Pont-en-Royans

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Pont-en-Royans : descriptif

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Pont-en-Royans

Pont-en-Royans [pɔ̃.t‿ɑ̃ ʁwajɑ̃] est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes. La commune située dans la micro-région du Royans, en limite du département de la Drôme, a adhéré à la communauté de communes de Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté. Les habitants se dénomment les Pontois.

Géographie

Vue générale de Pont-en-Royans.

Situation et description

La commune se situe dans le Royans, dans la partie occidentale du Massif du Vercors). Celle-ci est l'une des sept régions naturelles du Parc naturel régional du Vercors.

Le point culminant de Pont-en-Royans est le Mont-Baret qui culmine à 786 confluent de la Bourne et de la Vernaison

Géologie

Sites géologiques remarquables

Dans les environs immédiats de la commune, la « reculée des Grands Goulets » est un site géologique remarquable de 1 645,95 hectares, parcouru par la Vernaison, qui se trouve sur les communes de Châtelus (au lieu-dit Grands Goulets), La Chapelle-en-Vercors, Échevis, Sainte-Eulalie-en-Royans, Saint-Julien-en-Vercors, Saint-Laurent-en-Royans, Saint-Martin-en-Vercors et Pont-en-Royans. En 2014, elle est classée à l'« Inventaire du patrimoine géologique ».

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Pont-en-Royans
Saint-André-en-Royans Choranche
Auberives-en-Royans Pont-en-Royans Châtelus
Sainte-Eulalie-en-Royans
(Drôme)
Échevis
(Drôme)

Hydrographie

Le village se trouve au confluent de deux rivières s'écoulant depuis le Massif du Vercors, la Bourne, d'une longueur de 43,1  et de la Vernaison, d'une longueur de 31,8 .

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 amplitude thermique annuelle de 17,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Jean-en-Royans », sur la commune de Saint-Jean-en-Royans à 6 vol d'oiseau, est de 12,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Transports publics

Pont-en-Royans est desservi par deux lignes d'autocar du réseau de transport de l'Isère :

  • T61 : Pont-en-Royans - Saint-Marcellin;
  • T60 : Pont-en-Royans - Grenoble.

La commune est également desservie par une ligne d'autocar de la Régie Voyages de la Drôme

  • 05 : Pont-en-Royans - Romans-sur-Isère.

Voies de communication

Le territoire communal est traversé par la route départementale 518 (RD518), ancienne route nationale 518, déclassée en 1972, qui par jonction avec la route route départementale 531, ancienne route nationale 531 en provenance de Villard-de-Lans ne forme qu'une seule route sur le territoire de la commune.

La RD531, se sépare ensuite de la RD518 à la sortie ouest du territoire en direction de Saint-Nazaire-en-Royans et de Saint-Romans.

L'autoroute la plus proche est l'A49. Pour se rendre à Pont-en-Royans, il faut emprunter la sortie no 8 ou la sortie no 9

  • Sortie 8 La Baume d'Hostun : Saint-Nazaire-en-Royans, La Baume-d'Hostun, Villard-de-Lans
  • Sortie 9 Saint-Marcellin : Saint-Marcellin, Pont-en-Royans
  1. , Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer - DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, 24 janvier 2014 (mis à jour le 31 mars 2015), accès le 23 septembre 2016.
  2. Sandre, «  ».
  3. Sandre, «  ».
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Les maisons suspendues de Pont-en-Royans.

Le nom de la localité est attesté sous sa forme latine Pontis in Royanis dès les .

Le toponyme de la commune de Pont-en-Royans découle directement du pont enjambant le torrent de la Bourne.

Pont désigne « le petit passage construit à l'endroit le plus étroit de la rivière » et qui permit le passage des premiers bucherons venus déboiser la région.
Royans le nom de la région.

  1. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1372 - (id).
  2. André Plank - L'origine des noms des communes du département de l'Isère - Page 90 - (id).
  3. Stéphane Gendron - La toponymie des voies romaines et médiévales: les mots des routes anciennes - Page 72 - (ISBN ).

Histoire

Pont-en-Royans est un bourg touristique, riche en histoire. On apprend aux archives du Dauphiné qu'il y a eu trois châteaux ; plusieurs théories depuis le XIXe cherchent à placer ces châteaux :

  • Le premier château dans l'appellation topographique ancienne correspond au bourg fortifié, à l'origine, il s'agirait d'un oppidum celte ou allobroge.
  • Le deuxième château à l'actuel vestige au-dessus de la « montagne trois châteaux » (cette dénomination parait moderne), correspond à l'arrivée des Seigneurs du Royans, venant de Peyrins. Il domine la vallée de la Bourne et permettrait la communication avec divers points d'observation sur les vallées et les autres places fortes du Royans. Il subsisterait encore de cette période, de nombreuses habitations médiévales' dont certaines troglodytes sont encore visibles. (habitats et terrains privés).
  • Le troisième château nommé Gaillard, des XVIIe et XVIIIe siècles fut détruit lors d'un bombardement en 1945. Il avait été acheté en 1895 pour en faire une école, et correspond à l'emplacement actuel de l'école municipale.

Les remparts, dont il ne reste que de rares vestiges, incluaient la Tour de l'horloge, la porte de France, la porte Agnès, la porte de Villeneuve, la porte du Merle et la porte de Bourne. C’est là que s’arrêtaient les limites du bourg en des temps anciens, et si les toits de pierres blanches ont disparu, le village et ses maisons suspendues, accrochées au rocher, attirent toujours les touristes en été sur les bords de la rivière, la Bourne.

Histoire du pont

Au départ, le pont est un passage étroit jeté entre deux rochers qui permet (point d'entrée) l'accès aux plateaux du massif du Vercors, et de traverser le torrent de la Bourne dont les gorges sont abruptes et très étroites. La première citation parle un certain pont Chochignon avant la Révolution (relire abbé Fillet, et S. Chaussamy). Le pont aurait été à l'origine constitué de troncs placés au-dessus du gouffre, il fut rebâti en pierre, et transformé à plusieurs reprises, dont sous Lesdiguières. Le pont est étroit, tout au plus trois mètres, et son entrée démarre à la hauteur de la maison Thomas sur l'actuel Pont Picard (on ignore l'origine de ce nom, qui est donc moderne ; on parle aussi du gouffre Picard, creux dans la Bourne profond d'une dizaine de mètres à peu près sous le pont).

Au Napoléon III plus connu que la ville de Valence, pourtant proche. Sa notoriété dépassa largement les frontières de France, grâce aux routes creusées dans la roche karstique du Vercors (Un exploit pour l'époque qui contribua largement à la renommée du savoir-faire du génie français, lors des toutes premières expositions universelles à Paris). De ce fait, le Pont est élargi. La route de Villard est créée en 1872, la route de Sainte-Eulalie actuelle est créée elle aussi avant la fin du XIXe siècle, et la circulation des charrois de troncs de bois provenant de la Route des Goulets entraine un besoin d'élargissement. De nombreuses maisons sont abattues (il y avait avant trois fois plus de maisons suspendues au-dessus du gouffre au XIXe siècle).

Histoire de la commune

Préhistoire et Antiquité

Durant la période celte, le territoire de Pont-en-Royans se situait en limite du territoire des Allobroges, des Segovellaunes et de celui des Voconces. Cela peut être une autre explication du terme Trois-Châteaux qui se retrouve dans d'autres contrées.

Durant la période gallo-romaine, le lieu-dit « Quatre Têtes », situé près de Saint-Nazaire-en-Royans à quelques kilomètres de Pont-en-Royans et qui domine le confluent de la Bourne et de l’Isère a pu abriter un oppidum romain qui correspondrait à l’emplacement de la ville antique de Ventia.

Du Moyen Âge aux Temps Modernes

Le Royans fut pris en domination par un des seigneurs assemblés au  siècle dans la campagne dite de reconquête du territoire occupé par les Sarrasins ; il fut appelé de Peyrins et de Royans, mais le territoire fut très vite divisé par héritage. La partie de Pont échut par alliance aux Bérenger puis aux Sassenage, reconnus vassaux du Dauphin de Viennois Humbert II juste avant le transfert du Dauphiné de Viennois au fils du roi de France. Elle regroupait le canton actuel de Pont-en-Royans, mais aussi les territoires de Saint-Laurent-en-Royans et Sainte-Eulalie-en-Royans.

Le prieuré du bourg, attenant à l'église et aujourd'hui transformé en hôtel, dépendait du Prieuré de Sainte-Croix-en-Quint; lequel tomba dans l'escarcelle des moines hospitaliers de Saint-Antoine l'abbaye en 1298, puis de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1777 jusqu'à la Révolution.

Durant les guerres de Religion, Pont eut à souffrir de nombreux combats en raison de la présence d'une importante communauté protestante équivalant à la moitié de la population. Ensuite, un temple fut bâti en 1601 et détruit peu avant la révocation de l'édit de tolérance par Louis XIV. Plusieurs habitants s'expatrièrent à cette époque vers la Suisse.

Époque contemporaine
Pont-en-Royans au Victor Cassien (1808 - 1893).

On fabriquait encore dans les années 1950 du matériel électrique pour l'habitat : interrupteurs, douilles... (À l'origine tous ces équipements étaient tournés en bois de buis* dans lesquels on plaçait le système en cuivre). Cette fabrication fut apportée de Paris par la Compagnie générale d'électricité en 1918, et persiste encore (Groupe Legrand). Auparavant, le prieuré avait abrité une usine de laine, puis une usine d'organsinage de fils de soie.

Le tournage sur bois de buis fut longtemps une des activités principales de la ville. La tournerie Mayet, créée en 1856 a fermé en 1986, après avoir compté jusqu'à 120 ouvriers. On trouve des tourneurs dans le bourg en tous cas depuis le XVIIIe siècle (selon des mentions d'actes d’état-civil).

Enfin, l'entreprise de travaux public Perazio, fondée en 1896 par un émigré italien, est aujourd'hui insérée dans le groupe Eiffage.

On redécouvre de nos jours dans de très nombreux livres des Grands Goulets, route des gorges de la Bourne, Pont de la Goule Noire..). Le marquis de Sassenage et l'artiste Edouard Baldus, pionniers de la photographie, ont pris les premières de ces photos (dont Gustave Doré a tiré un dessin de gravure).

Durant la Seconde Guerre mondiale la place du Pont fut l'une des plaques tournantes des mouvements résistants, accueillant les nouveaux venus fuyant le STO et aidant à la fondation de plusieurs camps de maquisards. Elle eut à subir deux cruels bombardements allemands en juin et .

  1. Site de la commune de Saint-Nazaire-en-Royans, page sur l'antiquité.

Héraldique

Le blason porte fascé d’argent et d’azur de six pièces, au lion de gueules brochant sur le tout. La devise du village est ancienne et remonte au temps des comtes de Bellegarde*, puis d'Albon.La famille de Jean Robert d'origine noble, se nommait alors Bellegarde, puis plus tard Du gardier. Le Gardier est un curateur, c'est-à-dire qui a la charge de veiller aux intérêts d'une personne; on verra qu'à la révolution, Jean Robert (procureur fiscal) recevra cette charge en 1786 pour le pont, confiée par les Bérangers Sassenage. La devise du village que l'on retrouve dans les anciens écrits des archives dauphinoises, est : "J'en ai la Garde du Pont" On retrouve cette devise dans les places fortes, aux alentours, comme au château de Rochechinard l'un des fiefs des cousinages Robert.

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Pont-en-Royans dans la littérature

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