Beaumont-la-Ferrière
Localisation
Beaumont-la-Ferrière : descriptif
- Beaumont-la-Ferrière
Beaumont-la-Ferrière est une commune française rurale, située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants s'appellent les Beaumontoises et les Beaumontois.
Géographie
Les communes environnantes sont Sichamps, La Celle-sur-Nièvre et Saint-Aubin-les-Forges. La ville la plus proche est Nevers, distante de 23 km. Beaumont-la-Ferrière est traversée par la rivière la Nièvre. La commune a été victime d'une tempête en , d'inondations en et de mouvements de terrain en 2003.
Les principales activités des habitants sont l'agriculture et la production animale.
Lieux-dits et écarts
Outre le bourg, Beaumont regroupe quelques hameaux et habitations isolés : Bellevue, Bourgneuf (ferme de), Caillots, Château de Beaumont, Choulot (ferme de), Ensus (ferme d'), Forge de Grenant, Grenant, Margis (ferme de), Petit Sauvage, Ponts-de-Beaumont, Sauvage, Vigne (ferme de la).
Communes limitrophes
La Celle-sur-Nièvre | Dompierre-sur-Nièvre | |||
Murlin | N | Prémery | ||
O Beaumont-la-Ferrière E | ||||
S | ||||
Saint-Aubin-les-Forges | Poiseux | Sichamps |
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 amplitude thermique annuelle de 15,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Premery », sur la commune de Prémery à 8 vol d'oiseau, est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 911,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,5 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
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Toponymie
On relève les formes suivantes du nom de la commune : Bellus Mons (1245), Beaulmont-la-Ferrière (1384), Bellus-Mons-Ferrarum (1478), Bellus-Mons-Ferrarie (1514) et Beaumont-les-Forges (carte de Cassini).
- Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, Paris, 1865.
Histoire
Moyen Âge
Selon Gaston Gauthier, Beaumont aurait été érigé en paroisse au . La première mention connue du nom de la commune date de 1245 : Bellus Mons.
En , le seigneur de l’époque, Guillaume de Thianges, affranchit les habitants.
La première mention connue de l’existence d’une forge, à Beaumont, remonte à 1480. La commune a en effet connu une importante industrie métallurgique, ce qui lui a même valu pendant quelques années le nom de Beaumont-les-Forges. Il y a eu au moins six forges : celle dite de Beaumont, au sud-ouest de la ferme du château près d’un étang aujourd’hui asséché, les trois forges de Sauvages - dont celle de Bourgneuf - et la petite forge de la Carrière. Toutes ont cessé de fonctionner autour de 1815.
Époque moderne
En 1665, l’architecte Louis Le Vau, seigneur de Beaumont, installe à côté du château une manufacture de fer-blanc. C’est de cette époque que date l’arrivée à Beaumont d’ouvriers allemands, de religion protestante. Cette manufacture cesse toute activité en 1724 et est remplacée par une grosse forge, l’une des plus importantes de la Nièvre. Celle-ci cesse à son tour son activité vers 1820.
En 1666 est décidée la tenue de quatre foires annuelles et d’un marché le jeudi de chaque semaine.
En 1711, Michel Saulnier, habitant de Beaumont, est jugé pour des faits de brigandage ; il est condamné à être rompu vif, puis étranglé et exposé sur une roue le long de la route allant de Saint-Pierre-le-Moûtier à Nevers.
La commune compte environ 300 habitants en 1686, 450 en 1713, 570 en 1769 et 640 en 1787. La population augmente, donc, mais connaît des périodes difficiles : famine de 1693-1695, « grand hyver » de 1709, famine de 1793... Les archives locales témoignent ainsi de l’épisode de 1793 : « Le fléau le plus terrible et le plus cruel se fait sentir dans notre commune ; la famine dévore nos concitoyens. Des mères s'alimentent d'herbe pour allaiter des enfants qu'elles sont sur le point de voir périr en s'apercevant elles-mêmes que les forces leur manquent. L'ouvrier affamé discontinue ses travaux par l'abattement où il se trouve ; le désespoir s'empare de lui. »
Pendant la Révolution, un arbre de la liberté est planté à Beaumont. L’église est transformée en temple décadaire et sert de lieu de réunion aux habitants.
Époque contemporaine
Au début du .
En 1826, une école est installée dans un bâtiment situé à l’emplacement de l’actuelle école. Ce bâtiment, d’abord loué par la municipalité, est ensuite racheté, démoli et reconstruit en 1867. Situé sur la place de l’Église, couvert d’ardoise, il abrite une classe pouvant accueillir 80 élèves et, à l’étage, un logement pour l’instituteur et les locaux de la mairie.
L’église est restaurée dans les années 1870.
En 1881, alors que le nombre d'habitants s'élève à 517, la commune compte un instituteur, un desservant (curé), une sage-femme, un notaire, un percepteur, un receveur des postes, un facteur et... un homme de lettres (Achille Millien) ! Les commerçants sont bien représentés : trois aubergistes, deux épicières, un boulanger, un boucher. Les artisans ne sont pas en reste : huit maçons, six menuisiers, cinq sabotiers, quatre cordonniers, quatre maréchaux, trois jardiniers, deux meuniers. Les journaliers sont nombreux - une trentaine -, mais moins que les domestiques : une quarantaine. Ces derniers sont, pour une bonne part, employés par les huit fermiers du village. Au total, on relève à Beaumont une cinquantaine de professions différentes, dont celles de farinier et de basse-courier À lui seul, le château emploie une dizaine de personnes : une gouvernante, un cuisinier, un maître d’hôtel, un valet de chambre, deux cochers, quatre femmes de chambre. Quelques familles ont en nourrice un « enfant des hospices ». La population ayant notablement augmenté, c’est à cette époque que la commune décide l’ouverture d’une école de filles, laquelle est installée dans un bâtiment aux allures de chalet à l'extrémité du champ de foire.
En 1896 paraît le premier numéro de la Revue du Nivernais, administrée et rédigée à Beaumont.
En 1921, le , est organisée une cérémonie à la gloire du poète Achille Millien, nommé chevalier de la Légion d’honneur. Un cortège défile dans le bourg, au départ de la maison du poète, en présence d’un représentant du ministre de l’Instruction publique, du préfet, des députés et des sénateurs de la Nièvre. Le 4 septembre 1938 est érigé dans la commune un monument à sa mémoire.
En 2017, l’école du village ferme définitivement ses portes.
Seigneurs
Quelques noms : Guillaume de Thianges (1245), Jacques d’Avantois (1554), Charles Durand (1660), Louis Le Vau (1665), Pierre Grandguillaume (1685), Pierre Babaud de la Chaussade (1784)…
- Gaston Gauthier, Monographie de Beaumont-la-Ferrière, 1896.
- Inventaire général du patrimoine culturel.
- Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, département de la Nièvre, 1891.
- Cahiers du val de Bargis.
- Base Mérimée.
- Un farinier est un marchand de farine.
- Un basse-courier est chargé des soins de la basse-cour.
- Archives départementales de la Nièvre, Recensement de 1881, 6 M 027.
- Base Léonore, recensement des récipiendaires de la Légion d’honneur (décédés avant 1977), sur le site du ministère de la Culture.
- colonne, sur RetroNews.
- , 6 septembre 2017.
Héraldique
Blason | D'or à la terrasse de sinople, au chêne du même englanté du champ, brochant sur le tout. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Beaumont-la-Ferrière dans la littérature
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