Nyons

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Nyons : descriptif

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Nyons

Nyons [njɔ̃s] (en occitan Niòns) est une commune française, sous-préfecture du département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont dénommés les Nyonsais.

Géographie

Localisation

La commune de Nyons se trouve à 100km au sud de Valence, à 50km au sud-est de Montélimar, à 40km au nord-est d'Orange, à 60km au nord d'Avignon et à 100km au sud-ouest de Gap.

Rose des vents Venterol Venterol
Aubres
Aubres Rose des vents
Venterol
Vinsobres
N Aubres
Châteauneuf-de-Bordette
O    Nyons    E
S
Vinsobres Mirabel-aux-Baronnies
Châteauneuf-de-Bordette
Châteauneuf-de-Bordette

Relief et géologie

La superficie de la commune est de 2 345 hectares ; son altitude varie entre 234 et 940 mètres.

Située dans les Baronnies, à une quarantaine de kilomètres à l'est de la vallée du Rhône (Pierrelatte), la commune est entourée de moyennes montagnes dont les plus hautes culminent à près de 1 000 mètres : Éssaillon, Garde-Grosse, Saint-Jaumes et Vaux. Ces reliefs forment un hémicycle (cirque) qui s'ouvre au couchant en éventail sur la vallée aval de l'Eygues. Ces contreforts lui confèrent un micro-climat exceptionnel.

Sites particuliers :

  • Col d'Aubenas
  • Col de la Croix
  • Col du Pontias
  • Combe Chauve
  • Éoupe (644 m)
  • Garde Grosse (944 m)
  • le Serre (460 m)
  • Montagne d'Essaillon
  • Rocher de l'Aiguille
  • Serre de Lauzière (367 m)
  • Serre Long (439 m)
  • Serre Rouge
  • Serre Sentinelle (454 m)
Géologie

Hydrographie

Nyons est nichée au cœur d'une cuvette naturelle, au bord de la rivière Eygues, affluent du Rhône qu'elle rejoint à Caderousse.

Outre l'Eygues, la commune est arrosée par les cours d'eau suivants :

  • la Sauve.
  • le Rieu
  • Ravin de la Lorraine
  • Ravin d'Éoupe
  • Ravin de Saint-Jaume
  • Ravin de Saint-Martin
  • Ravin de Saint-Pierre
  • Ravin des Bruyères
  • Ravin des Paréjats
  • Ravin de Toulouse
  • Ravin du Ruinas

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Provence, Languedoc-Roussillon » et « Alpes du sud ».

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 amplitude thermique annuelle de 17 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 14,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records NYONS P182 (26) - alt : 316m, lat : 44°21'33"N, lon : 5°06'55"E
Records établis sur la période du 01-03-2004 au 31-03-2021
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,9 1,6 4,3 7,5 10,6 14,4 16,8 16,3 13,2 10 5,6 2,5 8,7
Température moyenne (°C) 6,4 6,7 9,8 13,5 16,8 21,2 23,9 23,3 19,6 15,4 10,3 6,9 14,5
Température maximale moyenne (°C) 10,9 11,7 15,4 19,5 23,1 27,9 31 30,2 26 20,9 15 11,3 20,2
Record de froid (°C)
date du record
−7,9
11.01.10
−9,4
05.02.12
−7,7
02.03.05
−0,4
05.04.19
2,8
08.05.04
7,2
01.06.06
9,2
11.07.07
9,4
16.08.10
4,8
27.09.20
−0,6
28.10.12
−4,9
28.11.05
−7,6
18.12.10
−9,4
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
22,9
10.01.15
22,8
24.02.20
26,5
31.03.12
29,7
24.04.07
34,2
24.05.09
41
28.06.19
37,8
22.07.19
39,6
01.08.20
35,4
04.09.16
30,8
12.10.11
22,9
04.11.10
19,4
08.12.10
41
2019
Précipitations (mm) 58,3 47,8 56,4 71,7 69,1 37,2 30,3 46,7 73,1 100,5 109,1 56,5 756,7
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
  1. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
  2. a et b «  », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
  3. fiche de l'Aygues sur le site du Sandre.
  4. Fiche de la Sauve sur le site du Sandre.
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

La commune s'appelle Nyons en français et, en général, on prononce le -s final.

Ce nom vient de l'occitan moderne Niòns où le -s final peut se prononcer ou être muet (un autre nom occitan, qui n'est pas local, est Nions/Nioun). C'est une évolution du latin classique Noviomagus, qui vient du gaulois Noviómagos, ce qui signifie "nouveau marché" ou "nouveau champ".

Attestations

Dictionnaire topographique du département de la Drôme :

  • Ptolémée).
  • 1200 : castrum Nyonis (de Coston, Étym. de la Drôme, 116).
  • 1242 : mention du mandement : mandamentum Nionis (inventaire des dauphins, 229).
  • 1283 : castrum de Noniis (inventaire des dauphins, 235).
  • 1284 : castrum de Nihoni (inventaire des dauphins, 233).
  • 1284 : castrum Nionis (Valbonnais, II, 118).
  • 1302 : Niomis (Valbonnais, II, 119).
  • 1313 : Nyoniis (inventaire des dauphins, 219).
  • 1321 : castrum de Nihoniis (inventaire des dauphins, 225).
  • 1322 : Nichoniis (inventaire des dauphins).
  • 1327 : Nyhoniis (inventaire des dauphins, 222).
  • 1343 : Nihons (inventaire des dauphins, 222).
  • 1343 : Nyours (Duchesne, Hist. des dauphins, 51).
  • 1380 : Nuoniis (cartulaire de Montélimar, 192).
  • XVIe siècle : Nionoe ou Nionae (rôle de tailles).
  • 1788 : Nions (Alman. du Dauphiné).
  • 1891 : Nyons, chef-lieu d'arrondissement.

Étymologie

Il s'agit d’une formation toponymique celtique (gauloise), un composé courant de l'adjectif novio- (autrement noté nouiios) « nouveau », comparable au vieil irlandais nóe, nuae, gallois newydd, vieux breton nevid > breton nevez « nouveau » et, comme second élément, du substantif magos « champ », puis « marché » (distinct de magus « enfant, servant, valet »),. Le vieil irlandais mag, génitif maige conserve les sens de « plaine, terrain découvert, champ », tandis que le brittonique a évolué vers le vieux breton ma qui ne signifie plus que « lieu, endroit » et est réduit à l'état d'affixe dans le gallois -ma. Le sens global de Novio-magos / Nouio-magos est celui de « nouveau marché »,.

L'évolution en Nyons est assez insolite, en outre, on manque de formes anciennes qui permettent de comprendre ce qui s'est passé entre le Nijon (Haute-Marne, Noviomagus (Noyon (Oise, Noviomago (. En revanche Nyon (Suisse) est un ancien Noviodunum. Le -s final de Nyons est l'ancienne marque de l'ablatif - locatif latin.

Homonymie avec les types Nouvion et Novion également.

  1. J. Gilliéron & E. Edmont, 1910, Atlas linguistique de la France, carte II, noms locaux des points d'enquête.
  2. F. Mistral, 1886, Lou tresor dóu Felibrige, dictionnaire provençal-français.
  3. A. Dauzat & Ch. Rostaing, 1978, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France.
  4. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 248 (Nyons).
  5. a b c d et e Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 502b.
  6. a b c d et e Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : Une approche linguistique du vieux celtique continental, Paris, Errance, ISBN  et ), p. 213-235.

Étymologie

Il s'agit d’une formation toponymique celtique (gauloise), un composé courant de l'adjectif novio- (autrement noté nouiios) « nouveau », comparable au vieil irlandais nóe, nuae, gallois newydd, vieux breton nevid > breton nevez « nouveau » et, comme second élément, du substantif magos « champ », puis « marché » (distinct de magus « enfant, servant, valet »),. Le vieil irlandais mag, génitif maige conserve les sens de « plaine, terrain découvert, champ », tandis que le brittonique a évolué vers le vieux breton ma qui ne signifie plus que « lieu, endroit » et est réduit à l'état d'affixe dans le gallois -ma. Le sens global de Novio-magos / Nouio-magos est celui de « nouveau marché »,.

L'évolution en Nyons est assez insolite, en outre, on manque de formes anciennes qui permettent de comprendre ce qui s'est passé entre le Nijon (Haute-Marne, Noviomagus (Noyon (Oise, Noviomago (. En revanche Nyon (Suisse) est un ancien Noviodunum. Le -s final de Nyons est l'ancienne marque de l'ablatif - locatif latin.

Homonymie avec les types Nouvion et Novion également.

  1. a b c d et e Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 502b.
  2. a b c d et e Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : Une approche linguistique du vieux celtique continental, Paris, Errance, ISBN  et ), p. 213-235.

Histoire

Préhistoire

Protohistoire

La région de Nyons relevait à l'époque celtique de l'aire de la tribu gauloise des Voconces.

Antiquité : les Gallo-romains

À l'époque gallo-romaine, la région est considérée comme faisant partie de la cité de Vaison.

André Chastagnol considérait, à partir d'un texte de Ptolémée, que Nyons avait pu être la capitale des Tricastins (leur capitale est aujourd'hui localisée à Saint-Paul-Trois-Châteaux).

Nyons est souvent identifiée au vicus des Noiomagenses mentionné dans une inscription de Tain,,.
L'agglomération se trouvait sur un carrefour de voies secondaires comme en témoigne un milliaire retrouvé dans l'église.

On a aussi découvert des sépultures et poteries romaines à Nyons.

Du Moyen Âge à la Révolution

La villa de Niomes est citée en 972 dans un acte de donation des églises Saint-Vincent et Saint-Ferréol de Nyons à l'abbaye Saint-Césaire d'Arles.

La seigneurie :

  • Au point de vue féodal, Nyons était une terre (ou seigneurie) des abbesses de Saint-Césaire d'Arles.
  • 1259 : elle est inféodée aux princes d'Orange.
  • 1309 : elle passe aux dauphins.
  • 1337 : les dauphins accordent une charte de libertés municipales aux habitants.
  • 1349 : la terre devient domaniale de la couronne de France.
  • 1421 : elle est engagée aux Louvet.
  • 1439 : passe (par héritage) aux Tanneguy du Châtel.
  • 1483 : la terre est intégrée dans le domaine royal.
  • 1543 : elle est engagée aux Letz.
  • 1548 : elle est engagée aux Macédoine.
  • 1574 : elle est engagée aux Alrics.
  • 1593 : elle est engagée aux La Tour-Gouvernet.
  • 1658 : elle est enfin engagée à la municipalité du lieu, qui jouit de tous les droits seigneuriaux dans cette ville jusqu'à la Révolution.

Indépendamment de la seigneurie principale, il y avait à Nyons une co-seigneurie :

  • Possession des (du) Chastel.
  • 1349 : vendue aux (de) Pierre.
  • Vers 1430 : elle passe aux Gruel.
  • Passe aux Eschaffin.
  • 1552 : passe (par héritage) aux Colans.
  • Passe aux Diez.
  • 1609 : les droits appartiennent aux Vincens de Causans, héritiers des Diez.

La seigneurie (autre version) : longtemps possession directe de l'abbaye Saint-Césaire d'Arles et des archevêques d'Arles, Nyons passe sous la domination effective de seigneurs laïcs. Les seigneurs de Montauban parviennent à y prendre pied au début du XIIIe siècle.
Après un siècle de conflits pour la possession de la seigneurie, la ville est intégrée au Dauphiné en 1315. Le dauphin doit cependant rendre l'hommage au pape pour Nyons, Vinsobres et Mirabel.
En 1349, après le transport du Dauphiné à la France, la ville de Nyons devient propriété du roi-dauphin qui restera suzerain jusqu'à la Révolution.

La ville connaît une période de croissance exceptionnelle à partir de la fin du Avignon, à celle de marchands italiens et d'une importante communauté juive.
Le début du XVIe siècle est également une période d'expansion, mais les guerres de Religion, commencées dans la région à la fin des années 1550, bouleversent profondément Nyons.
En 1585, une citadelle est construite sur la rive gauche de l'Eygues et domine la ville et le pont, alors que le château delphinal, construit au début du .

Nyons devient alors une place de sûreté protestante et le reste après l'édit de Nantes de 1598. Elle ne perd ce statut qu'après l'édit de La Rochelle en 1622. En effet, après les insurrections protestantes de cette année-là, Louis XIII décide d'abattre les principales fortifications de la région susceptibles de servir de repaire aux protestants. Un édit de juillet 1627 ayant ordonné le démantèlement de toutes les places fortes qui n'étaient pas frontières, Nyons devient une ville ouverte. C'est le que commencèrent les travaux de démolition de sa citadelle. Les Nyonsais obtinrent seulement la conservation des murailles de la ville, devenues inoffensives, mais qui, depuis des siècles, avaient assuré la sécurité du pays.

Avant 1790, Nyons était une communauté de l'élection de Montélimar et de la subdélégation et du bailliage de Buis-les-Baronnies.
Elle formait une paroisse du diocèse de Vaison, dont l'église, dédiée à saint Vincent, dépendait du prieuré de Saint-Césaire à qui appartenait la dîme.

En fait d'établissements ecclésiastiques, il y avait dans cette ville le prieuré de Saint-Césaire (voir Saint-Pierre), et un couvent de récollets, fondé en 1642 et dont les bâtiments servaient en 1891 d'hôpital.

Le mandement de Nyons ne comprenait que la commune de ce nom.

De la Révolution à nos jours

Nyons au Alexandre Debelle (1805-1897).

En 1790, la commune de Nyons forme à elle seule un canton du district de Buis-les-Baronnies, puis devient le chef-lieu de ce district.
La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) en fait celui d'un arrondissement comprenant les cantons de Buis-les-Baronnies, de Rémuzat, de Séderon et de Nyons. Ce dernier canton comprend les communes de Arpavon, Aubres, Châteauneuf-de-Bordette, Condorcet, Curnier, Eyroles, Mirabel, Montaulieu, Nyons, Piégon, les Pilles, Saint-Ferréol, Saint-Maurice, Valouse, Venterol et Vinsobres.

  1. Desaye Henri, Inscriptions nouvelles de la Drôme. Nouveaux textes lapidaires de l'arrondissement de Nyons, Gallia, 18-2, 1960, p. 211-212.
  2. CHOUQUER, Gérard, Le plan cadastral « B » : un événement majeur, dans F. Favory dir., Le Tricastin romain : évolution d'un paysage centurié : (Drôme, Vaucluse), Lyon, Alpara, 2013, § 119-120 {https://doi.org/10.4000/books.alpara.2834}.
  3. a b c d e f et g Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :1
  4. ILN-Vienne, 303
  5. Mège Jean-Claude, Bois Michèle, Desaye Henri, Girard Yves, Un milliaire de Nyons et quatre inscriptions des Voconces de la Drôme, Revue archéologique de Narbonnaise, 44, 2011, p. 120
  6. Mège Jean-Claude, Bois Michèle, Desaye Henri, Girard Yves, Un milliaire de Nyons et quatre inscriptions des Voconces de la Drôme, Revue archéologique de Narbonnaise, 44, 2011, p. 117-120.
  7. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN ), Nyons.

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Nyons dans la littérature

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