Cognin

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Cognin : descriptif

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Cognin

Cognin est une commune française située dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes. Voisine de Chambéry, elle fait partie de l'agglomération chambérienne et du Grand Chambéry, dont elle est la 4e commune en nombre d'habitants.

Géographie

Situation

La commune de Cognin est située à l'ouest de Chambéry, siège de la préfecture du département de la Savoie. Son emplacement géologique présente la particularité d'être situé entre le massif des Alpes et le massif du Jura. Cognin se trouve en effet à la fois aux portes du massif de la Chartreuse (massif alpin) en prenant la direction des Échelles, et au départ de la route vers le col de l'Épine situé sur la chaîne de l'Épine, chaînon du Jura méridional.

Cette vicinité entre la chaîne de l'Épine et le massif de la Chartreuse se prolonge le long de la vallée de l'Hyères, jusqu'aux Échelles, et le massif du Jura se prolonge jusqu'à Voreppe avec le plateau du Grand-Ratz.

Il s'agit d'une commune assez peu étendue, d'une superficie totale de 448 hectares, répartis sur une altitude modestement variable : de 269 à 451 mètres, constatée principalement sur les premières hauteurs du massif de l’Épine en allant vers Vimines et Saint-Sulpice.

Cognin est en outre traversée en intégralité par la rivière Hyères, qui se jette dans la Leysse au niveau de Chambéry. Un autre cours d'eau, le Forézan, plus court, se jette dans l'Hyères à la limite ouest (avec Chambéry) de la commune.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes

Les communes limitrophes de Cognin sont Chambéry au nord et à l'est, Jacob-Bellecombette au sud-est, Montagnole et Saint-Cassin au sud et Vimines et Saint-Sulpice à l'ouest.

Communes limitrophes de Cognin
Saint-Sulpice Chambéry Chambéry
Saint-Sulpice Cognin Chambéry
Vimines Saint-Cassin et Montagnole Jacob-Bellecombette

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 amplitude thermique annuelle de 18,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Challes les Eaux », sur la commune de Challes-les-Eaux à 7 vol d'oiseau, est de 11,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records CHALLES LES EAUX (73) - alt : 298m, lat : 45°33'54"N, lon : 5°58'13"E
Records établis sur la période du 01-02-1946 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −1,8 −1,5 1,7 5,1 9,5 13,2 15 14,6 11 7,2 2,3 −1 6,3
Température moyenne (°C) 2,3 3,6 7,8 11,4 15,6 19,4 21,5 21,1 16,9 12,3 6,5 2,9 11,8
Température maximale moyenne (°C) 6,4 8,7 13,9 17,7 21,7 25,6 28,1 27,7 22,8 17,4 10,8 6,8 17,3
Record de froid (°C)
date du record
−23
14.01.1960
−22,1
15.02.1956
−16,1
07.03.1970
−8,1
08.04.1956
−4
02.05.1962
0,3
03.06.1962
3,1
07.07.1962
3,9
21.08.1972
−1,2
27.09.1972
−6
30.10.1950
−12,8
30.11.1973
−19,9
03.12.1973
−23
1960
Record de chaleur (°C)
date du record
17,9
15.01.1975
21,9
28.02.1960
27,1
22.03.1990
29,5
21.04.18
33,7
24.05.09
37,5
19.06.22
39,8
31.07.20
40,9
24.08.23
33,7
10.09.23
30,6
04.10.1966
25,3
12.11.18
23,3
18.12.1989
40,9
2023
Précipitations (mm) 95,1 74 86,5 83,4 99,7 97,2 93,3 100,2 97,1 101,3 107,6 112,2 1 147,6
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base


Hydrographie

Voies de communication et transports

Voies routières
La D 1006 dans le centre de Cognin, en direction de Chambéry et de l'Italie.

La ville de Cognin est principalement traversée par l'actuelle D 1006, ex-Nationale 6 reliant Paris au col du Mont-Cenis (direction Turin et Milan en Italie). Elle arrive des Échelles au sud-ouest de la commune, la traverse sur environ 3 kilomètres avant d'entrer dans Chambéry.

Les deux autoroutes les plus proches sont l'A43 reliant Lyon à la Maurienne et l'A41 Nord venant d'Annecy et Aix-les-Bains. Toutes deux se rejoignent au niveau de la barrière de péage située plus au nord sur la commune de la Motte-Servolex et débouchent ensuite sur la RN 201 (voie rapide urbaine) qui traverse l'agglomération chambérienne du nord au sud, et dont la sortie permettant un accès à Cognin le plus rapide est la sortie 15.

Transport ferroviaire
L'ancienne halte de Cognin.

La commune de Cognin voit passer sur son territoire la ligne de Saint-André-le-Gaz à Chambéry permettant de rejoindre Lyon. Le quai de l'ancienne gare de Cognin est toujours visible bien que la gare ne soit aujourd'hui plus en service. La gare ferroviaire la plus proche est donc la gare de Chambéry-Challes-les-Eaux située à environ 3 kilomètres.

Cette-dernière permet des liaisons par TER Auvergne-Rhône-Alpes vers Lyon, Annecy, Grenoble, Valence, Genève (Suisse), ainsi que vers les vallées savoyardes de la Maurienne (jusqu'à Modane) et de la Tarentaise (jusqu'à Bourg-Saint-Maurice). Des liaisons TGV existent également avec Paris, et vers Turin et Milan en Italie.

Transport aérien

L'aéroport le plus proche de la commune est l'aéroport de Chambéry-Savoie situé à moins d'une dizaine de kilomètres au nord, en allant vers le Bourget-du-Lac. L'aéroport permet des vols réguliers, principalement vers la Grande-Bretagne et les Pays-Bas, et les destinations sont plus nombreuses durant la période hivernale, en raison de la proximité des stations de sport d'hiver.

Un aérodrome, l'aérodrome de Chambéry - Challes-les-Eaux, est également situé sur la commune de Challes-les-Eaux à moins d'une dizaine de kilomètres, au sud-est de Chambéry.

Autobus
Un bus du réseau Synchro (réseau de transport), dans le centre-ville de Chambéry en avril 2019.

La commune est desservie par quatre lignes de bus du réseau Synchro (réseau de transport), géré conjointement par le Grand Chambéry et Keolis Chambéry. Les lignes concernées sont :

  • la ligne , qui relie Bissy à Saint-Alban-Leysse via le centre-ville de Chambéry et dessert 6 arrêts dans la commune (“Cognin Centre”, “Forgerie”, “Église Cognin”, “Lycée Agricole Cognin”, “Victor Hugo” et “Debussy”) ainsi que le parc relais Poterie.
  • la ligne , qui relie Saint-Cassin au collège de Cognin et dessert 4 arrêts dans la commune (“Les Clarines”, “Cognin Centre”, “Forgerie” et “Collège Henry Bordeaux”). En heures creuses, cette ligne est assurée en transport à la demande, ce qui permet, en réservant son trajet jusqu’à deux heures avant l’heure souhaitée, d’être récupéré par un bus et déposé à l’arrêt “Université Jacob, d’où la ligne A assure des départs vers le centre-ville de Chambéry.
  • la ligne , qui relie Vimines au collège de Cognin et dessert 5 arrêts dans la commune (“Maupas”, “Soierie”, “Champenois”, “Forgerie” et “Collège Henry Bordeaux”). En heures creuses, cette ligne est assurée en transport à la demande, ce qui permet, en réservant son trajet jusqu’à deux heures avant l’heure souhaitée, d’être récupéré par un bus et déposé à l’arrêt “Forgerie, d’où la ligne D assure des départs vers le centre-ville de Chambéry.
  • la ligne , qui relie La Motte-Servolex à Cognin via Saint-Sulpice et dessert 3 arrêts dans la commune (“Bégon”, “Collège Henry Bordeaux” et “Forgerie”). En heures creuses, cette ligne est assurée en transport à la demande, ce qui permet, en réservant son trajet jusqu’à deux heures avant l’heure souhaitée, d’être récupéré par un bus et déposé à l’arrêt “Forgerie, d’où la ligne D assure des départs vers le centre-ville de Chambéry.

Une cinquième ligne, la ligne , longe le territoire communal sur une courte distance. Cette ligne relie La Motte-Servolex à Challes-les-Eaux via le centre-ville de Chambéry et dessert un arrêt à la frontière cogneraude (“Stade Level”).

Le dimanche et les jours fériés, seules les lignes et circulent. Le réseau de nuit ayant été supprimé dans le cadre du nouveau réseau, Territoire Mobile, la commune ne voit plus de bus traverser son territoire après 20 ou 22 heures (selon les jours).

Voies cyclables
La rue de la Digue, parallèle à la D 1006 qui se trouve de l'autre côté de l'Hyères, à Chambéry.

La commune dispose de plusieurs axes secondaires peu fréquentés et parallèles au réseau primaire qui sont assez sûrs à emprunter du fait de leur faible trafic automobile, tels que la rue de la Digue le long de l'Hyères qui prolonge l'avenue verte nord de Chambéry.

La commune comporte également la plus ancienne piste cyclable physiquement délimitée de l'agglomération partant de Cognin et allant jusqu'à la Motte-Servolex. Celle-ci a été construite en 1979 du carrefour de la Voûte (actuel rond-point des Pyramides) jusqu'au collège Henry-Bordeaux ; la piste cyclable sera prolongée en 1991.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Les formes anciennes de Cognin que l'on trouve au cours de la période médiévale sont Cohonnium ou Codonianum ou Cogninum. Les différents actes mentionnent ainsi Ecclesia de Cohonnino (vers 1100, dans les cartulaires de l'église Cathédrale de Grenoble), Cognis (1232), Cognins (1238), Cognino (1340), Capellanus de Cogniaco (cart. Gre., ,.

Le toponyme est formé à partir d'un nom d'homme gaulois *Cotonius, avec le suffixe -anum. Le chanoine Bernard Secret (1893-1968) avançait l'hypothèse d'un nom de « domaine d'un chef burgonde Coni ou Kuhn, le hardi ».

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Konyin, selon la graphie de Conflans.

  1. a et b , 1982, p. 145, Présentation.
  2. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé,  (ISBN , lire en ligne), p. 132..
  3. a et b Henry Suter, , Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
  4. Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
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Histoire

Antiquité et Moyen Âge

Seconde guerre mondiale et occupation

Pendant la seconde guerre mondiale, la commune est le refuge de la famille Badinter. La mère de Robert, qui prend comme nom Robert Berthet, se réfugie là-bas avec ses deux fils alors que le père, Simon, a été arrêté par Klaus Barbie après être tombé dans une souricière à Lyon (il mourra déporté à Sobibor). Le maire, les administrés, tous protègent le secret qui entoure la famille : « tout le village nous avait adoptés », dit Robert Badinter,.

Pendant l’occupation, Cognin est aussi la résidence d’Henry Bordeaux, écrivain académicien qui séjourne fréquemment dans sa maison du Maupas. Hagiographe du maréchal Pétain, qu'il soutient activement, et rencontre régulièrement au moins jusqu'en 1943, il partage et contribue à définir les objectifs de la Révolution nationale,. Stanley Hoffmann le cite parmi les « conservateurs maurrassiens et les conservateurs autoritaires » qui prennent le pouvoir à Vichy en 1940. Il fait partie des idéologues du régime, avec René Benjamin et René Guillouin, qui adhèrent à la rhétorique du "retour à la terre". Dans Les Murs sont bons (1940), il relate les pleins pouvoirs et illustre sa perspective terrienne avec les travaux des champs à Cognin.

Son principal roman, Les Roquevillard (1906) est transposé au cinéma pendant l’occupation : l'essentiel de l'action se déroule à Chambéry et en Italie mais le film tourné en 1943 a pour décor le château Chiron de Cognin, qui a laissé place au "lotissement du Château".

Brièvement inquiété à la Libération, Bordeaux y finira sa vie et un collège de Cognin porte désormais son nom.

  1. Laurent Greilsamer, « Une force qui va », Le 1,‎ , Le poster
  2. Robert Badinter retournera à Cognin lors du procès Touvier : «  j'ai tenu à dire aux enfants des écoles de Cognin lorsque le procès de Touvier a débuté en 1992 (...) [que] je ne voulais pas [qu’ils] pensent que leur région avait été un nid de collaborateurs (...) une manière de remercier Cognin et de signifier ma reconnaissance aux grands-parents de ces enfants. Il est essentiel pour des enfants de savoir que leurs parents et leurs grands-parents étaient des gens bien », cf. Les Savoyards m'ont sauvé la vie, Le Point 27/09/2012.
  3. « La tragédie des intellectuels », Images, Le Caire, lire en ligne)
  4. « Personnages moins gros mais plus décoratifs, Camille Mauclair, Abel Bonnard et Henry Bordeaux sont les zélateurs zélés du gouvernement Pétain » (ibidem)
  5. « Les audiences du Maréchal », L’Action française,‎ , P. 1 (lire en ligne)
  6. « cette lie populaire revêt-elle bien peu d’importance auprès d’une autre, plus huppée mais plus secrète, mystérieuse et dangereuse, prête à sacrifier le pays, aujourd’hui comme hier, à la continuation de ses affaires interlopes et internationales », Les Murs sont bons, 1940.
  7. « Notre pays a trouvé, après les mauvais bergers, un conducteur qui lui désigne le droit chemin », op. cit. p. 89.
  8. Hoffmann Stanley, Aspects du régime de Vichy, In: Revue française de science politique, 6e année, no 1, 1956. p.63.
  9. Régis Meyran, Le mythe de l'identité nationale, Berg international, (lire en ligne), Un réseau d'écrivains régionalistes à Vichy
  10. « J’assiste de mon cabinet de travail même à la moisson et aux labours d’automne ».
  11. «  », sur Groupe de Recherches et d'Etudes Historiques de Cognin, (consulté le ).

Héraldique

Blason
De gueules à la bande d'argent chargée d'un heaume de sable à plomb taré de front.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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