Craponne-sur-Arzon
Localisation
Craponne-sur-Arzon : descriptif
- Craponne-sur-Arzon
Craponne-sur-Arzon est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes. Commune rurale, elle comptait 1 986 habitants en 2021, répartis entre son centre ancien, ses quartiers de faubourg et de lotissement, ainsi que dans ses nombreux hameaux établis sur une superficie totale de 33 km2. La commune est un bourg-centre, exerçant une influence sur un bassin de vie englobant près de 15 000 habitants, à cheval sur la Haute-Loire, la Loire et le Puy-de-Dôme
Sa position de carrefour, héritée d'anciennes voies gauloises, gallo-romaines et médiévales, lui confère des fonctions administratives et commerciales locales
Après un apogée démographique et économique au XIXe siècle grâce à son agriculture, à la dentelle et au commerce du bois, la ville décline peu à peu dans le siècle suivant, avant d'observer une stagnation après 2010. La ville est aussi connue pour des évènements annuels, comme le festival de musique country.
Géographie
Localisation
La commune de Craponne-sur-Arzon se trouve dans le nord du département de la Haute-Loire, à la limite avec les départements du Puy-de-Dôme au nord, et de la Loire à l'est, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Elle se situe à 39 du Puy-en-Velay, préfecture du département.
Les communes les plus proches sont : Saint-Jean-d'Aubrigoux (4,3 Saint-Georges-Lagricol (4,7 Jullianges (5,2 Saint-Victor-sur-Arlanc (5,8 Saint-Julien-d'Ance (5,9 Beaune-sur-Arzon (6,2 Sauvessanges (7,2 Chomelix (7,8 km).
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 3 337 hectares.
Située en grande partie à plus de 900 mètres d'altitude, la commune a une altitude minimale de 771 mètres, près du Bois de l'Or, dans la partie sud-est de la commune, le long de l'Ance. Son altitude maximale est quant à elle de 1 063 mètres, point culminant se situant près du lieu-dit Le Fêtre, dans le nord de la commune. L'abbé Régis Pontvianne, dans son ouvrage La ville et le canton de Craponne, explique que le cœur du bourg se situe à la naissance d'une colline, dans un enfoncement en U, dont l'ouverture est tournée vers le sud.
Au sein du Massif central, Craponne est sise sur un plateau granitique tourné vers le sud-est. Elle fait partie des monts du Forez, étant située à son extrémité sud, est entourée par la plaine du Forez au nord-est, le bassin d'Ambert au nord-ouest, et le Velay au sud.
Hydrographie
Deux rivières principales sillonnent la commune de Craponne. La première, l'Ance, prend sa source dans les monts du Forez près de Pierre-sur-Haute, pour parcourir la commune sur sa partie est. Au contraire, l'Arzon traverse la commune sur sa partie ouest, formant alors l'essentiel de la limite communale à cet endroit. Sa source se situe dans le bois de Viviers, sur la commune de Medeyrolles.
La commune est située dans le bassin hydrographique de la Loire.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,3 amplitude thermique annuelle de 15,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Félines_sapc », sur la commune de Félines à 10 vol d'oiseau, est de 7,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
Le nom de Craponne est cité pour la première fois dans le Cartulaire du Monastier, un document datant de l'année 938. La paroisse de Craponne est également citée un peu plus tard, en 990, dans le même cartulaire.
Plusieurs explications existent quant à l'origine du nom de Craponne, qui pourrait signifier littéralement source du rocher (de ''crap", rocher, et ''onna'', eau d’une source),.
L'abbé Régis Pontvianne, dans son ouvrage La ville et le canton de Craponne, évoque de son côté une transformation du vocable de l'église communale dédiée à Saint-Caprais, ou encore une déformation de la formule "cras ponam", autrement dit "à plus tard de bâtir".
Une autre explication existe avec le rappel de la racine pré-indoeuropéenne kar/kal, qui signifie la pierre, le rocher, à l'instar de la première étymologie citée au-dessus. Cette origine signifierait donc une édification de la ville sur un terrain rocheux.
Explication très proche de la précédente : une racine pré-celtique dont est issu également le mot gaélique d'Écosse et d'Irlande "craig" (rocher).
Enfin, dernière explication, un gallo-romain, du nom de Calpurnius, aurait pu donner son nom à la ville ou à son embryon.
- « », sur craponne-en-velay.com (consulté le ).
- Roger Mathieu, « Craponne à travers les âges », Cahiers de Craponne et de sa région, , p. 14
- Cassagne, Jean-Marie., Les noms de lieux de la Haute-Loire : d'où vient le nom de mon village, Bordeaux, Sud ouest, , 303 ISBN et , OCLC 71888279, lire en ligne), p. 91
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Histoire
Préhistoire et antiquité
De rares traces anciennes
Peu ou pas d'éléments préhistoriques ont été repérés sur les lieux de l'actuel centre-bourg de Craponne. Ailleurs, on note les sites de Véac, de Vernetchabre, de Frimas, d'Antreuil, du Cuberolles ou encore de Bougernes où l'on a décelé des restes néolithiques comme des pierres à cavité, ou à bassin. Un menhir a sans doute été découvert à la Croix Blanche, entre le bourg et le lieu-dit de Frimas, au sud-ouest.
Sur la commune, la société d'histoire locale a relevé deux sites notables : d'abord celui de Paulagnac, ou Polagnac, où des poteries, des monnaies romaines en bronze et aussi des tesselles de mosaïques ont été retrouvées, attestant sûrement la présence antique d'un villa gallo-romaine. Un vieux fût de colonne sert aussi de support de croix, et un cylindre de granit, de mobilier pour un puits. Enfin, de nombreux remplois en bas-relief subsistent dans certains murs de fermes du hameau.
Autre site, celui de Soulages, où l'on a trouvé des fragments de briques striées, caractéristiques.
D'autres éléments de construction ont pu être repérés çà et là, comme des pierres, des bas-reliefs, des colonnes, mais aussi des vases ou une meule : à Pontempeyrat principalement, mais aussi à Douilloux, vers Bougernes, parfois intégrés dans des fermes, des édifices religieux ou des maisons. Aubissoux et Ollias semblent avoir été des lieux de cultes pré-chrétiens.
Une position de carrefour
Deux voies antiques principales traversaient le territoire de la commune. La première est la Bolène, voie gauloise, qui suivait certains points hauts du relief et reliait plusieurs lieux-dits habités. Elle n'était autrefois qu'une simple piste reliant par l'usage différents lieux, et ne pris le nom de "Bolène" qu'au Moyen Âge, autrement, voie des Bornes. En effet, les Romains avaient jalonnés cette dernière de bornes, ou de milliaires, au Beaune-sur-Arzon, pour aller en direction du hameau de Douilloux et emprunter le chemin jusqu'à la chapelle Saint-Roch, pour ensuite pénétrer dans le bourg de Craponne. Elle sort de Craponne à l'est et franchit l'Ance à Pontempeyrat, après avoir traversé le lieu-dit de Malaveille et longé l'actuelle route départementale D498.
Une voie plus secondaire existait également avec le chemin des Faîtes, ou des Crêtes, qui part en direction du nord depuis le bourg. Elle reliait alors Craponne au château de la Roue, d'où son troisième surnom, chemin de la Rode, à Saint-Anthème. Elle empruntait le col du Dansadoux, Chemintrand, le Siège de la Reine et les Pradeau,.
La seconde voie principale est une ancienne voie romaine dite Chemin de César, qui parcourt la limite ouest de la commune, des lieux-dits de Pontempeyrat et d'Orcerolles jusqu'à la limite sud de la commune et le lieu-dit de Mondouilloux, Beaune-sur-Arzon. Au contraire de la Bolène, cette voie militaire évite la plupart des hameaux et des lieux habités situés à proximité, ainsi que les sommets ou les lieux de culte. Elle reliait autrefois Lyon jusqu'à l'actuel Agen mais n'a semble-t-il pas laissé de vestiges sur la commune, autres que son tracé aujourd'hui encore bien délimité et une à deux milliaires.
Pour Marcel Bordet, c'est cette position de carrefour qui a donné très tôt la naissance de Craponne sur son emplacement actuel, comme avant-poste avancé du peuple des Vellaves ou de leurs devanciers.
Moyen Âge
Premières mentions écrites
La période antérieure au Forez. D'une hauteur de 6 mètres, elle est d'un rayon de 28 mètres et est entourée de fossés avec escarpements. Quelques vestiges subsistent au centre de cette motte.
La ville est mentionnée pour la première fois dans le Cartulaire du Monastier sous la forme Vicaria Craponense. Elle est décrite comme étant le chef-lieu d'une viguerie du pagus du Velay, et donc administrée soit par un viguier, soit par un lieutenant du Comte de Velay.
Plus tard, le Cartulaire de Chamalières indique Craponne comme chef-lieu d'une paroisse au tout début du ... Trois familles règnent alors sur la paroisse : celles de Beaumont, de Chalencon et de Rochebaron.
C'est la première famille, celle des seigneurs de Rochabaron, qui détient le château-fort . Ces fortifications ont eu fort à faire lors d'une lutte opposant les vicomtes de Polignac aux seigneurs locaux de Beaumont, de Chalencon et de Mons : en effet, ces derniers s'étaient ralliés à la couronne de France de , tandis que la maison de Polignac souhaitait garder toute son indépendance dans ses possessions. Une attaque de cette dernière eu lieu dans tout le nord du Velay, occasionnant en une bataille à Craponne et la mort de Guillaume de Mons, venu porter secours à la cité. Le château est détruit, en même temps que ceux de Chomelix et de la plupart des environs. Après des expéditions de contre-attaque du roi de France, les vicomtes sont faits prisonniers et des accords de paix mettent fin au conflit en 1173.
Le château de Craponne est transmis en 1240 à la famille de Chalencon à la suite du mariage d'Egline de Beaumont et de Bertrand de Chalencon. Ces derniers rendent alors hommage de leurs terres aux comtes de Forez et aux évêques du Puy. La paroisse est alors intégrée au sein du gouvernement ecclécisastique du Languedoc, lui-même basé à Toulouse.
Craponne au Moyen Âge tardif
Au guerre de Cent Ans fait des ravages dans une grande partie de la France, par ses pillages et ses destructions. Le Velay n'échappe pas aux bandes de brigands, les Malandrins, ni aux groupes de paysans entrés en rébellion, menés localement par Seguin de Badefol. Craponne échappe aux destructions grâce à la puissance protectrice de la maison de Polignac, mais est redevable de lourds impôts auprès des brigands. La ville fournit argent et homme d'armes au vicomte de Polignac. Les Anglais finissent par quitter la région entre 1382 et 1387 à la suite des traités de Sailhans et de Rodez. Entre-temps, des épisodes de pestes se produisent comme celle de 1348/1349, tuant peut-être la moitié de la population.
Moins sanglant, le fromage de Craponne, consommé pour une partie, vendu pour l'autre. Il est connu à Paris dès le .
Au .
La guerre de Cent ans fait son retour dans la région par l'incursion des Bourguignons qui visent à prendre Le Puy depuis Montbrison. Craponne est sur leur chemin et ce sont deux femmes, Jeanne Hachette et Catherine Belloreille, qui vont lever la population contre les opposants à la Couronne autour du château. Face à cette opposition soudaine, les Bourguignons préfèrent éviter la bataille et contourner la cité. Cet épisode laissera pourtant une trace. La population en arme regroupée le long des remparts nord du château, la tradition veut que le nom de Faubourg Constant, une des rues actuelles, naisse de ce soulèvement : constant, comme l'a été la fidélité des Craponnais au roi de France.
Les deux grandes foires actuelles de Craponne, du lendemain de la Saint-Caparais le et du premier samedi de mai, prennent naissance durant ce siècle : celle d'octobre concerne les animaux de trait, qu'on vendait après la saison des moissons, des fenaisons et des labours. La foire de mai au contraire, permettait d'acheter ces bêtes afin de préparer la grosse saison.
À la suite de la permission du roi , par lettres-patentes du , de fortifier la ville, des remparts et des tours sont édifiées dans les années 1450. Peu de temps avant, le , a lieu le serment de Craponne, dans lequel les trois seigneurs du Velay, l'évêque du Puy, Pierre de Chalancon, vicomte de Polignac, et Loyse de Chalancon, son fils, jurent fidélité à ce même Roi. C'est que Craponne est à l'époque partagé entre deux terres : celle de Velay, et celle d'Auvergne. C'est dans celle-ci que les trois seigneurs actent le document, signe de dévotion au Roi de France, duc d'Auvergne, entre autres possessions. Ce serment est aujourd'hui le plus vieux documents existant daté de Craponne.
L'église paroissiale est également agrandie de plusieurs chapelles en 1477. La période se termine avec plusieurs mauvaises récoltes entrainant famines ainsi qu'avec diverses épidémies, décimant la population.
Temps modernes
Renaissance
Craponne entame le siècle de la Renaissance alors que ses travaux de fortifications ne sont toujours pas terminés. Une bande de routiers pille d'ailleurs la cité vers 1520, faisant rançonnés et prisonniers les habitants, à l'instar d'Ambert un peu plus tôt. décide de fortifier l'ensemble des cités du royaume afin de la protéger des conflits naissants et notamment de. C'est le cas de Craponne à partir de 1528, qui a bientôt à subir d'autres calamités, celles des guerres de Religion. Le baron des Adrets, François de Beaumont, a déjà ravagé Montbrison en 1562 au nom de la réforme protestante. Alors qu'il s'apprête à traverser Craponne pour attaquer Le Puy, il est appelé sur d'autres champs de bataille. C'est le chevalier Blacons qui prend sa suite et qui rassemble sa troupe de plus de 7 000 hommes à Pontempeyrat. Craponne est en danger, et plus loin, Le Puy. Pour l'écarter, les Ponots chargent le sieur de Saint-Just de porter 3 500 écus à Blacons afin de le détourner de sa route. L'occasion est ratée et les huguenots continuent leur chemin en direction du Puy, contournant toutefois la cité craponnaise. Finalement, la ville du Puy résiste aux attaques protestantes et la bande armée reflue vers le nord, prenant La Chaise-Dieu.
La région n'en a pas fini avec les guerres de Religion puisqu'une nouvelle bande, celle du capitaine Merle, commence de nouveau à ravager le pays. Malgré l'influence du puissant baron de Saint-Vidal, ce capitaine attaque et prend rapidement Craponne en 1574, pillant et rançonnant les habitants. Il reprend rapidement son chemin et s'en va sur Ambert qu'il prendra, pourchassé par le baron.
La fin des années 1570 et 1580 sont principalement occupées par la finalisation des remparts de la ville qui se font attendre depuis longtemps. La tour Pasturel, du nom de Jean Pasturel, marchand ayant notamment financé sa construction, est édifiée à cette époque et subsiste encore aujourd'hui à l'angle sud-est du bourg. Paradoxalement, c'est dans ces années, en 1576 précisément, qu'est décidée la destruction du château de Craponne, enserré dans les murailles de la ville. Sur ordre sur seigneur de Saint-Vidal, ce sont les soldats de la compagnie de Monsieur de Vergezac qui vont s'en charger pendant l'été. À l'instar de nombreux autres châteaux de la région, on craint en effet qu'il serve de protection et de moyen de défense aux bandes huguenotes et de pillards qui subsistent encore. De ce château, ne subsiste aujourd'hui que l'actuel donjon, aussi appelé tour de l'horloge, qui n'était alors qu'une des entrées principales de l'édifice défensif. Les pierres issues de sa démolition ont en partie servies à consolider la ville. Quelques années plus tard, les fortifications de la ville ne sont même pas terminées.
Comme ailleurs, la cité n'est pas épargnée par la peste, qui y fait son retour en l'année 1586, accompagnée d'une famine importante. C'est de cette époque que date l'actuelle chapelle Saint-Roch édifiée par les habitants sur l'ancienne route du Puy. Saint Roch est en effet très souvent invoqué face à la peste.
Le siècle se termine avec les derniers soubresauts des guerres de Religion dans la région, et les incursions de la Ligue catholique opposée aux royalistes et aux huguenots. En 1594, Craponne est alors sous la domination de Philiberte de Clermont, veuve de François-Armand .
Guerre et peste comme calamités des premières décennies du | ]
Le début du États généraux à Paris en . Deux délégués du Velay y sont également envoyés, dont Claude Marcon, notaire, lieutenant et consul de Craponne.
Peu de temps après, on voit la création de la confrérie du Saint-Rosaire le , qui permettra entre autres quelqueps réparations de l'église. L'archevêque de Lyon, Denis-Simon de Marquemont, visite même Craponne deux ans après.
Calamité de l'époque, la peste fait son retour en 1628. Avant les précautions d'hygiène, on tente d'abord de contrer le mal par l'assiduité religieuse et les dons à l'Église. Des recours à la Sainte Vierge ou encore à Saint Roch se font, des messes sont tenus régulièrement en l'honneur de ce dernier saint, on organise des processions, et l'on promet d'envoyer une offrante de cent livres à Notre-Dame de Lorette, en Italie. C'est une réussite, la peste disparaît de la ville, et l'on se permet même de ne pas envoyer immédiatement le don promis à Notre-Dame de Lorette.
Si la guerre est loin de Craponne, elle n'empêche pas cette dernière de fournir des soldats au Roi de France à l'occasion de la guerre de Trente Ans. de Bourbon-Condé est en effet chargé de lever une troupe près de Narbonne. Si la paroisse n'est pas chargée dans un premier temps de fournir des hommes à la guerre, une demande plus pressante de 13 soldats est cependant faite dans la fin d'année 1639. Cette demande ne sera que peu honorée, et l'essentiel des hommes convoqués désertent, malgré les promesses de matériel et d'argent qui leur sont faites. Le Roussillon sera finalement pris en 1641 par le royaume de France.
Développement tous azimuts de la ville dans la deuxième moitié de ce siècle
Côté économie, la dentelle fait son apparition dans la région en 1640. Elle constituera plus tard une part essentiel de l'économie industrielle et artisanale de la ville, et aussi de la région du Puy.
1645, le monastère des Dames de saint Augustin est créé, sur demande des Augustines de Vals près le Puy. Premier monastère dans l'histoire de Craponne, il est alors inauguré par les consuls de la ville Antoine de Vinols d'Yneyres, issu d'une famille historique de la cité et Jacques Sapientis. Les premières religieuses ne viennent à Craponne qu'en 1646, et dans un habitat temporaire, pour finalement prendre possession de leur couvent en 1649. Le couvent est alors le pensionnat aristocratique de la ville : les familles nobles et bourgeoises y placent leurs filles, pour soigner leur éducation, et permettre à l'établissement religieux de soigner malades et infirmes. Dame Justice Réal est la première prieure. 1794 et la Révolution sonneront le glas de cet ordre à Craponne.
L'Hôtel-Dieu de Craponne, existant au moins depuis 1579, fait place à un Bureau de Charité en 1687.
Le dernier quart de siècle est l'occasion de profonds changements et bouleversements urbains, alors que Craponne fait l'objet d'une prospérité grandissante. Les voies sont élargies, les quartiers de faubourg ou aux abords de la ville se développent : en 1693, on sait, grâce au curé Antoine Valentin, que Craponne compte 1 434 personnes dans ses murs, et un total de 2 753 habitants dans toute sa paroisse. Pour contenter la ferveur des habitants, deux chapelles sont également construites : celles de Sainte-Reine, puis de Saint-Régis. L'année 1687 voit aussi l'érection, par les sœurs de l'ordre de Saint-Dominique, de l'hôpital de Craponne, grâce à l'aide du curé, des consuls de la ville et de nombreux donateurs. L'hospice siège alors place du For, Il recevra plus tard, en 1739, le titre d'Hôpital général et royal. La maison Saint-Dominique existe toujours, et subsiste en tant que maison de retraite place du Marchedial.
Dans ces années de fin de siècle, le royaume de France est pris dans la guerre de la Ligue d'Augsbourg, peu de temps avant la guerre de Succession d'Espagne. Si la France triomphe sur ses frontières et dans les opérations extérieures, elle doit assurer également un certain maintien de l'ordre dans son pré carré : les milices citoyennes sont créées à cet effet, et à Craponne également. 600 hommes sont levés par le seigneur de Vacherolles, Jean Torrilhon, et sont armés notamment de fusils stéphanois neufs. Un membre de la famille, Ignace-Maurice Torrilhon, est choisi comme capitaine pour tenir cette compagnie, et même comme bailli de Craponne, et marquisat de Chalencon.
La toute fin du siècle est occupée par des travaux d'agrandissement de l'église accueillant désormais la chapelle Saint-Michel en 1695, la réparation des murailles, des contrats d'affranchissement, ou encore des modifications du montant des impôts.
Début du | ]
Le siècle s'ouvre à Craponne avec les difficultés habituelles de paiement des impôts par ses habitants. Ces plaintes sont rapidement suivies en 1709 par le Grand Hiver et ses conséquences désastreuses sur la population. Les semailles sont catastrophiques et une grave famine s'installe, à laquelle s'ajoute un froid mortel. Les mendiants et les vagabonds se font nombreux et les autorités se voient forcer de prendre une ordonnance obligeant ces derniers à subsister dans leurs paroisses natales pour limiter les mouvements de populations.
L'année suivante, le couvent des sœurs de Saint-Joseph est formé et s'installe près de l'actuelle chapelle des Pénitents. Le collège privé actuel de la commune en est son descendant.
À la suite des plaintes d'habitants de la paroisse, qui refusent désormais de sustenter financièrement la garnison militaire, cette dernière quitte la ville dans l'année 1710. Les conséquences se font rapidement sentir et le maire ainsi que les consuls doivent limiter les installations de nouveaux habitants afin d'éviter les troubles. Financièrement affaibli, aux prises contre les Coalisés en pleine guerre de Succession d'Espagne, le royaume de France demande lui aussi de l'argent et des biens : c'est sur ceux de la Noblesse qu'il va se servir, et notamment sur la Noblesse craponnaise.
Quelques années après, la population se revigorant, et les conditions de vie s'améliorant, on demande au vicomte de Polignac l'autorisation de percer la muraille à de nombreux endroits. Ces percements, préservant toutefois l'usage militaire des remparts, permettent d'apporter de la lumière et de l'aération dans les rues sombres et dans les maisons qui s'y sont peu à peu accolées à l'intérieur de la cité. Cela n'empêchera pas la peste de faire son retour en l'année 1721, touchant habitants et troupes de passage.
1726, Dominique Torrilhon de Vacherolles succède à son père, Ignace-Maurice, en tant que maire de la ville, après nomination royale. Un descendant, Joseph Torrilhon-Dubourg de Vacherolles, qui servira plus tard dans le régiment d'Auvergne, futur receveur de la croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis et général de division, nait à Craponne le . Il y meurt en 1806,.
Mandrin, brigand de passage à Craponne
Le passage de Louis Mandrin est un des principaux faits marquants de ce siècle. Né en Dauphiné en 1725, ce contrebandier, chef d'une importante bande de pillards, sème longtemps la panique dans de nombreuses régions d'un grand quart sud-est de la France. Il mène en parallèle un commerce de contrebande de tabac ou de tissus, provenant de la Savoie encore étrangère, qu'il écoule dans les régions voisines en évitant ainsi les taxes.
Il parvient dans le Velay en avec plus de cent cavaliers, suivis d'une cinquantaine de mulets chargés de biens à échanger.
Craponne reçoit sa visite le de la même année, après être passé par Brioude où il a déjà obtenu 6 600 livres à titre de rançon. Le groupe s'est alors séparé en deux, le deuxième sous les ordres de son lieutenant Bertier s'étant rendu à Massiac. Mandrin lui-même dirige la bande marchant sur Craponne. Après quelques vols importants opérés sous la menace des armes, il fuit finalement en direction du Puy puis en direction de Langogne, poursuivi par le sieur de Larre. Il est finalement capturé en Savoie, et est condamné dans l'année qui suit, le , au supplice de la roue.
Modernisation de la cité à l'aube des temps révolutionnaires
On connait de nouveau la population de la ville en 1756 : d'après un rapport de l'époque, 3 000 habitants logent dans la ville et aux alentours, et 1500 dans les villages et hameaux de la paroisse, avec près de 25 familles nobles.
Petite révolution, les murailles de la ville sont en grande partie abattues en l'année 1769, ainsi que plusieurs tours, excepté celles du Marchedial (aussi appelée du Nord) et de Pasturel, encore debout aujourd'hui. Les techniques modernes de la guerre, ainsi que l'éloignement des conflits importants, ont en effet rendu cette muraille inutile militairement. Et grâce à l'espace libéré, on élargit les rues et la ville s'aère. Un peu plus tard, en 1787, on abat également plusieurs portes. Pour faciliter les communications avec les provinces proches et le reste du royaume, on crée aussi en 1770 un service de messageries.
En 1780, la nouvelle chapelle des Pénitents est érigée, en remplacement de l'ancienne chapelle démolie en 1775.
Craponne ne vit pas à l'écart des évolutions politiques et agricoles : une loge maçonnique, celle de la Franche-Amitié, existe déjà dans cette fin de siècle ; la pomme de terre fait son arrivée à Craponne, tardivement toutefois, en 1778. Les communications s'améliorent encore avec la construction de la route du Puy à Craponne, de la réfection de celle en direction du Forez par Pontempeyrat ainsi que de plusieurs rues de la cité, dans les années 1780.
A la veille de la Révolution, la paroisse de Craponne compte 3 360 habitants et vit largement du commerce de la dentelle. Elle possède un hôtel de ville, un hôpital, un bureau de poste, des maisons d'éducation, neufs offices de notaires royaux, et est le noyau commercial d'un vaste territoire étendu sur 50 paroisses par ses foires et ses marchés. Son seigneur est Monsieur de Polignac et son prieur-curé, Monsieur Privat.
Alors que Louis États généraux en 1789, la ville envoie dans les cahiers de doléances peu ou prou les mêmes demandes que le reste de la province du Velay : « une administration moins onéreuse, plus représentative des trois ordres, plus conforme aux intérêts des habitants ».
Période révolutionnaire et Empire
Premiers chamboulements démocratiques et évènements dramatiques
Le premier évènement de cette période intervient le , quand une partie de la noblesse possédante et du clergé est convoquée au Puy. Deux prêtres originaires de Craponne ont l'honneur d'être désignés, l'un au Puy, l'autre à Clermont. Après que l'Assemblée Constituante a supprimé toutes les justices royales et seigneuriales, le de la même année, nait une assemblée d'habitants de la ville, exigeant un tribunal de première instance. Elle demande un peu plus tard à ce que Craponne devienne chef-lieu d'arrondissement depuis la création du département de la Haute-Loire, issu largement du Velay et d'une petite partie de l'Auvergne. Ces deux demandes resteront vaines. En revanche, sa maréchaussée se maintient.
Les années 1790 et 1791 ne donnent pas d'évènement notables, excepté peut-être les mauvaises récoltes dues à une gelée tardive, puis d'une grande sécheresse pendant l'été qui suivit. Également, le passage de l'abbé Privat, député, qui passa à Craponne le de l'année 1791, célébrant la grand-messe sous les réjouissances de la population.
1792 est en revanche bien plus mouvementé : cela commence en mars après le meurtre par arme à feu du brigadier de la gendarmerie nationale, Laval-Beaufort, après d'importantes émeutes. Pour Monsieur Maitrias, auteur d'Esquisse historique sur Craponne, la population voulait en effet rendre l'église paroissiale au culte catholique. Pour la municipalité, c'est une tout autre raison : la foule, ce , se dirige vers la maison commune, protestant contre l'inexactitude supposée du poids du pain. C'est pendant l'arrivée des gendarmes sur place, parvenant au milieu de la foule furieuse, que l'un d'eux est tué d'un coup. On ne découvrira jamais le coupable. Les gendarmes restants, quant à eux, quittent Craponne dans la nuit pour La Chaise-Dieu, par sécurité. Il ne tarde pas avant que les gendarmeries alentour ne se rassemblent, celles de La Chaise-Dieu, d'Yssingeaux, de Vorey et de Craponne, accompagnées par une compagnie de dragons du régiment de Penthièvre stationnée au Puy. On croit que cette troupe est en route pour Craponne et y sévir. Il n'en sera rien, et la municipalité affolée, mobilisant les populations alentour contre cette supposée attaque, s'apaise enfin.
La Terreur et ses suites
La deuxième moitié de l'année 1792 voit l'abolition de la Royauté. Un peu plus tard, le suivant, c'est la , à laquelle Monsieur Charbonnier, qui mourra à Craponne en 1850, participe. Un mois plus tard, c'est la mobilisation générale face à la menace des monarchies étrangères. 300 000 hommes sont exigés pour servir les armes, dont 30 doivent venir de Craponne, et 1000 pour toute la Haute-Loire. Plus tard, on demande encore 30 soldats, mais cette fois-ci issus de tout le canton de Craponne.
Les fêtes du 30 nivôse an .
La période impériale est évidemment plus calme, malgré les tourments des guerres lointaines. Celles-ci rebutent largement les Craponnais, avec près de 40 déserteurs en 1815. Puis, la défaite de la France et l'abdication de Napoléon le entraînent son envahissement et son occupation. En Haute-Loire, ce sont des troupes autrichiennes qui se chargeront de cette tâche, et qui afin d'assurer leur subsistance, imposent financièrement les habitants.
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Après la chute de l'Empire, Craponne ne voit pas de grands évènements s'y passer. Le retour d'un roi, , fait le bonheur des Craponnais, même si d'autres le rejettent, comme au village de Douilloux. À Pontempeyrat, on cherche à former un chef-lieu de paroisse, arguant que les habitants y ont déjà construit un presbytère, entretiennent eux-mêmes un curé, et sa chapelle gagne en importance. On leur refusera cette faveur.
En 1828, naît l'actuel cimetière, remplaçant l'ancien qui, comme dans une grande partie de la France, prenait place près de l'église paroissial. Il faut en effet subvenir aux besoins d'une commune comportant alors, en 1836, 3 779 habitants, et 9 877 habitants dans son canton au total. Les activités économiques majeures y sont encore la dentelle, ainsi que la coupe et le commerce du bois. En effet, celui-ci est recherché à la fois pour le chauffage, la construction, mais aussi pour consolider les galeries de mines du bassin houiller de la Loire. Quant à la dentelle, elle est de loin le secteur économique le plus majeur de la commune, avec jusqu'à 800 employés, souvent des femmes, dans les années 1840 à 1850. Les hommes sont rares, souvent très jeunes, comme les femmes, parfois embauchés dès leurs 7 ans. Les ateliers sont en revanche bien répartis entre les hameaux et le bourg, à parts égales. À partir des années 1860 cependant, une forte baisse des effectifs se produit à la faveur d'un changement de la mode vestimentaire, privilégiant les habillements plus raffinés que ce que peut produire la dentelle de Craponne.
La guerre de Crimée, comme un peu plus tard la guerre contre la Prusse, offrent l'occasion aux Craponnais de prouver leur valeur, et plusieurs de ses soldats en reviennent décorés de leur faits militaire. En 1867, on célèbre l'élection au titre de conseiller général du canton du baron Jules de Vinols de Montfleury, né à Craponne en 1820. Il devient même député de Haute-Loire en 1871, siégeant avec les légitimistes.
Dans la fin du siècle, la ville prend son nom actuel de Craponne-sur-Arzon.
Après la fondation de son École primaire supérieure, elle fait surtout l'objet de la construction d'une voie ferrée par l'État et la compagnie du Paris-Lyon-Méditerranée. Celle-ci, malgré la volonté des Craponnais de la faire passer par la vallée de l'Ance ou de l'Arzon, emprunte plutôt un trajet parallèle à la ligne reliant Saint-Étienne au Puy. Depuis 1873, cette voie unique démarre donc de Bonson, pour partir en direction de Saint-Bonnet-le-Château. C'est à partir de cette ligne ferroviaire qu'est prolongée en 1897 une voie jusqu'à Craponne, reliant en chemin la commune d'Estivareilles, Usson, et franchissant l'Ance à proximité de Pontempeyrat par un large viaduc. Enfin, la ligne sera encore prolongée en 1902 jusqu'au nœud ferroviaire de Sembadel. La ligne sert à transporter les voyageurs, mais surtout à transporter les produits de la région de Craponne qui s'exporte un peu partout : bois de chauffage et de mine pour consolider les galeries du bassin houiller de la Loire, principalement du sapin, ainsi que des pommes de terre. Le quartier de la gare s'aménage donc à cet effet autour des emprises ferroviaires à l'ouest de la gare, avec entrepôts de stockage des produits et du matériel ferroviaire.
Après le tassement de ces activités économiques et surtout avec le déclin du transport ferroviaire au profit de la route, les différentes portions de la ligne ferment petit à petit durant le dernier quart du siècle, pour le trafic de voyageurs, comme de marchandises. La portion de Saint-Marcellin à Estivareilles est même déferrée en 1976. La partie d'Estivareilles à Sembadel est en revanche encore debout, et un train touristique sinue encore pendant la période touristique. Les matériels ferroviaires, de transport et d'entretien, sont détenus par l'association du Chemin de Fer du Haut-Forez, et la voie également entretenue par cette dernière.
De 1900 à nos jours
Depuis la fin du XIXe siècle, les faubourgs de Craponne se sont largement développés et modernisés. Comme dans de nombreuses villes françaises, les larges espaces modernes offerts par les destructions des remparts en marge des centres anciens ont entraîné sur le faubourg Constant la construction d'immeubles modernes de 3 étages, souvent ornés sur la façade, et détenus par une population plutôt aisée. Un commerce se tient souvent au rez-de-chaussée, profitant de ce nouvel axe de circulation et de vie, au détriment du centre-ancien trop cloisonné et à la trame viaire encore inchangée depuis plusieurs siècles.
L'avenue Jeanne d'Arc est percée à l'est en 1912, offrant de beaux espaces pour des maisons avec grands jardins. Peu de temps avant, Jacques Cottier, patron d'une importante fabrique de dentelle, invente le fuseau à manche creux, devenu de nos jours très rare. Il exportera ses produits partout le monde, et délocalisera même une partie de sa production en Asie. L'hôtel de ville actuel est édifié en 1913, grâce à un don de Félix Allard, bâtisseur.
La Première Guerre mondiale occasionne de nombreux morts, comme partout dans les campagnes. Le site Mémoire des Hommes recense 89 hommes morts, morts au combat pour la plupart, de blessure, en captivité, ou de maladie.
Seconde Guerre mondiale
Quelques faits de résistance ont lieu à Craponne durant l'année décisive 1944 : d'abord, le , jour du Débarquement allié, quand des maquisards organisent un attentat contre la gare. Puis le , à Ranchoux, Émile Chevalier et Jean-Baptiste sont grièvement blessés après des combats. Les Allemands les achèvent.
Après-guerre
La commune n'a que peu souffert de la guerre. La vie y continue donc son cours, sans soubresauts, et la population, contrairement aux villages alentour, se maintient autour des 3 000 habitants après une sévère chute constatée dans la première moitié du siècle, principalement due à la Première Guerre mondiale, à l'exode rural et à la baisse de la natalité.
Dans les années 1980 et 90, l'activité industrielle décline peu à peu. Deux établissements ferment dans la dernière décennie et font décroître soudainement la population de Craponne, avec la perte d'un tiers de sa population en 20 ans. Les abattoirs municipaux, créés en 1965, ferment également.
À la suite de la loi du , on crée la Communauté de Communes du Pays de Craponne, dont Craponne-sur-Arzon est la commune-centre, et qui accueille sept autres communes : Chomelix, Saint-Georges-Lagricol, Jullianges, Saint-Jean-d'Aubrigoux, Saint-Julien-d'Ance, Saint-Victor-sur-Arlanc et Beaune-sur-Arzon.
Le centre-bourg fait l'objet de quelques rénovations de ses espaces publics, principalement à base de pavages harmonieux.
Depuis 2000
Le souci des différentes municipalités est depuis plusieurs années de stopper l'hémorragie démographique qui affaiblit et vide la commune, par séquence, depuis plus d'un siècle. Cela passe principalement par la consolidation, voire le développement de services administratifs et de santé. On voit ainsi fleurir un EHPAD. Le concours d'architecte débute en 2006, et offre en 2010 un établissement de près de 150 lits, offrant tout le confort moderne et des espaces de vie pour les patients et les résidents, pour un investissement de 19 millions d'euros. On installe également un centre social et un pôle petite enfance.
L'activité économique n'est pas oubliée puisqu'une zone commerciale est planifiée à l'entrée nord de la commune au lieu-dit de Rechimas, et une zone industrielle à son entrée sud, en direction du Puy-en-Velay, celle de la Marrel. Une scierie moderne s'y installe, ainsi qu'une usine de granules de bois destinés au chauffage domestique.
Concernant l'urbanisme, les changements ne sont pas structurels et portent essentiellement sur les espaces publics des deux grands axes commerciaux, le faubourg Constant, et le boulevard du Nord. Le but est d'abord d'améliorer la circulation pour tous les modes, et notamment piétons. La circulation automobile et son empiètement sur tout l'espace public ont en effet dégradé le paysage urbain et l'utilisation de la ville par les passants, les habitants, les clients des commerces. En 2010, on remodèle donc totalement le faubourg, avec la création de larges trottoirs et d'une place afin de faciliter les circulations, améliorer l'esthétique, permettre d'y organiser des manifestations. Les espaces sont donc traités dans l'urbanisme de son temps, aérés, avec une présence faible de la nature et l'utilisation de matériaux nobles, comme le granit au lieu du bitume. Des terrasses sont aussi créées pour générer des ruptures et conforter le commerce.
En 2014, c'est le tour du boulevard du Nord de subir le même traitement, et de voir la circulation routière y accéder uniquement en sens unique.
Trois ans plus tard, à la suite de la loi Notre, la Communauté de Communes se voit forcée de s'agrandir afin de passer le seuil obligatoire des 15 000 habitants, seuil qu'elle n'atteint alors pas avec seulement 4 500 habitants. C'est finalement avec la Communauté d'Agglomération du Puy-en-Velay que l'EPCI fusionne. À cette occasion le siège de l'ancien EPCI du Pays de Craponne se voit transformé en Maison de services au public. La commune reste adhérente au SICTOM des Monts du Forez, créé en 1974 et regroupant 41 communes. Le dernier chantier finalisé est celui de la Petite vitesse, proche de la gare, et de la Maison de Santé, rassemblant l'essentiel des professions médicales libérales de la commune, qui ouvre en .
Anecdote mais qui fait l'actualité nationale, la commune bénéficie d'un legs d'un million d'euros d'une femme décédée en 2017, après avoir bénéficié d'un autre legs important il y a plusieurs années.
Héraldique
Description :
- Parti : au premier fascé d'argent et de gueules de six pièces, au second d'azur à la fasce d'or, accompagné en chef d'une fleur de lys d'argent et en pointe d'un étui de crosse du même.
- Roger Mathieu, « Des origines de Craponne », Cahiers de Craponne et de sa région, , p. 7 à 8
- Roger Mathieu, « Craponne à travers les âges », Cahiers de Craponne et de sa région, , p. 10
- Roger Mathieu, « Site, trouvailles et vestiges antiques divers dans la région de Craponne », Cahiers de Craponne et de sa région, , p. 14 à 17
- Roger Mathieu, « Vestiges gallo-romains à Paulagnac », Cahiers de Craponne et de sa région, , p. 13 à 16
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur voie-bolene.info (consulté le ).
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- Roger Mathieu, « Les vieux chemins du canton de Craponne », Cahier de Craponne et de sa région, , p. 23 à 25
- Roger Faure, « », sur forezhistoire.free.fr, (consulté le ).
- Roger Mathieu, « Craponne à travers les âges », Cahiers de Craponne et de sa région, , p. 5 à 6
- Roger Mathieu, « Craponne à travers les âges », Cahiers de Craponne et de sa région, , p. 13 à 14
- Eugène Juillac, Craponne...de mémoire d'homme, , 185 p., p. 77
- « Le serment de Craponne », Cahiers de Craponne et de sa région, , p. 27 à 31
- Roger Mathieu, « Craponne à travers les âges », Cahiers de Craponne et de sa région, , p. 21
- Roger Mathieu, « Les béates du Velay, éducatrices de nos campagnes », Cahier de Craponne et de sa région, , p. 53 à 58
- Gabriel Ferrand, « Sauverons-nous le dernier clocher des chapelles de Craponne », Cahier de Craponne et de sa région, , p. 66
- R. Dumolin, « Biographie des Officiers-Généraux de la Haute-Loire : Joseph Thorillon-Dubourg de Vacherolles, maréchal-de-camp », Annales de la Société d'agriculture, sciences, arts et commerce du Puy, (lire en ligne)
- Eugène Juillac, Craponne... de mémoire d'homme, , 185 p., p. 127
- Marie-Christine Pin, « Le nombre des dentellières en région craponnaise », Cahiers de Craponne et de sa région, , p. 70 à 71
- « », sur L'aventure du rail (consulté le ).
- « », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
- LOI d'orientation lire en ligne)
- Territoire et historique, SICTOM des Monts du Forez
- « », sur leprogres.fr (consulté le ).
- « », sur 20minutes.fr (consulté le ).
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Héraldique
Description :
- Parti : au premier fascé d'argent et de gueules de six pièces, au second d'azur à la fasce d'or, accompagné en chef d'une fleur de lys d'argent et en pointe d'un étui de crosse du même.
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Craponne-sur-Arzon dans la littérature
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