Gellin

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Gellin : descriptif

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Gellin

Gellin est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants s'appellent les Gellinois et sont surnommés les Alouniers.

Géographie

Toponymie

Gerlans en 1266 ; Gellain en 1312.

La commune de Gellin est située sur la D 437 à 4 Mouthe et à 25 Pontarlier. La D 45 part de Gellin en direction de Métabief et la D 254 rejoint Les Villedieu. La superficie communale est de 497 ha dont 167 de forêts.

Le site de Gellin rappelle celui des villages voisins de Sarrageois et de Brey-et-Maison-du-Bois, et on retrouve les grands ensembles morphologiques propres au Jura plissé. La partie nord du territoire communal s’appuie sur un anticlinal coffré ; le sud correspond en revanche à un val puisqu’on est en présence du synclinal de Mouthe, drainé par le Doubs (rivière). Ce dernier sert de limite méridionale à la commune, sauf au sud-ouest où celle-ci se prolonge curieusement par une étroite bande de terrain longue de 4,5 km et large de 100 à 150 m seulement. Cette bande traverse le val et se poursuit en direction de la frontière suisse, sur l’anticlinal boisé du Risol. C’est là que se trouve le point culminant (1 273 m).

Le village est situé à 936 village-rue dont les maisons non-jointives s’étirent en longueur, guidées par la direction préférentielle des grands axes du relief.

Communes limitrophes

Rose des vents Remoray-Boujeons Brey-et-Maison-du-Bois Rose des vents
N
O    Gellin    E
S
Sarrageois Les Villedieu

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,2 amplitude thermique annuelle de 16,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mouthe », sur la commune de Mouthe à 4 vol d'oiseau, est de 6,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 677,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 3, Besançon, Cêtre, .
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

Gerlans en 1266 ; Gellain en 1312.

La commune de Gellin est située sur la D 437 à 4 Mouthe et à 25 Pontarlier. La D 45 part de Gellin en direction de Métabief et la D 254 rejoint Les Villedieu. La superficie communale est de 497 ha dont 167 de forêts.

Le site de Gellin rappelle celui des villages voisins de Sarrageois et de Brey-et-Maison-du-Bois, et on retrouve les grands ensembles morphologiques propres au Jura plissé. La partie nord du territoire communal s’appuie sur un anticlinal coffré ; le sud correspond en revanche à un val puisqu’on est en présence du synclinal de Mouthe, drainé par le Doubs (rivière). Ce dernier sert de limite méridionale à la commune, sauf au sud-ouest où celle-ci se prolonge curieusement par une étroite bande de terrain longue de 4,5 km et large de 100 à 150 m seulement. Cette bande traverse le val et se poursuit en direction de la frontière suisse, sur l’anticlinal boisé du Risol. C’est là que se trouve le point culminant (1 273 m).

Le village est situé à 936 village-rue dont les maisons non-jointives s’étirent en longueur, guidées par la direction préférentielle des grands axes du relief.

  1. Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 3, Besançon, Cêtre, .

Histoire

Le peuplement de la haute vallée du Doubs s’est fait tardivement ; au début du XIIe siècle, c’est encore un désert forestier. En 1077, Simon, comte en Valois, s’était retiré à l’abbaye de Saint-Claude, puis il s’est installé en ermite à proximité de la source du Doubs ; au cours du XIIe siècle, l’ermitage se transforme en prieuré, donnant naissance à une première clairière de peuplement autour de Mouthe. D’autres suivront : les défrichements du XIIIe siècle font apparaître de nouveaux abergements.

C’est dans ce contexte qu’il faut situer l’apparition de Gellin dans l’histoire. En 1266, l’acte d’inféodation (par l’abbé de St-Oyend) des Hautes-Joux à Jean de Chalon, sire de Salins, mentionne les lieux-dits Crozet (le Crouzet) et Gerlans (Gellin) ; il délimite les forêts inféodées, par rapport aux domaines de Mouthe et du Mont Sainte-Marie : « Gerlans » sert de repère de délimitation. Une charte de 1312 cite également Gellin : Jean de Chalon ratifie la donation faite par Gaucher de Salins en 1199 aux religieux de l'abbaye de Mont-Sainte-Marie et délimite à nouveau le domaine de celle-ci du côté de Mouthe, « Gellain » servant encore une fois de point de repère ; cet accord sera précisé en 1340.

Au XIVe siècle, le prieuré compte déjà huit villages dont, bien entendu, celui de Gellin. Au XIVe siècle également, les Chalon affranchissent les habitants de leurs domaines (seigneuries de Rochejean et de Châtelblanc, voisines de Mouthe), alors que les abbés de St-Claude, puis les jésuites (qui ont annexé le prieuré en 1582), maintiennent la mainmorte sur les terres de la seigneurie de Mouthe. On constate pourtant une augmentation de population durant tout le XVIe siècle, attestée par les comptes des individus taxés, réalisés par le greffier du prieuré.

Mais la guerre de Dix Ans va ruiner la haute vallée du Doubs et la vide de ses habitants. Gellin avait 46 feux vers 1578 et 54 en 1635 ; et à la fin du siècle en 1696 (un demi-siècle après les ravages de la guerre), ils ne sont plus que 42. Au XVIIIe siècle la population n’augmente plus : l’émigration est forte et l’immigration est nulle. Savoyards et Suisses qui repeuplent la Franche-Comté, préfèrent s’installer ailleurs plutôt que sur une terre mainmortable. En 1783, il n’y a que 38 feux à Gellin, en 1805, 39 maisons et 46 ménages. Certes, la mainmorte n’explique pas tout ; de Châtelblanc et de Rochejean sont partis aussi de nombreux émigrants. On pourrait également l’accuser d’avoir entretenu l’ignorance ; pourtant, à la veille de la Révolution, Gellin (mainmortable) a le même taux d’alphabétisation que Rochejean (affranchi) : 97 % des hommes et 80 % des femmes signent leur acte de mariage.

Les ressources de Gellin ont toujours été fondées sur l’agriculture. L’élevage est une activité importante dès l’ancien régime, car l’altitude et la longueur des hivers sont peu propices aux cultures, qui n’étaient pourtant pas absentes. 221 bêtes à cornes, 80 ovins et 13 chevaux sont élevés en 1688. En 1795, on dénombre 284 bovins et 16 chevaux. Une fruitière a été créée en 1753 et l’existence d’un taillandier est mentionnée en 1783.

Au XIXe siècle, le maximum démographique est atteint en 1841 avec 278 habitants. Le déclin s’affirme ensuite, la population tombant en dessous de 150 habitants après la Première Guerre mondiale. Les cultures céréalières sont pratiquées : en 1852, 29 ha sont consacrés à l’orge et à l’avoine, 19 ha au méteil et 4 ha au froment. La fromagerie travaille 17 000 kg de lait en 1856. Une petite activité textile est aussi implantée. En 1883, il y a une fabrique de tissage de coton employant 2 ouvriers sur 2 métiers. Il existe aussi une petite filature travaillant le lin et le chanvre. Le village au XXe siècle ne cesse de se dépeupler, avant de se reprendre. La chute a été sensible après 1968 (113 habitants) et le village ne compte plus que 74 habitants en 1982.

Pourtant, depuis cette date, l’augmentation est forte, et la commune dépasse aujourd'hui les 200 habitants.

L’agriculture, encore largement présente au début du XXe siècle, n’est plus pratiquée que par 2 exploitations. La fromagerie travaille 600 000 kg de lait par an durant les années 1980. Les artisans (un charronier-serrurier, un cordonnier, un mécanicien) ont disparu. Le café et l’école (en 1972) ont également été fermés. La fromagerie et une entreprise de menuiserie restent les seules activités.

La création du comité des fêtes en 1997 et la mise en place d’un terrain de pétanque ont redonné vie au village, avec de nombreuses activités (soirée fondue, soirée barbecue, sorties cinéma…). La proximité de la Suisse joue un rôle important dans la population active. Le tourisme est aussi présent, Gellin comptant plusieurs gîtes ruraux et chambres d’hôtes. L’intégration au parc naturel régional du Haut-Jura en 1998 va dans ce sens.

Les années 2000 sont marquées par la rénovation du bâtiment communal (création de deux logements, d’une salle de convivialité, et réhabilitation des bureaux de secrétariat), la construction d’une aire de jeux Agorespace et la création d’un second lotissement d’une dizaine d’habitations (2008). La commune a aussi accueilli le comice agricole du canton le  (après les éditions de 1949, 1980 et 2001).

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Gellin dans la littérature

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