Chenecey-Buillon

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Chenecey-Buillon : descriptif

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Chenecey-Buillon

Chenecey-Buillon est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté

Les habitants se nomment les "Gremeci" ou les "Grebeusies".

Géographie

Le village de Chenecey-Buillon est situé en rive droite de la Loue et un joli pont en pierre à cinq arches permet de passer sur l'autre rive. En aval du village, rive droite de la Loue, se trouve une importante station de captage et traitement qui fournit 25 % de l'eau potable de la commune de Besançon.

Un point de vue accessible à pied depuis le bourg (rue de la Parouse) ou les Granges Mathieu (chemin du gouffre) offre une vue étendue sur « le grand méandre » de la Loue en aval du village avec un ancien moulin puis scierie, sur la rive gauche de la rivière.

Le village au bord de la Loue.

Écarts

Granges Mathieu, Granges du Sapin, les Frotey, les Charrières, les Forges, Buillon.

Communes limitrophes

Rose des vents Vorges-les-Pins Busy, Larnod Pugey Rose des vents
Cessey, Charnay N Épeugney
O    Chenecey-Buillon    E
S
Courcelles Rurey

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 amplitude thermique annuelle de 17,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dannemarie-sur-Crète », sur la commune de Dannemarie-sur-Crète à 10 vol d'oiseau, est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 066,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,9 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. «  », sur macommune.info (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Chanecey en 1238 ; Chenacey en 1402 ; Charencey en 1120 - 1200 ; Cheirencé en 1262 ; Charencé en 1286 ; Charencey-sur-Loue en 1286.

  1. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 2, BESANÇON, CÊTRE, .

Histoire

Dès le paléolithique moyen, le porche et la grotte de Chenecey (les Marnières) ont servi d’abri à l’homme. De l’outillage taillé et des ossements animaux y ont été retrouvés.

Le château féodal

La maison de Chay semble avoir possédé des droits sur le château de Charencey dont le début de construction remonte au IXe siècle

Au maison d’Andelot et l’autre à la maison d’Arguel. La suzeraineté revient à la maison de Vienne.

  • Le château de Chenecey des Andelot échoit à (Catherine de Joinville par contrat de mariage avec Jean de Vienne (1295-1328) ?).
  • Le fief Arguel-Chenecey appartient à Pierre d’Arguel de 1238 à 1291. Jean d’Arguel lui succède jusqu'en 1300. Jacques d’Arguel et de Chenecey (1335-1352) et son neveu Jean sont les derniers sires de Chenecey car la branche s’éteint vers 1526.

Après l’extinction de la famille de Chenecey, le château appartient aux Pillot de Besançon, famille commerçante concurrente des Jouffroy dès le Marnoz et surtout à Coligny (en partie pour chacune de ces terres féodales). Le château, réparé en 1408-1409 sur mandement du prince d’Orange Jean III de Chalon-Arlay et de Jean de Fallerans, châtelain d’Arguel, est démantelé en 1678 au traité de Nimègue qui rattache la Franche-Comté à la France. Il en subsiste des pans de murs cachés dans la végétation.

Le bourg

Le premier village était établi aux Granges Mathieu et s'appelait Charencey-sur-Loue. Ce village, signalé dans la première moitié du . On ne sait pas quand il s'est réinstallé à son emplacement actuel, ni pourquoi le nom a été modifié en Chenecey contrairement au château.

L’église paroissiale de Charencey est signalée en 1120 parmi les possessions confirmées à la Madeleine de Besançon. En 1352, Jacques de Chenecey, y est inhumé. La paroisse de Chenecey comprenait plusieurs communautés sous l’Ancien Régime, en particulier celle de Charnay.

L’église de la Sainte Croix du Christ de Chenecey est inspirée de Saint-Étienne de Besançon ; elle est agrandie de deux chapelles aux clocher-porche lors de la reconstruction de la nef et d’un sanctuaire en 1734. Le beffroi est alors coiffé d’une toiture en pavillon. Le cœur, voûté en berceau brisé, dénote une influence bourguignonne. Le clocher est éclairé de baies et a des contreforts en équerre. La tour-chevet est précédée d’une travée carrée. Deux statuettes, l’une de saint Éloi en marbre, l’autre de sainte Catherine en pierre, ont été élevées au . Le monument aux morts est implanté dans l'enceinte de l'église ; il porte 31 noms dont 29 de la Première Guerre mondiale.

Le pont à cinq arches date de 1835. Précédemment la Loue était traversée à gué ou grâce à un bac. À la suite d'une épidémie de choléra qui toucha la région en 1854, un oratoire dédié à Notre-Dame de la Salette, protectrice du village, a été aménagé dans le prolongement du pont quand on se dirige vers Charnay.

Les forestiers des Granges avaient une activité printanière particulière jusqu'à la fin du tanneries de Quingey.

En 1844, les terres agricoles de la commune sont partagées entre 427 boisseaux de blé et seigle, 1 000 d'avoine, 2 000 de pommes de terre et 200 quintaux de fourrage.

Trois fromageries ont été créées au XIXe siècle : celle de Buillon fondée en 1840, celle de Chenecey en 1842 et celle des Granges Mathieu en 1845 ; elles ne sont plus en activité. Aujourd’hui, l’agriculture ne subsiste qu’au hameau des Granges.

Moulin Lambert

Jean Lambert obtient, en 1824, le droit de construire un moulin à 3 roues en rive gauche du grand méandre. Il n'est pas autorisé à construire de barrage et utilise celui créé naturellement par des nassis. Le moulin comporte initialement, trois tournants, une ribe et une huilerie ; il est reconstruit en 1836 et équipé de 3 paires de meules en 1904. Après 1918, une scierie mécanique remplace les activités de meunerie. Au milieu du roue suspendue "système Pouguet" ainsi que les mécanismes de levage et de transmissions ont été conservés.

Hameau de Buillon

En 1822, la commune de Buillon, lieu d'implantation de l'abbaye de Billon et des forges de Buillon, est fusionnée à Chenecey pour former Chenecey-Buillon. Le site de l'abbaye, qui a été abandonnée à la Révolution et dont il ne subsiste que quelques ruines, est occupé aujourd'hui par un château. C'est le peintre James Tissot qui fait construire un ensemble de constructions : château et son moulin mais également bâtiment d'entrée au style moyenâgeux ; sur la route venant de Quingey, on peut découvrir une porte d'entrée du parc avec pigeonnier dans le même style que le bâtiment d'entrée ainsi qu'une étonnante reconstitution de tour ruinée.

En 1974, une pisciculture s'installe sur le site des forges. Le canal d'alimentation de l'usine, long de 400 m, est transformé en bassins d'élevage. Le barrage de retenue cède en 1981, menaçant les bassins et contraignant la pisciculture à fermer. Une micro centrale électrique occupe aujourd'hui les lieux.

Les deux Forges

Les ouvriers embauchés dans ces usines étaient pour la plupart des paysans de la commune.

Les forges de Chenecey datent probablement du martinets et le haut fourneau sont exploités en 1677 par la famille Ployer qui se lance en 1695 dans la fabrication de fer blanc. L'usine est en difficulté au début du Révolution. En 1803, une tréfilerie créée par Mouret de Battrans prend le relais ; pour faire face à la demande, elle est agrandie en 1819 et 1827. En 1840, elle emploie 83 ouvriers et est équipée d'un four à puddler, de six feux d’affinerie et de huit fours à réverbère permettant de produire 480 tonnes de fil de fer.

« Les billettes (pièces de fer de 30 ronce artificielle sont les deux principaux produits finis. »

Les forges sont achetées vers 1854 par la société des Hauts Fourneaux, Fonderies et Forges de Franche-Comté, sous la raison sociale Vautherin, Guenard, Regad et Cie, pour la somme de 200 000 francs. L'usine se spécialise à la fin du galvanisation du fil de fer. Elle emploie encore une centaine d’ouvriers en 1949 lorsque son activité cesse.

Les forges de Buillon, appartenant à l’abbaye jusqu'à la Révolution travaillent de concert avec celles de Chenecey, mais cessent de fonctionner durant la Seconde Guerre mondiale.

Les deux ensembles, Chenecey et Buillon, étaient reliés par une voie ferrée : les wagonnets, chargés de bobines de fer laminé, étaient tirés par des chevaux ou des bœufs. Les forges fonctionnaient jour et nuit, éclairant la partie de vallée avoisinante.

Le site a été acquis en 1970 par un entrepreneur de travaux. Une centrale hydroélectrique est installée vers 1980, équipée de trois turbines de type Francis sous une chute de 3,3 .

Le comice de Busy

Dans le Doubs, le premier comice se déroule à Baume-les-Dames en 1824 sans grand succès. Sous l’impulsion du docteur Simon Bonnet (1782-1872), fils d’ un agriculteur de Chenecey-Buillon, est instauré le premier comice durable à Busy en 1836. Celui-ci était organisé pour les agriculteurs des cantons d’Amancey, Boussières, Quingey et une partie du canton Besançon-Sud.

Les grottes et gouffres

  • Grotte de l'Ours aux Charrières, classée réserve naturelle régionale en 2017 (site de reproduction des chauve-souris); traces du paléolithique. La grotte développe un réseau de galeries naturelles décorées de nombreuses concrétions. Une réserve naturelle a été créée principalement pour la préservation de la cavité.
  • Gouffre des Granges Mathieu (gouffre à Dédé) aux Granges Mathieu ; puits de 23 m et 1170 m de galeries en 2 branches riches en concrétions.
  • Grotte aux Blaireaux (grotte des Ourosses) aux Granges Mathieu ; 80 m de galeries partant d'une doline à 250 m au nord-est du gouffre.
  • Grottes dans la faille aux Combes leveuses
  1. Le long d'un sentier prolongeant la rue de la Parouse en direction du belvédère sur le Grand méandre.
  2. Sans doute pour mieux profiter de la protection du château et de la présence de la rivière.
  3. a et b «  », sur le site municipal, (consulté le ).
  4. «  », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  5. 1234 ha
  6. «  », sur moulinsdefrance.free.fr (consulté le ).
  7. «  », sur Patrimoine en Bourgogne-Franche-Comté (consulté le ).
  8. a et b «  », sur Patrimoine en Bourgogne-Franche-Comté (consulté le ).
  9. Fabriquées par Goulut-Borne à Luxeuil-les-Bains.
  10. Michel Vernus, « Un pionnier de l’enseignement agricole : le docteur Simon Bonnet (1782-1872) », Ruralia. Sciences sociales et mondes ruraux contemporains, ISSN 1280-374X, lire en ligne, consulté le )
  11. Auteur du Manuel pratique et populaire d’agriculture.
  12. Au lieu-dit le Comice.

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Chenecey-Buillon dans la littérature

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