Saint-Cyr-sur-Menthon

Localisation

Carte du monde

Saint-Cyr-sur-Menthon : descriptif

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Saint-Cyr-sur-Menthon

Saint-Cyr-sur-Menthon (prononcé /sɛ̃.siʁ.syʁ.mɑ̃.tɔ̃/, en bressan Sè Sizhou su Mèton), est une commune française située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle appartient à la région naturelle de la Bresse méridionale, une zone au paysage plat située entre les massifs du Mâconnais et du Jura

La commune est traversée par trois principaux cours d'eau, le plus important étant le Menthon. Territoire occupé dès l'époque romaine et mentionné pour la première fois au début du Xe siècle dans les sources écrites sous le nom primitif de Tournas, le village a été soumis à différentes dominations du fait de sa proximité de la Saône qui fit longtemps office de frontière entre le royaume de France et d'autres régimes tels les États de Savoie

Aujourd'hui traversée par la route départementale 1079 et l'autoroute A40, la commune est située à 12 km de Mâcon et à 23 km de Bourg-en-Bresse. Peuplée de 1 844 habitants en 2021, la commune subit une baisse significative de sa population après la Seconde Guerre mondiale mais sa démographie redevient plus importante depuis les années 1980 pour atteindre le plus haut niveau démographique de son existence au début du XXIe siècle

Le territoire communal abrite quatre fermes anciennes inscrites ou classées monuments historiques et, depuis 1995, le domaine des Saveurs - Les Planons

Le village possède toujours sa motte castrale.

Géographie

Représentations cartographiques de la commune
Plan général.
Carte topographique.

Localisation

Localisation de la commune dans l'Ain et le canton de Vonnas.

Saint-Cyr-sur-Menthon est une commune française du département de l'Ain dans le sud de la région naturelle de la Bresse, plus particulièrement dans la Bresse savoyarde, près de la région naturelle de la Dombes, dans le nord-est de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

À vol d'oiseau, elle se situe à 11 Mâcon, à 21 Bourg-en-Bresse, à 58 Lyon et à 348 Paris,.

Communes limitrophes

Quatre communes sont limitrophes de Saint-Cyr-sur-Menthon : Bâgé-Dommartin, Perrex, Saint-Genis-sur-Menthon et Saint-Jean-sur-Veyle avec lesquelles elle partage respectivement 6,37, 5,53, 5,56 et 5,56 kilomètres de frontière. Jusqu'à la fin des années 2010, Saint-Cyr n'était pas frontalière avec Bâgé-Dommartin qui n'existait pas. En effet, cette nouvelle commune qui a le statut administratif de commune nouvelle a été créée le

Communes limitrophes de Saint-Cyr-sur-Menthon
Bâgé-Dommartin
Saint-Jean-sur-Veyle Saint-Cyr-sur-Menthon Saint-Genis-sur-Menthon
Perrex

Les points extrêmes sont au nord : Petit-Bergemot, à l'est : route de Saint-Genis, au sud : Marillat et à l'ouest : les Guillemières.

Géologie et relief

Carte géologique simplifiée :
  • Limons/lœss remaniés ou soliflués
  • Limons généralement non calcaires
  • Marnes de Bresse
  • Alluvions fluviatiles récentes et actuelles indifférenciées
  • Colluvions non différenciées
  • Surface d'érosion en partie recouverte par des limons sableux peu épais

La superficie de la commune est de 1 693 hectares ; son altitude varie de 181 à 217 mètres, cette faible variation prouve un relief particulièrement plat. Le point le plus bas est aux bords du Menthon et le point culminant est situé vers le château d'eau.

Géologiquement, le territoire communal se trouve dans le fossé de la Bresse situé entre les massifs du Mâconnais et du Beaujolais à l'ouest et du Jura et des Alpes à l'est,. Ce fossé est divisé en trois parties selon un axe nord-est/sud-ouest et Saint-Cyr se situe dans la Bresse louhannaise à la limite avec la Bresse méridionale, ces deux territoires étant séparés par le seuil de Cormoz.

Le sol argileux et calcaire peu accidenté s'explique par sa localisation dans le fossé de la Bresse qui résulte d'un effondrement du rift ouest-européen au Cénozoïque, événement ayant permis la création d'un lac peu profond qui se déversait au sud en direction de la mer Méditerranée.

À l’Oligocène et au Miocène se forment les Alpes, phénomène géologique qui provoque le plissement du massif du Jura, qui vient alors s'arc-bouter vers le lac bressan. Cet événement donne son apparence actuelle, dans les grandes lignes, au fossé bressan et à ses bordures. Puis, au Quaternaire, le réseau hydrographique actuel de la Bresse, notamment la Saône, se met en place, érodant sa couverture sédimentaire. Divers épisodes lacustres, fluviatiles et glaciaires, en lien avec le glacier de la Dombes, viennent modeler le relief bressan tel qu'il existe actuellement par l'édification de terrasses à différentes altitudes,.

Du Pliocène au Quaternaire des marnes de Bresse se déposent sur l'actuel territoire communal. Ces marnes sont des sables, des argiles gris-bleuté, des cailloutis, des marnes. Ils sont localement des veines de lignite et des concrétions calcaires fréquentes déposés en milieu continental fluviatile à fluvio-lacustre.

Par la suite, des limons se sont déposés et présentaient deux caractéristiques différentes. Ces limons étaient soit rémaniés ou soliflués soit non calcaires par recouvrement continu des formations rissiennes. Plus récemment, des alluvions fluviatiles tels des graviers, des galets, des sables, des argiles et des marnes se sont déposés dans le lit du Menthon. Il existe aussi des colluvions de versants et de fonds de vallons,.

Profil altimétrique du fossé de la Bresse selon l'axe ouest-est.

Hydrographie

Le Menthon vu depuis le pont d'Arringes vers l'aval.

Trois principaux cours d'eau, appartenant au bassin versant de la Saône, traversent la commune ; le plus important est la rivière appelée le Menthon. Confluant dans la Veyle dans le village voisin de Saint-Jean-sur-Veyle, elle définit la frontière sud-ouest de la commune avec celle de Perrex et aussi une partie de la frontière avec Saint-Genis.

Le Menthon a un seul affluent, il s'agit du bief de Cheval-Queue (ou bief de Montlessard) qui passe à l'est de Saint-Cyr. Prenant sa source à Mézériat, la petite rivière de près de 9 . Se trouve également un ruisseau appelé Montépin qui prend source près de l'autoroute A40 non loin du hameau de Gréziat, continue puis termine son cours dans la commune de Bâgé-Dommartin. Contrairement aux deux cours d'eau précédemment cités, le Montépin appartient au bassin versant de la Grande Loëze.

Au nord-ouest de la commune, entre le quartier de Gréziat et Montépin, hameau de Bâgé-Dommartin, l'étang de Branguemouille est la plus grande étendue d'eau du village.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 amplitude thermique annuelle de 18 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mâcon », sur la commune de Charnay-lès-Mâcon à 14 vol d'oiseau, est de 12,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Voies de communication et transports

La proximité de la commune avec les villes de Mâcon et Bourg-en-Bresse permet à Saint-Cyr d'être traversée et d'être à proximité d'axes de communication importants aux niveaux départemental, régional et national.

Routes
Route départementale D 1079 au centre du village.
Panneaux directionnels à l'intersection des routes D 80 et D 1079.

En plus des 46 .

La route traverse la commune d'ouest en est,. Cette voie débute à Mâcon sur le pont Saint-Laurent et prend fin dans la ville de Bourg-en-Bresse. Elle permet de rejoindre Replonges, Mâcon et le département de Saône-et-Loire par l'ouest tandis que par l'est, elle permet d'aller à Bourg et dans les autres villes importantes du département. Avant 2006, année de son déclassement, cet axe de communication faisait partie de la qui reliait Saint-Éloi, commune située près de Nevers, à Montréal-la-Cluse située près de Nantua.

La route départementale D 80 traverse la commune du nord au sud et constitue deux tronçons reliés à la D 1079. La première partie part de la zone d'activité des Teppes et part au sud en direction des villages de Perrex et de Vonnas tandis que la seconde partie débute au lieu-dit Bécalet et part au nord en allant en direction de Bâgé-le-Châtel et Montrevel-en-Bresse. Au niveau départemental, cette voie — qui se nommait chemin départemental  siècle — relie les communes de Saint-Trivier-de-Courtes au nord et de Villars-les-Dombes au sud,.

La route départementale D 51b traverse une petite partie de la commune à l'extrême sud-ouest. Cet axe permet de rejoindre Pont-de-Veyle ainsi que le village voisin de Saint-Jean-sur-Veyle. L'entretien de ces voies est assurée par l'agence routière Val-de-Saône - Bresse du conseil départemental de l'Ain qui gère l'entretien des voies départementales de l'ouest du département.

Représentations cartographiques des transports routiers.
Réseau routier au sein de la commune.
Voies routières importantes aux environs du village.

Une autoroute traverse Saint-Cyr, l'autoroute A40, située sur l'axe Mâcon - Genève ; il s'agit d'une portion de la Route Centre-Europe Atlantique Bordeaux/Nantes - Annemasse. Aucune sortie d'autoroute n'est sur le territoire. Toutefois, la commune accueille deux aires que sont l'aire des Planons et celle du Musée de la Bresse. Ces dernières remplacent les aires de L'Étang Quinard et de Saint-André-de-Bâgé qui ont été fermées en 2009 du fait de leur implantation sur le tracé du nouvel échangeur entre l'A40 et l'A406,. Seule autoroute passant par le territoire, ses travaux d'aménagement à Saint-Cyr ont été effectués au milieu des années 1980.

A40 avec l'aire des Planons et l'aire du musée de la Bresse.

Pour accéder à l'A40 en direction de Mâcon-Nord et Paris par l'A6, il convient d'aller à la gare de péage de Replonges à 7 kilomètres au nord-ouest. On peut l'emprunter gratuitement jusqu'à la gare de Mâcon-centre, dernière sortie avant l'échangeur avec l'autoroute A6. Enfin, pour accéder à la voie en direction de Bourg et Genève, il faut se diriger 4 kilomètres à l'est en passant par la gare de péage de Saint-Genis-sur-Menthon.

L'autoroute A6 est une autoroute passant à une quinzaine de kilomètres de la commune qui relie Paris à Lyon ; elle est accessible depuis l'A406 pour aller à Lyon et par l'A40 pour se rendre à Paris.

L'autoroute A406 est une voie reliant l'A40 et l'A6. Inaugurée en , elle permet aux usagers de gagner un quart d'heure pour aller à Mâcon Sud en évitant le centre. Afin d'accéder au contournement de Mâcon, il suffit de se rendre à la gare de péage de Crottet à 8,5 kilomètres au sud-ouest. Cette autoroute permet d'accéder à l'A6 en direction de Lyon.

Voies ferroviaires
Axes ferroviaires aux alentours de la commune.

Aucune voie ferrée ne traverse la commune. Néanmoins, la ligne de Mâcon à Ambérieu, desservie par les TER de la région Auvergne-Rhône-Alpes, passe à cent mètres au sud de la commune. Deux gares pour les TER sont situées à proximité dont la plus proche est celle de Vonnas. L'autre est la gare de Pont-de-Veyle installée à Crottet. La gare de Saint-Jean-sur-Veyle était jusqu'en 2007, année de sa fermeture, la plus proche de Saint-Cyr. Les trains grandes lignes et les TGV ne marquent pas d'arrêt.

Pour rejoindre les grandes villes de France et d'Europe, deux lignes traversent le territoire environnant. La ligne traditionnelle Paris - Marseille via Dijon passe à Mâcon. La gare de Mâcon-Ville, à 9 TER Bourgogne, Rhône-Alpes et quelques TGV reliant le nord-est de la France à la Méditerranée. L'autre ligne, la ligne à grande vitesse Paris - Lyon - Marseille ou LGV Sud-Est, traverse la Saône au sud de Mâcon, et comporte un raccordement vers la ligne Mâcon - Bourg. La gare de Mâcon-Loché-TGV, au sud-ouest de Mâcon, est desservie par quelques TGV Paris - Marseille et Paris - Genève.

Transport fluvial

À quelques kilomètres de Saint-Cyr, la Saône, qui marque la frontière ouest du département de l'Ain, est navigable à grand gabarit européen depuis Saint-Jean-de-Losne jusqu'à Lyon. Constituant un axe de transport fluvial important entre l'est et la Méditerranée, elle est appréciée pour le tourisme fluvial. Mâcon possède trois ports fluviaux : le port de plaisance, un autre près du quai des Marans et l'Aproport.

Transport aérien

La commune ne dispose pas de plateforme aéroportuaire. La chambre de commerce et d'industrie de Saône-et-Loire gère un petit aéroport à Charnay-lès-Mâcon, au sud-ouest de Mâcon, situé à 15 . De l'autre côté, vers Bourg-en-Bresse, l’aérodrome de Bourg - Ceyzériat, plus communément appelé Terre des Hommes en hommage à Antoine de Saint-Exupéry est situé principalement à Jasseron. L’aérodrome permet de pratiquer de nombreuses activités aériennes comme l'aviation légère, l'hélicoptère, le vol à voile, la pratique de l'ULM et l'aéromodélisme. Il existe une hélisurface à l'hôtel Georges Blanc au village voisin de Vonnas.

Les habitants de la commune doivent se rendre à l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry distant de 80 kilomètres ou bien à l'aéroport de Genève distant de 140 kilomètres pour effectuer des vols à l'international,.

Transports en commun

La commune est reliée au réseau interurbain de l'Ain nommé Cars Région Ain,. Deux arrêts sont installés dans Saint-Cyr le long de la route départementale 1079 qui sont intégrés à la ligne A18 (Sens Bourg-en-Bresse - Mâcon et sens Mâcon - Bourg-en-Bresse). Un arrêt est situé dans le village (Arrêt Auberge) et un autre dans le lieu-dit la Tuilerie (Arrêt Place Lamberet).

De plus, le réseau de cars TER Auvergne-Rhône-Alpes traverse une partie de la commune par l'intermédiaire de la ligne 30. Étant donné que cette dernière relie la gare de Mâcon-Ville à celle d'Ambérieu-en-Bugey via la gare celle de Bourg-en-Bresse afin de desservir toutes les gares de la ligne de Mâcon à Ambérieu, les cars de la ligne passent par la route de Saint-Jean pour assurer la liaison entre les gares de Saint-Jean-sur-Veyle et de Vonnas.


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  8. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Menthon
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Toponymie

Panneau d'entrée du village.

Attestations anciennes

La première mention que l'on a de la commune date du cartulaire de Saint-Vincent-de-Mâcon où la commune est nommée Sancto Cirico. Au siècle suivant, en 1237, Sanctus Ciricus se trouve dans les titres de Laumusse tandis que le pouillé de Lyon mentionne Sanctus Cyricus juxta Baugiacum vers 1350, qu'on pourrait traduire par Saint-Cyr près de Bâgé, ancienne capitale de la Bresse. Le nom de la rivière traversant le village est apposé pour la première fois en 1442 où la référence se trouve dans les archives de l'Ain, le nom devient Sanctus Ciricus supra Mentonem. La pancarte des droits de cire évoque Sanctus Cyricus Bugiaci en 1495 qui met une nouvelle fois en valeur la proximité entre Saint-Cyr et Bâgé.

En 1628, le cartulaire de Saint-Vincent-de-Mâcon mentionne Saint Cyr en Bresse alors que le terrier du village donne Saint Cyre sus Menthon et Saint Syr. Quelques années plus tard, on trouve Saint Cire en Bresse en 1655 puis Saint Cire sur Menton en 1671. Avant la Révolution française, différents noms sont utilisés dont Saint Cyre en 1757 selon les archives de l'Ain et Saint Cyr sur Menthon vers 1770.

Afin d'enlever toute référence à l'Ancien régime et par extension à l'Église, Saint-Cyr change de nom pour devenir Menthon durant la Révolution. En 1801, Menthon apparaît dans le bulletin des lois sous le nom Cyr-sur-Menton et Greziat. À la même époque, Saint-Cyr-sur-Menthon est le nom utilisé pour faire référence à la commune dans l'annuaire du département de l'Ain.

Étymologie

Statue de Saint-Cyr à l'intérieur de l'église du village.

La commune doit pour partie son nom à saint Cyr de Tarse, jeune martyr chrétien du Juliette de Césarée. L'anthroponyme Cyr est issu du latin Ciricus ou Cyricus, lui-même du grec kyrikos signifiant « appartenant au seigneur ».

Le déterminant complémentaire sur-Menthon fait référence au Menthon, rivière passant dans la commune ayant aussi donné son nom au village de Saint-Genis-sur-Menthon. L'hydronyme Menthon aurait été à l'origine celui d'un domaine agricole attesté sous la forme Mentonii, dérivé du gentilice Mentonius. Henry Suter rapproche cet hydronyme du toponyme Menthon, contenu dans Menthon-Saint-Bernard (Haute-Savoie, Mentuno 1257, [Cura de] Menthone vers 1344). À propos de Menthon-Saint-Bernard et Menton (Alpes-Maritimes), Albert Dauzat et Charles Rostaing hésitent entre ce nom de personne latin qu'ils citent sous la forme Mento, -onis, pris absolument, et un thème préceltique men-t- « rocher », suivi du suffixe -onem Par « préceltique », sans doute entendent-ils le ligure, langue mal connue, mais qui a laissé de nombreuses traces dans la toponymie provençale jusqu'aux Alpes. L'homonymie avec Menton et Menthon (Haute-Savoie, sans forme ancienne) renforce cette hypothèse, les toponymes ligures étant généralement cantonnés à la partie sud-est de la France jusqu'aux Alpes, voire au-delà vers le nord.

Le nom bressan de Saint-Cyr-sur-Menthon est Sè Sizhou su Méton ou Sè-Sir-chu-Mèton,.

À l'origine, Saint-Cyr n'était pas utilisé pour se référer à la paroisse puisque Tournas (ou Tornas) était le nom primitif de cette entité. Aujourd'hui, Tournas est devenu Tournaz, nom d'un lieu-dit. En bressan, le hameau prend le nom de Tournô.


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  1. Henry Suter, «  », sur henrysuter.ch (consulté le ).
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  5. Département de littératures et de langues du monde de l'Université de Montréal, «  », sur dicofranpro.llm.umontreal.ca (consulté le ).
  6. Comité des travaux historiques et scientifiques, «  », sur dicotopo.cths.fr (consulté le ).


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Étymologie

Statue de Saint-Cyr à l'intérieur de l'église du village.

La commune doit pour partie son nom à saint Cyr de Tarse, jeune martyr chrétien du Juliette de Césarée. L'anthroponyme Cyr est issu du latin Ciricus ou Cyricus, lui-même du grec kyrikos signifiant « appartenant au seigneur ».

Le déterminant complémentaire sur-Menthon fait référence au Menthon, rivière passant dans la commune ayant aussi donné son nom au village de Saint-Genis-sur-Menthon. L'hydronyme Menthon aurait été à l'origine celui d'un domaine agricole attesté sous la forme Mentonii, dérivé du gentilice Mentonius. Henry Suter rapproche cet hydronyme du toponyme Menthon, contenu dans Menthon-Saint-Bernard (Haute-Savoie, Mentuno 1257, [Cura de] Menthone vers 1344). À propos de Menthon-Saint-Bernard et Menton (Alpes-Maritimes), Albert Dauzat et Charles Rostaing hésitent entre ce nom de personne latin qu'ils citent sous la forme Mento, -onis, pris absolument, et un thème préceltique men-t- « rocher », suivi du suffixe -onem Par « préceltique », sans doute entendent-ils le ligure, langue mal connue, mais qui a laissé de nombreuses traces dans la toponymie provençale jusqu'aux Alpes. L'homonymie avec Menton et Menthon (Haute-Savoie, sans forme ancienne) renforce cette hypothèse, les toponymes ligures étant généralement cantonnés à la partie sud-est de la France jusqu'aux Alpes, voire au-delà vers le nord.

Le nom bressan de Saint-Cyr-sur-Menthon est Sè Sizhou su Méton ou Sè-Sir-chu-Mèton,.

À l'origine, Saint-Cyr n'était pas utilisé pour se référer à la paroisse puisque Tournas (ou Tornas) était le nom primitif de cette entité. Aujourd'hui, Tournas est devenu Tournaz, nom d'un lieu-dit. En bressan, le hameau prend le nom de Tournô.

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Histoire

Préhistoire et Antiquité

Avant l'arrivée des Romains sur le territoire, le peuple celte des Ambarres dont le nom signifie « vivant des deux (amb) côtés de la Saône (Arar, la Saône) », occupait la région bressane et ses vastes forêts,.

Vers les années

Lors de fouilles archéologiques effectuées dans la commune, différents objets témoignant de la présence humaine à cette époque ont été mis au jour. Par exemple, une bague antique en or a été trouvée dans des circonstances inconnues. Ce n'est pas la seule preuve puisqu'à Arringes, treize sesterces de Trajan à Sévère Alexandre ainsi que deux monnaies frustes ont été extraits en 1964 dans la terre d'un déblai provenant d'un habitat gallo-romain. À Grésiat, de nombreuses tuiles présentes en surface ont permis de mettre en évidence la présence de traces d'un habitat gallo-romain.

Moyen Âge

Poype de Saint-Cyr.

Avant la chute de l'Empire romain d'Occident, la Bresse et Saint-Cyr passent aux mains du royaume de Bourgogne en 443. Dans l'ordre féodal, Saint-Cyr dépendait de la sirerie de Bâgé. Vers 996, l'évêque de Mâcon nommé Leubald donne l'église qui dépendait du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon au gentilhomme Ulric pour 12 deniers par an. Le village était une seigneurie avec une poype et une maison forte, possédée de la fin du . Au hameau d'Arringes (Territorium de Aringes), les chanoines de Saint-Paul de Lyon possédaient des fonds, des rentes et des usages acquis du damoiseau Étienne de Lissieu et de son épouse Agnès. Au mois de , moyennant la somme annuelle de 25 sous de Viennois, ces chanoines ont amodié leurs acquisitions au curé de Crottet nommé Guillaume.

Extrait de la carte du Gouvernement Général du Duché de Bourgogne et de la Bresse. Les villages de Grésiat et de Saint-Cyr sont distincts.

Toutefois, le territoire n'était pas le même qu'aujourd'hui car on trouvait d'autres villages qui dépendaient de la paroisse dont Tournas qui était une seigneurie avec château-fort et possédée par des gentils-hommes au Laiz, Chavagnat et une localité appelée Flaciacus. Le château de Tournas est resté visible jusqu'en 1840, année durant laquelle sa vieille tour féodale fut démolie par la bande noire qui voulait en vendre les matériaux. Lors de sa démolition, un pot rempli de liards de Savoie aux initiales de Charles-Emmanuel de Savoie a été trouvé dans un trou de mur. Un sceau gothique a aussi été trouvé dans les fouilles et la mention suivante était inscrite : S. P. de sancto Cyrico, Sigillum Petri ou Pauli, de sancto Cyrico.

Il y avait Travernay qui fut une seigneurie en toute justice, avec poype et château, possédée aux Gréziat était un village détaché de Saint-Cyr qui formait une paroisse à lui seul et possédait sa propre église sous le vocable des saints Jacques et Philippe. Elle a été élevée au rang de paroisse le lors de l'union de la villa de Gréziat à la chapelle de Saint-André-de-Bâgé.

Les premiers liens entre la maison de Savoie et la Bresse s'effectuent dès 1255. À cette date, de Savoie, alors archevêque de Lyon, effectue un rapprochement entre la Savoie et la baronnie de Bâgé qui s'explique par la prise en charge de la dette de Renaud septième croisade en 1250. Philippe prend en charge des enfants de Renaud Sibylle à la mort de son frère Guy , prince héritier et comte de Savoie,. Durant le mois de septembre de la même année, Ogeret de Saint-Cyr et Henri de Tornas firent hommage à Amédée. Au .

Temps modernes

Par la suite, la seigneurie de Tournas passa aux mains des De Chevrière jusqu'au baronnie de Corsant (aujourd'hui hameau de Perrex), située à l'autre rive du Menthon,.

En 1601, après la fin de la guerre franco-savoyarde qui se termine par le Traité de Lyon signé le , Saint-Cyr-sur-Menthon, qui faisait partie des États de Savoie, appartient désormais à la France avec l'acquisition de celle-ci de la Bresse, du Bugey, du Valromey et du pays de Gex. Elle est par la suite intégrée à la province bourguignonne. Le siècle suivant, Saint-Cyr relevait de la seigneurie de Loëze.

Révolution française et Empire

L'ancienne paroisse de Grésiat, devenue commune de 159 habitants, fut rattachée à Saint-Cyr-sur-Menthon en 1796. Elle possède des registres distincts de 1669 à l'an 1796.

Époque contemporaine

Monument commémoratif des Teppes.

À la suite de la signature de l'armistice du 22 juin 1940, le village se trouve dans la zone libre de l'État français. De jusqu'à l'été 1944, Saint-Cyr est sous occupation allemande.

Le , deux groupes de maquisards du maquis Albert de Pont-de-Vaux sont dans la commune. L'un se trouve près du quartier de la Tuilerie et l'autre dans le bois de l'Isle. Ce jour-là, un convoi allemand d'environ quinze véhicules arrivant à la Tuilerie est arrêté par des coups de feu de maquisards. Durant une heure, s'échangent alors plusieurs coups de feu dans le village qui font deux victimes du côté des combattants et 27 soldats allemands décèdent. Pour se venger, les Allemands, incendient, pillent des maisons et tuent trois villageois,. L'un est tué dans sa cuisine alors qu'il était sur le point de partir distribuer le courrier, un autre a été tué alors qu'il trayait ses vaches et le dernier fut abattu alors qu'il tentait de s'enfuir de son pré,,.

Deux semaines plus tard, le , les Américains arrivent au village et s'arrêtent au restaurant Ducoté marquant la libération de Saint-Cyr-sur-Menthon.

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  2. André Buisson, Carte archéologique de la Gaule : 01. Ain, Paris, Les Éditions de la MSH, , 189 ISBN , lire en ligne), p. 131.
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Héraldique

Les armes de Saint-Cyr-sur-Menthon se blasonnent ainsi : D'hermine de trois mouchetures placées en orle, celle du chef dextre mise en bande, celle du chef senestre en barre et celle de la pointe en pal ; à une terrasse (poype) de gueules, chargée d'une fasce ondée d'argent emplie d'azur et surmontée d'un château fort aussi de gueules, ouvert fenestré et maçonné d'argent, accosté de deux croisettes de gueules ; le tout à une bordure dentée d'azur.

Les armes de la commune, adoptées le , ont été créées de manière à faire référence à différents éléments historiques et géographiques du territoire. Les liens de Saint-Cyr avec les sires de Bâgé sont montrés dans le blason grâce au fond bleu et blanc ainsi qu'aux trois mouchetures d'hermines étant donné que les armes des sires de l'ancienne capitale bressane sont d'« azur au lion d'hermines ». Le saint Cyr est le patron des scieurs de long dans certaines régions, ce qui explique que la pièce d'azur est en dents de scie. Quant au Menthon, il est représenté par la pièce bleue ondulée incluse dans un élément plus grand représentant la poype. Elle est surmontée d'une tour et l'ensemble représente la motte castrale telle qu'elle était dans le passé. La couleur rouge renvoie au carron, type de brique de couleur rouge orangé fréquemment utilisé en Bresse et dans la Dombes. Enfin, les deux croix rouges rappellent que la paroisse de Saint-Cyr a été soumise à différentes juridictions religieuses et établissements templiers voisins dont les hospitaliers de Tessonges.


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  1. Pierre-Henri Chaix, Armorial des communes et collectivités des pays de l'Ain, Saint-Just, A. Bonavitacola, , 95 ISBN , BNF 36165131).
  2. Edmond Révérend du Mesnil, Armorial historique de Bresse, Bugey, Dombes, Pays de Gex, Valromey et Franc-Lyonnais, Lyon, Imprimerie d'Aimé Vingtrinier, , 744 BNF 31202684, lire en ligne), « Souverainetés : Sirereies et Grands Fiefs », p. 13.
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