Chamonix-Mont-Blanc
Localisation
Chamonix-Mont-Blanc : descriptif
- Chamonix-Mont-Blanc
Chamonix-Mont-Blanc (prononcé [ ʃa.mɔ.ˈni mɔ̃ blɑ̃]), ou Chamonix dans la forme abrégée, voire Cham' dans la forme locale familière, est une commune française de montagne située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes
La commune de Chamonix-Mont-Blanc recouvre du nord au sud seize villages ou hameaux : le Tour, Montroc, le Planet, Argentière, les Chosalets, la Joux, le Lavancher, les Tines, les Bois, les Praz de Chamonix, Chamonix-Mont-Blanc, les Pècles, les Mouilles, les Barrats, les Pélerins, les Gaillands, les Bossons. Chamonix entre dans l'histoire en 1091, lorsque le comte Aymon Ier de Genève fait dotation de la vallée à l'abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse, en Piémont
Des moines s'installent sur la rive droite de l'Arve
C'est la naissance du prieuré de Chamonix
La commune est un territoire du duché de Savoie qui fait partie des États de Savoie, eux-mêmes intégrés par la suite au royaume de Sardaigne
Puis sous la Révolution française et le Premier Empire, elle devient un territoire français
Le 24 mars 1860, par le traité de Turin, le duché de Savoie est cédé à la France
Le 4 avril 1860, la commune de Chamonix devient alors définitivement française
Elle prend le nom de Chamonix-Mont-Blanc le 21 novembre 1921. Enserrée entre les massifs montagneux des Aiguilles Rouges et du mont Blanc, Chamonix partage avec Saint-Gervais-les-Bains et Saint-Véran (Hautes-Alpes) le record de la commune ayant l'altitude la plus haute de France et d'Europe occidentale (ce point fait l'objet d'une discussion transfrontalière avec l'Italie
Il n'est pas réglé à ce jour du point de vue du droit international)
Elle le doit à la présence sur son territoire du sommet le plus haut des Alpes : le mont Blanc qui culmine à 4 810 mètres
La commune est très prisée des amateurs d'alpinisme et de sports de montagne en général
L'attrait touristique du mont Blanc confère un visage très cosmopolite à la ville.
Géographie
Localisation
La commune se situe dans la partie septentrionale et occidentale des Alpes, elle s'est développée dans la vallée du même nom, au nord des Alpes, proche du point de concorde de frontière de la France, la Suisse et l'Italie.
La vallée de Chamonix s'étend sur une étendue d'environ 17 Les Houches, Passy, Saint-Gervais-les-Bains, Servoz et Vallorcine ; frontalière avec la Suisse et l'Italie, elle est limitrophe des communes suisses de Trient et d'Orsières dans le canton du Valais, et de la commune italienne de Courmayeur, en vallée d'Aoste, à laquelle elle est reliée par le tunnel du Mont-Blanc.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 245,5km², ce qui en fait la plus étendue de Haute-Savoie, mais la surface retenue par l'INSEE est de 11 653 hectares , car les glaciers de plus de 1km² sont exclus de ce calcul ; son altitude varie de 995 à 4 806 mètres.
Le territoire de la commune est bordé par le massif des aiguilles Rouges qui culmine à 2 965 mètres d'altitude et, sur le versant opposé, par le massif du Mont-Blanc dont le sommet, le plus élevé d'Europe occidentale (4 806 mètres) est situé sur la limite de la commune, qui suit la ligne de crête sommitale, de l'arête des Bosses au mont Blanc de Courmayeur. Certains prétendraient[Qui ?] donc que le versant nord du sommet du mont Blanc, et donc le sommet lui-même pour moitié, se situeraient sur le territoire de la commune de Chamonix. Pour le versant sud, la situation est différente selon le pays. L'Italie considère que la frontière passe par le sommet. La France quant à elle considère que la frontière longe le Rocher de la Tournette, sous la calotte sommitale, plaçant celle-ci intégralement en territoire français. Le versant sud de la calotte a été, en France, attribué à la commune de Saint-Gervais-les-Bains qui partage donc le sommet avec sa voisine chamoniarde. C'est d'ailleurs cette situation « vue de France » qui se retrouve sur les cartes de l'IGN, où l'on peut voir une enclave saint-gervolaine au sud du sommet. Plusieurs sommets de plus de 4 000 mètres se trouvent à Chamonix : l'aiguille Verte, les Grandes Jorasses, la dent du Géant, le mont Maudit et le mont Blanc du Tacul.
Hydrographie
Le centre de la ville de Chamonix, situé à 1 035 mètres d'altitude, est traversé par l'Arve, l'un des principaux cours d'eau du département de la Haute-Savoie. D'une longueur de 102 col de Balme et se déverse dans le Rhône en Suisse à Genève. La commune se situe ainsi dans ce que l'on appelle également la haute vallée de l’Arve.
Climat
Chamonix bénéficie d'un climat continental humide (codé Dfb dans la classification de Köppen) qui s'apparente à un climat montagnard en raison de son altitude et de sa position géographique, au pied du massif du Mont-Blanc.
Ce climat se caractérise par des hivers longs et froids avec un enneigement important et une saison estivale douce avec de nombreux épisodes orageux.
D'un point de vue des données climatiques, il est important de préciser s'il s'agit de l'agglomération à une altitude d'environ 1 050 mètres ou du sommet du mont Blanc à 4 806 mètres. Pour ce dernier, la vitesse du vent peut atteindre 150 neige et de brouillard. Le vent renforce l'effet de froid (effet de wind chill), la température ressentie chute de 10 .
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1880 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −7,1 | −6,3 | −3 | 0,4 | 4,8 | 7,5 | 9,1 | 8,7 | 6 | 2,5 | −2,1 | −5,7 | 1,3 |
Température moyenne (°C) | −2,2 | −0,7 | 3 | 6,6 | 11,2 | 14,3 | 16,5 | 15,9 | 12,5 | 8,6 | 2,7 | −1,6 | 7,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 2,7 | 5 | 8,9 | 12,7 | 17,6 | 21,2 | 23,9 | 23,1 | 19,1 | 14,7 | 7,4 | 2,6 | 13,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−31 02.01.1905 |
−25 15.02.1956 |
−23,2 06.03.1971 |
−15 23.04.1911 |
−6 10.05.1910 |
−3,6 04.06.1898 |
−1,8 07.07.1898 |
−1,7 31.08.1995 |
−3,5 19.09.1897 |
−13 31.10.1941 |
−22 23.11.1910 |
−25 31.12.1904 |
−31 1905 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,3 11.01.1998 |
20,1 25.02.21 |
22,1 17.03.04 |
27,8 14.04.24 |
31,7 25.05.09 |
36,4 25.06.19 |
37,2 31.07.1983 |
36 01.08.1897 |
31,1 03.09.1911 |
27,5 02.10.23 |
22,9 02.11.20 |
16,5 18.12.1989 |
37,2 1983 |
Précipitations (mm) | 93,9 | 83,8 | 86,6 | 89 | 121,4 | 130,4 | 119 | 125,9 | 103,6 | 116,8 | 100,7 | 109,8 | 1 280,9 |
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- Répertoire géographique des communes, Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
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- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site de la ville et du canton de Genève (consulté le ).
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Toponymie
Le nom de la commune est mentionné comme Campum munitum vers 1091, forme latine fantaisiste du Moyen Âge, puis Chamonis en 1283, Chamouny en 1581, Chamony en 1652, Chamouni en 1786, Chamonix est attesté dès 1793, Chamouny au ,.
La commune de Chamonix devient officiellement par décret du « Chamonix-Mont-Blanc ». L'origine du toponyme Chamonix n'est pas certifiée à ce jour et diverses hypothèses sont avancées. Ainsi, l'origine latine du nom pourrait provenir de Campum munitum qui indique la présence d'un camp (latin campus) fortifié (latin munitus), toutefois qualifiée de forme fantaisiste par certains auteurs comme Albert Dauzat et Charles Rostaing, surtout que la place forte n'est pas avérée. Une étymologie populaire locale explique le nom de la localité par l'arpitan cha « lande » et mon-is « montagne ». À partir de 1741, lorsque les explorateurs anglais vont découvrir « la lande de la montagne », ils seront affublés du sobriquet de « Monchus ». Selon Albert Dauzat et Charles Rostaing, le radical de Chamonix serait d'un type camon-, terme d'origine prélatine qui a désigné un genre de pré (cf. Du Cange sous chamo, chamonagium), peut-être sur une hauteur. Le suffixe est cependant difficilement identifiable. Autre hypothèse, le toponyme pourrait être dérivé de « chamois », « champ du moulin », ou Chan moûni, « champ du meunier », « champ d´Aymon », etc.
Le « x » final ne se prononce pas. En francoprovençal, le nom de la commune est Chamoni (qui s'écrit Chamônix en ORB et Shamouni en graphie de Conflans), et se prononce []. Pour les noms multisyllabiques, « x » indique l’accentuation sur la dernière syllabe le différenciant avec le z final qui sert à marquer le paroxytonisme et ne devrait pas être prononcé.
Elle prend le nom de « Chamonix-Mont-Blanc » le .
La commune de Chamonix-Mont-Blanc est appelée « capitale mondiale de l'alpinisme », et répond au nom de Cham, notamment dans le milieu montagnard des adeptes de l'alpinisme et du ski.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 169b.
- « Depuis quand ? », Pierre Germa, page 21.
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- D'après Henry Suter, , Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté le ).
- « », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
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- Du Cange en ligne.
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie - Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne)préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou..
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Histoire
L'histoire du village de Chamonix s'est construite autour d'une part de sa situation géographique exceptionnelle et d'autre part de la domination qu'exerça durant plusieurs siècles la Maison de Savoie sur ce territoire. Cette section relate les périodes et les faits historiques les plus marquants de la commune.
Naissance de Chamonix
Avant la création de la ville de Chamonix, le territoire qu'elle occupe actuellement était une contrée inoccupée et hostile en raison de son climat montagnard et de sa situation géographique. Cependant, ces terres, bien qu'inhabitées, furent la possession successive de différents peuples : Les Celtes furent les premiers à occuper la région au , puis les Ligures, les Ceutrons et les Allobroges. Vers 121 av. J.-C., ce territoire fut intégré à l'Empire romain. Avec les Grandes invasions barbares et l'affaiblissement de l'influence romaine, la région appartint durant un temps aux Burgondes avant de devenir la propriété du Comté de Genève. Chamonix entra dans l'histoire en 1091 quand le comte de Genève fit dotation de la vallée à l'abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse, en Piémont. Des moines s'installèrent sur la rive droite de l'Arve. Ils construisirent un moulin aux Praz et une ferme au Mollard. Au prieuré de Chamonix. Les moines tentèrent, durant plusieurs siècles, d'imposer leur autorité sur la vallée, mais ils se heurtèrent continuellement aux revendications de la population chamoniarde qui se rebella à plusieurs reprises. Le prieuré subsista jusqu'en 1786.
Chamonix et la Maison de Savoie
Chamonix est un territoire du duché de Savoie qui fait partie des États de Savoie, eux-mêmes intégrés depuis le traité d'Utrecht de 1713 au royaume de Sardaigne. Au William Windham et Richard Pococke, racontent dans des gazettes littéraires leur visite de la vallée et leur « expédition » vers un gigantesque glacier qu'ils baptisent la Mer de Glace. La curiosité suscitée par leur récit amène assez vite les premiers touristes qui se lancent alors dans ce qui deviendra l'alpinisme. Durant l'année 1760, le riche aristocrate genevois Horace-Bénédict de Saussure, promet une forte récompense au premier qui atteindra le sommet du mont Blanc. Et le 8 août 1786, deux Chamoniards, Jacques Balmat et le docteur Michel Paccard y parviennent. En 1770, les touristes étant de plus en plus nombreux, auberge de la vallée : l'hôtel d'Angleterre. En 1783, on estime à 1 500 le nombre de visiteurs pour la saison d'été. L'hôtel de l'Union, premier hôtel de luxe, est construit dès 1816. Beaucoup d'autres suivront.
Révolution et Empire : la Savoie devient française
Le 24 septembre 1792, l'armée révolutionnaire française pénètre dans le duché de Savoie. Celui-ci est annexé le 27 novembre de la même année. Vaincu par les troupes de Napoléon à plusieurs reprises, le roi de Sardaigne, Victor-Amédée III, reconnaît de jure les annexions et cède la Savoie (et Nice) à la France par le Traité de Paris du . Pour la première fois, une frontière internationale traverse donc le massif. Cet acte donne lieu à un procès-verbal d'abornement, dont l'une des interprétations voudrait que la frontière demeure visible des communes de Chamonix et de Courmayeur. Le sommet du mont Blanc n'est pas visible du bourg de Courmayeur (au contraire de Chamonix), ce village étant trop encaissé, mais il est par contre visible du Val Ferret, territoire de la même commune. Le département du Mont-Blanc est créé le avec des limites identiques à celles de la Savoie annexée à la France. Ce premier épisode prend fin avec le premier exil de Napoléon, à l'île d'Elbe : le Traité de Paris du restitue au royaume de Sardaigne la partie orientale de la Savoie, le reste suivra en 1815. Le massif n'est plus frontalier. Le 14 juillet 1808, Marie Paradis est la première femme à atteindre le sommet du mont Blanc. Elle sera suivie en 1838 par Henriette d'Angeville.
Territoire sarde de 1814 à 1860
La vallée de Chamonix revient sous souveraineté sarde de 1814 à 1860. Durant cette période, les premiers hôtels de luxe voient le jour. En 1816, est construit l'Hôtel de l'Union. Il est suivi de l'Hôtel la Couronne, du Royal et de bien d'autres établissements. La première ascension de l'Aiguille du Midi a lieu le Antoni Malczewski et Jean-Michel Balmat en compagnie de cinq guides. En 1820, cinq guides disparaissent dans un accident alors qu'ils tentent de gravir le mont Blanc. Avant que ceux-ci n'atteignent le Grand Plateau, ils sont emportés par une violente avalanche qui les précipite au fond d'une crevasse. Sur l'ensemble du groupe, seulement deux d'entre eux en réchappent. Les trois corps de leurs compagnons ont été retrouvés quarante et un ans plus tard au fond du glacier des Bossons. En 1821, à la suite de cet accident mortel, est créée la prestigieuse Compagnie des guides de Chamonix. En 1825, parmi les nombreux touristes visitant la vallée figure Victor Hugo.
Chamonix, un territoire français
Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures, dont 452 pour la commune,. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et 23 avril 1860 où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? ». Le 24 mars 1860, par le traité de Turin (1860), les comtés de Nice et de Savoie sont cédés à la France par Victor-Emmanuel II de Savoie. Le 4 avril 1860, la ville de Chamonix devient française. Pour permettre la visite de Napoléon III début septembre 1860, une route carrossable est construite entre Chamonix, Sallanches et Genève.
Sanctuaire alpin des sports de montagne
Le , Jean Charlet-Straton en compagnie des guides Frédéric Folliguet et Prosper Payot, parvient à atteindre le premier le sommet du Petit Dru à une altitude de 3 733 mètres. En 1890, le professeur Joseph Vallot installe son observatoire à 300 mètres du sommet du mont Blanc. En juillet 1901, la station inaugure l'arrivée du chemin de fer qui désenclave la vallée. Les années qui suivront voient naître un nouveau Chamonix, vivant désormais au rythme de deux saisons touristiques : l'été et l'hiver. Chamonix devient l'une des premières stations de sports d'hiver en France, avec une capacité hôtelière estimée à 15 000 voyageurs en 1907. C'est durant la saison hivernale de 1906-1907 que la commune connaît sa véritable première grande saison à la suite de l'initiative du Club alpin français.
Le Club alpin et le Touring club de France qui constatent l'existence d'un équipement correct organisent de concert de nombreux concours locaux de sports d'hiver pendant toute la saison. En particulier, le second concours international de ski, organisé du 3 au 5 janvier 1908, attire la foule élégante et sportive du Tout-Paris, après qu'une publicité intense a invité à découvrir les skieurs modernes, figures à la mode. Les délégations sportives des armées norvégienne, suisse, italienne, française font sensation en défilant. Les épreuves, c'est-à-dire la course de fond, la course de descente (en montée, plat et descente) et le saut, confirment la suprématie d'adresse physique nordique. Techniquement aussi, pourvus seulement du long bâton unique, les concurrents français sont dépassés par les Suisses et les Norvégiens qui possèdent deux bâtons de poussées. Il reste que le grand écho médiatique et iconographique de cette manifestation marque l'apogée du ski dont la mode insouciante est lancée jusqu'en 1913, avant de reprendre au cours de l'entre-deux-guerres.
Au pied des glaciers du Mont-Blanc
En 1908, est inaugurée une première section du chemin de fer du Montenvers. À cette époque, il fallait près d'une heure pour faire les sept kilomètres permettant d'accéder à la Mer de Glace. Il sera ouvert en totalité en 1909, en même temps que la première section du tramway du Mont-Blanc. Le 7 septembre 1910, le président de la République Armand Fallières vient inaugurer l'hôtel de ville.
Le , le conseil municipal demande officiellement « aux pouvoirs compétents […] que la commune de Chamonix porte à l'avenir le nom de Chamonix-Mont-Blanc pour éviter à l'avenir que nos voisins suisses exploitent la renommée du mont Blanc au bénéfice de leurs stations ». Le , le décret est signé par le président de la République, Alexandre Millerand. En 1924, Chamonix accueille les premiers Jeux olympiques d'hiver. Près de 15 000 personnes assistent aux épreuves et dès lors, Chamonix devient une station touristique très prisée. Durant cette même année, une première section du téléphérique des Glaciers est mise en service. En 1927, le téléphérique de Planpraz voit le jour. En 1930, le téléphérique du Brévent est inauguré.
1932 voit à Chamonix la création de l'École de haute montagne (EHM) rebaptisée ultérieurement École militaire de haute montagne (EMHM), école de formation des cadres et maison mère des troupes de montagne. Elle administre le groupe militaire de haute montagne (GMHM) ainsi que certains sportifs (hommes et femmes) de haut niveau qui représentent la France dans de nombreuses disciplines sportives (ski alpin, biathlon, etc).
La ville abrite également l'École nationale de ski et d'alpinisme (ENSA) qui forme aux métiers de la montagne : guide de haute montagne, moniteur de ski alpin ou nordique, pisteur-secouriste, notamment.
Jeux olympiques de 1924
Les premiers Jeux olympiques d'hiver ont eu lieu à Chamonix en 1924. L'idée d'organiser ces Jeux revient au comte Clary et au marquis de Polignac, tous deux représentants français au Comité international olympique auquel ils soumettent l'idée en 1921. En juin 1922, le Comité national olympique et sportif français désigne Chamonix comme ville hôte des épreuves de sports d'hiver. Le CIO avait certes voté en faveur des Jeux olympiques d'hiver, mais l'opposition des pays nordiques à leur tenue restait farouche. Ces nations craignaient que les Jeux olympiques ne dévalorisent leur compétition locale, les « Jeux Nordiques », existant depuis 1883. Le CIO composa avec cette opposition et adopta une formule de compromis. Les Jeux olympiques d'hiver devenaient Semaine internationale du sport d'hiver à l'occasion des Jeux olympiques de 1924. Le contrat liant Paris et Chamonix est paraphé le 20 février 1923. Le comité d'organisation demandait la création d'une piste de bobsleigh, d'une patinoire et d'un tremplin de saut à ski. Les travaux débutent le 31 mai 1923, soit seulement huit mois avant le début des épreuves. Bien que de nombreux problèmes climatiques ralentissent l'achèvement des équipements olympiques, les travaux finissent à temps. Les jeux se déroulent sans difficulté majeure, et voient de nombreux athlètes des nations du Nord s'y distinguer. Les comités nationaux des pays nordiques votent ainsi avec enthousiasme la proposition du CIO discutée au congrès de Prague le 24 mai 1925, instituant des Jeux olympiques d'hiver. À l'occasion de ce vote, les épreuves de Chamonix sont requalifiées en « Jeux olympiques d'hiver ».
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, un conflit territorial voit le jour entre les communes de Saint-Gervais-les-Bains, Les Houches et Chamonix-Mont-Blanc qui se disputent les glaciers du massif du Mont-Blanc. Ce différend n'est pas tout à fait nouveau puisque déjà en 1881, il avait fallu ajourner la délimitation précise des communes au sein du massif. Après consultation des conseils municipaux intéressés et du conseil général de la Haute-Savoie, le préfet, par un arrêté du 21 septembre 1946 tranche définitivement et partage le secteur du dôme du Goûter et du mont Blanc entre les trois communes. Cet arrêté est particulièrement intéressant car, en détaillant les limites communales, il adopte l'interprétation du tracé frontalier qui apparaît sur les cartes d'État-major françaises, divisant d'ailleurs le triangle litigieux au sud du mont Blanc entre les deux communes de Chamonix et de Saint-Gervais. Le 3 novembre 1950 : un avion de la compagnie Air India, le Malabar Princess, s'écrase sur les flancs du mont Blanc ; le bilan est de 48 morts. Le téléphérique des Glaciers, qui devait à terme atteindre l'aiguille du Midi, ferme définitivement en 1951. Un nouveau projet de téléphérique de l'Aiguille du Midi est mené à bien, et ouvre en 1955. Le téléphérique de la Flégère est achevé en 1956. Le 22 décembre 1956 a lieu l'affaire Vincendon et Henry. Deux étudiants alpinistes partent pour gravir le mont Blanc. Leur expédition tourne au drame. Ils se perdent dans de mauvaises conditions météorologiques à près de 4 000 mètres d'altitude et succombent après dix jours au froid et d'épuisement. Les tentatives de sauvetage avaient échoué alors que leur triste épopée était suivie à la jumelle depuis la vallée. L'année 1957 voit la création du Triangle de l'amitié entre Chamonix, Martigny et Aoste, symbole des relations fraternelles qui perdurent par-delà les frontières étatiques entre ces trois communes. À la construction du téléphérique de Lognan-les Grands Montets en 1963, succèdent d'importants travaux qui amènent la Route Blanche jusqu'aux portes de Chamonix. Le tunnel sous le mont Blanc est ouvert à la circulation le 19 juillet 1965. Le 24 janvier 1966 : un avion de la compagnie Air India, en route pour New York, s'écrase sur les flancs du mont Blanc ; le bilan est de 117 morts.
De 1970 à nos jours
Une frénésie de constructions s'empare de Chamonix, sous le mandat de Maurice Herzog : tours et centre sportif à l'architecture résolument moderne, cité scolaire confiée à l'architecte Roger Taillibert, développement immobilier du « village piéton de Chamonix-Sud » au sein du quartier de l'aiguille du Midi avec la construction de nombreux petits immeubles, bibliothèque, MJC, halte-garderie. Ce développement immobilier touche également Argentière avec le quartier du Grand Roc. En 1973, l'ancien presbytère est rénové. Le Bureau des guides et l'Office de la haute-montagne qui vient d'être créé s'y installent. Le , une avalanche tue cinq habitants dans le hameau du Tour. Durant la période de la fin des années soixante-dix et début quatre-vingt, le développement immobilier est freiné. La priorité est donnée à la réhabilitation des bâtiments anciens : relais de Poste, hôtel Majestic, salle Michel-Croz. La première zone piétonne en centre-ville de Chamonix est tentée. Un golf de 18 trous est créé aux Praz. L'année 1994 voit la démolition de l'ancien hôpital en centre-ville et la construction du nouvel hôpital.
Les crues de l'Arve des 24 et 25 juillet 1996, causent de très importants dégâts dans le centre-ville. Le 9 février 1999 une avalanche à Montroc engloutit vingt chalets et provoque la mort de douze personnes. Une semaine plus tard, le 16 février 1999, malgré l'intervention de 120 pompiers, un violent incendie détruit une partie du centre-ville dont la salle des fêtes Michel-Croz. Quelques semaines plus tard encore, le 24 mars 1999 a lieu l'incendie du tunnel du Mont-Blanc dont l'origine est due à un camion semi-remorque qui prend feu à environ sept kilomètres de l'entrée française du tunnel. Le violent incendie qui suit cause la mort de 39 personnes et entraîne la fermeture du tunnel pendant près de trois ans. Le siècles, les Anglais y investissent, aujourd'hui les acheteurs de biens immobiliers sont à 40 % des Anglais ; de nombreux commerces ont disparu au profit de pubs. Le nombre de lits ne cesse d'augmenter mais la recherche d'un logement devient de plus en plus difficile, compte tenu de l'augmentation importante du prix du mètre carré.
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- Erreur de référence : Balise
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesREVPPR
- Bernard GLASS, Philippe Huet, Marcel Rat Retour d'expérience sur l'avalanche du 9 février 1999 à Montroc, commune de Chamonix, 9 octobre 2000, [lire en ligne].
- « », sur le site de l'association pour une urbanisation équilibrée et la préservation du site de la haute vallée Arve-Mont-Blanc, (consulté le ).
Erreur de référence : Des balises <ref>
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Héraldique
Blason | Tiercé en barre, au premier d'azur à une crête de montagne d'argent chargé d'un épicéa de sinople, au deuxième aussi d'azur chargé de cinq edelweiss boutonnées d'or rangées en barre ; au troisième de gueules à une tête de chamois d'or. |
|
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Détails | adoptées en 1930 |
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Chamonix-Mont-Blanc dans la littérature
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