Belley

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Belley : descriptif

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Belley

Belley [bəlɛ] est une commune française située dans le département de l'Ain, dont elle est une sous-préfecture, en région Auvergne-Rhône-Alpes

Ses habitants, au nombre de 9 207 en 2020, s'appellent les Belleysans. Capitale historique de la province du Bugey (Pagus Bellicensis), Belley change à plusieurs reprises de royaume au cours des premiers siècles du Moyen Âge

À la fin du Xe siècle, la ville fait partie des territoires du Saint-Empire romain germanique

À partir du XIe siècle, elle est surtout sous la dépendance des comtes de Savoie

Les évêques jouent aussi un rôle politique en tant que seigneurs de Belley.

Géographie

Situation

Localisation

La commune de Belley se situe dans le Bugey, exactement dans le Bas-Bugey, en France, dans le département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes. La commune se situe au sein d'une vallée, la vallée du Rhône, bordée, entre autres, par le Grand Colombier.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap.
Carte topographique.
Hydrographie

Le Furans marque la limite avec Andert-et-Condon. Le pont de Bognens, à l'écart du pont de la RD 41 en usage, le franchit ; il est cité en 1290.

Communes limitrophes
Rose des vents Andert-et-Condon Chazey-Bons Magnieu Rose des vents
Arboys en Bugey N Parves et Nattages
Virignin
O    Belley    E
S
Brens

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 amplitude thermique annuelle de 18,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records BELLEY (01) - alt : 330m, lat : 45°46'09"N, lon : 5°41'16"E
Records établis sur la période du 01-10-2001 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −0,3 0,1 3,2 6,6 9,9 13,8 15,2 14,7 11,6 8,3 3,8 0,3 7,3
Température moyenne (°C) 2,7 4,1 8,2 12,3 15,5 19,9 21,6 21 17,3 12,8 7,1 3,2 12,1
Température maximale moyenne (°C) 5,7 8 13,1 17,9 21 25,9 28,1 27,2 22,9 17,3 10,5 6,2 17
Record de froid (°C)
date du record
−11,3
13.01.03
−13,4
06.02.12
−11
01.03.05
−2,3
08.04.21
0,9
06.05.19
4
01.06.06
7,7
09.07.05
7,6
24.08.08
2,6
27.09.10
−2,2
26.10.03
−6,6
28.11.13
−12,5
20.12.09
−13,4
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
17
11.01.08
21
24.02.21
24,5
31.03.21
29,2
21.04.18
32,6
25.05.09
37,3
22.06.03
38,6
24.07.19
40,2
24.08.23
33,3
10.09.23
27,4
02.10.23
22,6
08.11.15
17,2
19.12.19
40,2
2023
Précipitations (mm) 103,6 76,5 89,6 76 100,7 86,5 79,4 93,4 63,3 118,3 111,2 101,3 1 099,8
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base


Voies de communication et transports

Voies routières

La commune de Belley est traversée par la route départementale (RD) 1504, anciennement puis d'Ambérieu-en-Bugey à Chambéry, ainsi que par la départementale 992, anciennement de Valence à Genève.

Tous les ménages belleysans ne possèdent pas une voiture. On sait que 19,8 % en sont dépourvus alors que 55 % en possèdent une et 25,2 % des ménages ont en leur possession deux voitures ou plus.

Pistes cyclables

La commune de Belley est traversée par une piste appelée la Via Rhôna. Il s’agit d’une piste cyclable dont le trajet permet de relier le Léman à la mer Méditerranée. Plus concrètement, la piste longe la plupart du temps le cours du Rhône. Un tel parcours permet également de bénéficier d’une faible déclivité, rendant ainsi la piste plus abordable encore pour le grand public.

Transport ferroviaire
L'ancienne gare de Belley.

Belley est traversée par la ligne SNCF de Pressins à Virieu-le-Grand depuis . Si le trafic voyageurs est suspendu en , le trafic marchandise continue jusqu'en grâce aux silos agricoles Ceregrain de Peyrieu. Bien qu'une grande campagne de travaux ait lieu jusqu'en et que le trafic ait repris trois ans durant, la ligne révèle malgré tout un état d'usure et de fatigue jugé dangereux par la SNCF et Réseau ferré de France. Faute d'accords financiers, elle est laissée en l'état et progressivement abandonnée,,.

Aujourd’hui, Belley est officiellement desservie par la gare de Virieu-le-Grand - Belley à laquelle elle est reliée par un service d’autobus, ainsi que par la gare de Culoz.

Transports aériens

La commune de Belley partage avec la commune de Peyrieu un aérodrome. Celui-ci fut baptisé Aérodrome de Belley-Peyrieu. Le code OACI de cet aérodrome est LFKY. Cette structure se situe à environ 224 mètres d’altitude et possède une seule piste à usage restreint.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  4. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  6. Site de Linternaute - Automobile à belley.
  7. Site de l'Établissement Public Territorial de Bassin du territoire du Rhône - [1].
  8. Histoire de lignes oubliées, «  », sur lignes-oubliees.com, (consulté le ).
  9. Vélos Rails du Bugey, «  », sur velorail01.fr, (consulté le ).
  10. Michel Deprost, « Ligne Virieu le Grand/ Peyrieu : une voie ferrée à bout de souflle », Enviscope,‎ (lire en ligne, consulté le )

Toponymie

La première mention date du . Les mentions suivantes se font sous les formes Ecclesia Belicensis ou Ecclesia Belicensis et Ecclesia Belesensis au . Au .

On la trouve mentionnée aussi sous les formes : Ex parte Bellicensis castri, Belica, Belisma, Belisama, Bellica, pagus Bellicensis, comitatus Bellicensis, Belicensis, Beliacensis, comes Belicensium, civitas Bellicensis, apud Bellicium, Bellayum.

Le toponyme proviendrait du nom d'un domaine gallo-romain dérivant du cognomen Bellicus. Durant la Révolution française, Belley prend temporairement les noms de Belley-Regénéré et de Ville-Afranchie.

En arpitan, la commune s'écrit Bélê.

  1. a b c et d Henry Suter, «  », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté le ).
  2. «  », sur ain-genealogie.fr (consulté le ).

Histoire

Capitale historique de la province du Bugey (Pagus Belliceusis), Belley changea à plusieurs reprises de royaume au cours des premiers siècles du Moyen Âge.

La ville avait déjà quelque importance à l'époque gallo-romaine, ainsi que l'attestent les monnaies gauloises de la dernière période trouvées en 1867, les inscriptions qu'on y conserve et des ruines antiques déjà signalées plusieurs fois. Suivant vicus, qui fut érigé plus tard en cité et en diocèse. Quelques historiens assurent, sur la foi de Christ. Urstitius, que le siège épiscopal y fut transféré de Nyon, vers 442. Ce fait n'est pas plus certain que l'époque à laquelle vivait Audax, qui en fut le premier évêque. Quoi qu'il en soit, il reste acquis que dès le milieu du diocèse de Belley existait déjà, et que Vincent, son évêque, assista au concile réuni à Paris, en 555, par le roi Childebert.

À la fin du Saint-Empire romain germanique. Aux pagus et d'un comté qui s'étendaient, comme le diocèse, sur les deux rives du Rhône. On ne connaît, d'une manière positive, qu'un seul de ses anciens comtes, Amédée, vivant vers 1040, et qui se qualifie lui-même de cornes Bellicensium. Il fut très probablement le père de l'évêque Aymon. Les comtes de Savoie succédèrent très probablement aussi à ceux de Belley, vers le milieu du droits féodaux et leurs prérogatives furent étendus, en 1175, par l'empereur Frédéric Barberousse et confirmés, à la réserve seulement des droits de régale et de battre monnaie, par les rois , , et . Anthelme de Chignin, évêque de Belley entre 1163 et 1178, choisi après sa mort comme saint patron de la ville, reconnu prince du Saint Empire romain par Frédéric Barberousse, s'oppose au comte Humbert III de Savoie.

Les comtes de Savoie leur concédèrent en outre, en divers temps, notamment en 1360, toute la justice sur les villages qui environnaient immédiatement la cité épiscopale. On ignore complètement quelles furent les dotations primitives de l'église cathédrale et de son chapitre. Une notice de l'an 1050 environ, mentionne, dans le diocèse de Lyon, l'église d'Huilieux (aujourd'hui Groslée), l'abbaye de Briord, la villa Romeriaci, l'église d’Izernore et ses dépendances, bulle d', elles consistaient dans les trois obédiences de Belley, de Valromey et de la Motte, et dans les revenus de quelques églises des diocèses de Grenoble, de Vienne, de Besançon, de Genève et de Lyon.

Parmi les plus anciens bienfaiteurs de l'église Saint-Jean-Baptiste, on connaît Amédée, comte de Belley, qui donna un mas appelé mansus Cavanerii ; l'évêque Aymon, qui céda les terres qu'avait détenues son père ; le sous-diacre Geraud, qui se donna lui-même, en 1068, avec tout ce qu'il possédait dans le territoire de Saint-Champ ; le comte Amédée de Savoie, qui remit, vers 1095, des droits sur le village de la Motte, et enfin, Guy de Rochefort, qui concéda, en 1159, des droits étendus à Virieu-le-Grand.

Il existe de cette époque reculée, un inventaire des ornements et de la bibliothèque de la cathédrale : « Breve de ornamento S. Johannis : Pallias XI, cappas XIII, dalmatica VI, textos III, duos candelabros argenteos, incensarios duos, corporales III, tunicas VI, fasterculos VI, stolas VIII, manipulos V, albas V, amictos V, precinctos duos, succintas duas, capsulas sex, confanones XIII, cruces de argenteo IVor, missales V, antiphonarios III, storias duas Aimoni I, Moralia Job I, Regulas duas, Imnarium, I, Omeliarum I, Dialogorum I, Legem I, unum Sermonem, Passioniarium Passioniarium Breviarium I, Epistolarium I, capsas argenteas III, de enodio VI, de ferro I, de ligno IX, altaria de argento V, urceolum I, conca I, vasculum stagneum I, crucifixum I, pectinos de evodio duos ».

En 1142, les chanoines étaient au nombre de 24. Ils furent placés sous la règle de saint Augustin, par bulle du pape Innocent prieur, l’archidiacre, l'infirmier, le chambrier, le doyen, le trésorier et le sacristain.

Par suite de la réforme de 1578, ils furent réduits à 19, présidés par un doyen. Les méreaux du chapitre représentent d'un côté, soit saint Jean-Baptiste, soit l'agneau accompagné de la légende : S. IOANNES BAPTISTA, et de l'autre, une main de bénédiction entourée de ces mots : ECCLESIA BELICENSIS.

L'église cathédrale était sous le vocable de saint Jean-Baptiste. L'évêque Ansemond en consacra le grand autel et huit petits autels voisins, le . Reconstruite à la fin du Révolutionnaire, elle fut presque complétement démolie sous le règne de Louis-Philippe pour faire place à la cathédrale moderne.

Annexée une première fois entre 1536 et 1559, Belley est définitivement rattachée à la France sous le règne du roi , par le traité de Lyon signé le . Désormais, elle dépend de l'intendance de Bourgogne et devient le siège d'un bailliage royal.

L'église paroissiale, sous le vocable de saint Laurent, avait été édifiée aux frais des habitants dans la première moitié du Guichenon « on disait » qu'il y avait eu jadis deux autres églises, l'une dédiée à saint Vincent, l'autre à sainte Catherine. On comptait à Belley, avant 1791, cinq monastères :

  • celui de Saint-François, dont la fondation par Louis de Savoie fut autorisée par bulle du pape , datée de Genève le
  • celui des Capucins, fondé en 1620 ;
  • celui de la Visitation Sainte-Marie, établi en 1622 ;
  • celui des Ursulines, qui date de 1629 ;
  • celui des religieuses de Bons, qui y furent transférées par ordre du cardinal de Richelieu.

Quant à l’hôpital, sa plus ancienne mention est dans le testament de Louis de Savoie, baron de Vaud, qui lui légua dix gros sous tournois en 1340.

Le , la ville fut presque entièrement détruite par un incendie, dont l'inscription suivante a perpétué le souvenir : « L'an MCCCLXXXV, et le XXV du Mey d'Ou Tanto apre la san Bartholomeou Dorman pidia, veillan enequita, De Belley fu arsa la cita ».

Après la reconstruction de la ville, , premier duc de Savoie, la fit entourer de murailles et de tours dont il subsiste encore quelques ruines.

Avant la Révolution, Belley était le siège d'une élection et d'un bailliage, avec lieutenant civil et criminel, avocat et procureur du roi. Les justices particulières du Bugey, à l'exception de celles du marquisat de Saint-Rambert et de Saint-Sorlin et de celui de Valromey, y ressortissaient en cas d'appel.

La Révolution française bouleverse la ville, les biens de l'Église sont confisqués et les clochers de la cathédrale sont démolis. Le tribunal civil remplace la bailliage. Belley devient chef-lieu de district en 1790 puis sous-préfecture en 1800, et en 1823, elle redevient siège épiscopal.

En 1874, la ville prend un nouveau visage avec l'installation d'une garnison, le  régiment d'infanterie de ligne. La fonction militaire reste importante jusqu'en 1948, année après laquelle subsiste quand même un escadron de gendarmerie mobile.

L'industrie, quant à elle, ne devient vraiment marquante qu'au cours de la seconde moitié du XXe siècle. « Le Tanneur » (travail du cuir), « Pingon » (constructions de grues) et « Cefilac », employaient des centaines de personnes pendant les années 1960. Après la crise des années 1970, qui connût la fermeture ou la diminution considérable des emplois dans ces entreprises, un tissu industriel plus diversifié s'est peu à peu mis en place. Par ailleurs, durant le cinquante dernières années du XXe siècle, la ville a beaucoup développé ses infrastructures scolaires et hospitalières dans lesquelles travaillent de nombreux Belleysans.

Héraldique

Blasonnement :
D'argent à la louve ravissante de sinople.
Commentaires : On sait très peu de chose sur les armes de la commune. L'écu a pour couronnement une muraille à trois tours et pour soutien des rameaux de chêne liés en sautoir à la pointe de l'écu.

Depuis 1985, la ville utilise aussi un logo, notamment présent sur les publicités de ses partenaires économiques, tels que l'Office du tourisme. De 1985 à 2008, ce logo représentait deux coups de pinceaux verts et bleus qui sont un rappel évocateur de la nature environnante. En 2008, la municipalité adopte un nouveau logo, plus moderne, arborant toujours les mêmes couleurs et rappelant la particularité du territoire, entre Rhône et montagnes. Ce logo sera supprimé par la nouvelle majorité en 2021, lui préférant un logo plus neutre créé par une agence de communication.

  1. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur labanquedublason2.com.
  2. Site officiel de la commune de Belley - «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  3. Site officiel de la commune de Belley - Logo de la commune.
  4. P. Subit-Comkapi pour tv&co, «  », sur belley.fr, (consulté le ).

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Belley dans la littérature

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