Mens

Localisation

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Mens : descriptif

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Mens

Mens est une commune française, située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes

Son nom se prononce comme « mince » (en API [mɛ̃s]). Ses habitants sont appelés les Mensois.

Géographie

Situation et description

Vue générale de Mens dominée par le Châtel.

Située à 55 Trièves, grand plateau glaciaire situé entre les massifs du Vercors (à l'ouest) et du Dévoluy (à l'est).

Jusqu'au nouveau découpage territorial, Mens était le chef-lieu du canton de Mens. Depuis 2015, il fait partie du canton de Matheysine-Trièves. L'ancien canton de Mens étant le plus méridional du département, en limite des départements des Hautes-Alpes et de la Drôme, des Alpes du Nord et des Alpes du Sud, il bénéficie d'un climat plus chaud et plus sec que les massifs ou vallées voisins du Vercors, de la Matheysine ou de l'Oisans.

La commune est au centre du principal bassin agricole du Trièves. Le canton dont elle est le chef-lieu est séparé des territoires voisins par les gorges profondes du Drac et de l'Ébron.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont au nombre de cinq depuis la création de la commune nouvelle de Châtel-en-Trièves.

Historiquement, les autres communes du canton étaient Cordéac, Lavars et Tréminis. Après la Révolution, le canton de Mens comprenait également la commune de Pellafol, rattachée ensuite au canton de Corps. La commune de Tréminis, maintenant rattachée au canton de Mens, faisait alors partie du canton de Clelles.

Rose des vents Saint-Jean-d'Hérans Rose des vents
Cornillon-en-Trièves N Châtel-en-Trièves
O    Mens    E
S
Prébois Saint-Baudille-et-Pipet

Géologie

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 amplitude thermique annuelle de 17,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Baudille », sur la commune de Saint-Baudille-et-Pipet à 4 vol d'oiseau, est de 9,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Hydrographie

Voies de communication et transport

Légèrement à l'écart des axes routiers, Mens est desservi à l'ouest par la D 1075, la ligne T95 du réseau Cars Région qui relie la gare routière de Grenoble jusqu'à Mens et la ligne SNCF Grenoble-Gap (gare de Clelles - Mens), à l'est par la RN 85 ou route Napoléon.

Depuis 2007, l'arrivée de l'autoroute A51 au col du Fau, à 20 km de la commune, a permis l'installation d'une population nouvelle qui relance la dynamique démographie de la commune.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Plusieurs hypothèses sont avancées quant à l'origine du nom de la localité.

Selon certaines, son nom serait attesté sous la forme Menz au . Menz serait alors un nom de personne gaulois Mincios, Mincius, pris absolument, sous-entendu *Mincium fundum.

Pour d'autres[Qui ?], Mens se serait appelée Saint-Mens.

Une chose est certaine : Mens porte déjà son nom actuel au Haut Moyen Âge.

  1. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 450b.
  2. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
  3. Thérèse Sclaffert, Le Haut-Dauphiné au Moyen Age, Paris, Société anonyme du recueil Sirey, (lire en ligne).

Histoire

Antiquité et Moyen Âge

Le Trièves était habité par les Tricores, une tribu Voconce qui s'est romanisée sous la domination romaine.

À l'époque impériale il existait, approximativement à l'emplacement de l'actuel village, un marché appelé Forum Neronis[réf. nécessaire], créé par le général romain Tiberius Néron, pontife de Jules César vers 55 av. J.-C..

Au Moyen Âge, le village est fortifié. Une famille anglaise Mens l'a fortifié en se dirigeant sur Jérusalem. Elle a ainsi participé à bouter hors de Provence les Sarrasins. L'actuel quartier historique de Mens en rappelle l'étendue. L'église primitive du  siècle est développée d'abord par les Templiers au  siècle, puis au  siècle.

Au Beaucaire. Pendant cette période, le commerce est plus axé sur le Midi et le Diois que sur Grenoble (manque de voies de communication).

Temps Modernes

Au temps de la Réforme
François de Bonne de Lesdiguières

Au Lesdiguières devient gouverneur du Dauphiné en 1612. Chef militaire hors pair, diplomate et négociateur habile, qualifié par Henri IV « de rusé comme un renard », François de Bonne de Lesdiguières fait de Mens une place forte du protestantisme. En 1573, ce protestant convaincu a fait de Mens son bastion militaire, dissuadant les attaques des troupes catholiques. Dès le milieu du Genève des Alpes".

Le village compte alors 1200 habitants dont 90 % de protestants. Alors que les guerres de Religion opposant catholiques et protestants sévissent en France, Mens fait exception.

Temple protestant de Mens
Révocation de l'édit de Nantes

En 1685, avec la révocation de l'édit de Nantes, le catholicisme s’impose et 300 protestants mensois, sur 1 200 habitants, choisissent l’exil. D’autres poursuivent leur culte dans la clandestinité.

Le parlement de Grenoble cherche à nettoyer ce nid de protestants et envoie régulièrement ses troupes. Beaucoup de huguenots sont inquiétés, mis en prison ; les femmes envoyées au couvent. Jean Bérenger, que l'on appelle le pasteur Colombe, responsable de la « Religion Prétendue Réformée » sur tout le Dauphiné, est condamné deux fois à mort par contumace. Il est brûlé en effigie sur la place du Breuil.

Patrimoine religieux : ancien bastion du protestantisme en Dauphiné, Mens garde ses deux clochers (église catholique et temple protestant), ainsi que de nombreux cimetières privés, tous protestants, datant de l'époque où les Réformés n'avaient pas le droit d'enterrer les leurs en terre « chrétienne » ; il y a aussi deux cimetières publics, l'un catholique et l'autre protestant.

Époque contemporaine

Le | ]

Avec l'édit de tolérance en 1787, et surtout avec le Premier Empire, la liberté de religion est rétablie, mais la ferveur des fidèles a beaucoup faibli.

Le | ]

Un jeune évangéliste, Félix Neff, arrivé de Genève en 1821, ranime alors le protestantisme en Trièves. C’est l’initiateur de « l’École modèle », longtemps la seule école normale protestante de France, qui fonctionne de 1834 à 1914.

Dès lors, Mens se développe comme nœud de communications, mais aussi grâce à son activité de tissage du chanvre. Une usine de soie est construite en 1895 et fermera ses portes en 1962. Aujourd'hui, le tourisme a permis de compenser l'exode rural, et Mens attire désormais des citadins séduits par le calme et la nature préservée du Trièves.

Le | ]

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Mens est proche des maquis, notamment celui du Pas de l'Aiguille où s'engagent plusieurs jeunes Mensois. Des familles juives ont été accueillies dans la région.

Édouard Arnaud, maire de Mens et propriétaire du « Café des Arts » est arrêté par les Allemands pour fait de résistance en juillet 1944. Il est envoyé au camp de Neuengamme où il meurt d'épuisement le 29 janvier 1945 ; il sera, malgré son absence, élu maire aux élections de mai 1945, Mens ne connaîtra son décès qu'en juin 1945.


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  1. «  », Sur les pas des Huguenots [PDF], sur surlespasdeshuguenots.eu (consulté le ), p. 12.
  2. , sur le site de la mairie de Mens

Héraldique

Blason
Parti: au 1er de gueules au lion contourné d'argent, au 2e d'or au dauphin d'azur barbé, oreillé, lorré et peautré de gueules; le tout sommé d'un comble d'argent chargé de l'inscription « Mens en Trièves » de sable accostée de deux trèfles à quatre feuilles de sinople.
Détails
Adopté le 25 février 2016.
  1. «  », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

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Mens dans la littérature

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