Yenne
Localisation
Yenne : descriptif
- Yenne
Yenne est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Yenne est située à l'est d'une gorge où coule le Rhône, les gorges de la Balme, dans l'Avant-Pays savoyard gardant l'une des anciennes portes des États de Savoie.
Géographie
Localisation
Située un peu à l'écart du Rhône et bordée à l'est par la dent du Chat, montagne remarquable de ce pays, la ville se trouve en amont de gorges escarpées (gorges de la Balme).
Hameaux, lieux-dits et écarts
Yenne est composée d'un centre bourg et de hameaux ou lieux-dits :
- Grand Lagneux
- Étain
- Haut Somont
- les Couleurs
- Chevru
- Ameysin
- Landrecin
- Petit Lagneux
- Bas Somont
- Chambuet
- les Bernards
- les Soudans.
Toponymie
Le toponyme est issu de Ejenna nom gaulois, Epaona nom gallo-romain.
- Etanna au .
Selon Adolphe Gros, Yenne serait l'antique Etanna mentionnée sur la table de Peutinger, une station routière et portuaire sur l'antique voie qui, venant d’Aoste (Isère), gagnait Seyssel (Haute-Savoie), remontait la rive gauche du Rhône, puis empruntait la rive sud du lac Léman pour rejoindre le Valais. Mais Menabrea puis Hild soutiennent qu'il s'agirait plutôt d'Étain, un hameau situé 6 Culoz, où les restes d'une villa romaine avec mosaïque ont été mis au jour en 1939. Cependant, si l'on s'en tient à la distance indiquée par la carte romaine, soit 21 milles (31 km) entre Etanna et Condate (Seyssel), il s'agirait donc bien de Yenne.
Etanna aurait évolué en Eanna puis Yenna et enfin Yenne.
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Yèna, selon la graphie de Conflans.
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (ISBN , lire en ligne), p. 507..
- Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
Histoire
Antiquité
Au hameau de Landrecin, il a été trouvé en 1972 les restes d'un sanctuaire datant de -73 avec deux autels.
Moyen Âge
En 1215, de Savoie octroie, sur les conseils de Guy, abbé de Hautecombe, et d'Anselme, abbé de Saint-Rambert, à la ville une charte de franchise,. Yenne fut la première commune affranchie de Savoie.
La terre de Yenne est donnée, le , en apanage à la fille du comte Aymon de Savoie, Blanche de Savoie, mariée, 15 jours auparavant au château du Bourget, à Galéas II Visconti, duc de Milan.
Le , la terre est inféodé aux héritiers des ducs de Milan, les vicomtes de Val de Sesia, en la personne de François Barbanera. Après eux, la terre fait retour à la maison de Savoie.
En 1483, les habitants font acte de fidélité au duc de Savoie ; un Claude de Champrond est cité dans cet acte.
Époque moderne
Louis de Courgenon, comte de La Baulme-Saint-Amour, reçoit contre 15 000 écus d'or, la terre de Yenne et de Saint-Genix en fief, le , du duc Charles-Emmanuel de Savoie, et l'érection en marquisat de Yenne et de Saint-Genix, en reconnaissance de ses services diplomatiques et militaires. Son fils, Emmanuel-Philibert de Courgenon (†1622), capitaine de chevau-légers, et, Jacques-Nicolas de Courgenon, son petit-fils, gouverneur général de la Franche-Comté en 1668, furent tous les deux marquis de Yenne et de Saint-Genix. La somme n'ayant été versée et la transaction non entérinée par la Chambre des comptes de Savoie, la terre de Yenne, comme celle de Saint-Genix, restèrent possessions du duc.
Le
Le , Victor-Amédée II cède et inféode le marquisat de Yenne à Jean-François Vulliet ou Vuillet de la Saunière, baron de Chevelu, conseiller d'État, président en la Chambre des comptes de Savoie. Le recours de Jacques-Philippe de Saint-Amour et ensuite du marquis de Harancourt, resta sans suite. Les Vulliet de la Saunière porteront le titre de marquis de Yenne, jusqu'à la mort, en 1830, de son dernier représentant, Antoine-François-Hector Vulliet de la Saunière, marquis de Yenne, gouverneur général de Gênes.
Henry-Eustache de Mareste, baron de Montfleury, seigneur d'Avressieux, qui réside à Yenne, le , par acte dressé en la maison des Vulliet de La Saunière, seigneur et maîtres des comptes, afferme la curialité et la paroisse de Yenne, avec les droits y afférents, contre une somme annuelle de 18 florins de Savoie, à François Poncet de Yenne.
Les marquis de Yenne eurent de nombreuses possessions qu'ils conservèrent jusqu'à la Révolution française. Ils étaient possessionnés à Ayn, Billième, Chambéry, Champagneux, Chindrieux, Gerbaix, Jongieux, La Ravoire, Loisieux, Saint-Jean-de-Chevelu, Saint-Maurice-de-Rotherens et Saint-Pierre-d'Alvey. Ils portaient : coupé de gueules et d'argent au lévrier issant de sable.
- Jean Létanche 1907, p. 26.
- Jean Létanche 1907, p. 75.
- Ruth Mariotte Löber, Ville et seigneurie : Les chartes de franchises des comtes de Savoie, fin XIIe siècle-1343, Librairie Droz - Académie florimontane, , 266 ISBN , lire en ligne), p. 193-194, « Yenne ».
- Jean Létanche 1907, p. 88-91.
- Jean Létanche 1907, p. 20.
- Jean Létanche 1907, p. 21.
- Sous la tutelle de sa mère, régente de Savoie.
Héraldique
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Les armes de Yenne se blasonnent ainsi : D'azur au lierre d'argent, au chef de Savoie qui est de gueules à la croix d'argent. |
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