Voreppe

Localisation

Carte du monde

Voreppe : descriptif

Informations de Wikipedia
Voreppe

Voreppe est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Positionné dans la partie centrale du département de l'Isère, le territoire de la commune de Voreppe est bordé par l'Isère sur sa limite occidentale et par les falaises du massif de la Chartreuse sur sa partie orientale

Ces dernières faisant face aux falaises du Vercors, située de l'autre côté de l'Isère, le lieu forme un ensemble géologique connu sous le nom de la cluse de Voreppe qui marque ainsi l’entrée des Alpes, et plus précisément le Y grenoblois. Autrefois rattachée à l'ancienne province royale du Dauphiné, la ville de Voreppe est également le site d'une bataille cruciale entre l'armée allemande et l'armée des Alpes commandée par le général Olry, le 22 juin 1940, cette dernière repoussant victorieusement la tentative d'invasion de la cuvette grenobloise, le jour même de l'armistice. Ses habitants sont dénommés les Voreppins.

Géographie

Situation

Le territoire de Voreppe est approximativement situé au centre du département de l'Isère, dans l'arrondissement de Grenoble et au nord de cette ville. Administrativement, elle est rattachée au canton de Voiron.

Son bourg ancien se positionne sur le flanc de la chaîne de la Chartreuse, mais la commune s'étend jusque dans la vallée de l'Isère, rivière qui marque un coude au niveau de son territoire, face au bec de l'Échaillon pour se diriger dans la direction du sud-ouest.

Son centre-ville se situe à 85 Lyon, préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes et à 25 Grenoble, préfecture du département de l'Isère ainsi qu'à 300 .

Le territoire communal est rattaché au parc naturel régional de Chartreuse et à la communauté d'agglomération du Pays voironnais, dont le siège est situé à Voiron, ville située à environ 9 km au nord de Voreppe.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Description

Le bourg ancien est situé sur les premiers contreforts du massif de la Chartreuse, cependant la petite agglomération a fini par s'étendre de part et d'autre d'une petite combe formée par le torrent de la Roize, puis vers la plaine formée par le bassin de l'Isère.

Le centre-ville reste assez dynamique avec la présence de nombreux commerces placés de part et d'autre d'une petit rue piétonne dénommée Grande-Rue et qui abrite également des bâtiments historiques. La gare ferroviaire et de nombreux quartiers périphériques restant relativement éloignée de ce centre ancien. La ville bénéficie d'un contournement routier permettant de faire baisser le trafic dans le centre-ville de façon notable.

La forêt communale s'étend sur 1 400 hectares et propose douze sentiers de randonnées balisés.

Communes limitrophes

Rose des vents Moirans La Buisse La Sure en Chartreuse Rose des vents
Veurey-Voroize N
O    Voreppe    E
S
Noyarey Fontanil-Cornillon Mont-Saint-Martin

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 amplitude thermique annuelle de 18,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coublevie », sur la commune de Coublevie à 7 vol d'oiseau, est de 13,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records COUBLEVIE (38) - alt : 300m, lat : 45°21'19"N, lon : 5°35'46"E
Records établis sur la période du 01-09-2004 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,8 1 3,9 7,4 10,6 14,4 16,4 15,6 12,6 9,2 4,6 1,2 8,1
Température moyenne (°C) 3,9 4,9 8,9 13,3 16,1 20,4 22,8 21,7 18 13,6 8,1 4,4 13
Température maximale moyenne (°C) 7 8,8 13,9 19,1 21,7 26,3 29,3 27,8 23,3 18 11,7 7,5 17,9
Record de froid (°C)
date du record
−9,8
11.01.10
−12,7
05.02.12
−9
01.03.05
−1,2
04.04.22
1,6
06.05.19
3,8
01.06.06
8,9
15.07.16
8,9
15.08.06
3,9
27.09.10
−1
16.10.09
−7
27.11.05
−12,2
20.12.09
−12,7
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
16,8
10.01.15
21,4
24.02.20
25,6
31.03.21
30,3
28.04.12
33,6
24.05.09
38,2
27.06.19
40,1
24.07.19
39,7
24.08.23
32,4
11.09.18
28,8
04.10.10
23,9
12.11.18
19,3
17.12.19
40,1
2019
Précipitations (mm) 85,7 74 91,8 85,4 122,4 99,1 89,1 86 89,6 97,9 103,9 96,1 1 121
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base


Températures minimales et maximales enregistrées en 2012, 2014 et 2016
  • 2012
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) 0 −4,7 2,3 7 10,6 14,6 15,5 15,1 11,5 8,9 3,6 0,1
Température maximale moyenne (°C) 7,2 4,2 18,4 17,6 23,4 26,9 27,7 29,5 23,1 18,2 12 6,6
Source : Climat de Voreppe en 2012 sur linternaute.com, d'après Météo France.
  • 2014
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) 1,1 2,2 2,7 7,2 9,2 13,9 15,1 14,3 12,6 9,5 5 1,4
Température maximale moyenne (°C) 8,9 11,3 16,4 19,9 21,5 27,6 24,8 25,4 24,4 21,3 13,9 8,1
Source : Climat de Voreppe en 2014 sur linternaute.com, d'après Météo France.
  • 2016
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) 1,6 3 2,7 7,1 9,5 14,5 15,7 14,6 12,9 7 3,9 −3,8
Température maximale moyenne (°C) 9,3 11,3 13,4 17,1 21,3 25,8 28,8 29,1 26,6 16,8 11,6 6,6
Source : Climat de Voreppe en 2016 sur linternaute.com, d'après Météo France.


Géologie et relief

La cluse de Voreppe (à gauche) depuis le Vercors.
Cluse de Voreppe

L'agglomération voreppine s'est construite au pied du plateau du Grand-Ratz, sur le large cône de déjections du torrent de la Roize, au débouché d'une ample dépression, le vallon de Pommiers, un synclinal large d'un kilomètre qui sépare l'ouest de la Chartreuse de l'extrémité sud du massif du Jura, dans cette partie rétrécie de la vallée de l'Isère qu'on appelle la « cluse de Voreppe » ou « cluse de l'Isère ».

La vallée de l'Isère a été façonnée durant les glaciations successives par le passage du glacier de l'Isère qui lui a donné sa forme en « U ». En aval de Grenoble, le glacier, bordé par le massif de la Chartreuse au nord-est et le massif du Vercors au sud-ouest, a coupé transversalement et raboté le massif jurassien qui entravait sa route, dont le Bec de l'Échaillon et la montagne de Ratz constituent les deux rives de la cluse. Le creusement est ancien car il existait déjà une rivière au Miocène. Aucune particularité de la structure géologique ne permet d'expliquer pourquoi cette trouée s'est effectuée à cet emplacement dans les Préalpes françaises. En particulier, il n'y a pas trace, à son emplacement, de faille rompant les plis qu'elle traverse ni d'abaissement de la voûte de ces derniers.

Voreppe depuis le chemin entre Mont-Saint-Martin et la Cheminée.

D'un point de vue altimétrique, la commune possède une assez grande amplitude, le point le plus haut se situe à 1 702 mètres au chalet des Bannettes sur le rocher de Chalves et le plus bas à 185 mètres sur les berges de l'Isère au pied du Bec de l'Échaillon. Les principales élévations de ce village sont les Bannettes (1 702 mètres) qui font partie du Rocher de Lorzier, l'aiguille de Chalais (1 089 mètres) et la Roche Brune (932 mètres) qui domine les bois de la Tençon.

Sites géologiques remarquables

En 2014, plusieurs sites géologiques remarquables sont classés à l'« Inventaire du patrimoine géologique » :

  • les « structures tectoniques de l'ancienne carrière et cimenterie de Chevalon », au lieu-dit de Sautaret, sont un site d'intérêt tectonique classé « trois étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique » ;
  • l'ancienne carrière de sables réfractaires d'âge éocène, dite carrière de Malossane, est un site d'intérêt sédimentologique de 0,27 hectare classé « une étoile » à l'« Inventaire du patrimoine géologique ».

Hydrographie

L'Isère dans la cluse de Voreppe.
Le torrent de la Roize dans Voreppe.
Le torrent de la Roize en amont de Voreppe.

Le territoire communal est sillonné de plusieurs cours d'eau : une rivière, quelques rus et ruisseaux et canaux qui sont ses affluents ou sous-affluents, dont on peut découvrir la liste, ci-dessous :

L'Isère est le principal cours d'eau bordant l'ouest du territoire communal, mais assez loin du bourg ce qui s'explique pour des raisons historiques face aux risques de crues. L'Isère, qui est un des principaux affluent du Rhône, s'écoule à la limite occidentale du territoire voreppin.

La Roize, son principal affluent sur la commune, d'une longueur de 7,74 massif de la Chartreuse pour rejoindre ensuite l’Isère en aval du bourg de Voreppe en empruntant une voie canalisée mais non navigable. Ce torrent compte à son tour trois affluents, le petit ruisseau de la Roizette (2,76 Pommiers-la-Placette sur la commune de La Sure en Chartreuse, le torrent du Référon (2,37 .

Le cours de la Roize fut autrefois aussi beaucoup utilisé pour actionner des moulins, des scieries et des tanneries.

Il existe également le ruisseau de Fontabert, petit ruisseau qui s'écoule au nord du territoire en limite des communes de La Buisse et de Moirans.

Les canaux

Quatre canaux parcourent le territoire communal :

  • le canal de la Vence qui reçoit les eaux de la Roize ;
  • le canal du bas Voreppe ;
  • le canal de Palluel ;
  • le canal du Mondragon.

Voies de communication et transports

Voies routières
Panneau de bifucartion A48/A49 et barrière de péage de Voreppe

Voreppe héberge sur son territoire l'échangeur autoroutier entre les autoroutes A48 et A49, ainsi que la barrière de péage de ces autoroutes et les aires de service dites « de Voreppe » et de « l'Île Rose ».

L'accès par autoroute

L’A48 (autoroute Lyon - Grenoble) est une autoroute permettant la liaison de Lyon à Grenoble. Elle est connectée avec l'Autoroute A49 à Voreppe. Cette autoroute est gérée par la société AREA.

La bretelle de sortie no 13 permet de rejoindre l'entrée est de la commune de Voreppe.

  • Sortie 13 Voreppe à 51 Lyon par RD 1085 et Voiron par RD 1075, Voreppe (demi-échangeur orienté vers Grenoble)
L'accès par les routes à grande circulation

La route nationale 75, ou (RN 75), est une ancienne route nationale française reliant Bourg-en-Bresse à Sisteron. Cette route a été déclassée en route départementale 1075 (RD1075), en 2006. Cette route relie la commune à Grenoble vers le sud et à Voiron, Bourg-en-Bresse jusqu'à Tournus par Lacrost, vers le nord. Il existe également une rocade de contournement qui permet d'éviter le centre de la commune.

Cette route est également rejointe par l'ancienne route nationale 85 ou RN 85, aujourd'hui déclassée en RD 1085 et qui relie Bourgoin-Jallieu à Grenoble (en tronçon commun) au Rond-Point de Boreas à l'entrée de la commune.

Transport en commun
La gare de Voreppe.

Voreppe est desservi par le réseau des transports du Pays voironnais. La ligne interurbaine Express 2 permet également une desserte directe sur le polygone scientifique à Grenoble.

La gare de Voreppe, desservie par les trains TER Rhône-Alpes (relation de Lyon-Perrache à Grenoble-Universités-Gières), permet de relier Lyon, Bourgoin-Jallieu, La Tour-du-Pin, Saint-André-le-Gaz, Voiron et Grenoble.

  1. «  », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. «  », sur Geol-Alp.
  9. «  », sur Géol-Alp.
  10. , Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer - DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, 24 janvier 2014 (mis à jour le 31 mars 2015), accès le 23 septembre 2016.
  11. Sandre, «  ».
  12. Site des amis de la Chartreuse, page "Retour aux sources de Roize
  13. Sandre, «  ».
  14. Sandre, «  ».

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous la forme de de Vuarapio, Vorapium au , Vorappia au .

Selon Albert Dauzat, le second élément est le suffixe pré-latin * appa. Cependant, la nature des formes anciennes implique -apium, latinisation commune de l'élément pré-latin * apa traité par H. Dittmaier. cf. Gamaches-en-Vexin (Eure, Gamapium 707) et qui aboutit à -epe (Allemagne), -appe (France, Belgique), -eppe (France, Belgique), -ache (France). Il s'agit d'un hydronyme qui remonte à l'indo-européen *ab-, *ap- de genre animé désignant « les eaux » comme des êtres qui agissent, c'est-à-dire des forces naturelles de caractère religieux, distinct de l'eau perçue comme matière.

Le même Albert Dauzat compare l'élément Vor- à celui de Voiron (de Voirone . Il y a sans doute lieu de rapprocher Voreppe des Varappes, nom d'un couloir rocheux du mont Salève, près de Genève et qui a donné le nom commun varappe. Le radical gaulois *var- désignerait un « escarpement ». Le sens global initial serait donc celui d'un « escarpement au bord de l'eau ».

Le lieu occupé aujourd'hui par Voreppe aurait été qualifié de Vorago au tourbillon ») et ce tournant correspondrait au virage qu'effectue l'Isère à cet endroit afin de contourner le Vercors. En réalité, les formes Vorago Alpium, Voragina Alpium sont des inventions qui reposent sur aucun document. Le premier qui propose cette explication au Guy Allard (historien du Dauphiné).

  1. a b et c Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979. p. 728.
  2. a b c d et e Henry Suter, NOMS DE LIEUX DE SUISSE ROMANDE, SAVOIE ET ENVIRONS
  3. Jürgen Udolph, Namenkundliche Studien zum Germanenproblem, Berlin, New-York, De Gruyter, 1994. p. 83.
  4. Das Apa-Problem, Louvain 1955
  5. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981. p. 114 - 115
  6. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003.
  7. André Plank. L'origine du nom des communes du département de l'Isère. Bourg-d'Oisans : L'atelier, 2006. (ISBN ).

Histoire

Préhistoire

La plus ancienne occupation du territoire voreppin est attestée par des silex taillés trouvés dans le site des Balmes —grottes à Bibi et grotte de Fontabert— datant de la fin du Paléolithique supérieur (XIIe-Xe millénaire av. J.-C.).

Du début de l'âge du bronze date une hache-spatule issue des ateliers de fabrication de la civilisation du Rhône-Saône, (début du .

Antiquité

Le territoire des Allobroges, avec la mention de Morginum.

Au début de la période antique, le site de Voreppe fut peuplée par les Allobroges, un peuple gaulois dont le territoire était situé entre l'Isère, le Rhône et les Alpes du Nord. À partir de -121, ce territoire, dénommé Allobrogie, est intégré dans la province romaine du Viennois avec pour capitale la cité de Vienne qui était aussi le siège de l’ancien diocèse romain de Vienne. Dérivé du latin, le nom de Voreppe rappelle cette situation stratégique aux portes des Alpes (Fors Alpium).

Des envahisseurs de toutes origines passèrent par la cluse étroite de Voreppe (Burgondes, Huns et même Sarrasins) qui empêchèrent un grand développement du village.

Moyen Âge et Renaissance

Au Jean II à la suite d'un éboulement d'une partie de la montagne du massif de la Chartreuse.

Temps Modernes

Illustration de Voreppe au Alexandre Debelle (1805-1897).

Sous l'Ancien Régime, les d'Agoult, originaires de Provence, sont seigneurs de Voreppe, et résident tantôt à Grenoble, tantôt dans leur manoir de la plaine, à Beauplan. A partir du début du XVIIIe siècle, ils partagent la seigneurie avec les Chartreux. Le blason actuelle de la municipalité rappelle cette co-seigneurie, faisant figurer à la fois le globe des Chartreux, le loup des d'Agoult, et le dauphin, puisque Voreppe au Moyen-Âge relevait directement du domaine delphinal.

Par sa proximité avec la ville parlementaire et la richesse de ses terres agricoles, Voreppe devient à la fin de l'Ancien Régime un des lieux de résidence favoris de la haute société grenobloise, ce dont témoigne le passage de Choderlos de Laclos au château du Bourg, alors propriété de la marquise de Rousset. Stendhal dans ses Mémoires d'un touriste évoque la propriété de son grand-père Gagnon au Chevalon, voisine de la maison de campagne de la comtesse d'Agoult de Montmaur, qui passe pour avoir inspiré le personnage de la marquise de Merteuil dans les Liaisons dangereuses.

[réf. nécessaire]

Époque contemporaine

La Seconde Guerre mondiale et la bataille de Voreppe

Au début de la Seconde Guerre mondiale, durant la période de mai-juin 1940, après avoir envahi les deux-tiers du territoire français, les avant-gardes allemandes vont tenter de forcer le seuil de Voreppe à partir du 21 juin, mais elles sont contenues très énergiquement sur la route qui mène à Grenoble (environ à 12 km des portes de la ville).

Le , l'Italie entre en guerre et l’armée des Alpes résiste victorieusement et l'artillerie du Corps d'Armée inflige de lourdes pertes aux forces italiennes. Sur un front de 400 km, en deux semaines d'affrontement, sous un temps parfois "hivernal", les vingt-quatre divisions italiennes de premier échelon et les huit divisions de soutien engagées dans l'attaque des positions de défenses françaises sont stoppées par les destructions opérées en avant de la position de résistance et par la mise en œuvre d'un système de défense cohérent, appuyé par de puissants feux d'artillerie. Malgré une écrasante supériorité numérique, l'offensive italienne échouera et les pertes italiennes seront estimées à 20 000 hommes dont 10 000 prisonniers et de nombreux matériels détruits.

Pour prendre l’armée des Alpes à revers, les divisions motorisées et blindées allemandes du Lyon déclarée ville ouverte dont les dix ponts sont restés intacts, le 18 juin. La première ligne de résistance de l’armée des Alpes, établie sur le Rhône entre Lyon et la Suisse, est alors impossible à tenir, et donc rapidement enfoncée par les troupes allemandes. Plusieurs unités de défense de la position abandonnée ne disposant pas de moyens de transports organiques, ne peuvent être évacuées et seront faits prisonniers. Des milliers d'hommes, de nombreux matériels, armements, parcs et dépôts seront ainsi perdus.

Le 20 juin, le haut commandement allemand communique son intention de faire jonction avec les Italiens à Chambéry et de s'emparer de Grenoble. Une deuxième ligne de résistance française est donc à créer de toutes pièces sur l'Isère, la défense en est confiée au général Cartier. On décide de tirer profit du rétrécissement naturel de la vallée de l'Isère au niveau précisément, de ce que les géographes appellent le seuil de Voreppe.

Le général René Olry, commandant de l’armée des Alpes, excluant tout prélèvement d'effectifs et de matériels sur le front des Alpes, réussit à rassembler sous les ordres du général Georges Cartier une vingtaine de bataillons avec des éléments épars de dépôts (coloniaux, aviateurs, marins…) de réservistes et d'éléments rescapés des combats du Nord-Est, ainsi que des batteries fournies par la marine de Toulon. Une petite armée improvisée d'environ 30 000 hommes est ainsi réunie en une semaine, pourvue d'environ 130 canons.

Cet ensemble fort disparate, à valeur militaire incertaine et sans grande cohésion, bien peu capable d'affronter l'assaut d'une armée allemande aguerrie et disposant d'un matériel puissant va être renforcé par le Angleterre pour être redébarqué à Brest. Traversant la France jusqu'à Lyon où il reçoit des L modèle 1936 Schneider (mais ces canons qui viennent d’être évacués du Creusot afin d'éviter qu'ils ne soient pris par les Allemands, sont nus, sans appareil de pointage ni accessoires, aucune munition ne les accompagne), il est réduit à 14 officiers et 175 hommes ayant déjà subi l'épreuve du feu. À Valence, il reçoit des canons de 155 GPF récupérés sur les quais de Toulon. Le général Olry met alors ce groupe aux ordres du 14e Corps mais, redoutant la rupture du front de l'Isère, il l'affecte à la défense des cols alpestres à quelque 80 km de Grenoble.

Le 22 juin au matin, le jour même où l'armistice est signé entre le gouvernement Philippe Pétain et les Allemands, une colonne allemande de 150 chars de la 3e division de panzers, suivie d'éléments de la 7e division motorisée tente de forcer le seuil de Voreppe.

C'est dans cette situation désespérée que le général Georges Marchand va s'avérer l'acteur principal de la défense en exploitant au mieux la topographie de la trouée de Voreppe pour verrouiller la poche de Grenoble.

Dès le lendemain, le général Georges Marchand, qui commande le Paul Beynet, commandant du Corps d'Armée, pour lancer une manœuvre de résistance. Avec l'adhésion de ses officiers et hommes de troupes, il forme un commando éclair de canons lourds (ceux du II/Charles-Azaïs de Vergeron qui, par une nuit noire et sous une pluie torrentielle, parcourt 80 kilomètres tous feux éteints par les routes de montagne en moins de huit heures. À trois heures du matin, le général Marchand retrouve au pont du Drac le groupe de Vergeron qui rejoint alors des emplacements minutieusement déterminés et profite de la fin de la nuit pour se mettre en place.

Le 24 juin, le Corps blindé allemand se déploie devant les troupes françaises bien camouflées. Ignorant la présence des canons français de longue portée, les blindés de la batteries de mortiers et de canons allemands qui tirent sur Voreppe et Grenoble et leur imposent de cesser les tirs. Ils dispersent les rassemblements de chars, incendient un dépôt de carburant, et un terrain d'aviation au sud-est de Moirans est rendu hors d'usage.

Jusqu'à la tombée de la nuit, l'artillerie reste maître du champ de bataille. Les pertes ont été évaluées à plusieurs centaines de tués côté allemand contre une dizaine côté français (avec malgré tout de nombreux blessés). Elle interdit aux Allemands de briser la résistance de Voreppe avant l'armistice et sauve Grenoble de l'occupation.

Pendant que se déroule cette bataille de Voreppe, le général Marchand a aussi d'autres préoccupations puisque la Rhône à Culoz, elle pousse sur Chambéry de part et d'autre du lac du Bourget et s'empare d'Aix-les-Bains le 23 juin vers 18 h. Des renforts d'artillerie du Viviers d'une part, pour renforcer à l'ouest de Chambéry le dispositif d'infanterie dans le secteur de Guiers du confluent du Rhône jusqu'aux Échelles d'autre part, et enfin pour se mettre à la disposition du général Cartier sur Chambéry. Ces troupes arrivent à temps pour bloquer l'infanterie allemande et matraquer toutes les unités ennemies s'aventurant entre le Rhône et le lac du Bourget jusqu'à l'entrée en vigueur de l'armistice et du cessez-le-feu le 25 juin à 0 h 35.

Le général Cartier complimentera (à sa manière) l'action du général Marchand en disant « l'artillerie est entrée dans la bataille comme un cambrioleur ». Pour sa clairvoyance, sa préparation minutieuse de la bataille, le général Marchand se voit attribuer la Croix de Guerre avec étoile de vermeil et reçoit la citation suivante des mains du Général Beynet :

« Officier général du plus grand mérite. Alors que le Corps d'Armée, attaqué à l'est par les forces italiennes, s'est trouvé menacé sur ses arrières par des unités blindés allemandes, a su rapidement employer les unités d'artillerie disponibles. Après des reconnaissances personnelles, les a engagées dans des conditions telles que leur bon rendement a très largement contribué au maintien de l'intégrité des positions de défense assignés au Corps d'Armée. »

| ]
Incendie des bois de Voreppe et hélicoptère bombardier d'eau depuis Sassenage en banlieue de Grenoble.

Une alerte est lancée le vers 18 SDIS de l'Isère après qu'un impact de foudre ait touché un secteur forestier subissant une forte sécheresse depuis le mois de juin et dominant le village de la Buisse, aux limites communales nord de la commune de Voreppe. L'incendie s'étend au flanc méridional du plateau du Grand-Ratz marqué ici par des barres rocheuses dominant la cluse de Voreppe ce qui rend la lutte contre le feu difficile, notamment par voie terrestre. Ce contexte est similaire à l'incendie qui avait touché en le Néron voisin.

Le au matin, l'incendie s'étend sur plus de 20 hectares, puis atteint rapidement 50 hectares en cours de journée et finit par s'approcher de la RD1075 qui relie Grenoble à Voiron. Il se rapproche dès lors des habitations du hameau du Bourget, ainsi que deux usines stockant des dépôts du gaz, situé au nord de Voreppe,. L'eau utilisée par les canadairs d'intervention sur le site est prélevée dans le lac de Paladru. Après avoir ravagé une centaine d'hectares et entraîné le déplacement de 170 personnes, l'incendie est considéré comme circonscrit dans la journée du .

  1. Aimé Bocquet, L'Isère pré et protohistorique, Gallia-Préhistoire 1969, fasc. 2, page 378. [1]
  2. Décision gouvernementale prise sur la demande d'Édouard Herriot, maire de Lyon
  3. Canons de portée 17 500 mètres destinées à l'armée roumaine
  4. canons de 155 mm à grande puissance, tractés par automobile, portée de 19 200 mètres.
  5. 12 avions de la Luftwaffe seront détruits
  6. 26 divisions italiennes, 3 divisions blindées allemandes ont été tenues en échec. La Savoie et le Dauphiné sont restés inviolés par les armes. Le groupement Cartier avait perdu environ 250 hommes tués ou blessés. Le corps Hoepner qui lui était opposé accusait, lui, une perte de 1 300 tués ou blessés. La Panzerdivision perdait des dizaines de chars et de véhicules dans ces combats.
  7. Cette phrase surprenante voulait dire de façon imagée que les artilleurs, contre toute attente et dans la plus grande discrétion (de nuit), s'étaient introduits dans sa zone de responsabilité et l'avaient dépouillé de son unique préoccupation ; c'est-à-dire : arrêter l'ennemi allemand
  8. Site francebleu.fr, article "Incendie de La Buisse et Voreppe : la situation s'est subitement dégradée dans la nuit de samedi à dimanche".
  9. Site leparisien.fr, article "Isère : un incendie gagne du terrain et menace deux usines stockant du gaz".
  10. dévastés par les flammes".
  11. évacuées vont réintégrer leur domicile, le feu est maîtrisé et circonscrit".

Héraldique

Blason
Écartelé : aux 1er et 4e d'or au loup ravissant d'azur, armé et lampassé de gueules, aux 2e et 3e d'or au monde d'azur, cintré et croiseté du champ, surmonté de sept étoiles d'azur ordonnées en demi-cercle ; sur le tout d'or au dauphin d'azur, barbé, crêté, oreillé, peautré et lorré de gueules.
Ornements extérieurs
Croix de guerre 1939-1945
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Alias
Alias du blason de Voreppe
Coupé crénelé : au 1er d'or au dauphin d'azur, barbé, crêté, oreillé, peautré et lorré de gueules, au 2d d'azur au pont d'or d'une seule arche, en dos d'âne, isolé et maçonné de sable.

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Voreppe dans la littérature

Découvrez les informations sur Voreppe dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

4140 autres localités pour Auvergne-Rhone-Alpes

Vous pouvez consulter la liste des 4140 autres localités pour Auvergne-Rhone-Alpes sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-ara/villes.html.

English translation

You have asked to visit this site in English. For now, only the interface is translated, but not all the content yet.

If you want to help me in translations, your contribution is welcome. All you need to do is register on the site, and send me a message asking me to add you to the group of translators, which will give you the opportunity to translate the pages you want. A link at the bottom of each translated page indicates that you are the translator, and has a link to your profile.

Thank you in advance.

Document created the 03/01/2018, last modified the 30/10/2024
Source of the printed document:https://www.gaudry.be/en/lieu/fr/fr-ara/33405.html

The infobrol is a personal site whose content is my sole responsibility. The text is available under CreativeCommons license (BY-NC-SA). More info on the terms of use and the author.