Jarrie
Localisation
Jarrie : descriptif
- Jarrie
Jarrie est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes. Paroisse de l'ancienne province royale du Dauphiné durant l'Ancien régime, la commune devenue iséroise lors de la création des départements, abrite le siège de la communauté de communes du Sud Grenoblois entre 2003 et 2013, puis rejoint la communauté de Grenoble-Alpes Métropole en 2014
Les habitants de Jarrie sont dénommés les Jarrois.
Géographie
Description et situation
La commune de Jarrie est située entre Vizille et Grenoble et est limitrophe de Champ-sur-Drac. La commune se divise en trois parties : Haute-Jarrie, Basse-Jarrie et les Chaberts. Chaque partie a son école et son église paroissiale. La mairie et le musée de la chimie se trouvent à Basse-Jarrie.
Géologie
La plus grande partie du territoire de Jarrie est située sur le plateau de Champagnier qui est un ensemble de couches caillouteuses anciennes que l'érosion tant fluviatile que glaciaire a isolé et conservé à une altitude moyenne d'environ 400 mètres, soit 200 mètres au-dessus de celle de l'agglomération grenobloise, situé plus au nord.
Ce plateau est limité au nord et à l'est par des reliefs calcaires qui ont donnée naissance à une côte isolée du côté de la commune de Champagnier. Ce secteur reste un témoin du remplissage lacustre de la cuvette grenobloise tel qu'il était à 40 000 ans avant notre époque et de quelques témoins morainiques de la dernière poussée glaciaire qui l'a envahi entre -35 000 et -30 000 ans.
Communes limitrophes
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 amplitude thermique annuelle de 19 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chamrousse », sur la commune de Chamrousse à 11 vol d'oiseau, est de 5,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Hydrographie
Le territoire communal est longé par le torrent alpin de la Romanche, un affluent du Drac qu'elle rejoint à la pointe occidentale de cette commune au niveau des territoires de Champ-sur-Drac, Champagnier et Varces-Allières-et-Risset, formant à cet endroit précis, un quadripoint, selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national..
Voies de communication et transports
Voies routières
La route nationale 85 (RN85) et sa déviation (RD1085d) qui contourne le secteur de Basse-Jarrie est une des principales voies routières traversant Jarrie. Celle-ci permet de relier Grenoble par la Pont-de-Claix, à Cannes en passant par Vizille, Sisteron, Gap et Digne et accessoirement desservir les grandes stations de ski de l'Isère par la RD1091 (ancienne RN91).
La route Napoléon (RD5 entre Grenoble et Eybens) ne traverse pas directement Jarrie mais passe non loin des limites territoriales de la commune en traversant le territoire de la commune voisine, Brié-et-Angonnes.
Voies ferrées et transports publics
Jarrie est desservie par la gare de Jarrie-Vizille sur la ligne SNCF Grenoble-Veynes-Gap-Briançon. L'usine d'Arkema possède également un embranchement particulier.
La commune est desservie par le réseau des transports de l'agglomération grenobloise (TAG) par les lignes 66 (en direction d'Échirolles) et 71 (en lien avec la gare de Jarrie-Vizille). Des lignes scolaires (sacado) complètent la desserte de la commune vers son collège (Le Clos Jouvin) et vers le lycée des Portes de l'Oisans à Vizille.
- J-B Debelmas "Structure et histoire géologiques du plateau de Champagnier".
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- Site géoportail, page des cartes IGN
- Site ville-jarrie.fr, page "Carte d’identité de la commune".
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Jarria au .
Jarrie (de garrica, chêne) est un mot d'origine préceltique passé en langue gauloise, et son emploi a persisté à l'époque gallo-romaine et même à des époques postérieures, comme en témoignent les formes avec l'article défini du type la Jarrie, à partir du XIIe siècle.
On ne peut donc pas rattacher à une occupation prélatine les lieux portant ce nom, ni d'ailleurs, antérieure au Moyen Âge dans le cas précis de Jarrie.
- Les Chaberts :
- Haute-Jarrie :
- Basse-Jarrie :
- Les Charbonnaux :
- l'Aragna : Arène, carrière de sable
- Les Thevenets :
- Les Simianes :
- Bon Repos :
- Le Plâtre :
- Les Vernets :
- La Combe :
- Les Envers :
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, DENLF, 1979.
- Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, Société des sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise, Académie de Versailles, des Yvelines et de l'Ile-de-France, L. Bernard (Versailles), H. Champion (Paris), 1899-1976.
Histoire
Antiquité
Jarrie se trouve sur la route commerciale alpine depuis l'antiquité, route qui deviendra ensuite une voie romaine.
Les plus anciennes traces d'occupation du village actuel remontent au gauloise, un Peron d'Avalon se trouve sur la carte de Cassini, et Abalo indique la pomme en langue gauloise.
Les archéologues ont établi que la voie romaine passait par Haute-Jarrie et les Chaberts au siècle de notre ère, grâce à l'expertise et à l'authentification de pièces et de tuiles par le Musée dauphinois,,.
Moyen Âge
Au cours de la période féodale, les traces de vie humaine témoignent d’une sédentarisation des populations qui investissent le plateau de Haute Jarrie et le hameau des Chaberts. La communauté villageoise se constitue alors au siècle autour de deux pôles centraux : l’église Saint-Étienne récemment édifiée, au cours de la période de christianisation du territoire français tout entier, et le Seigneur local, qui serait à l’origine de l’édification d’un bâtiment défensif, notamment une motte castrale au Rampeau, déjà évoqué dans des textes antérieurs au siècle.
Au cours de la première moitié du Grenoble, Gap ou La Mure se développent rapidement, grâce à l’essor du commerce inter-cité, qui dynamise l’ensemble du territoire français. Jarrie devient ainsi un lieu de passage privilégié pour ces flux commerciaux. Le village connaît alors un renouvellement de sa population, et par conséquent, un essor démographique important. D'un petit regroupement de fermes qu’il était jusque présent, il devient un véritable conglomérat de maisons de commerçants et de paysans.
Dans le même temps, l’Église assoira encore davantage son aura sur la communauté, influencée par l’ordre des Templiers, récemment établi à proximité, qui entreprend d’exploiter les atouts géographique du village. Les terres encore inoccupées seront alors défrichées et réservées à l’agriculture. L'étang de Haute-Jarrie sera utilisé pour l’irrigation des champs et l’approvisionnement des foyers. Par ailleurs, ils établiront également une commanderie chargée de régulier les flux commerciaux et de personnes sur les routes du village, et construiront un édifice imposant sur le plateau de Haute-Jarrie, que l’on appellera ensuite « Châteauneuf ».
Époque Moderne
Au cours des siècle et siècle, le village n’est pas épargné par les fléaux qui déciment le pays tout entier. La peste noire et la guerre de Cent Ans laisseront en effet, une empreinte indélébile dans les esprits des membres de cette petite communauté villageoise. Néanmoins, le milieu du château de Bon Repos, construit dans un style médiéval, et qui aujourd’hui encore, donne un caractère un peu moyenâgeux à cette partie du village. De nos jours, le château est animé chaque année par plusieurs compagnies de théâtre, ainsi que des groupes de musique. Ce fut à cette époque que la maison Jouvin vit le jour dans la plaine de Basse-Jarrie ; autrefois dénommée « tour d’Avalon », ce bâtiment accueille actuellement depuis de nombreuses années la Mairie du village, dans le parc du même nom : le « Clos Jouvin ».
Malgré la modestie de sa taille, la commune de Jarrie fut particulièrement impliquée dans les guerres de religion qui ensanglantèrent la France au cours du siècle. Le Dauphiné fut en effet, une région particulièrement touchée par les affrontements entre catholiques et protestants. À cette époque, François de Bonne de Lesdiguières était le chef de file des Huguenots (nom donné aux protestants), qui cherchaient à négocier la fin des conflits avec les représentants locaux, et notamment Louis Armuet, le propriétaire du château de Bon Repos. Cependant, alors que leurs discussions permirent la rédaction d’un traité de paix, Henri III, qui eut vent des revendications huguenotes, refusa catégoriquement les conditions imposées par les protestants, et fit échouer les « accords de Jarrie ». L’année 1587 fut alors le théâtre d’affrontements violents entre catholiques et protestants, au cours desquels, ces derniers seront lourdement décimés. La bataille de Jarrie du comptera 1500 morts, presque tous Suisses. En représailles, Lesdiguières traversera la commune et pilla la commanderie d’Échirolles dans sa marche sur Grenoble en 1590. Il faudra alors attendre l’Edit de Nantes, promulgué par Henri IV en 1598, pour rétablir la paix au village et dans tout le Dauphiné.
La commune connue également une réorganisation de son découpage paroissial. En effet, à partir du Louis XIV, la commune se verra assez curieusement retirer l’administration de la communauté d’Isabeau Marnais sur ordre du Sieur Champigny, intendant du Dauphiné.
Époque contemporaine
Révolution française
En vue de la préparation des États généraux de mai 1789, une assemblée préalable se réunit le à Vizille, une petite commune située à une demi-douzaine de kilomètres de Jarrie. Lors de cette assemblée, ce fut Charles Renauldon, propriétaire du château de Saint-Jacques à Échirolles et futur maire de Grenoble, qui défendit les doléances des Jarrois. Malgré l’implication du village dans la vie politique du pays, la Grande Peur et les troubles de l’été 1789 ne trouvèrent pas vraiment d’écho à Jarrie. Les châteaux et domaines seigneuriaux du village n’eurent pas à subir la colère des révolutionnaires et ne connurent aucune forme de pillage.
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Le siècle fut, quant à lui, une période beaucoup plus dynamique pour la commune. Sa population augmenta grâce à l’arrivée de nouveaux paysans et de riches bourgeois grenoblois, attirés par cadre de vie qu’offre le village, à la fois calme et rural, tout en étant proche de la ville. De plus, l’artisanat industriel se développe assez rapidement : la création de la gare communale en 1878 et d’une ligne de chemin de fer, reliant Grenoble à Veynes, attire les meuniers, les plâtriers et les scieurs de la région. C'est ainsi que l'on vit progressivement apparaître de plus en plus d'ateliers de toutes sortes dans le village.
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Les mutations du village depuis 1945
De nos jours, la commune de Jarrie est bien sûr toujours existante, mais elle a bien changé depuis 1945. Sa population d’à peine 2 000 habitants a augmenté pour en atteindre presque 4 000, elle est devenue une des plus dynamiques de l’agglomération sud-grenobloise.
En quarante ans, outre le rachat du château de Bon Repos aux descendants de la famille Jouvin par la Mairie de Jarrie, de nombreux services publics et associations culturelles ont été créés par les différents maires successifs.
De plus, la mairie s'installe dans la Maison Jouvin, où l'on constitue un Musée de la chimie, toujours en place actuellement. La halte-garderie est municipalisée, l’étang de Haute-Jarrie classé "Réserve naturelle", et de nombreux hameaux comme les Terrasses, les Simianes, les Auriards, les Plâtrières et les Envers, sont construits afin d'accueillir les nouveaux habitants du village, arrivés au cours des "Trente Glorieuses".
Par ailleurs, dans les années 1960, l'usine de chlore est rachetée par le groupe AREVA et devient un site de fabrication de zirconium, qui exporte aujourd'hui dans le monde entier. Ainsi, en quelques décennies, la petite commune paysanne et ouvrière s’est fortement développée et peu à peu gentrifiée, comportant aujourd’hui toutes les structures d’une ville de taille moyenne.
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En , la tour hertzienne de Jarrie (lieu-dit du Plassoney), d'une hauteur de 85 mètres et surplombant l'agglomération grenobloise a été prise pour cible lors de la vague d'incendies criminels à Grenoble.
- Aimé Bocquet, , accès le 4 mai 2016.
- Ville de Jarrie, « », sur ville-jarrie.fr (consulté le ).
- Isabelle Vanoli (OCLC 33933847), p. 20.
- « », sur château de Bon Repos.com (consulté le ).
- « », sur chateaudebonrepos.com (consulté le ).
- sur www.sudgrenoblois-tourisme.com (accès le 24 avril 2016).
- « », sur areva.com (consulté le ).
- Site mobile-users.net, page "Antenne Orange à Jarrie".
- « », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
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Héraldique
Blason | De gueules à un chêne arraché d'argent, au chef d'azur chargé de trois haumes d'argent taré de profil. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
- Visages de Jarrie, Cyril LEHEMBRE, page 30.
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