Montholier

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Montholier : descriptif

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Montholier

Montholier est une commune française située dans le département du Jura, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté, ayant pour voisin d'autres villages et étant composée de plusieurs hameaux (Rabeur, Rathier...)

Les habitants se nomment les Barouchins et Barouchines.

Géographie

Village situé dans le vignoble jurassien à 8 km de Poligny (capitale du comté), 12 km d'Arbois, 25 min de Lons-le-Saunier, 30 min de Dole et 50 min de Besançon. Le village est à 5 km du péage-échangeur de l'A39 à Bersaillin. La future LGV qui va longer l'A39 mettra deux gares TGV à trente minutes de Montholier. Une première gare sera construite près de Dole (Choisey) et une seconde près de Lons-le-Saunier (Courlaoux). L'expansion attendue de l'aéroport de Franche-Comté à Tavaux-Dole achève le décompte des moyens d'ouverture du village sur l'extérieur.

Sa superficie est de 799 ha dont 458 en surface agricole utile (prairie, céréales, oléagineux et quelques vignes). L'élevage bovin est dominant (AOC Comté ou viande). La vigne, qui a atteint une centaine d'hectares en 1870, a quasiment disparu. Il reste seulement une petite production familiale chez les quelques seniors du village (Bon, Jacquot, Maraux, Seroz...). Deux forêts (La Rochette et Foras) produisent des bois de bonne qualité (chênes et hêtres). La population bénéficie de très nombreuses coupes de bois afin de fournir le bois de chauffage. (MS)

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Aumont, Abergement-le-Grand, Brainans, Grozon, Neuvilley et Tourmont.

Rose des vents Aumont Abergement-le-Grand Rose des vents
Neuvilley N Grozon
O    Montholier    E
S
Brainans Tourmont

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 amplitude thermique annuelle de 17,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Colonne », sur la commune de Colonne à 6 vol d'oiseau, est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 170,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Histoire

Les traces les plus anciennes remontent à la période pré-romaine avec la présence sur le site des Millières d'un enclos, identifié par des prises de vues aériennes.(DRAC) Le village à l'époque gallo-romaine se trouve entre les riches plaines doloises et la cité de Grozon ainsi que près de la villa de Tourmont. C'est ainsi que divers vestiges ont été retrouvés dans divers lieux du village (tessons, tuiles, éclats de poteries.... malheureusement tout cela a été perdu). Rabeur est le lieu de rencontre de trois voies romaines (Chevalier, Rousset et divers relevés actuels).

Le village apparaît dans les documents au  siècle où il est rattaché à la Terre de Colonne. Il fait partie du comté de Bourgogne, lui-même dépendant du Saint-Empire romain germanique.(ADSL) Il était à l'origine une ferme dépendant de Grozon. Les chartes de l'abbaye de Rosières (La Ferté) commencent à mentionner Montholier dès le Neuvilley, les Millières, le moulin des Charpys et le Moulin Banigot. Le prévôt de Colonne y exerçait la justice haute, moyenne et basse. L’ensemble du Revermont a été saccagé par les Grandes compagnies au Louis XI en 1480, lors d'une première tentative d'invasion. Il aurait été la propriété d'un certain seigneur ou chevalier de la Baroche. D'où le nom actuel des habitants de Montholier, les Barochins (prononcé Barouchins).

La chapelle Bulabois possède une pierre tombale d'un certain Jehan Bulabois datée de 1577. La chapelle est élevée en 1611 sur cette pierre tombale. À cette époque, l'église de Montholier est située à Grozon, même si une petite chapelle (Saint-Michel) se trouve au pied de la colline sous l'église actuelle. C'est lors de la guerre de Dix Ans que le lieu de culte s'installe à Montholier dans cette chapelle Bulabois ou au presbytère de Grozon. Mais l'insécurité règne. Toujours lors de la guerre de Dix Ans (1634-1644), Montholier est, comme la grande majorité des villages du Bas Jura, ravagé et détruit par les troupes françaises de Louis XIII et Richelieu. Louis XIII rêve de rattacher la comté au royaume de France. Face à la violence des Français, localement, se crée un groupe de partisans, mené par le Polinois La Courvière, qui mène des coups de main contre l'occupant français dans les campagnes autour de Montholier-Oussières. À plusieurs reprises, le village sera pillé et la population anéantie, et plus particulièrement au printemps 1637. Face au succès grandissant de La Courvière, les Français et leurs soudards suédois le traquent impitoyablement. Il est finalement tué. La paix revient, la population reconstruit la région, la prospérité et le calme sont de retour. Les Français et les Suédois (les Sweds) laissent derrière eux plus de 100 000 morts dans les campagnes comtoises.

En 1654, les travaux de l'église Saint-Michel commencent et ils s'achèvent en 1659. Un clocher-porche comtois est érigé à l'Ouest. Clocher comtois dont les tuiles vernissées représentent sur les quatre faces des croix de Malte (ordre des Chevaliers de l'Hospital de Saint Jean). En 1678, nouvel assaut des Français, la Comté devient française. Montholier entre alors dans le royaume de France. Le Code forestier est appliqué dans nos forêts, ce qui n'est pas rien lorsque l'on sait que Montholier est une très riche commune forestière. Le quart de réserve entre très vite en vigueur, les fossés entourant ce quart de réserve sont visibles à la Rochette. En 1747, grâce au don de l'ancien prêtre du village (Claude Anathole Guignard) et à l'aumône des paroissiens, une cloche est installée dans le clocher. Elle est bénite par le père Jean-François-Xavier Marion de Vatagna.

La Révolution ne laisse aucune trace. En 1790, Montholier compte 258 hab., Rabeur 151 et Rathier 155. Lors des guerres d'Italie, Napoléon Bonaparte se serait arrêté dans l'auberge du village. En 1825, les villages de Montholier, Rabeur et Rathier décident de s'unir pour ne former qu'une commune. L'ensemble compte 673 habitants. En 1848, Montholier fait bâtir une maison commune qui abrite l'école fréquentée par 75 élèves. 70 élèves fréquentent l'étude du soir. En 1851, une maison-école est construite à Rathier. L'institutrice y est logée. (Rousset). En 1881, le président de la République Jules Grévy, originaire de Mont-sous-Vaudrey, obtient la réalisation d'une voie ferrée entre Dole et Poligny via Mont-sous Vaudrey. Montholier est sur le tracé et bénéficie de deux gares proches pour ses habitants (Aumont et Vacadieu-Brainans). Elle est inaugurée le . Face au succès de l'automobile, elle est fermée dans les années 1950. L'eau et l'électricité arrivent dans les années 1950 et 60.

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Montholier dans la littérature

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