Sassenage

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Sassenage : descriptif

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Sassenage

Sassenage est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes. La commune qui se situe au nord-ouest de Grenoble fait partie de la métropole Grenoble-Alpes Métropole. La paroisse de Sassenage fut historiquement le siège d'une des quatre baronnies du Dauphiné et celle-ci joua un rôle très important dans la construction de cette province

La Maison de Sassenage qui bénéficiait du titre et de la suzeraineté du lieu serait issue des Lusignan-Poitiers sans qu'on connaisse le lien exact entre ces deux familles, sinon le fait qu'elles partagent, en grande partie, les mêmes armoiries

À partir du XIIe siècle, le puissant seigneur de Sassenage usa de toute sa puissance et de son influence pour inféoder toute la zone montagneuse voisine de la paroisse

Sous l'Ancien Régime, le mandatement de Sassenage était divisé en deux parties : la plaine avec les paroisses de Fontaine, Sassenage et Engins, et la montagne avec les paroisses de Lans, du Villard, d'Autrans et de Méaudre; ces quatre dernières étant également dénommées les quatre paroisses des montagnes de Sassenage, puis avec le temps les « Quatre-Montagnes », vocable encore utilisé de nos jours pour dénommer le Vercors septentrional. Géographiquement, le territoire de la commune de Sassenage qui est bordée par l'Isère sur sa limite orientale, mais aussi entièrement traversée par le torrent du Furon, se situe au pied du massif du Vercors, longtemps dénommé sur cette partie du massif, la « Montagne de Sassenage ». Le nom de Sassenage fut durant une longue période historique d'une grande renommée régionale, voire nationale, d'une part par la présence de son château du XVIIe siècle, de sa grotte, dénommée « cuves de Sassenage » et reconnue comme une des sept merveilles du Dauphiné, mais aussi par la production de son fromage de fabrication locale dénommé « bleu du Vercors-Sassenage » et qui relève d'une appellation d'origine contrôlée. Ses habitants sont appelés les Sassenageois.

Géographie

Situation et description

Situation

Le territoire de la commune est limitrophe, au nord-ouest, de la ville de Grenoble. La commune est située 28 Villard-de-Lans et 97 Lyon et 560 Isère, au confluent de cette rivière avec le torrent du Drac, en bordure du massif du Vercors.

Sassenage présente un petit bourg central historique, se situant à proximité immédiate des falaises du massif du Vercors. La commune est traversée par le torrent du Furon qui parcourt le territoire d'ouest en est jusqu'à l'Isère. Le territoire est également traversé par l'ancienne RN 531, ancienne route nationale française reliant Bourg-de-Péage à Grenoble, est également longé dans son côté oriental par L'autoroute A48, autoroute permettant la liaison de Lyon ou Valence à Grenoble.

Le point culminant du territoire communal se situe à 1 425 Isère.

Communes limitrophes

Rose des vents Noyarey Noyarey Saint-Egrève Rose des vents
Engins N Grenoble
O    Sassenage    E
S
Engins Fontaine Grenoble/Fontaine

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 amplitude thermique annuelle de 19,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Grenoble - Lvd », sur la commune du Versoud à 16 vol d'oiseau, est de 12,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Géologie

Le synclinal de Sassenage

Le synclinal de Sassenage représente le bord oriental du grand sillon synclinal de Villard-de-Lans, dont l'autre bord est constitué par les pentes de la Dent du Loup, en rive gauche de la vallée du Furon.

Les profondes gorges creusée par le Furon, torrent en provenance du massif du Vercors, entaillent le flanc ouest du synclinal de Sassenage, dont les couches s'élèvent vers l'ouest. C'est quasiment au niveau de la charnière de ce pli, que s'ouvrent les Cuves de Sassenage d'où ressortent la majeure partie des eaux infiltrées dans les fissures et les gouffres du karst urgonien, sur le plateau de Sornin qui domine la vallée. Ce mouvement des couches joue le rôle d'une véritable gouttière collectrice pour l'écoulement de ces eaux. L'« anticlinal rompu de Sassenage du Vercors », est classé « deux étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique » comme site géologique remarquable de 12,97 hectares.

Stries glaciaires et stries d'écroulements à Sassenage

Un autre site géologique remarquable nommé « stries glaciaires et stries d'écroulements à Sassenage », à la carrière Vicat et à combe Chaude, présente une « dalle du substratum de lauzes marneuses du Sénonien ». En 2014, ce site d'intérêt géomorphologique est classé « trois étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique ».

Hydrographie

Le Furon, au débouché des Cuves de Sassenage.

Le territoire communal est sillonné de plusieurs cours d'eau : une rivière, ainsi qu'un torrent et quelques rus ou ruisseaux qui sont tous ses affluents et dont on peut découvrir la liste, ci-dessous :

Le principal cours d'eau est l'Isère, rivière qui borde l'est du territoire communal en aval de son confluent avec le Drac, mais assez loin du bourg ce qui s'explique pour des raisons historiques face aux risques de crues. Cette rivière est donc située à la limite du territoire oriental de Sassenage.

Le Furon, est un torrent qui descend de Lans-en-Vercors. Il est rejoint par le Germe. Des crues torrentielles de ce torrent ont souvent inondé les rues et les habitations du bourg de Sassenage. Des aménagements ont été réalisés au . Face à ce risque de crues, des ouvrages de protection du Furon, des travaux d'aménagement de la digue du Furon ont été entrepris par la commune dès le début de l'année 2015 pour s'achever avant la fin de l'année 2016. Un parc paysager a été aménagé le long de la berge en 2017, ceci afin d'également de prolonger les cheminements piétonniers permettant ainsi d'accéder au parc de l'Ovalie depuis le centre du bourg.

Une exsurgence, connue sous le nom de « cuves de Sassenage » donne naissance au Germe. Elle est comptée parmi les sept merveilles du Dauphiné. Il est établi que les cuves de Sassenage sont en liaison avec le réseau du gouffre Berger, dont les entrées sont situées sur le plateau du Sornin — massif du Vercors. En 2017, aucune expédition humaine ne joint une entrée supérieure à ces cuves. Une partie des eaux des cuves de Sassenage provient également du plateau de Saint-Nizier-du-Moucherotte.

La Petite Saône, d'une longueur de 2,74 Fontaine.

Le ruisseau de la fontaine du merle, le ruisseau du Gua, et le ruisset sont de petits ruisseaux qui prennent leurs sources dans les quartiers du Gua et des Engenières et qui sont, en partie, canalisés de façon souterraine.

Voies de communication et transports

Le tracé de l'autoroute A48.

Située à l'entrée septentrionale de l’agglomération grenobloise, le territoire de la commune de Sassenage se situe à un point de convergence de plusieurs lignes routières et autoroutières.

L'autoroute A480 (rocade ouest de Grenoble) est une autoroute urbaine totalement gratuite desservant l'ouest de l'agglomération de Grenoble sur une distance de 12,5 zone industrielle de l'Argentière située sur les territoires de Sassenage et de Fontaine (Sortie 1 : Sassenage, Polygone scientifique)

L’autoroute A48 est une autoroute permettant la liaison de Lyon à Grenoble. Elle est connectée avec l'A480 juste avant l'échangeur de « Sassenage - ZI Fontaine ». Elle est surnommée l'Autoroute du Dauphiné. Elle est gérée par les Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (SAPRR) et AREA. Une bretelle de sortie permet de rejoindre l'entrée nord de la commune de Sassenage par la route départementale 1532 (Sortie 14 : Saint-Égrève, Sassenage, Autrans, Villard-de-Lans)

Entrée de Sassenage par la RD 1532.

L'ancienne route nationale 532 ou « RN 532 » est une route nationale française reliant Saint-Péray (Ardèche) à Grenoble (Isère). En 2006, la route nationale 532 a été déclassée dans le département de l’Isère en « RD 1532 ».

Cette route traverse le territoire de Sassenage depuis le nord (commune de Noyarey) vers le sud (commune de Fontaine) sous les dénominations d'avenue de Valence et d'avenue de Romans.

La route départementale 531 relie directement Sassenage à Engins, Lans-en-Vercors par les gorges du Furon, puis Villard-de-Lans et enfin Choranche.
Cette route très montagneuse et comptant quelques grands virages en lacets commence nord-ouest de la commune par détachement de la RN 532 au niveau du rond-point de la place Jean Prévost.

Transports en commun
La Gare de Grenoble est située à moins de six kilomètres de Sassenage.
Le dépôt de bus de la SEMITAG de Sassenage.

La gare ferroviaire la plus proche est la gare SNCF de Gare de Grenoble, située à environ 6 gare routière est située à proximité de la gare ferroviaire et au nord de celle-ci. Les deux services sont reliés à la ville de Sassenage par la ligne de bus TAG.

Sassenage qui était autrefois, traversée par les lignes du premier réseau de Grenoble, est toujours reliée au réseau de transports en commun de l'agglomération de Grenoble (réseau TAG), notamment par cinq lignes de bus, la ligne A du tramway ayant son terminus à proximité de la limite sud du territoire communal.

Les différentes lignes de bus desservant la commune sont :

  • la ligne de bus 19 qui relie Sassenage (L'Ovalie) avec la commune de Seyssinet-Pariset (Village) ;
  • la ligne de bus 20 qui relie Sassenage avec la commune de Veurey-Voroize (Mairie) et la commune de Seyssinet-Pariset (Hôtel de Ville) ;
  • la ligne de bus 50 qui relie Sassenage (Les Côtes) avec la commune de Fontaine (La Poya) ;
  • la ligne de bus 53 qui relie Fontaine avec la commune de Noyarey (Parc des biches) ;
  • la ligne de bus 54 qui relie Sassenage (Les Engenières) avec Grenoble (Presqu'île).

Un dépôt d'autobus de la SEMITAG est situé sur le territoire communal à proximité du centre de tri postal et du pont des Martyrs.

Depuis la gare routière de Grenoble, Sassenage est également desservie par une ligne régulière d'autocars qui fonctionne tous les jours de la semaine, samedis, dimanches et jours fériés compris. Il s'agit de l'ancienne ligne ligne 5100, devenue T64 du réseau « Cars Région Isère » qui relie Villard-de-Lans (Gare routière) à Grenoble par Sassenage (arrêt au parking relais, place Jean-Prévost), Engins et Lans-en-Vercors (arrêt devant l'office de tourisme).

L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Grenoble-Alpes-Isère situé à environ 30 Grenoble. L'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry et son hub régional, quatrième aéroport français est, lui aussi, relié par une ligne de car (mise en place avec le concours du conseil régional de Rhône-Alpes), avec la gare routière de Grenoble, est situé à 85 km.

Projet de transport par câble

L'ancienne communauté d'agglomération avait proposé en 2012 le lancement d'une éventuelle étude pour la réalisation d'un nouveau moyen transport pour le plateau du Vercors depuis Fontaine. Annulé à la suite d'une controverse sur le plan politique, il a cependant été remplacé par un nouveau projet devant relier Fontaine à Saint-Martin-le-Vinoux en passant par le territoire de Sassengage (quartier de l'Argentière) pour une éventuelle installation durant l'année 2024.

Cyclisme urbain

En 2019, Sassenage reçoit 65 contributions d'usagers au Baromètre des villes cyclables de la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) et reçoit l'appréciation “E” (plutôt défavorable), avec une note globale de 3,09. En 2021, la ville reçoit l'appréciation également l'appréciation "E" avec une note globale de 3,02 pour 132 contributions.

  1. «  », sur sassenage.fr (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. «  », sur geol-alp.chez-alice.fr (consulté le ).
  9. a et b , ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer - DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, 24 janvier 2014 (mis à jour le 31 mars 2015), accès le 23 septembre 2016.
  10. Site de la ville de Sassenage sur les risques naturels
  11. Site de la ville de Sassenage sur les crues du Furon
  12. Site de la ville de Sassenage, Plan local d'urbanisme
  13. «  », sur c-agir.net (consulté le ).
  14. Parc naturel régional du Vercors, «  » [PDF], sur parc-du-vercors.fr, (consulté le ).
  15. Sandre, «  »
  16. «  ».
  17. «  », sur Baromètre FUB : Palmarès 2021 (consulté le ).

Toponymie

Le toponyme Sassenage est issu du gaulois cassanos signifiant chêne.

Des manuscrits du  siècle indiquent les termes (de) Cassanatio, (de) Cassiniaco, (de) Cassinatico, et différentes variantes possibles.

Selon le Vicomte d'Arlincourt, auteur d'un ouvrage dénommé Les rebelles sous Charles V, le nom de Sassenage serait tiré du nom de Castignatus, ancien chef antique. Le nom de Sassenage a également été attribué à une tour haute de 22 .

  1. Henriette Walter, L'aventure des mots français venus d'ailleurs, Robert Laffont, p. 44.
  2. Ulysse Chevalier, «  », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  3. Livre : Les rebelles sous Charles V par le Vicomte d'Arlincourt, Éditeur Levasseur, Paris, 1832
  4.  572 du 24 mai 1874.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Préhistoire
Des fouilles archéologiques sont en cours sur le site de la Grande Rivoire.

La période de la préhistoire dénommée Mésolithique et s'étendant du au , est marquée par de nombreux changements économiques et sociaux liés notamment au développement de la forêt en Europe à la suite du bouleversement écologique se traduisant par un réchauffement climatique. L’emploi de l’arc et de la flèche, en particulier, se généralise afin de faire face à un gibier plus disséminé et moins visible dans ces forêts. Dans les Alpes, en plus de la chasse dans les forêts de plaine, les hommes partirent à la recherche du gibier dans les prairies qui persistaient en altitude entre 1500 et 2 000 mètres. Pour ce faire différents camps de base furent érigés en plaine afin de permettre les expéditions sur ces hauts plateaux, le site d'Albenc mis au jour lors de la construction de l'autoroute A49 est un des rares exemples d'une occupation néolithique en vallée.

Ces hommes s’installèrent dans les différents massifs du département sous des abris rocheux et des grottes comme à la « Grande Rivoire » à Sassenage qui a abrité des hommes du mésolithique (à partir de

Au . La grotte des chèvres ou du Pré des Cuves s'ouvre au pied de la falaise surplombant le bourg. En 1959 et 1962 furent découverts des vestiges de l'âge du Bronze final et du second âge de fer, dit époque de La Tène, soit entre les 1958, une tranchée ouverte pour faire passer la conduite forcée ouvrit un habitat du bronze final avec de la céramique, correspondant à une époque située entre les néolithique et du Bronze final attestant d'une occupation humaine à cette époque.

Reconstitution de l'abri-sous-roche de la Grande Rivoire de Sassenage (Musée de l'Ancien Évêché à Grenoble).

L'Abri-sous-roche de la Grande Rivoire fait l'objet de comptes-rendus, de thèses et d'exposés (une reconstitution de l'abri sous roche de Sassenage est exposée au Musée de l'Ancien Évêché à Grenoble) a été découvert en 1986 et acquis par le Département de l'Isère en 2000. Celui-ci a bénéficié d'importants travaux d'aménagement en 2002-2003, destinés à protéger les vestiges et à en permettre la fouille pendant plusieurs années.

Dans le cadre de fouilles programmées pluriannuelles, archéologues et bénévoles travaillent chaque été à dégager avec méticulosité un remplissage sédimentaire, stratifié sur plus de cinq mètres d'épaisseur et particulièrement riche en vestiges préhistoriques.

Antiquité
L'occupation gauloise

Le site de Sassenage, proche d'une grande courbe de l'Isère, située un peu plus au nord, au niveau du territoire de Veurey-Voroize), correspond à la limite méridionale du territoire des Allobroges, ensemble de tribus gauloises occupant l'ancienne Savoie, le nord et le centre du Dauphiné.

L'énigme du passage d'Hannibal
Hannibal et ses 27 éléphants franchissant le Rhône en  (Henri Motte, 1878).

Professeur émérite d’histoire ancienne à l’Université de Newcastle au Royaume-Uni, John Francis Lazenby, auteur d’un ouvrage spécialisé sur le général carthaginois Hannibal Barca narre dans celui-ci toute l’épopée du célèbre conquérant et celui-ci émet une théorie à propos de la traversée des Alpes, en ce qui concerne la première attaque des Allobroges.

Ce professeur d'histoire suggère, en effet, qu’Hannibal n’aurait pas voulu traverser l’Isère et aurait donc cheminé sur la rive gauche, mais qu'au-delà de Saint-Nazaire-en-Royans la poursuite de cet itinéraire était impossible à l’époque et qu'il aura donc contraint le général carthaginois à traverser les gorges de la Bourne. Le camp d’Hannibal se serait alors situé à proximité du village actuel de Choranche. Le chemin suivi par Hannibal passerait ensuite sur la route jouxtant l'Isère qui rejoint Grenoble par Sassenage.

D'autres historiens, dont l'académicien et historien militaire Paul Azan, évoquent la possibilité que ce grand général et stratège carthaginois ait pu passer par Montaud pour ensuite longer l'Isère jusqu'à Sassenage avant de traverser les Alpes. Aucune source archéologique (armes, ossements) n'ayant encore été découverte à Montaud et dans ses environs immédiats, rien ne peut étayer cette hypothèse séduisante, ni l'infirmer, d'ailleurs. La thèse reste donc, jusqu'à présent, recevable.

Une étude plus récente (2009) du préhistorien Aimé Bocquet, fondée sur le peuplement au . [1]

Un site web bien documenté présente les différentes hypothèses, ainsi que les textes originaux (traduits) de Tite-Live et de Polybe sur la question.

Moyen Âge

Les premiers seigneurs de Sassenage

Durant le Moyen Âge, les seigneurs de Sassenage prélevaient les impôts sur la partie de territoire s'étendant de leurs fiefs de la vallée du Drac et de l’Isère aux premiers contreforts du Vercors.

Selon le vicomte d'Arlincourt, auteur d'un ouvrage déjà cité et dénommé « Les rebelles sous Charles V », la maison de Sassenage occupait le premier rang dans la noblesse du Dauphiné.

Les « Sassenage », évêques de Grenoble

Durant cette même période, de nombreux membres de la maison de Sassenage furent nommés évêques de Grenoble :

  • Othmar de Sassenage, évêque de Grenoble de 1150 à 1151;
  • Jean de Sassenage, évêque de Grenoble de 1164 à 1220;
  • Guillaume II de Sassenage, évêque de Grenoble de 1266 à 1281.
Les seconds seigneurs de Sassenage
Blason des Béranger-Sassenage.

En 1339, le Conseiller du Dauphin Guigues VIII, Albert II de Sassenage décède sans descendance mâle, ce qui permet à la famille des Béranger représentée par Henri, époux de Béatrix, la propre sœur du dernier baron de la première lignée, de s'emparer, non sans difficulté, du titre, ajoutant son domaine du Royans avec celui des Sassenage, vallée et montagne comprises.

Au Louis XIII érige la baronnie de Sassenage en marquisat, ce qui ouvre plus tard les portes de la cour de Versailles à la maison des Béranger-Sassenage.

En 1649, Gaspard de Béranger-Sassenage meurt sans héritier et son cousin au second degré, Alphonse de Béranger, qui lui-même, a, entre autres, comme descendant Charles Louis Alphonse, bâtisseur de l’actuel Château de Sassenage. Celui-ci épouse en secondes noces une femme issue de la noblesse du Vivarais, Claudine Baile de la Motte qui lui donne, entre autres, un fils : le marquis Ismidon-René de Béranger-Sassenage qui parvient à avoir ses entrées à la cour du roi Louis XIV.

Temps Modernes

Tour ronde d'une maison du XVIe siècle dans le vieux bourg
Renaissance

Les guerres de religion et ses ravages affaiblirent la puissance des barons de Sassenage au cours de la seconde moitié du XVIe siècle entraînant la rupture des liens privilégiés entre la montagne et la baronnie de Sassenage.

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En 1642, selon les chiffres du cadastre et du rôle de la taille de l'époque, un quart de la population de la paroisse de Sassenage n'est pas paysanne. Entre 1642 et 1746, les non paysans, notamment les artisans et les commerçants voient l'effectif des chefs de famille passer de 24% à 42%.

En 1697, les terres labourables sont presque toutes occupées par des vignes, les paysans de cette période désirant profiter de la hausse du prix du vin. À la même époque, on peut également constater dans la plaine, le début d'une expansion de la culture du noyer et d'autres arbres fruitiers.

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En 1753, les bourgs de la rive gauche du Drac et la région de Grenoble connaissent le premier tremblement de terre dont l'Histoire ait gardé trace.

Selon Lise Soulbieu, médiatrice culturelle au Château de Sassenage et auteure d'un livre sur ce même château, durant l'année 1770, Marie-Françoise-Camille, marquise de Sassenage décide de louer son château à l'entrepreneur Antoine-Henri Ducoin qui y installa une manufacture de dentelles (dénommée à l'époque « la Blonde », dentelle au fuseau réalisée avec des fils de soie écrue ou des fils d'or et d'argent). Un bail public est signée avec cet entrepreneur à la fin de l'année 1770. Sous des prétextes de protéger des femmes déshéritées, près de 400 jeunes filles, quelquefois très jeunes, y seront exploitées de manière abusive. La châtelaine dénonce le bail en 1784 et la manufacture est obligée de quitter le château. En conséquence, celle-ci s'installe avec ses jeunes filles et son matériel dans une grande bâtisse le long de la route de Valence et dénommée à l'occasion « Château des Blondes », celui-ci abritant, de nos jours, la mairie et les services municipaux. En 1790, à la suite de la parution d'un mémoire à charge émanant du conseil municipal de Sassenage, la manufacture sera définitivement fermée.

La Révolution française, dont les prémices ont été ressenties très tôt dans le Dauphiné, comme en témoigne la célèbre journée des Tuiles, séries d'émeutes survenues à Grenoble le 7 juin 1788 qui aboutira à la Réunion des états généraux du Dauphiné, organisée le 21 juillet de la même année.

Le 30 nivôse de l'an II, soit le 19 janvier 1794, le seigneur de Sassenage fuit ses domaines et part en émigration à l'étranger.

Époque contemporaine

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Une rame de l'ancien tramway de Grenoble.
Sassenage au Victor Cassien (1808–1893).

La première route carrossable du Vercors vers Grenoble par les gorges du Furon, est ouverte en 1827. Cette première route marqua la prémisse du désenclavement des villages de ce grand massif montagneux situé à l'ouest de Sassenage.

En 1827, un premier pont, à la suite d'un projet établi en 1808, situé au bout de l'actuelle avenue Aristide Briand à Fontaine permet de joindre plus directement Sassenage à Grenoble sans avoir à faire un détour par Claix ou utiliser un Bac à traille. Ce pont aujourd'hui n'est plus ouvert qu'à la circulation des tramways, piétons et cyclistes.

Sassenage fut reliée à Grenoble dès 1895 par une ligne de l'ancien tramway de Grenoble qui se dirigeait, depuis Grenoble et Fontaine vers Veurey-Voroize. Tout d'abord exploitée avec des motrices à traction vapeur par les CEN, puis en traction électrique par la SGTE, la desserte cessera son activité en 1952.

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Entre Engins et Sassenage en 1905
Seconde Guerre mondiale

Durant la Seconde Guerre mondiale, le village de Sassenage reste un des lieux privilégiés pour les réfractaires au service du travail obligatoire (S.T.O), ainsi que pour les personnes juives poursuivies par le régime de Vichy, collaborateurs du régime nazi et enfin pour les membres de la Résistance intérieure française, de passage entre la vallée et le Maquis du Vercors. L'exemple historique le plus connu étant l'attitude de Louis Reverdy, maire de Sassenage durant toute la période du conflit, mais aussi propriétaire et gérant du principal débit de boissons situé dans le centre du vieux bourg et qui fournira des fausses cartes d’identité ou de cartes d'alimentation, aidant les personnes en fuite et les maquisards. L'homme fut arrêté par l'action conjointe de la Milice française et la Gestapo en juin 1944, et durant les huit jours passés dans les cachots de ces organisations criminelles, celui-ci restera muet et ne donnera aucune information. Le , celui-ci décédera avant d'atteindre son lieu de déportation.

Au début du village d’à peine 1 500 habitants, chiffre qui reste stable depuis 50 ans. La fin de la Première Guerre mondiale marquera le début de l'expansion démographique de la commune.

En 1926, la commune comptera 1 713 habitants, parmi lesquels, une communauté italienne en plein essor. Les années qui suivront la Seconde Guerre mondiale connaissent une augmentation considérable de la population qui double tous les 20 ans.

Les Trente Glorieuses

Durant cette période, la forte urbanisation de la commune est marquée par la construction de grands ensembles, tels que Le Floréal avec ses quatre tours tours (A, B, C, D) de seize étages d'une hauteur de 54,52 mètres, situées entre la rue du Moucherotte et la rue de la Falaise.

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Incendie du théâtre en rond en 2004

Le , le Théâtre en Rond de Sassenage subit un incendie qui le ravage complètement. Le bâtiment sera reconstruit, quasiment à l'identique, et sera inauguré quatre ans, jour pour jour après la disparition de l'ancienne salle de spectacles, le 17 septembre 2008.

Aujourd'hui, la ville, qui a connu une forte croissance de population après la fin de la Seconde Guerre mondiale et qui a adhéré à communauté d'agglomération de Grenoble-Alpes Métropole en l'an 2000, reste cependant un lieu touristique assez recherché dans la région. En effet, le territoire de la commune qui se situe au pied du Massif du Vercors, tout en étant aux portes d'une des plus grandes agglomérations françaises propose, encore de nos jours, sur son territoire, appartenant aussi en partie au domaine de la montagne, de nombreuses activités récréatives, sportives, et ludiques, telles que les sentiers de randonnée, la spéléologie, le canyoning, la plongée souterraine.

Tableau chronologique

Quelques dates de l'histoire de Sassenage

Quelques dates de l'histoire du Dauphiné et de la France - Histoire de Sassenage

  1. Sitographie: « Le Bivan » sur le site officiel du conseil général de l'Isère patrimoine-en-isere.fr
  2. Sitographie + vidéographie « La Grande Rivoire » sur le site officiel du conseil général de l'Isère patrimoine-en-isere.fr
  3. Sitographie: « Les Lots » sur le site officiel du conseil général de l'Isère patrimoine-en-isere.fr
  4. Aimé Bocquet, L'Isère pré et protohistorique, Gallia-Préhistoire 1969, fasc. 2, pages 338-342. [2]
  5. Site isère-patrimoine, page "Les fouilles de la Grande Rivoire (Sassenage)", consulté le 30 mars 2019
  6. «  », sur Hannibal Barca (consulté le ).
  7. site de "regarddtullins" sur Hannibal à Montaud ?
  8. Aimé Bocquet, Hannibal chez les Allobroges. La Fontaine de Siloé, 2009
  9. «  », sur hannibal-dans-les-alpes.com (consulté le ).
  10. «  », sur mbasic.facebook.com (consulté le ).
  11. « Histoire des Communes de l'Isère » (ISBN ) Édition Horvath (1987), page 186 et 187
  12. « Histoire des Communes de l'Isère » (ISBN ) Édition Horvath (1987), page 188
  13. Fontaine au temps jadis de Serge Echalon et Jean Escalon, page 171
  14. Site des Presses universitaires de Grenoble, page sur le livre de Lise Sulbieu
  15. «  ».
  16. «  », sur sassenage.fr (consulté le ).
  17. Site emporis.fr, fiche du Floréal A, consulté le 4 août 2021.

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Sassenage dans la littérature

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