Saint-Jorioz

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Saint-Jorioz : descriptif

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Saint-Jorioz

Saint-Jorioz (le -z final ne se prononce pas) est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

Localisation

Saint-Jorioz est une commune de la rive ouest du lac d'Annecy, située à moins d'une dizaine de kilomètres de la ville d'Annecy, préfecture du département de la Haute-Savoie et à environ 35 kilomètres d'Albertville dans le département voisin de la Savoie. Elle englobe un vaste territoire de 23  délimitée naturellement à l'ouest par le massif du Semnoz (son altitude maximale : 1 660 lac d'Annecy sur la moitié sud de sa rive ouest (son altitude minimale : 446 Sevrier qui marque la limite, mais l'on peut considérer sur le plan géologique que le nord et l'est de Saint-Jorioz correspondent à la cluse d'Annecy et au-delà au Massif des Bornes.

Adhérente du parc naturel régional du massif des Bauges, la commune permet en outre un accès direct via le col de Leschaux, au massif subalpin des Bauges.

Saint-Jorioz est traversée par quatre cours d'eau parallèles d'orientation nord/nord-est (des crêtes vers le lac) que sont l'Aloua, le Laudon, le Nant du Villard et les Champs Fleuris, ce dernier marquant par ailleurs la limite communale avec Duingt.

Port de Saint-Jorioz en hiver.

La commune connaît également sur son territoire des circulations souterraines, parmi lesquelles des aquifères karstiques, des circulations de pente, des nappes alluviales (nappes du Laudon, du Villard ou du lac par exemple) et des dépressions.

Administrativement enfin, la commune de Saint-Jorioz est située dans l'arrondissement d'Annecy et le canton de Seynod, celui-ci regroupant 12 communes.

Communes limitrophes

Saint-Jorioz fait partie du Grand Annecy et ses communes limitrophes sont, du côté du lac, Sevrier, Duingt, puis de l'autre côté du massif du Semnoz, Quintal, Viuz-la-Chiésaz et Saint-Eustache.

Communes limitrophes de Saint-Jorioz
Quintal Sevrier Lac d'Annecy
Quintal Saint-Jorioz Duingt
Viuz-la-Chiésaz Saint-Eustache Duingt

Climat

Vue sur le lac d'Annecy, avec présence de brume matinale retenue par les Dents de Lanfon.

Le climat à Saint-Jorioz, comme à Annecy est relativement doux, notamment en raison du lac, dont l'inertie thermique permet de réguler la température de l'air. Ainsi, pour Annecy, la température moyenne pour 2008 a été de 11,6 .

Les précipitations annuelles moyennes s'établissent à Saint-Jorioz à environ 1 300 . En raison du relief notamment, la commune connait des précipitations orageuses plus importantes durant l'été que la moyenne des autres villes françaises, à savoir 32 jours d'orage contre 22 jours au niveau national.

Également, et en raison de la présence cumulée du lac et des montagnes, des brumes voire des brouillards, notamment matinaux peuvent se produire. Causés par l'évaporation du lac, celui-ci reste alors contre les reliefs et ne disparaît souvent que quelques heures après le lever du soleil.

Enfin niveau vent, comme le restant du département de la Haute-Savoie, la commune de Saint-Jorioz est très peu voire très rarement ventée. Ce constat ne vaut cependant que pour sa partie basse, le sommet du Semnoz étant au contraire réputé pour être relativement venté. Il est malgré tout à noter que les reliefs alentour ne protègent pas toujours la commune de très forts coups de vent, comme peuvent en témoigner les tempêtes du ou .

Voies de communication et transports

Voies routières

La commune ne possède qu'un seul axe routier majeur, à savoir la départementale RD 1508 (anciennement route nationale 508) reliant Annecy à Albertville via Faverges et Ugine et dénommée par ailleurs route d'Albertville lors de son passage du nord au sud dans le centre. Les autoroutes les plus proches sont pour leur part, au nord, l'autoroute A41, récupérable à la sortie Annecy-Sud, et au sud l'autoroute A430 à la sortie Albertville-Saint-Hélène. La première conduit vers Chambéry, Lyon, le tunnel du Mont-Blanc ou Genève, la seconde vers Chambéry puis Lyon ou le tunnel du Fréjus.

La commune est reliée au reste du département et aux villes du département voisin par un service de cars journaliers assurant la liaison Annecy-Albertville par la société Philibert Transport, membre du réseau Lihsa (lignes interurbaines de Haute-Savoie). Il s'agit des lignes 51 et 52 dont les autocars effectuent de façon quotidienne. Depuis 2019, une « ligne des plages » pendant l'été a été mise en place pour relier en bus les plages du lac d'Annecy au chef-lieu.

Depuis 2018, une station d'autopartage Citiz est mise en place dans la commune.

Transport ferroviaire

Les travaux de construction de la ligne d'Annecy à Albertville, et à cette occasion de la gare de Saint-Jorioz, prirent place de à . À partir de cette date, des convois de voyageurs et de marchandises se succédèrent dans la commune jusqu'au déclassement de la ligne le . Aujourd'hui, les gares ferroviaires les plus proches sont celles d'Annecy et d'Albertville, à partir desquelles des liaisons grande vitesse pour Paris par TGV sont possibles.

La ligne, désormais déférée d'Annecy à Ugine, a été remplacée par la piste cyclable dite Voie Verte.

Transport aérien

En ce qui concerne le transport aérien, l'aéroport le plus proche est l'aéroport d'Annecy Haute-Savoie Mont-Blanc.

L'aéroport international de Genève est pour sa part situé à une cinquantaine de kilomètres et celui de Lyon-Saint-Exupéry à environ 150 kilomètres par l'autoroute A43.

Autres modes de transport

Saint-Jorioz est traversée par la piste cyclable ou Voie verte, dite du lac d'Annecy, piste cyclable gérée par le syndicat mixte du lac d'Annecy (SILA) et suivant l'ancien tracé de la voie de chemin de fer de la ligne d'Annecy à Albertville, aujourd'hui déférée, et longeant la RD 1508, d'Annecy à Albertville,. Elle mesure 30 . Cette piste cyclable est considérée comme l'une des plus fréquentées de France. De plus, la commune compte également des bandes cyclables destinées à permettre le partage des routes entre cyclistes et automobilistes et ce en toute sécurité.

On peut aussi se rendre à Annecy par bateau depuis l'embarcadère de Saint-Jorioz, grâce à l'une des trois liaisons journalières proposées par la Compagnie des bateaux du lac d'Annecy.

  1. a b c d et e Rapport de la direction de l'équipement et de l'agriculture de Haute-Savoie
  2. , Guide des parcs naturels régionaux : le patrimoine naturel, la vie traditionnelle, Delachaux et Niestlé, , 319 ISBN ), p. 199.
  3. Plan des communes
  4. Météo 123 et Météo France
  5.  51 et  52 du Réseau interurbain de Haute-Savoie.
  6. Ancienne ligne et gare de St-Jorioz, sur le site robert.laplace.free.fr.
  7. a b et c «  », sur le site du Syndicat intercommunal du lac d'Annecy (sila.fr) (consulté en ).


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Toponymie

Vers l'an mille, le village est mentionné sous la graphie Macellum, voire in Macello (sous la forme ecclesia beati Jorii Gebennensis in Macello, 1032-1044). Le nom dérive du latin macellum signifiant littéralement une « boucherie », dans un premier sens,, puis par ampliation « marché, débit, comptoir », voire un « endroit humide et marécageux », comme pour le site originel du village. Durant le Moyen Âge, le nom du village dérive en Mezel ou encore Mayestz,. On retrouve en 1297 la forme Maysetz. L'église — ecclesia beati Jorii Gebennensis in Macello, ecclesia Sancti jorii Dugnensis, So Georgio de Dueno, Sanctii Jorii in Mayetz (1032-1044, 1107, 1250,1297) —, puis le prieuré — Prior Sancti Jorii (v. 1344) — sont placés sous le patronage de saint Georges. Il semble que jusqu'au . En 1591, le village est désormais mentionné sous les formes Saint-Joyre, Saint-Jores, Saint-Joroz.

Le toponyme Saint-Jorioz est une variante du nom de saint Georges, Bienheureux Jore, qui s'impose à partir du . Cependant, il est considéré que le patron de la commune soit un saint différent, saint Jorius, originaire du Luxembourg. Aujourd'hui le patron de la paroisse est saint Nicolas.

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit San-Zhouryo, selon la graphie de Conflans.

  1. a b c d e f et g D'après Henry Suter, , Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté le ).
  2. a b et c Histoire des communes savoyardes 1981, p. 191-193, « Au Moyen Âge : Mezel ».
  3. Y T, « Saint-Jorioz, une longue histoire », Le Dauphiné libéré,‎ .
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  5. «  », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
  6. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
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Histoire

Période antique

La rive droite du lac voit se développer un axe de communication secondaire pour les Romains, situé entre Genava (Genève) et Darantasia (Moûtiers), en passant par Boutae (Annecy) et Casuaria (Faverges), permettant de rejoindre la péninsule italienne par le col du Petit-Saint-Bernard.

Le vicus de Macellum (aujourd'hui Saint-Jorioz) se trouve un gué, qui devait se situer à proximité de l'actuelle passerelle des Écoliers, permettant de passer le torrent du Laudon. Macellum signifie « marché » en latin. Le vicus devait posséder une petite activité artisanale et commerciale. Des vestiges des anciens bâtis ont été trouvés aux abords de l'ancienne voie romaine.

Période médiévale

Vers le  siècle, un certain Jorius, originaire du Luxembourg, fonde sur la rive du lac, un prieuré. « La première mention de ce prieuré se rencontre dans un acte de donation faite en 1040 à l'abbaye de Savigny, près de Lyon ». D'autres sources mentionnent une donation familiale à un frère, Leuto, moine de Savigny, en 1040, en même temps que celui de Lovagny,. Le Saint-Jorioz médiéval, qui se développe autour du prieuré et son église, se situerait au niveau du lieu-dit Vieille Église, à proximité du lac, tandis que l'abbé Lavanchy, auteur d'une monographie sur la commune, la localiserait au lieu-dit Tavan.

Saint-Jorioz s'est développé le long de cette voie de communication, mais aussi en contrôlant la route des Bauges, par le col de Leschaux. Deux châteaux se sont ainsi développés le château de Villard-Chabod, appartenant à une branche de la famille de Savoie, sur la route du Villaret qui permet de rejoindre le col par Saint-Eustache et La Chapelle-Saint-Maurice, et le château du Noiret, situé au hameau de Lornard, sur la rive gauche du Laudon.

Période contemporaine

Chronologie
  • 1800 : Obligation de déclarer à la mairie les naissances et les décès
  • 1820 : première école de filles
  • 1838 : nomination d'un second maître d'école
  • 1909 : installation du téléphone
  • 1930 : mise en place de la cantine scolaire
  • 1962 : première classe de 6e.

La répartition de la population de la commune se fait sur une vingtaine de villages ou hameaux, soit une extrême dispersion relevée par Yvette Juge et Hortense Massein. Ces deux auteurs relèvent par ailleurs que le nombre d'habitants des hameau d'Entredozon ou du Villard comptaient le double de feux que le chef-lieu.

En 1860, le duché de Savoie est annexé à la France du Second Empire, à la suite du Traité de Turin et d'un plébiscite organisé les 22 et . Saint-Jorioz est la seule commune avec Épagny, qui n'a pas fait parvenir ses résultats pour le plébiscite.

Il faut attendre la fin du  siècle-début du  siècle pour que le chef-lieu actuel de Saint-Jorioz se développe avec l'installation de la mairie, de l'école, de la poste (1888) et la construction de la nouvelle église (1885),. Vers 1856, une compagnie de sapeurs pompiers est créée.

Le tourisme se développe dans les années 1920, avec l'aménagement de la plage, inaugurée en 1929,. Elle est équipée de « dix cabines de bains, une buvette et tout ce qui est nécessaire pour attirer les touristes ». Le village se trouve d'ailleurs sur la ligne d'Annecy à Albertville dont le projet lancé en 1856, sous le gouvernement sarde, et l'inauguration n'aura lieu que le .

  1. Jules-Joseph Vernier, Étude historique et géographique sur la Savoie, Paris, Le Livre d'Histoire - Res Universis,  (ISBN  et , ISSN 0993-7129), p. 36-41.
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  5. Élisabeth Sirot 2007, p. 40.
  6. Espaces monastiques ruraux en Rhône-Alpes, sous la direction de Jean-François Reynaud, documents d'Archéologie en Rhône-Alpes, Lyon, 2002, p. 40.
  7. a b c et d , sur le site robert.laplace.free.fr.
  8. a b c et d Histoire des communes savoyardes 1981, p. 194, « Evolution récente ».
  9. a b et c Juge, Massein, 1979, p. 56.


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Héraldique

Les armes de Saint-Jorioz se blasonnent ainsi :

D'or à trois chabots d'azur au chef de gueules papelonné d'or.

Trois éléments composent ce blason sont :

  • les tuiles de la partie supérieure illustrent les tuileries qui fonctionnent jusqu'en 1953 et dont la spécialité était la fabrication des tuiles « écailles ».
  • l'or et l'azur présent sont les couleurs des armoiries de la famille de Gruel, présente à partir de 1625 au château de Villard-Chabot.
  • Les chabots, poissons d'eau douce à tête plate servent « d'armes parlantes ».
  1. «  », sur saint-jorioz.fr (consulté en ).
  2. , Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, lire en ligne), p. 177-186, « Gruel de ».

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