Saint-Martin-la-Plaine
Localisation
Saint-Martin-la-Plaine : descriptif
- Saint-Martin-la-Plaine
Saint-Martin-la-Plaine est une commune française, du département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes
Ses habitants sont appelés les Saint Martinaires
Elle est située dans le Jarez, entre Saint-Étienne à l'ouest et Lyon à l'est, et face au massif du Pilat
Avec 3 686 habitants en 2010, elle connaît une progression démographique forte. La présence de nombreux réseaux de transport et sa situation géographique à mi-chemin des deux villes en font une commune attractive entre ces deux pôles urbains de la région Rhône-Alpes dont elle devient une banlieue résidentielle
La commune est également connue pour abriter un parc zoologique.
Géographie
Situation
La commune est située au sud du département de la Loire, à 5 Rive-de-Gier, à 28 Saint-Étienne et à 41 Lyon.
Géologie et relief
Le territoire communal, d'une superficie de 9,7 , est localisé au sud-ouest du Plateau lyonnais, en bordure du talus qui domine la dépression du Gier. Il est dominé au nord par l'escarpement du massif du Châtelard qui appartient à la ligne de crêtes des monts du Lyonnais. Il en résulte un fort dénivelé de 630 mètres d'altitude au nord, à 257 mètres au contact du bassin houiller du Gier.
L'encaissement des cours d'eau affluents du Gier est un autre caractère du paysage. Les vallées du Bozançon et du Feloin (qui correspondent en partie aux limites communales) et d'autres ruisseaux de moindre gabarit, entaillent profondément les terrains métamorphiques du plateau, en raison de la forte pente du talus et de la proximité du Rhône dont le niveau de base est inférieur à 200 mètres d'altitude.
Le site offre une combinaison de terroirs orientés en majorité au sud-est, bénéficiant d'un ensoleillement qui a longtemps favorisé la culture de la vigne, remplacée depuis plusieurs décennies par des vergers ou dominent les cerisiers. Les versants d'envers sont le domaine de la polyculture ou de la prairie. La rurbanisation s'accompagne d'une transformation du paysage où le bâti pavillonnaire l'emporte sur les terres agricoles sur les pentes qui dominent la vallée.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 amplitude thermique annuelle de 17,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Didier-sous-Riverie », sur la commune de Chabanière à 5 vol d'oiseau, est de 11,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Hydrographie
Le territoire communal n'est pas traversé par des cours d'eau d'importance notable. On peut cependant signaler plusieurs petits ruisseaux intégrés dans le bassin versant du Gier, affluent de la rive droite du Rhône.
Voies de communication et transports
À presque mi-chemin de Saint-Étienne et de Lyon, les habitants de la commune bénéficient de la proximité du réseau de communications de la vallée du Gier desservie par la voie ferrée et l'autoroute. Malgré la densité du trafic, c'est un facteur attractif pour les populations urbaines en quête d'espaces verts, d'où une croissance démographique dynamique.
L'autoroute A47 est accessible à 4 Givors et Lyon. La D 42 permet d'accéder à l'ouest lyonnais par le plateau de Mornant et la à Saint-Chamond en parcourant la vallée. Le projet d'autoroute A45 de Saint-Étienne à Lyon traverse la commune dans sa partie nord.
La desserte ferroviaire en direction de la gare de Saint-Étienne-Châteaucreux et en direction de Lyon vers la gare de Lyon-Part-Dieu et de Lyon-Perrache est assurée à partir de Rive-de-Gier par plus de 70 allers-retours par jour ouvrable.
Depuis , une ligne régulière de transports en commun (ligne 45), exploitée par Blumat et Chazot pour le compte de Saint-Étienne Métropole, permet de relier Saint-Martin à Rive-de-Gier en moins de 15 minutes, et cela de 6 h10 à 20 h30 avec neuf allers et sept retours. Les principaux arrêts sur le territoire de la commune sont La Catonnière, La Durantière, Les Abricotiers, La Ronze, Le Patuel et Le Bourg.
- © les contributeurs d’OpenStreetMap, « », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
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- Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes, [lire en ligne].
- Jean-Pierre Houssel et Marie-Thérèse Lorcin, Le Plateau Lyonnais : coteaux et vallons, Éditions Bellier, Lyon, 2008, ISBN ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Histoire
Préhistoire et Antiquité
Pendant l'Antiquité, la région était habitée par les Celtes de la tribu des Ségusiaves qui sont passés sous le contrôle des Romains à la suite de la conquête de la Gaule par Jules César. Hormis quelques centres urbains comme Lugdunum ou Forum ségusiavorum (Feurs) le peuplement était faible et discontinu mais de longues files de mulets parcouraient les sentiers de montagne sur le trajet qui reliait Vienne et le Rhône à Feurs et Roanne sur la Loire.
Les vestiges encore visibles sur le territoire de la commune correspondent au tracé de l'aqueduc du Gier et révèlent surtout l'emprise romaine autour de Lugdunum sur un espace qui n'était pas encore très exploité et habité.
De la christianisation à la féodalité
Après le déclin de l'Empire romain, la région était dominée par les Burgondes. L'abandon des villes a entraîné celui des infrastructures : l'aqueduc et les routes n'étaient plus entretenus. Les populations rurales gagnées par la christianisation se sont regroupées en communautés appelées paroisses. Souvent ancêtres des communes actuelles, elles exploitent un terroir au contour bien délimité et constituent la cellule de base de la vie religieuse, économique et sociale jusqu'en 1789.
Les limites de la paroisse n'ont pas été modifiées jusqu'à la création de la commune en 1790. Elles allaient du Feloin au Bozançon, affluents de la rive gauche du Gier, lequel en formait la limite à l'est.
En 984, le nom de Saint Martin le Planitie ou le Plaintié, apparaît pour la première fois dans un cartulaire. Le patronyme de saint Martin de Tours, a été adopté par de nombreuses paroisses au moment de l'évangélisation de la Gaule. Mais c'est seulement au XVIIe siècle que l'appellation Saint Martin la Plaine est définitivement fixée sur un territoire dont la topographie ne correspond pas à celle d'une plaine. Le plaintié que l'on retrouve plus tard sous la forme de la plaigne ou la plagne désigne plutôt le plant (cep de vigne) ou le planté (de vignes), sens qui semble plus proche de ce qui fut longtemps une production importante du village.
Paroisse de l'archidiocèse de Lyon, Saint-Martin-la-Plaine faisait partie au début du Moyen Âge d'une région frontière située à la marge occidentale du Saint-Empire romain germanique. Les terres du Royaume des Burgondes étant revenues en héritage à du Saint-Empire, celui-ci fit des chanoines de l'église de Lyon les suzerains temporels de la ville et des territoires adjacents. Frédéric Barberousse, affranchit la ville par la Bulle d'or de 1167 et céda en même temps une grande partie de ses droits suzerains aux archevêques.
C'est ainsi qu'entre 1203 et 1226 que Renaud de Forez, devenu archevêque de Lyon, fit fortifier de nombreux villages ou villes du Comté de Lyon dont le bourg de Saint-Martin-la-Plaine ainsi que Rive-de-Gier, Saint-Andéol-le-Château, probablement Saint-Genis-Terrenoire (Genilac) afin de les protéger de diverses menaces extérieures et montrer sa puissance à ses rivaux et voisins, en particulier, la famille de Roussillon installée à Riverie et Châteauneuf (Loire). Il fit creuser les fossés, élever les murailles, un donjon. Le plan actuel du centre du village en garde la marque avec un tracé du rempart encore lisible et la poterne principale qui s'ouvre sur le chemin qui conduisait à Rive-de-Gier. À l'intérieur les maisons basses et serrées ne pouvaient pas abriter tous les habitants qui étaient souvent installés le long des chemins ou dans des hameaux dont les noms sont restés les mêmes. Le suzerain direct était un chanoine obédiencier du chapitre de la primatiale Saint-Jean de Lyon. seigneur non résident, il était représenté dans le village par un capitaine-châtelain, détenteur d'un office de police et de justice (entretien des voies et des murailles, sécurité publique, ban, etc.) et de la levée des impôts. Lorsqu'en 1312, Philippe le bel établit définitivement sa souveraineté sur le Lyonnais cette administration locale n'a pas changé et est restée en place jusqu'à la Révolution française.
Les habitants, paysans, en majorité, étaient des tenanciers libres qui disposaient de leurs biens moyennant le paiement du cens annuel au seigneur foncier. Ils pratiquaient une polyculture adaptée aux conditions locales, sans assolement collectif. Compte tenu de l'exposition favorable des versants, ils consacraient environ 25 % du terroir à la viticulture. Le paysage se présentait comme une mosaïque de vignes, jardins, champs cultivés, prairies ou bois à une époque où les grandes propriétés foncières d'origine lyonnaise n'étaient pas encore constituées. Certains, encouragés par les chanoines obédienciers commençaient à exploiter le charbon de terre utilisé dès cette époque comme combustible.
Les Hospitaliers
On trouvait sur le territoire de la paroisse un hôpital, cité dans un livre terrier de 1351, dépendant peut-être de la Commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem à Chazelles-sur-Lyon, auquel cas il s'agit du membre de La Roussillière, paroisse de Saint-Maurice-sur-Dargoire qui possédait des terres ainsi que des rentes féodales et foncières avec directe sur celle de Saint-Martin-la-Plaine et qui fait partie aujourd'hui de la commune de Chabanière.
Sous le signe de l'or et du charbon
L'exploitation de la houille a été encouragée dès le chanoines de Lyon, conseillés par Jacques Cœur. Dans leur fiefs, ils ont acquis des droits d'exploitation dans des carrières ou perrières situées sur des affleurements superficiels du bassin houiller du Gier. D'abord utilisé comme combustible domestique, le charbon de terre extrait à la Catonnière ou aux Grandes Flaches a servi à chauffer des forges (métallurgie) artisanales où l'on transformait en chaînes et clous les fers en provenance des fonderies installées près du Gier.
La découverte à la fin du Saint-Joseph (Loire)), d'un filon de quartz aurifère aurait permis d'offrir une coupe d'or à l'occasion du mariage à Lyon d'Henri IV et de Marie de Médicis, mais la faible teneur de ce gîte minéral explique la disparition de toute trace d'exploitation après 1625.
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Place du Marché, aujourd'hui rue du 11-Novembre.
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Vue générale depuis la Grande Terre.
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Place de l'Église.
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Place de l'Église.
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Place du poids public.
- Sylvette Dechandon, Saint Martin La Plaine rues, places, lieux-dits & monuments, Mairie de Saint-Martin-la-Plaine, 2000.
- Robert Lacombe, Souvenirs sur Rive de Gier, Société d'ethnographie, 1994.
- Lacombe 1985, Dufour 2006, La Roussillière qui se trouvait à proximité (à Saint-Maurice-sur-Dargoire), Dufour 2006, p. 441.
Héraldique
Blason | Parti : au premier d’azur à saint Martin auréolé d’argent sur son cheval effaré de sable, tenant de sa senestre son manteau de gueules qu’il partage avec son épée aussi d’argent dans sa dextre, au second coupé au .
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Détails | Il représente Martin de Tours, saint éponyme de la paroisse puis de la commune, selon le modèle de la mosaïque du tympan de l'église. Le travail de la forge très répandu depuis le XVIIe siècle et longtemps activité dominante du village est symbolisé par l'enclume, les tenailles et le marteau. La vigne production agricole ancienne et importante jusque vers 1950 est représentée par la grappe. L'ensemble est surmonté d'une muraille qui représente l'ancienne fortification du village. |
- Magazine de l’information municipale, octobre 2007, https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fwww.labanquedublason2.com%2Flecture_fiche_commune.php3%3Fpage%3Df42259#federation=archive.wikiwix.com&tab=url
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