Saint-Jeoire

Localisation

Carte du monde

Saint-Jeoire : descriptif

Informations de Wikipedia
Saint-Jeoire

Saint-Jeoire, encore appelée localement Saint-Jeoire-en-Faucigny, est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

Cartographies de la commune
La commune avec l'emplacement de la mairie dans le département
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

La commune se situe dans l'ancienne province de Faucigny, à mi-chemin entre Annemasse et Cluses. Elle est située au nord-ouest de la confluence du Risse et du Giffre, dans une vallée triangulaire assez encaissée, bordée au nord-ouest par la pointe des Brasses (1 503 mètres) et l'Herbette, et au sud par une grosse montagne solitaire, le Môle (1 863 mètres).
Saint-Jeoire est située à 13 Taninges, à 14 Scionzier, à 15 Bonneville, à 20 Thonon-les-Bains.
La gare la plus proche est la gare de Marignier, située à 8 A410 et à l'A40 en direction de Genève est à 12 km du bourg.

Communes limitrophes

Rose des vents Viuz-en-Sallaz Bogève Onnion Rose des vents
La Tour N Mieussy
O    Saint-Jeoire    E
S
Saint-Jean-de-Tholome Ayse Marignier

Toponymie

Le toponyme de la commune est Saint-Jeoire selon le Code officiel géographique français. Jeoire provient d'une traduction du nom du saint Georges de Lydda, Georgius.

Le nom latin Sancto Georgio est attesté en 1185, puis dans des documents du . La graphie Saint-Joyre apparaît dans un recensement de 1561.

La graphie de la commune jusqu'en 1860 — année de la réunion de la Savoie à la France — est Saint-Jeoire-en-Faucigny. Le nom de la commune était associé au syntagme « -Faucigny », du nom de la province de localisation pour la distinguer de Saint-Jeoire-Prieuré, en Savoie Propre, au sein du duché de Savoie.

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit San Zhouro, selon la graphie de Conflans.

  1. Code officiel géographique de Saint-Jeoire sur le site de l'Insee, consulté le 16 juin 2016.
  2. Claude Terreaux, Pays de Savoie : petite encyclopédie savoyarde, C. Bonneton, , 191 ISBN ), p. 126.
  3. Béné 2001, p. 19.
  4. Béné 2001, p. 31.
  5. «  », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
  6. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.

Histoire

Le village mitoyen d'Onnion comporte les traces les plus anciennes d'occupation humaine des deux Savoie, avec des outils datant de -70000 retrouvés dans le massif des Brasses. L'occupation humaine a ensuite cessé du fait de la glaciation, pour ne reprendre que vers -3000 : on a pu trouver à Saint-Jeoire des vestiges d'occupation d'hommes de Cro-Magnon, et d'autres objets ultérieurs, notamment de l'âge du fer.

Plus tard, aux alentours de l'an mil, des bénédictins s'installeront à l'emplacement du village, où ils élèveront une petite chapelle placée sous le vocable de Saint-Georges, qui donnera son nom au village. Les documents les plus anciens mentionnant l'existence du village datent de 1185, et il y est déjà question d'un seigneur, Ponce de Saint-Jeoire. En 1269, le village est une mitralie (centre de recouvrement des impôts).

Noble Vullierme de Saint-Jeoire teste le . Dans ce document, il est fait mention de la maison forte de la Ravoire, propriété du testateur. Il en est de même en 1349, quand Pierre de Saint-Jeoire teste à son tour dans la cour de sa maison forte : en la grand cour de sa maison forte de la Ravoire.

En 1339, un recensement établit sa population à quelque 1 350 habitants, ce qui en fait l'un des villages les plus peuplés de la région. L'église paroissiale de l'époque est assez ancienne pour qu'on envisage sa réfection en 1318. Durant le  siècle, les seigneurs de Saint-Jeoire sont partisans de l'évêque de Genève, et mènent la guerre contre les comtes de Savoie.

En 1366, Pierre de Saint-Jeoire et son voisin Hugues de La Fléchère (dont le château de Beauregard domine Saint-Jeoire) participent à la croisade lancée par le comte Vert. La vie du village est alors essentiellement agricole, et la plupart des familles citées dans les documents de l'époque avaient toujours des représentants vivant dans le village en 2001. Le , est signée la première lettre patente établissant une franchise pour Saint-Jeoire, permettant la tenue d'un marché le vendredi, et de deux foires annuelles, libérant les transactions entre habitants de toute taxation, et fixant l'élection chaque année de deux syndics et de douze conseillers. La commune a désormais un sceau et peut recevoir de nouveaux bourgeois.

Lors de l'occupation du Faucigny par les Bernois, alliés aux Genevois et aux Français vers 1590, la maison forte de la Ravoire est détruite ainsi que celle de Saint-Jeoire et du Turchon, Beauregard étant incendié.

À l’été 1618, on rapporte un miracle effectué par saint François de Sales à Saint-Jeoire: alors qu’on ne pouvait offrir à l’évêque assoiffé qu’un vin tourné en vinaigre, celui-ci le transforme en bon vin.

En 1651 a lieu au lieu-dit le Turchon un important « déluge », c’est-à-dire un glissement de terrain, qui ne cause aucun décès mais occasionne d’importants dégâts matériels. La Chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours du Turchon y est élevée en 1659 « pour apaiser l’ire de Dieu, manifestée par la catastrophe ».

En 1772, le roi Charles-Emmanuel III de Sardaigne octroie aux communes la possibilité de racheter les droits seigneuriaux, ce qui est fait à Saint-Jeoire en 1785 : les habitants ne paient donc plus d'impôts aux seigneurs.

Pendant la période révolutionnaire, l'année 1795, la municipalité dépendant du département du Mont-Blanc, dans le district de Cluses, est rebaptisée « Ambion »,. Pendant l'Empire, elle redevient Saint-Jeoire, au sein du canton de Viuz-en-Sallaz, dans le nouveau département du Léman,.

  1. Béné 2001, p. 16.
  2. Béné 2001, p. 17.
  3. Béné 2001, p. 19.
  4. a et b Béné 2001, p. 20.
  5. Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : l'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe siècle au début du XVIe siècle, Paris, Picard, ISBN , OCLC 496642589), p. 87.
  6. Béné 2001, p. 24-25.
  7. Béné 2001, p. 26.
  8. Béné 2001, p. 29.
  9. Béné 2001, p. 30-31.
  10. Béné 2001, p. 36-37.
  11. Béné 2001, p. 33-34.
  12. Béné 2001, p. 34.
  13. Béné 2001, p. 40-41 « D’après M. Bruchet, L’Abolition des droits seigneuriaux en Savoie, 1908. »
  14. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  15. Jules-Joseph Vernier, Étude historique et géographique sur la Savoie, Paris, Le Livre d'Histoire - Res Universis,  (ISBN  et , ISSN 0993-7129), p. 103-104, « II- Le district de Cluses ».
  16. Jules-Joseph Vernier, Étude historique et géographique sur la Savoie, Paris, Le Livre d'Histoire - Res Universis,  (ISBN  et , ISSN 0993-7129), p. 109-114.

Héraldique

Les armes de Saint-Jeoire se blasonnent ainsi :

D'or au sautoir de sable.

Les armoiries de la commune sont celles de la famille de Saint-Jeoire.

  1. Comte , Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 5, Grenoble, Allier Frères, 1863-1966, p. 305-317.

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.