attou.
- Les cinémas d’art et d’essai : la ville de La Rochelle comporte trois cinémas classés Art et Essais : l’Olympia, La Coursive et le Dragon. L’Olympia, géré par le groupe CGR, dispose de trois salles. Le cinéma Dragon dispose d’une salle classée Art et Essais, sur six salles, proposant des films orientés plutôt grand public. Il est partenaire, comme la Coursive, du festival La Rochelle Cinéma. L'Olympia, et La Coursive permettent l'accès à des films peu distribués, en version originale. Ils constituent un bon complément au complexe Mega CGR.
- La Sirène consacré aux musiques actuelles.
- La porte Maubec, entièrement rénovée pour en faire un espace culturel, lieu d'exposition ou d'événement lié aux arts.
-
Théâtre Verdière, autrefois bâtiments des archives départementales.
-
Porte Maubec, lieu d'exposition.
- « », sur larochelle.fr (consulté le ).
- « », sur larochelle.fr (consulté le ).
- « » (consulté le ).
- « », sur agglo-larochelle.fr (consulté le ).
- Thomas Brosset, « », sur Sud Ouest, (consulté le ).
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